Sur le mérite d’Ursula Le Guin, je ne me pose pas non plus de question.
Sinon, l’opinion de Gilles Dumay, directeur de la collection Albin Michel Imaginaire, et ancien directeur de la collection Lunes d’encre :
https://forums.belial.fr/viewtopic.php?p=80282#p80284
Je n’ai pas lu d’ouvrage de cette dame et j’avoue ne pas en avoir vu dans les anthologies ou les “tops”.
Lequel me conseilleriez vous? (avec un bémol si c’est un cycle qu’il faut lire au complet)
Les Dépossédés est considéré comme une œuvre majeure (à condition d’être intéressé par le sujet j’ajouterais), et tout le cycle de l’Ekumen d’une façon générale. Tous ces romans sont relativement courts.
stueur dit :Je n'ai pas lu d'ouvrage de cette dame et j'avoue ne pas en avoir vu dans les anthologies ou les "tops".
Lequel me conseilleriez vous? (avec un bémol si c'est un cycle qu'il faut lire au complet)
Pas d'Ursula Le Guin dans les tops ? Dans des tops qui ne s'intéressent qu'aux livres récents alors, parce que les Dépossédés ou la Main gauche de la nuit pour ne citer que ces deux là sont des classiques. A chaque fois que tu entends parler de la technologie de l'ansible dans un roman de SF, c'est à elle que tu le dois.
En fantasy, le cycle de Terremer est génial et tu trouveras dans son début une inspiration claire de J.K. Rowling pour son école des sorciers.
Tu peux lire n'importe quoi, que ce soit dans un univers ou l'autre car les histoires sont complètes à chaque fois. Je te conseille de lire le sorcier de Terremer si tu veux plutôt de la fantasy, et la Main gauche de la nuit ou les Dépossédés si tu veux de la SF (les trois premiers romans, le monde de Rocannon, Planète d'exil et la cité des illusions, sont moins bons).
Attention, c'est un style assez contemplatif. Ne t'attends pas à des pif paf boum à chaque page !
Merci à tous les deux. J’en prends bonne note !
Pyjam dit :Sinon, l'opinion de Gilles Dumay, directeur de la collection Albin Michel Imaginaire, et ancien directeur de la collection Lunes d'encre :
https://forums.belial.fr/viewtopic.php?p=80282#p80284
Ahah, comme il est violent ! J'aime beaucoup aussi la comparaison de Feyd Rautha entre le processus de vote du Hugo et les articles de Raoult !
Docky dit :el payo dit :Fahrenheit 451 (Ray Bradbury)La lecture ne m‘a à l‘époque pas transporté comme je l‘aurais espéré. Je trouve le thème intéressant à traiter. J’avais même fait un parallèle personnel avec le Nom de la Rose autrement plus réussi, même si les descriptions y sont parfois longuettes. Et finalement, avec Fahrenheit 451, en étant un peu dur, ce qui m‘a le plus convaincu, ce sont le titre et son explication. Il m‘a manqué une vraie trame, une intrigue, un background plus accompli.
C'est le bouquin que j'ai le plus lu dans ma vie. Ma première fois m'a marqué. La dernière, moins ,en effet. Peut-être que je l'idéalisais un peu trop pour retrouver ce qui m'avait marqué la première fois. La fin reste bien, mais c'est vrai que j'avais souvenir de plus de choses "profondes".
DuncanIdaho dit :Petit point d'étape dans ma relecture de Dune :Ca fait longtemps que j'ai lu tout ça, mais c'est à peu près ce qu'il m'en reste.
- Empereur Dieu : check.
C'est celui qui m'avait pas mal dérouté à l'époque de ma première lecture. Il est souvent considéré comme un des meilleurs tomes de la série. Moi, j'ai un peu plus de mal, je n'ai jamais eu beaucoup d'empathie pour Leto. Je pense que si son personnage avait été plus travaillé dans les enfants de Dune, j'aurais pu être plus touché par le sacrifice de son humanité. Il y a quand même quelques scènes formidables (à commencer par la poursuite du début avec les loups) et des réflexions très intéressantes. Génial malgré tout, ça reste Dune, mais pas mon préféré.
- Hérétiques de Dune : check.
Je n'en gardais aucun souvenir. A la relecture, j'ai super apprécié. C'est finalement le premier tome du cycle où on explore véritablement d'autres lieux. Choisir de poser la majeure partie de l'action sur Gammu, anciennement Giedi Prime, est une bonne idée. Le parallèle entre la régression des lieux et habitants de Rakis et leur évolution sur Gammu est très intéressant. Le final est terrible. Je trouve que c'est un tome sous estimé.
Enfin, je garde un plus mauvais souvenir de l'Empereur Dieu, qui, dans mon souvenir, est le pire. J'en retiens énormément de réflexions philosophiques, mais de la part d'un être qui n'est plus humain, j'avais trouvé ça creux (enfin, dans mon souvenir).
Les hérétiques, j'en garde un bon souvenir (même si, concrètement, je ne me souviens de rien). Je me rappelle qu'il était décrié et que je n'avais pas trop compris pourquoi à l'époque. Peut-être que le contraste avec le précédent avait joué en sa faveur.
stueur dit :2ème tome de La Passe-miroir : Les disparus du Clairdelune, de Christelle Dabos.
Il s'agit de la suite directe du premier tome qui se finissait de façon très abrupte. Et autant le livre précédent se focalisait sur la rencontre entre Ophélie et le monde de Thorn, autant là, la méta-histoire commence à pointer le bout de son nez via une enquête sur l'arche de Thorn.
J'avais trouvé le premier livre assez anxiogène avec toutes ces illusions, on ne savait pas sur quoi on pouvait se reposer/se dire que c'était vrai. Tout pouvait être remis en question en quelques pages. On retrouve toujours ce côté, mais énormément amoindris, et je préfère comme ça.
L'enquête donne un rythme et un but qui rendent le livre beaucoup plus digeste que le précédent. De même, cela permet de faire avancer la trame de l'histoire. Le fait qu'il y a ait plusieurs histoires enchevêtrées (l'histoire entre Ophélie et Thorn, l'enquête, la méta-histoire) sans que cela ne soit découpées par chapitre est vraiment bien amené.
Bref, autant le premier tome était sympa mais bon, en dehors de l'univers exceptionnellement riche je n'avais pas été emballé plus que ça, autant là, j'ai hâte de lire la suite.
Ma femme et ma fille en ont pensé la même chose. En tout cas, elles ont beaucoup aimé. Faudrait peut-être que je me penche dessus.
bachibouzouk dit :Après avoir été chassés de Djerba et de Rhodes, les chevaliers de Saint Jean trouvent refuge à Malte où ils s’apprêtent à recevoir les assauts des troupes Ottomanes conduites pas Moustapha grand général de Soliman. Sous la conduite du terrible La Valette, les assiégés vont devoir résister (et ça va chier, j’vous raconte pas...bon, en fait un peu).
Mattias Tannhauser, ancien janissaire, commerçant et aventurier, ne veut pas participer à cette folie, mais des intérêts croisés l’amèneront à Malte.
Si on rajoute l’inquisition romaine qui doit lutter contre les hérétiques Luthériens et qui a ses raisons pour souhaiter la chute de l’Ordre des chevaliers, une comtesse en recherche de rédemption au cœur de tout ce drame, La religion de Tim Willocks est un roman passionnant, sauvage, aux rebondissements incessants, aux intrigues multiples. C’est du Dumas survitaminé, du Eco sans ésotérisme, brio et horreurs, une claque.
edit: il y a de quoi faire un bon film ou pourquoi pas une série (c’est plus à la mode), étonnant que cela n’existe pas déjà.
J'ai Bad city blues dans ma LAL. J'avais préféré commencé plus léger avant d'attaquer ce morceau. Je le note, ce sera sûrement à lire un jour
J’avais oublié ce topic.
Récemment, j’ai fini Ulysse de Joyce. Ca m’a pris plus d’un an. Et je ne saurai à peine dire ce que j’en pense. Mais je suis quand même allé au bout (malgré son putain de dernier chapitre de 100 pages sans le moindre signe de ponctuation).
Le livre est trop pour en parler. C’est un truc qui s’étudie, mais pour ça, il faudrait le relire. Et bon, là, clairement, je ne suis pas prêt d’avoir le courage.
J’ai entrecoupé la lecture de ce monstre des nouvelles de Aucun souvenir assez solide de Damasio. Incroyable comment ce type arrive à rendre cohérent et à nous faire rentrer dans des univers improbables en seulement quelques pages. C’est saisissant. De ce point de vue, je pense que c’est So phare away, qui m’a le plus marqué. Mais globalement, je pense qu’aucune ne m’a vraiment déçu.
Lecture de Deux hommes de bien de Perez Reverte.
L’auteur utilise un parti pris narratif qui est d’expliquer comment on écrit un roman historique. Il fait donc parfois des apartés pour expliquer pourquoi il a fait ce choix (entre réalité et fiction entre autre) ou comment il a obtenu telle ou telle information. C’est intéressant, mais, perso, ça m’a sorti du roman qui lui même est cousu de fil blanc. Reste l’intérêt historique, sympa, mais pas suffisant à mon goût.
On m’a prêté Le successeur de pierre de Jean Michel Truong. L’introduction historique est pleine de promesses. L’isolement de la population dans des appartements-cages pour éviter la propagation d’un virus fait évidemment bien écho avec la situation actuelle. Malheureusement, les promesses du début du livre ne sont pas tenues et peu d’intérêt au global. Dommage, il y avait sûrement de quoi faire un truc énorme.
Et là, je viens d’attaquer Les raisins de la colère de Steinbeck. Le rythme est très lent, mais l’écriture est belle.
Je viens de terminer Sur la route de Jack Kerouac, publié en 1957.
Le livre de la “beat generation”, la génération perdue. La recherche de grands espaces, d’émancipation, de liberté sexuelle et artistique…
On y lit les voyages effectuées en voiture d’un bout à l’autre des USA, et même jusqu’au Mexique par deux copains fauchés et qui font des haltes dans des clubs de jazz et chez des amis.
Certes c’est un peu réducteur, mais une fois terminée, c’est ce qu’il me reste en tête. J’avais idée de lire les aventures de gens parcourant les USA dans des trains à bestiaux et découvrant la vie à travers tout un tas d’expérience, je trouve qu’on en est loin. Ajouter à ça un traitement des femmes peu flatteurs (attention, il faut replacer le livre dans son contexte de la fin de années 1940), et cela m’a semblé peu intéressant.
Je suis content d’avoir lu ce livre pour ma culture personnel et le symbole qu’il représente. Mais justement, je pense qu’il est avant tout un symbole qui avait de la valeur au moment de sa publication, mais que maintenant, littérairement parlant, cela semble limité.
Bref, un peu déçu pour ma part.
J’ai terminé L’homme qui pleure de rire de Frédéric Beigbeder publié en 2020.
Il s’agit du troisième des tome des “aventures” d’Octave Parangon. Le premier, 99 Francs, critiquait le monde de la pub, le second, Au secours, pardon, la mode, et celui-ci les humoristes des radios.
Ces livres semblent plutôt autobiographiques bien que très certainement pas mal romancés. Celui-ci en particulier narre la nuit qui précède la dernière Chronique d’Octave/Frédéric lors de la matinale de France Publique/France Inter. Sur fond de nuit d’ivresse, il digresse allègrement, et entres autres sur les chroniqueurs radio humoristes.
J’apprécie énormément la verve et la culture de Beigbeder qui a le don d’écrire des phrases très drôles ou décalés. Il a le sens de la formule. Sur le fond, il faut bien avouer qu’il ne se passe pas grand-chose hormis les 10 pages sur les humoristes radio (pages 55 à 65 du livre de poche) qui est très bien amené et documenté.
En résumé, une lecture agréable qui m’a fait découvrir des livres, auteurs, personnages historiques… et qui a 10 pages vraiment très intéressantes sur les humoristes radio. Pour le reste c’était sympa à lire mais sans plus.
Je viens de conclure la lecture de L’espion qui venait du froid de John Le Carré.
Roman d’espionnage publié en 1963 L’auteur a lui même travaillé pour les services secrets britanniques MI5 et MI6.
Le roman narre l’histoire d’Alec Leamas, qui recrute des espions allemands, à partir du moment où le dernier homme de son réseau est assassiné, et qu’il arrête l’espionnage. Mais est-ce que l’espionnage arrête de s’intéressera aux autres espions lorsqu’ils ont pris leur retraite?
Un roman bien ficelé, pas manichéen (les gentils de l’ouest face aux méchants de l’est), qui semble tout à fait crédible, mais qui ne m’a pas transcendé.
stueur dit :Je viens de conclure la lecture de L'espion qui venait du froid de John Le Carré.
Roman d'espionnage publié en 1963 L'auteur a lui même travaillé pour les services secrets britanniques MI5 et MI6.
Le roman narre l'histoire d'Alec Leamas, qui recrute des espions allemands, à partir du moment où le dernier homme de son réseau est assassiné, et qu'il arrête l'espionnage. Mais est-ce que l'espionnage arrête de s'intéressera aux autres espions lorsqu'ils ont pris leur retraite?
Un roman bien ficelé, pas manichéen (les gentils de l'ouest face aux méchants de l'est), qui semble tout à fait crédible, mais qui ne m'a pas transcendé.
De lui, j'avais commencé un Pur espion, je n'étais pas allé au bout...
J’ai repris et fni la première trilogie des Fils des brumes, de Brandon Sanderson.
J’ai bien aimé, ça se lit tout seul, mais je n’ai pas le même coup de cœur qu’avec les Archives de Roshar dont j’attends chaque fois la suite en trépignant d’impatience.
J’ai quand même pris plaisir à les lire, me suis amusée du côté très “manga” de la mise en œuvre des pouvoirs des personnages, et il faut avouer qu’il soulève le voile sur le pourquoi du comment de pas mal de choses, de façon élégante, et c’est mieux que du TGCM (ta gueule c’est magique), même si magie il y a.
Ensuite, j’ai lu Dernier meurtre avant la fin du monde, de Ben H Winters.
C’est étonnant, le style m’a fait penser, à tort ou à raison puisque je l’ai lu il y a plus de vingt ans, à Mon chien Stupide, de John Fante. Le style dépressif d’une fin du monde imminente, bien pénétrant, pour le coup.
Je l’ai donc traversée heureusement rapidement avec ce voile de tristesse collé en filigrane, mais bizarrement, j’ai assez aimé, l’histoire est bien fichue et change des polars plus classiques que je lis habituellement, j’ai donc commandé la suite, puisque suite il y a.
En l’attendant, je reprends ma lecture des Fils des brumes, avec le début de la deuxième trilogie.
La seconde trilogie de fils des brumes est assez différente de la première : l’ambiance, les personnages, le rythme et même le style ont évolués.
J’ai trouvé que ça faisait moins “bateau” que la première trilogie, mais j’ai eu plus de mal à rentrer dans le livre que pour la première trilogie (problème de rythme je pense). Mais au final elle est quand même très intéressante à lire.
Suite aux conseils de Pyjam et DuncanIdaho, je me suis lancé dans la lecture de Les dépossédés d’Ursula K. Le Guin.
Le pitch : on suit l’histoire de Shevek, depuis sa jeunesse jusqu’à son départ d’Anarres, et de son départ d’Anarres jusqu’à la fin de l’histoire, en alternant un chapitre sur deux. Il y a 200 ans, des habitant d’Urras se sont exilés sur Anarres pour vivre à leur façon sur Anarres. Ils vivent de façon plus ou moins anarchiques, en respectant plus ou moins leurs idéaux, mais en étant pauvres. A contrario, les gens sur Urras vivent dans un monde très cadré, mais où même les plus pauvres sont moins pauvres que sur Anarres. Shevek, habitant d’Anarres, en tant que scientifique rejoint Urras pour échanger sur ses recherches. Il va pouvoir comparer les 2 modes de vie.
Je vais le dire d’emblée : je n’ai pas aimé le livre. J’ai trouvé qu’il ne s’y passait pas grand-chose et que le rythme était très lent.
Maintenant, l’idée de départ était alléchante, le côté sociologique aussi. Mais cela m’a semblé trop factice. J’'espérais aussi avoir plus de lien avec l’Ansible et ce qu’il pouvait apporter (en bien comme en mal), mais c’est seulement vers la fin qu’il en fait mention.
Donc, j’aurai du mal à le recommander même s’il semble avoir ses afficionados.
C’est un livre très respecté, c’est pourquoi je me suis permis d’en parler.
Cela dit, il ne m’a pas plu plus qu’à toi.
Comme tu dis, l’action est inexistante. C’est un texte idéologique et cette idéologie ne me semble pas avoir très bien résisté à l’épreuve du temps… Qu’est-ce que tu en penses ?
Concernant l’ansible, je sais que c’est un élément récurrent dans ses romans, mais j’ignore si c’est plus développé pour autant. D’autres auteurs font aussi référence à l’ansible dans leur œuvre.
Et Le Guin a écrit bien d’autres livres excellents !