de vos lectures...

Lymon Flowers dit :
Portnoy et son complexe de Philip Roth. Que dire? C’est drôle, intelligent, irrévérencieux, sale, vulgaire, précieux, obscène, tortueux. Dans la famille Moi, Ma Bite, Moi, le monde et reMoi et reMaBite et accessoirement les autres, plus intelligent que les livres de Houellbecq (déjà c’est plus crédible quand on voit l’engin).
un grand livre, que je ne ferai pas lire à ma mère.

Un grand livre en effet.  Je m'étais forcé à le lire en VO plus jeune, le moins qu'on puisse dire c'est que ça a été compliqué, mais j'y ai appris un certain vocabulaire, toujours utile. 

Rien ne vaut les grands classiques dans ce domaine 

Les Onze Mille Verges de Guillaume Apollinaire

Un grand cru hallucinatoire (mais à réserver à un public trèèèèèès averti) 

J'vous dis pô l'age auquel je l'ai lu la 1er fois, ca vous ferait peur yes

Je viens de terminer Journal d’un AssaSynth de Martha Wells.

Il s’agit d’un court roman (novella?) de 120 pages. Le pitch : on suit un androïde de sécurité privé (plutôt badass) fan de série télévisé.
Le pitch : notre androïde est en charge de protéger une équipe de scientifique sur une planète sauvage. Et cela ne va pas se passer simplement…

Alors, j’ai trouvé la lecture agréable, l’androïde est attachant et son côté badass est tout de même moins présent que dans Altered Carbon (ce qui est pour moi un point positif). A côté de ça, l’histoire est somme toute assez simple (120 pages) et il n’y a pas moultes rebondissements (ni de deus ex machina, et ça c’est bien). J’avais lu une critique du livre (de l’objet, pas de son contenu) quant à son coût (10,90€) au vu du peu de lecture. Je laisse le soin à chacun de se faire son avis.

En résumé, j’ai apprécié cette lecture qui repose le cerveau. Mais si vous y cherchez des concepts ou un scénario complexe, passez votre chemin : on est là pour de la lecture plaisir.

Il figure dans ma wishlist. Du coup, il y reste. :wink:

Je viens de commencer et terminer Scarlett et Novak d’Alain Damasio.

Il s’agit d’une très très très courte (minuscule) novella (59 pages auxquels écrit assez gros). Le pitch en 2 phrases mais attention, ces 2 phrases vont spoiler l’intégralité du livre dans ses moindres rebondissements !!!


SPOILER ON (écrit en blanc ci-dessous)
Novak est poursuivi par 2 voleurs qui en veulent à son smartphone, Novak. Il va se faire rattraper, dépouiller, et il se rendra ensuite compte que la vie est bien mieux en vrai que derrière un écran de smartphone.
SPOILER OFF

On savait que Damasio n’était pas fan de la technologie en générale, des smartphones en particulier, là on est face à un pamphlet aussi développé que long. L’histoire tient sur un petit confetti, et on se retrouve avec une morale digne d’un livre de Martine. Par ailleurs, à un moment du livre il est fait mention que l’historique internet des voleurs contient énormément de porno gay. Et cela n’apporte absolument rien au récit… Et même ce qui fait la force de Damasio, à savoir ses néologisme, il n’y a pas d’inspiration : le smartphone est devenu un brightphone de marque Gapple (contraction de Google et Apple).

Bref, ce livre a pour lui sa durée (très courte) et sa simplicité. Mais c’est tout. Alors ce que je viens d’écrire peut paraitre dur, mais ce livre qui est présenté comme un livre pour ado qui porte une réflexion quand à l’utilisation des smartphones sonne creux et je doute que les ados soient sensibilisés à cette thématique via ce livre.

A une époque où les mots sont si souvent galvaudés, ca m’a donné envie de relire LTI, la langue du IIIème Reich  de Victor Klemperer.

Loin de n’être qu’un ouvrage académique, il se lit comme le roman d’une époque (hélas pas vraiment révolue…)
 

Décrypter le mensonge de la langue moderne À l’heure où certains se bouchaient les oreilles, Victor Klemperer, philologue juif allemand marié à une “aryenne”, a décidé de les ouvrir bien grandes. Il a noté, jour après jour, tous les mensonges distillés dans la langue allemande par le régime Nazi ; tous les mots inventés, greffés comme des tumeurs pour mieux empoisonner et tuer la conscience. Il a scruté l’ombre qui prenait de l’ampleur en écrivant, en analysant le virus injecté dans la langue. Son diagnostic : “LTI, la langue du IIIème Reich”.

Sa survie en Allemagne fut possible uniquement grâce son mariage avec une femme allemande. Et cette survie fut rude. Son livre est une sorte de journal testamentaire, qui nous exhorte à ne pas sombrer dans la paralysie de l’esprit, à ne pas abandonner l’esprit critique qui fait les consciences libres et lucides. 


J’avais lu “LTI…” il y a un moment. C’est un livre passionnant qui trouve son écho aujourd’hui dans le discours d’une grande partie des politiques, journalistes et autres intervenants des médias, qui utilisent un vocabulaire au sens souvent dévoyé.

Dans le même registre du témoignage contemporain sur l’Allemagne nazie, je suggère (à nouveau, car il me semble déjà en avoir parlé ici) la lecture de “Histoire d’un Allemand”, de Sebastian Haffner, où l’auteur raconte l’évolution de son pays de la fin des années 1910 au début des années 1930. C’est brillant et montre une grande clairvoyance sur la situation politique de l’Allemagne de l’époque.

Dans un registre proche, j’ai terminé Barbarossa 1941 : la guerre absolue de Jean Lopez.  Un livre à conseiller aux amateurs d’histoire.  Alors certes, une belle partie du livre est consacrée aux opérations militaires, mais c’est fait avec une écriture fluide et un souci de clarté, Jean Lopez est une très grande plume !  En plus d’avoir une très belle écriture, Lopez livre des analyse politiques vraiment intéressantes et met en perspective les décisions de chaque protagoniste avec les connaissances de l’époque.  À chaque fois, il prend le temps de proposer des déroulements alternatifs si telle ou telle décision avait été différente.  Et en passant, prend soin d’égratigner quelques mythes (dont le fameux général hiver que les Allemands ont bien pris soin d’invoquer pour expliquer leur défaite devant Moscou).  On apprend donc beaucoup de choses et pas seulement dans le volet militaire !

En train de lire  l’Iliade retaduit dans tout Homère et cela fonctionne très bien entre poème épique et bon dragon :balloon:.
Ne pas se limiter à la longe description initiale des acteurs, l’histoire se déroule par la suite très fluidement.

Je viens de terminer le premier tome de La tour sombre : Le pistolero de Stephen King.

Le pitch : on suit Roland, alias le pistolero, qui poursuit l’homme en noir dans une espère de monde qui serait après le notre ou dans une espèce de dimension parallèle (mais c’est très flou et l’accent n’est pas mis sur cette partie).

Le côté western qui côtoie plus ou moins la fantaisie (il  a de la magie) est plutôt originale. Maintenant, je ne vois pas trop où cette histoire nous mène. Et autant, la lecture est agréable, autant ce n’est pas non plus complètement foufou.

Je dois en discuter avec un pote qui a lu toute la saga pour voir s’il arrive à me motiver. Sinon, il ets possible que j’en reste là.

Le premier volume de la Tour Sombre lance le truc, mais n’est pas le meilleur (l’un des moins bons même, je crois).
La série s’envole bien plus sur les 2° et 3° volume. Ca baisse un peu après, mais ça reste une lecture assez incroyable. Même si c’est parfois brouillon. Et il y a des longueurs, surtout à partir du 4° tome.
Mais pour vraiment savoir de quoi il retourne, il faut au moins lire les 3 cartes.

J’ai enfin relu La Communauté de l’Anneau (traduction de F. Ledoux) que j’avais rapidement abandonné une fois précédente.

Cette fois  je suis allé jusqu’au bout, car bien imprégné de l’univers grâce à un magazine, aux films et surtout à des figurines et la carte des Terres du Milieu. J’ai ainsi pu réaliser un vieux fantasme : faire progresser les personnages sur la carte en même temps que je lisais leurs aventures.

J’ai beaucoup aimé le relire et je l’ai vraiment redécouvert. Mais quelle ne fut pas ma surprise de constater qu’une fois le départ de fondcombe annoncé (merci Boromir :slight_smile: il ne reste plus beaucoup de pages pour la moria, la Lothlorien et le final. 
La communauté est donc très peu présente et le gros des aventures se fait au préalable.

Peut-être y a-t-il trop de périples et de rencontres avant (fantastiques de surcroit) ce qui je trouve nuit un peu à l’intérêt de la progression. La vielle forêt, Tom Bombadil, les Etres des Galgals. Dès que la comté est derrière, c’est très vite un festival de périls et de magie. Je comprends aussi que Tolkien a voulu sans nul doute renforcer le contraste entre la tranquillité des Hobbits et la menace qui rôde dès qu’ils quittent leur foyer. 

Le style est soutenu, poétique, mais accessible et assez agréable dans l’ensemble. Mais dès lors que l’auteur s’attarde sur les paysages, j’avoue que je m’ennuie vite, au lieu de m’immerger. C’est trop documenté pour moi, même si je trouve ça remarquable dans le sens où on a le sentiment que les paysages existent et qu’il ne fait qu’en rapporter la description. Les noms en tout cas sont très mélodieux qu’il s’agisse des lieux ou des personnages et leur sonorité sonne vraie.

J’ai beaucoup aimé la séquence dans La Moria, où les descriptions et la progression ne s’éternisent pas et rendent l’ensemble plus marquant selon moi. 

L’action comme les combats est quasi inexistante, ce qui ma laissé perplexe, l’aspect épique finalement est davantage situé dans ce que les personnages racontent ou rapportent et dans l’imagination du lecteur. Tolkien est dans la suggestion, pourquoi pas, mais la menace est rendue plus abstraite en contrepartie. 

J’ai commencé Les Deux Tours.

loïc dit :Le premier volume de la Tour Sombre lance le truc, mais n'est pas le meilleur (l'un des moins bons même, je crois).
La série s'envole bien plus sur les 2° et 3° volume. Ca baisse un peu après, mais ça reste une lecture assez incroyable. Même si c'est parfois brouillon. Et il y a des longueurs, surtout à partir du 4° tome.
Mais pour vraiment savoir de quoi il retourne, il faut au moins lire les 3 cartes.

Merci Loïc, j'en prend bonne note !

Cromkrull dit :J'ai enfin relu La Communauté de l'Anneau (traduction de F. Ledoux) que j'avais rapidement abandonné une fois précédente.

Cette fois  je suis allé jusqu'au bout, car bien imprégné de l'univers grâce à un magazine, aux films et surtout à des figurines et la carte des Terres du Milieu. J'ai ainsi pu réaliser un vieux fantasme : faire progresser les personnages sur la carte en même temps que je lisais leurs aventures.

J'ai beaucoup aimé le relire et je l'ai vraiment redécouvert. Mais quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'une fois le départ de fondcombe annoncé (merci Boromir :-) il ne reste plus beaucoup de pages pour la moria, la Lothlorien et le final. 
La communauté est donc très peu présente et le gros des aventures se fait au préalable.

Peut-être y a-t-il trop de périples et de rencontres avant (fantastiques de surcroit) ce qui je trouve nuit un peu à l'intérêt de la progression. La vielle forêt, Tom Bombadil, les Etres des Galgals. Dès que la comté est derrière, c'est très vite un festival de périls et de magie. Je comprends aussi que Tolkien a voulu sans nul doute renforcer le contraste entre la tranquillité des Hobbits et la menace qui rôde dès qu'ils quittent leur foyer. 

Le style est soutenu, poétique, mais accessible et assez agréable dans l'ensemble. Mais dès lors que l'auteur s'attarde sur les paysages, j'avoue que je m'ennuie vite, au lieu de m'immerger. C'est trop documenté pour moi, même si je trouve ça remarquable dans le sens où on a le sentiment que les paysages existent et qu'il ne fait qu'en rapporter la description. Les noms en tout cas sont très mélodieux qu'il s'agisse des lieux ou des personnages et leur sonorité sonne vraie.

J'ai beaucoup aimé la séquence dans La Moria, où les descriptions et la progression ne s'éternisent pas et rendent l'ensemble plus marquant selon moi. 

L'action comme les combats est quasi inexistante, ce qui ma laissé perplexe, l'aspect épique finalement est davantage situé dans ce que les personnages racontent ou rapportent et dans l'imagination du lecteur. Tolkien est dans la suggestion, pourquoi pas, mais la menace est rendue plus abstraite en contrepartie. 

J'ai commencé Les Deux Tours. 

Accroche-toi alors, parce que dans mon souvenir, c'est là que j'ai eu le plus de mal à ne pas lâcher avec les descriptions inutilement détaillées qui alourdissent le rythme au point de m'en faire tomber le livre des mains...

Passer le gouffre de Helm ça va mieux ensuite. (de mémoire)

Merci pour l’avetissement le début en tout cas est très intéressant avec notamment l’intervention d’Eomer, mais mon édition (press pocket) est bourée de coquilles et avec eomer c’est le festival puisqu’il devient eomir en alternance et ce durant toute la conversation, l’horreur !

Moi c’est surtout du Retour du Roi dont je garde un mauvais souvenir avec Frodon et Sam en Mordor, répétitif à mourir, je m’étais dit je crois que je n’étais pas près de le relire.

Et bien moi c’est le contraire, j’ai passé la bataille du gouffre de helm et cela m’a bien plu jusque-là.
Il y a bien une romance fortement suggérée dans les regards entre Aragorn et Eowyn ce dont je ne me souvenais pas, donc le film n’invente rien.
Comparée à celle du film la bataille est anecdotique, mais ça fait du bien un peu d’action épique concrète.

Après ça redevient monotone malgré de joyeuses retrouvailles avec les hobbits recherchés. Le très lent cheminement jusqu’à Orthanc et la bataille des Ents qui n’est encore une fois que racontée achèvent ma patience. Je ne suis pas loin de la deuxième partie avec enfin l’apparition de Gollum, mais je sais d’avance que ce sera encore du cheminement, des paysages. Je vais peut-être seulement picorer pour profiter des meilleures scènes je pense et pareil pour le Retour du Roi, sinon c’est abandon direct.

Moi qui croyais être le seul au monde à trouver ces romans soporifiques. Les langues se délient.

La Tour sombre est vraiment géniale. Oui ça démarre lentement et il y a des moments un peu barrés mais ce cycle m’a donné des émotions incroyables et il y a beaucoup de références à l’ensemble de son oeuvre. J’ai eu du mal à remettre le pied dans la réalité une fois la dernière page tournée.

Si vous trouvez Le Seigneur des Anneaux soporifique, ne lisez surtout pas La Roue du Temps alors. Autant j’avais parcouru en diagonale la dernière partie du Retour du Roi car en effet, beaucoup de descriptions, autant la Roue du temps c’est 700 pages sur 800 qui sont comme ça à chaque tome. J’en suis au 11/14 et j’ai hâte de l’avoir terminé car les 3 derniers sont apparemment un peu plus dynamiques (écrits par un autre auteur)

PS : La Horde du Contrevent m’a mis une grosse claque dans la tronche, un livre vraiment incroyable et unique en son genre.

Merci pour l’info sur la Roue du Temps déjà rien que de savoir qu’il y 14 tomes, je passe mon chemin.

La Fantasy toutes façons j’y trouve plus mon compte alors que c’est de base mon univers préféré, mais soit le style me convient pas/plus soit c’est l’éternelle quête de l’élu-e  et du retour de la grande menace du choas et des ténèbres. 

J’étais intéressé par le Nom du Vent de Patrick Rothfuss car l’extension du jeu Call of Avdenture intègre des éléments/persos de son oeuvre, mais les retours que j’en ai lu m’ont dissuadé.

Et puis c’est presque toujours des sagas interminables.

Cromkrull dit :Merci pour l'info sur la Roue du Temps déjà rien que de savoir qu'il y 14 tomes, je passe mon chemin.

La Fantasy toutes façons j'y trouve plus mon compte alors que c'est de base mon univers préféré, mais soit le style me convient pas/plus soit c'est l'éternelle quête de l'élu-e  et du retour de la grande menace du choas et des ténèbres. 

J'étais intéressé par le Nom du Vent de Patrick Rothfuss car l'extension du jeu Call of Avdenture intègre des éléments/persos de son oeuvre, mais les retours que j'en ai lu m'ont dissuadé.

Et puis c'est presque toujours des sagas interminables.

C'est vrai que c'est souvent un élu qui combat une menace (c'est le cas de la Roue du Temps d'ailleurs).
Comme c'est mon thème de prédilection en lecture, voici quelques titres de bouquins Fantasy que j'ai beaucoup aimés, ça peut te donner des idées :

- Codex Alera - Jim BUTCHER (6 tomes)
- Chroniques du Grimnoir - Larry Correia (3 tomes)
- Le Puits des mémoires - Gabriel Katz (3 tomes)
- Du sel sous les paupières - Thomas Day (+ Fantastique que Fantasy celui-ci) (one shot)
- Le Septième Guerrier Mage - Paul Beorn (one shot)

Bon, y en a plein d'autres que j'adore mais qui je sais ne plairont pas à tout le monde (comme Les Aventuriers de la Mer de Robin HOBB )

Le Nom du Vent, je préfère attendre que tous les tomes soient sortis avant de le commencer. Il m'est arrivé trop de fois de commencer une série qui ne termine jamais et c'est trop frustrant (coucou Le trône de fer).

c’est noté merci je verrai ça de plus près.

Le Trône de fer malgré la longueur j’aurais bien commencé pour enrichir l’expérience car j’ai adoré la série, mais je préfère largement la nouvelle traduction qui hélas ne s’est faite que sur la fin…hum !