Il faut se méfier des pseudos, ils ne vieillissent et changent pas autant que les personnes. Et le mien a 20 ans, presque la moitié de ma vie ! Aujourd’hui, je prendrais un autre nom, probablement ThufirHawat ou GurneyHalleck .
DuncanIdaho dit :Il faut se méfier des pseudos, ils ne vieillissent et changent pas autant que les personnes. Et le mien a 20 ans, presque la moitié de ma vie ! Aujourd'hui, je prendrai un autre nom, probablement ThufirHawat ou GurneyHalleck .
Ça change tout !
Je comprend ton ressenti sur la literature à l’école.
Et aujourd’hui je dois reconnaître que je ne lis plus de romans alors que j’ai le temps et me contente de vulgarisation et d’essais. Les romans m’ennuient.
A l’école je me souviendrai toujours, en cinquième, il fallait lire « notre dame de Paris »… et le chapitre qu’il fallait disséquer était celui où, sur une vingtaine de pages, Hugo décrit le bâtiment… pour des gamins de cinquième… si on veut dégoutter les gamins de la lecture, c’est la bonne méthode. Cretin de prof. Cela ne m’a dégouté que de Victor Hugo, que j’ai toujours trouvé un poil pompeux. Je me suis bien marré ensuite à la lecture de fragments de « La légende des siècles », parfait support à détournement, caricature et jeux de mots vaseux (comme tout ce qui est écrit en alexandrins)
Ensuite, on m’a gonflé avec « la justesse de la psychologie des personnages », ce qui m’a toujours paru complètement hors de propos et bien prétentieux. Même gamin, je pensais que la psychologie c’était un poil plus complexe que les aléas d’une histoire de roman.. J’ai un jour été rassuré dans mon ressenti lors d’une interview de Johan Sfarr, « il n’y a pas de psychologie des personnages, les personnages servent juste à faire avancer l’histoire ».
à part ça, je trouve que notre littérature est française glorifie surtout des auteurs du XIX ieme siècle. Pour l’écolier que j’étais, il y a 50 ans, cela semblait un peu suranné. J’ai bien aimé Balzac, Zola, Flaubert (enfin… Salammbo et Mme Bovary, bouvard et pecuchet, c’est drôle, mais après ça…)… Le reste m’a semblé terriblement daté. Stendhal m’est toujours tombé des mains. J’ai toujours mieux à faire que de lire Stendhal, y compris, comme dirait Tuche, « Rien ». « J’peux pas, j’ai pas l‘temps de lire Stendhal, j’ai Rien à faire ».
Joann Sfar, je me suis refait tout son chat du rabbin récemment, qu’est-ce que c’est bien ! C’est subtil, intelligent, drôle, je n’ai rien de négatif à dire là-dessus, c’est vraiment top !
Pour ma part, je suis en train de lire Tchekhov. Après ses pièces de théâtre (La Cerisaie, Les Trois Soeurs, Oncle Vania…) j’ai enchaîné avec ses récits. Des histoires de quelques pages ou d’un format plus long, proche d’une nouvelle.
Je dois dire que son théâtre, dont on entend toujours tellement de bien, ne m’a pas transporté même si j’ai trouvé les pièces très belles. Sans doute parce que c’était lu et non vu. Peut-être aussi parce que j’ai attaqué le texte sans avoir décortiqué le contexte. Avec une explication de texte, ça doit être encore mieux.
Une amie m’a dit un jour qu’elle avait tenté de lire Proust et n’avait pas accroché du tout. Plus tard, à l’université, elle a eu un cours consacré à la recherche du temps perdu et cela a été une illumination. Certaines oeuvres ne se laissent pas aborder facilement. L’importance des enseignants et de l’entourage est capitale pour faire naître l’amour de la littérature.
Pour en revenir à Tchekhov. Le théâtre m’a donc laissé un sentiment d’inachevé. L’impression d’être passé à côté de quelque chose de grandiose.
En revanche, ses récits m’ont transporté. Il raconte des petits événements quotidiens, parle de la vie des Russes de la fin du XIXe siècle. Ce n’est pas moralisateur et aussi grave que Dostoïevski, cela n’a rien à voir avec les romans épiques de Tolstoï. On se rapproche de Gogol pour sa description de la petite bourgeoisie russe, mais sans le fantastique. Parfois, ça m’évoque Dickens, par son humanité et sa bienveillance envers ses personnages.
Il parle de la vie des paysans, de la vie à la campagne, des maris qui trompent leurs femmes, des femmes qui délaissent leurs maris pour des amants, quelque fois des enfants, heureux ou malheureux, des rencontres fortuites, de l’hiver, de la vodka, du kvass et des cornichons qu’on déguste entre amis, des rivalités de bureau, de la table des rangs, des officiers faisant tourner la tête des jeunes femmes de province. On pourrait se dire que ça n’a pas grand intérêt. J’y vois une fenêtre ouverte sur un monde oublié, où l’homme était au coeur de la société, une époque où le temps s’écoulait différemment, et où la nature était omniprésente. C’est parfois drôle, parfois triste, toujours superbement écrit.
Bonjour,
Oui, Tchekhov est un régal à lire.
Les pièces ont elles aussi leur moment de volupté, ou le temps s’arrête un instant autour de tout petits riens.
Tchekhov était médecin et décrivait aussi bien qu’il côtoyait les princes que les garçons de ferme.
Le théâtre est parfois délicat à lire mais des versions sonores sont plus vivantes.
Pour ceux qui comme moi lisent en numérique, il y a l’OP All Star qui a commencé et qui dure plusieurs jours : de nombreux romans de tous les genres à 1.99€. Sur Emaginaire ou Cultura par exemple.
Mzelle dit :Pour ceux qui comme moi lisent en numérique, il y a l'OP All Star qui a commencé et qui dure plusieurs jours : de nombreux romans de tous les genres à 1.99€. Sur Emaginaire ou Cultura par exemple.
Merci pour l'info !
Je viens de terminer La cité de l’orque de Sam J. Miller.
Le pitch : au 22ème siècle, suite au réchauffement climatique qui a engendré une montée des eaux et donc une inondation très importante des continents, les être humains ont migrés sur des plateformes privés situés en mer. On y suit plusieurs habitants jusqu’à l’arrivée d’une personne correspondant à l’orcamancienne de la légende…
Le livre fourmille de pleins de petites idées intéressantes tels les comptes de “la ville sans plan”, le système des êtres nano-liés, les plateformes privés, la maladie des failles, etc. Mais il souffre aussi de divers problèmes. En premier lieu, une plateforme très technologique dans un monde post-apocalyptique semble très peu probable/réaliste. Ensuite, la première moitié du livre correspond à la mise en place des éléments et à la présentation de l’univers et des personnages puis il se passe une suite d’actions sans vraiment de péripéties.
En résumé, ce livre contient pas mal de bonnes idées mais la trame scénaristique n’est pas super intéressante de mon point de vue.
Je viens de terminer le 2nd tome du Journal d’un AssaSynth - Schémas artificiels de Martha Wells.
Il s’agit de la suite du premier tome mais en filigrane, c’est avant tout une histoire à part entière avec le fil rouge qui suit le premier tome.
Pas de grosses surprises, on prend plaisir à suivre notre AssaSynth préféré fan de telenovelas et agoraphobe. L’histoire est sympa, on est dans du sujet léger, c’est pas glauque ou flippant. Tout comme pour le premier tome, on est dans la lecture plaisir, pas brise neurone, mais qui ne vous sortira pas transcendé.
Tout comme le premier tome, 125 pages pour une dizaine d’euros, c’est plus cher que la très grande majorité des romans. A vous de voir ce que vous acceptez de payer ou non.
En résumé, une lecture plaisir, presque un roman de plage. A lire pour la détente, vous n’y apprendrez rien et vous ne vous réfléchirez pas à l’avenir du monde (oui, rien que ça ).
Je viens de terminer le 3eme tome du Journal d’un AssaSynth - Cheval de Troie de Martha Wells.
stueur dit :[...]En résumé, une lecture plaisir, presque un roman de plage. A lire pour la détente, vous n'y apprendrez rien et vous ne vous réfléchirez pas à l'avenir du monde (oui, rien que ça 😁).
+0.8
Il y a quand même une perspective d'IA rarement abordée, celle où elle n'aurait pas grand chose à faire du reste de l'humanité ou de transcendance, tant qu'on lui fiche la paix (et que la production de telenovelas se maintient). Et une mini-satire en filigrane du manque de considérations accordées aux travailleurs anonymes.
Et oui, c'est drôle et léger, je recommande chaudement aussi.
Casimir Morel dit :stueur dit :[...]En résumé, une lecture plaisir, presque un roman de plage. A lire pour la détente, vous n'y apprendrez rien et vous ne vous réfléchirez pas à l'avenir du monde (oui, rien que ça 😁).+0.8
Il y a quand même une perspective d'IA rarement abordée, celle où elle n'aurait pas grand chose à faire du reste de l'humanité ou de transcendance, tant qu'on lui fiche la paix (et que la production de telenovelas se maintient). Et une mini-satire en filigrane du manque de considérations accordées aux travailleurs anonymes.
Et oui, c'est drôle et léger, je recommande chaudement aussi.
Mouais, je ne suis pas convaincu. De mon point de vue, si je devais faire le parallèle avec une série, on est beaucoup plus proche de Altered carbon que de Real humans. A aucun moment, je me suis dit "ouais, c'est vrai que si ça se passait comme ça, ça pourrait donner ça" ou "ce qui vient de se passer me fait penser à ce qui se passe dans tel pays/avec telle société".
Après, chacun son ressenti et son passif. Mon but est uniquement d'essayer de retranscrire au mieux le livre pour que de potentiels lecteurs puissent faire leur choix de lire ou non ce livre.
Qui a peur des vieilles ? de Marie Charrel, journaliste au Monde et, bien entendu, écrivaine.
Un ouvrage très féministe qui dénonce l’âgisme dont souffrent les femmes dès leurs 50 ans. Le livre dresse un portrait de notre société vue sous cet angle, ou plutôt, ai-je envie de dire, subie sous cet angle.
J’ai beaucoup aimé. Découvert beaucoup de choses. Aimé le fait qu’elle couvre un spectre large de la situation, qu’elle cite énormément de sources sans forcément se les approprier, on voit qu’elle a su prendre une certaine distance avec son sujet, tout en s’y étant investie avec rigueur.
Pas d’accusations contre quiconque, juste un état des lieux de notre société concernant ce sujet.
Je le recommande.
Silo de Hugh Howey.
Le livre a un peu buzzé il y a quelques temps, j’ai donc profité de l’avoir sous la main pour le lire.
Après une catastrophe, la Terre n’est plus vivable et les survivants vivent dans un énorme silo souterrain de plus de 150 étages de profondeur. Pour permettre la survie, la vie y est très réglementée, les naissances régulées, l’extérieur tabou. En parler est souvent passible de mort (souvent en étant envoyé à l’extérieur pour nettoyer les vitres du silo.
Long, lent, prévisible, j’ai pas bien compris ce qui avait suscité l’engouement. Je suis quand même allé au bout. La deuxième moitié du bouquin est un peu plus palpitante mais rien de bien fou. J’aurai pu m’en passer.
Des fois faut juste un bon attaché de presse…
J ai ressenti la même chose.
Les piliers de la terre.
Adapté aux vacances.
Wilt 1. de Tom Sharpe. Tant de méchanceté… Je me repose un peu en attendant de lire la suite.
Le miraculeux destin d’Egard Mint de B. Urdall. Vraiment très touchant et troublant ce roman d’apprentissage.
Gagner la guerre de je sais plus qui. J’essaie les livres audios. C’est pas forcément mon truc cette technique’
Gagner la guerre le premier chapitre est prenant… Puis ça s essoufle…
Gagner la Guerre, c’est Jaworski. Il est dans mon top 3 bouquins.
L’histoire ne casse pas des briques niveau originalité, mais entre le perso qui est une sympathique raclure, l’univers épique et le style incroyable de l’auteur, il m’aura marqué.
Le premier chapitre est une bonne intro. Parfois le rythme se pose un peu avec des descriptions imagées (le gars a pondu des jeux de rôles avant ça) mais c’est pour reprendre de plus belle. Un des derniers chapitres (l’incendie) est vraiment très bon.
D’ailleurs, je suis dans le tome 2 de la saga qu’il a écrit ensuite : “Roi du monde”. Le tome 1 est Même pas Mort, le 2 c’est Chasse Royale. Et c’est toujours aussi bon.
Et puisque je poste par ici, je copie-colle flemmardement depuis le fofo de Jules de chez Smith en face :
J’ai lu avec délectation Incident à Twenty Miles. Un… euh… Western (?) sur la fin de l’âge du Western, on peut dire. Mon premier bouquin de Trevanian, qui semble être assez connu (son Shibumi est le prochain sur ma liste).
Soit un hameau paumée dans le Wyoming de 1898. On dirait un Deadwood sur la toute fin, avec le classique bar-hôtel à filles de joies, le magasin general et le shérif. On attends les mineurs qui rentrent chaque semaine du dernier filon du coin qui s’épuise… Le tout parsemé de personnages aussi blasés que truculents.
Arrive un jeune gaillard à la fois débrouillard (il ment à qui mieux mieux pour se faire bien voir) et un peu paumé (que vient-il faire ici avec son air niais et son antique fusil pété ?)…
J’ai trouvé ça fort sympa, c’est juste assez pas trop long (j’me comprend) et ça m’a bien surpris de découvrir que c’est basé sur des faits réels. Les infos des vraies persos sont habilement présentées avec la fin du récit…
Bref, c’était bien cool.
Tu as raison, C était un peu lapidaire comme commentaire…
L écriture est très bonne.
Et il est vrai que le dernier chapitre est fort haletant… Jusqu’au dernièr paragraphe qui m à autant marqué que le dernier paragraphe du premier chapitre