de vos lectures...

Mes lectures de vacances.

- San Perdido de David Zukerman
Qu’est-ce qu’un héros, sinon un homme qui réalise un jour les rêves secrets de tout un peuple ?
Un matin de printemps, dans la décharge à ciel ouvert de San Perdido, petite ville côtière du Panama aussi impitoyable que colorée, apparaît un enfant noir aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n’a pour seul talent apparent qu’une force singulière dans les mains.
Il va pourtant survivre et devenir une légende, (…) le héros d’une population jusque-là oubliée de Dieu.


L’intrigue a su m’arrimer au roman, mais j’ai surtout pris du plaisir dans la découverte du quotidien du Panama d’après-guerre. Lu, juste après, Petit Pays et son Burundi, m’ont semblé encore plus dépaysants. 3.5/5

- Petit Pays de Gaël Faye
En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire.
Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…


Drôle, dépaysant, et émouvant sur la fin. Je m’attendais cependant à ressentir plus d’émotions, et à découvrir une oeuvre plus forte, au vu de sa notoriété. 4/5

- Miracle à la Combe aux Aspics d’Ante Tomic
A sept kilomètres de Smiljevo, haut dans les montagnes, dans un hameau à l’abandon, vivent Jozo Aspic et ses quatre fils. Leur petite communauté aux habitudes sanitaires, alimentaires et sociologiques discutables n’admet ni l’Etat ni les fondements de la civilisation, jusqu’à ce que le fils aîné, Kresimir, en vienne à l’idée saugrenue de se trouver une femme. Bientôt, il devient clair que la recherche d’une épouse est encore plus difficile et hasardeuse que la lutte quotidienne des Aspic pour la sauvegarde de leur autarcie.
La quête amoureuse du fils aîné des Aspic fait de ce road-movie littéraire une comédie hilarante, où les coups de théâtre s’associent pour accomplir un miracle à la combe aux Aspics.


Ce roman n’a rien à envier à Fantasia chez les Ploucs. Une farce burlesque en pays croate. 4/5
Quelques bonnes recettes de cuisine émaillent le roman… surtout si vous aimez la polenta.

- La Faucheuse de Neal Shusterman
Dans un monde où la maladie a été éradiquée, on ne peut plus guère mourir qu’en étant tué aléatoirement (« glané ») par un faucheur professionnel. Citra et Rowan sont deux adolescents qui ont été sélectionnés pour devenir apprentis-Faucheurs ; et, bien qu’ils aient cette vocation en horreur, ils vont devoir apprendre l’art de tuer et comprendre en quoi cette mission est bel et bien une nécessité.

Dans la lignée d’un Hunger Games. Prenant avec le petit côté “badass” des faucheurs (leurs couleurs, leur art). Un page turner de plus, qui livre quand même quelques bonnes réflexions sur la mort. 4/5

- Le combat d’Hiver de Jean-Claude Mourlevat.
Quatre adolescents, évadés de leur orphelinat prison, reprennent la lutte perdue par leurs parents quinze ans plus tôt. Leur combat, hymne grandiose au courage et à la liberté, semble désespéré. Et pourtant…

Un hymne à la liberté, dans un univers saupoudré de fantaisie que j’ai bien aimé arpenter. 3.5/5

- La Main gauche de la Nuit d’Ursula K. Le Guin
Sur Gethen, la planète glacée que les premiers Envoyés ont baptisé HIVER, il n’y a ni hommes ni femmes, seulement des êtres humains. Des êtres humains androgynes qui, dans certaines circonstances, adoptent les caractères de l’un ou l’autre sexe. Les sociétés nombreuses qui se partagent Gethen portent toutes la marque de cette indifférenciation sexuelle.
L’Envoyé venu de la Terre qui passe pour un monstre aux yeux des Géthéniens, parviendra-t-il à leur faire entendre le message de l’Ekumen ?


Bien que l’univers médievo-original présentait des descriptions fascinantes, que les légendes évoquées étaient terribles, que l’écriture était de haute volée, je me suis globalement ennuyé et n’ai jamais été pris par les enjeux de cette histoire. 3/5

- Le Jour des Triffides de John Wyndham
Lorsque Bill Masen se réveille dans son lit d’hôpital, après une semaine passée les yeux bandés, il pense avoir manqué le spectacle du siècle : une pluie d’éclats de comète qui a illuminé le ciel d’éclairs verdâtres. Il ne le sait pas encore mais son destin et celui de la planète entière viennent de basculer. En effet, si les bandages de Bill l’ont sauvé d’une cécité définitive, la quasi-totalité de l’humanité est devenue aveugle. De petits groupes tentent de s’organiser pour survivre mais c’est compter sans les triffides, ces mystérieuses plantes capables de se déplacer et qui semble bien décidées à profiter de la faiblesse des humains survivants pour les anéantir…

Rien de bien original aujourd’hui qu’un roman post-apo, surtout quand il renvoie aux grandes lignes de la Guerre des Mondes. Et pourtant, je me suis régalé. Son côté intimiste, le Londres des années 50, les enjeux, le conservatisme anglais, ces plantes qui se déplacent… tout ça m’a séduit. J’ai été triste de quitter cet univers. 4.5/5

- Dans la Forêt
de Jean Hegland
Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’éléctricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.
Considéré depuis sa sortie comme un véritable choc littéraire aux Etats-Unis, Dans la forêt, roman sensuel et puissant, met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.


Encore un roman post apo, mais ce n’est que le prétexte à un journal de survie en mode huis-clos, en duo. Puissant. 4.5/5

- Cristal qui songe de Theodore Surgeon
Lorsqu’il est renvoyé de l’école à l’âge de huit ans, cela fait déjà plusieurs années que Horty mange des fourmis en cachette.
Fuyant alors la demeure de ses parents adoptifs qui le martyrisent, le gamin trouve refuge au sein d’un cirque ambulant où il devient le partenaire de deux jeunes naines, Zena et Bunny.
Mais les personnages les plus extraordinaires du cirque restent son féroce directeur, surnommé le cannibale, et son étrange collection de cristaux : des cristaux qui peuvent gémir et semblent toujours plongés dans un rêve minéral.

et
- A la Poursuite des Slans d’A.E. Van Voght
L’humanité compte parfois des génies qui sont admirés et respectés. Mais ils très peu nombreux.
Qu’arriverait-t-il si, au sein de la race humaine, se développait une autre race, d’un niveau mental infiniment supérieur, celle des Slans ? Ne seraient-ils pas craints, haïs, pourchassés puisque supérieurs et donc redoutables ?
Pourtant, le Slan, c’est l’avenir de l’homme, le prochain stade de son évolution. Voici son histoire à travers celle de ses membres les plus parfaits, Jommy Cross et la belle Kathleen, traqués, pourchassés par la planète entière et cependant triomphants car rien ne peut arrêter l’évolution inéluctable de l’humanité.


Deux classiques de la SF qu’il me tardait de lire. Pas déplaisants. 3/5

@emayotte: Gagner la Guerre

oui bon ! ça va ! je sais ! je n’avais pas lu Fondation …

Merci Govin pour la liste

J’ai oublié de mentionner:

- Marie d’En haut d’Agnès Ledig
Voilà Olivier, lieutenant de gendarmerie éprouvé par la vie, muté en Ariège.
Au cours d’une enquête, il croise le chemin de Marie, une agricultrice de montagne.
Elle élève seule sa fille Suzie, une enfant pleine de fantaisie, et tente, loin du monde, d’oublier ses blessures passées. La jeune femme compose avec le quotidien grâce à la présence d’Antoine, son voisin, victime lui aussi de la méchanceté des hommes.
La rencontre de ces trois caractères bien trempés aux destins cabossés pourrait être désastreuse, elle s’avère étonnamment émouvante et tendre.


Un roman d’amour, le genre que je fuis d’ordinaire avec les polars, et j’aurais eu tort de m’en détourner. Une très belle histoire emplie de tendresse et d’émotion. Je le recommande. 4/5

Ma dernière lecture. De quoi ça parle?
d’une star du cinéma Indien cherchant à disparaître, d’un détournement d’avion, d’un fantôme d’une femme suicidé et de son tapis volant, de relations fils/père, de politique identitaire, de satanisme, de l’Everest et de pieds plats, mais également d’une vieille anglaise pour qui ont tua par amour dans un ranch argentin, du divin et du diable  mais c’est pas si simple de les discerner, de miracles… et de beaucoup de choses en fait…

Si vous aimez le bizarre, le hors norme et même temps une maîtrise de la langue, un peu comme Garcia Marquez mais en plus dément, il vous fait lire les versets sataniques de Salman Rushdie. 

il est aussi question de l’incarnation de l’archange Gibreel, d’une secte moderne mais aussi d’un prophète Mahmoud, essayant d’imposer une nouvelle religion, non sans mal et sans concessions…

lire du Rushdie c’est rentrer dans un imaginaire riche et complexe, exigeant aussi. 

ah oui, pour l’anecdote, croyez le ou non, ce livre a été interdit dans plusieurs pays, brûlé publiquement, des librairies plastiquées, un éditeur est mort,  l’auteur condamné à mort avec une prime et un accès au paradis promis si on arrivait à l’atteindre. Comme quoi ce n’est pas si simple de discerner réalité/fiction, divin/mal (à l’époque ils n’avaient pas pu lire Houellebecq).

bref je conseille :wink:

znokiss dit :J'ai terminé Hyperion de Dan Simmons, j'en savais pas grand chose avant de démarrer, à part qu'il s'agit d'un truc solide et reconnu quand on demande conseil pour de la bonne science fiction. 

Eh bien j'ai adoré ! 

Ce mélange dans un futur pas trop lointain qui mêle un questionnement sur la toute puissance technologique, les IAs, la destinée (libre ou écrite ?), la religion et même un zeste de poésie, c'est vraiment pas mal du tout. 

Enfin je dis zeste, il s'agit non seulement du ciment qui lie l'ensemble mais c'est également l'origine de tout le roman (j'en dis pas plus). 

Sa réputation de monument est tout à fait justifiée. J'avais pas pris mon pied ainsi depuis Spin de Robert Charles Wilson. 
Je me change les idées avec un Stephen King et j'enchaîne la suite avec appétit : Endymion. 
 

Ho oui, un de mes cycles de SF préféré 
Ce que j'apprécie le plus, c'est la façon dont l'auteur joue avec les genres selon le personnage dont il raconte l'histoire : horreur, roman noir, comédie, drame (et là je pense plus particulièrement à l'histoire de Sol que je trouve très touchante)...

Malheureusement Endymion est clairement moins bien (mais ça se laisse largement lire).

el payo dit :
Govin dit :Ayant pour projet, un jour, de créer un jeu autour du thème de la controverse de Valladolid, et ayant déniché le roman éponyme de Jean-Claude Carrière dans un vide-grenier ce matin, je l'ai dévoré.

L'auteur a concentré le débat sur une courte période de temps, quatre jours, pour en faire ressortir l'essentiel des arguments et créer une tension dramatique remarquable.

Lecture vivement conseillée.

Roman extraordinaire et édifiant. Je recommande chaudement moi aussi.
Le genre de lecture à laquelle on fait beaucoup référence par la suite, une fois qu'on l'a lu.
Le twist final est dingue (<- il faut dire ça pour attirer les jeunes)

Pas vu le téléfilm dont Jean-Claude Carrière a écrit le scénario. Il paraît que c'est bien. Mais le livre m'a suffi.

Et surtout, le hasard (?) a voulu que j'avais lu ce livre à peu près en même temps que j'ai vu Mission de Roland Joffé.
Du coup j'associe quasiment automatiquement l'une et l'autre de ces deux oeuvres très recommandables.

Vous m'aviez donné envie de l'emprunter à la médiathèque, j'ai bien aimé, ça reste relativement fluide à lire (j'avais peur que ce soit trop lourd), et la fin m'a bien fait rire (mais jaune !).

 

DuncanIdaho dit :Anthony Doerr, la cité des nuages et des oiseaux. Les critiques unanimes m'avaient donné envie de le lire et coup de chance, ma bibliothèque l'avait en rayon il y a deux semaines. C'est typiquement le genre de livre qui peut plaire à certains ici, avec des histoires enchâssées racontées dans le désordre et qui forment une mosaïque qu'on ne reconstitue qu'à la fin.

En quelques mots, l'histoire se passe à trois époques différentes, au XVe siècle autour de la chute de Constantinople, de nos jours aux Etats-Unis, et dans un futur proche où une sélection d'individus a quitté une Terre dévastée pour tenter d'atteindre une nouvelle planète habitable à l'aide d'une arche spatiale. Dans chaque cas, on se focalise sur un ou deux personnages seulement, qui ont pour point commun leur intérêt pour une comédie écrite par un obscur auteur grec de l'antiquité : la cité des nuages et des oiseaux.

Très très bonne lecture, qui brasse beaucoup de thèmes en mettant au centre l'importance des livres et de leur préservation. Chaudement recommandé à tous ceux qui aiment arpenter les rayons de leur bibliothèque ! 

Autre conseil lecture d'ici que j'ai suivi. La lecture est agréable mais je n'ai pas été soufflé par l'histoire. Les différentes historiettes dont on découvre ensuite qu'elles sont liées, je trouve que c'est un procédé dont on commence à abuser. Mais surtout ce qui est en général chouette dans ce style, c'est de découvrir de quelle manière elles sont liées. Ici je ne peux pas dire que j'ai été particulièrement surpris (pas que je m'y attendais, mais parce qu'il n'y a pas vraiment d'effet "wahou alors ça je m'y attendais pas !" qu'on espère dans ce genre d'histoire).
Mais ça reste un bon roman d'été.


Et sinon de mon côté j'ai envie de parler de "Le Chef" de Harry Kressing : un nouveau cuisinier prend ses fonctions dans une famille bourgeoise. Fort en caractère, il occupe de plus en plus de place au sein de la famille et de la communauté. Visiblement il suit son propre objectif, mais lequel ?

J'ai trouvé la lecture plaisante, le personnage du cuisinier très intéressant, il a un côté inquiétant.
J'aurais juste souhaité une fin un peu plus explosive.

stueur dit :Je viens de terminer Peste de Chuck Palahniuk, qui a écrit Fight Club.

Héhéhé, mon premier Palahniuk. C'est effectivement pas hyper facile d'accès (les bouts de récits de truc et de machins) mais j'ai bien aimé l'espèce d'ensemble brumeux qu'on essaye de se faire de la personnalité de ce Rant. 

J'en ai ensuite lu pas mal, j'accroche pas mal au côté nihiliste destroy déglingué qui apporte tout de même d'intéressantes réflexions sur notre société actuelle. 

Par contre, Fight Club reste presque son truc "le plus propre", parce qu'à côté, il y a à boire et à manger.. Un passage de son "A l'Estomac" reste un des trucs les plus cracra que j'ai pu lire de ma vie (et j'en ai lu, des trucs sales). 

 

emayotte dit :

Belle découverte au hasard de ma bibliothèque municipale : Jean-Phillippe JAWORSKI avec Gagner la guerre

C'te chance de découvrir par hasard un des monuments de la fantasy française (qu'on a recommandé plus d'une fois dans ce topic). 
D'ailleurs, le recueil de nouvelles "Janua Vera" regroupe quelques histoires dans ce même univers, avec à chaque fois un style d'écriture adapté : façon conte lyrique, un truc sombre à la Lovecraft, et surtout, la première rencontre avec cette canaille de Benvenuto... (la dernière nouvelle se passe littéralement juste avant Gagner la Guerre).


A propos d'Hyperion : 

Liopo' dit :

Ho oui, un de mes cycles de SF préféré 
Ce que j'apprécie le plus, c'est la façon dont l'auteur joue avec les genres selon le personnage dont il raconte l'histoire : horreur, roman noir, comédie, drame (et là je pense plus particulièrement à l'histoire de Sol que je trouve très touchante)...

Malheureusement Endymion est clairement moins bien (mais ça se laisse largement lire).

Oui en effet. Le début est surprenant avec ces récits éparses qui dressent un tableau de l'ensemble à travers 7 points de vue. Mais c'est effectivement très bien retranscrit avec les styles propres à chacun (perso, j'ai beaucoup aimé l'enquête de la détective Lamia Brauwne).

J'arrive sur la fin de l'Eveil d'Endymion (soit la fin de tout ce cycle), et j'ai déjà la petite nostalgie de quitter cet univers. 

Effectivement, Endymion est un poil en dessous, avec l'odyssée de ce gentil bêta et cette énervante "Madame je-sais-tout" mais toutes l'évolution de l'univers (l'humanité dans 1000 ans ?) et les réflexions autour du pouvoir, de la religion et de la technologie, je suis complètement fan. 

Je case facile Hyperion dans mon podium perso de SF à côté de Spin et du Problème à 3 Corps (surtout le tome 2 : La Forêt Sombre).

Je viens de finir les 4 tomes du Livre du Nouveau Soleil de Gene Wolfe. C’est une série de romans que j’avais snobée et cataloguée à tort comme de la fantasy ultra basique, la faute à des titres aussi caricaturaux que “l’ombre du bourreau” ou “l’épée du licteur”. Belle erreur, c’est au contraire une série plutôt complexe et originale, qu’on a d’ailleurs du mal à faire entrer dans une case bien définie.

Dans le ton, c’est de la fantasy assez glauque, avec ses villes remplies de guildes en tous genres, sa magie et ses créatures. Ou du moins ce qui y ressemble. Mais dans les faits, c’est plutôt de la SF puisque l’histoire se passe dans un futur très éloigné où le soleil rouge donne une ambiance “fin du monde” très prononcée, avec une humanité en déclin ayant épuisé les ressources de la planète et perdu l’accès à la technologie.

L’histoire est une pseudo autobiographie de Sévérian, un apprenti bourreau forcé à l’exil. Tout le sel de ces romans vient du fait que le narrateur, comme tous ses contemporains, n’a qu’une compréhension limitée de ce qui l’entoure, et le lecteur est rapidement invité à voir au-delà de ce qui lui est présenté comme des faits. A ce récit principal à la première personne s’ajoute des jeux d’échos entre différents personnages, des récits enchâssés et autres fausses postfaces où Gene Wolfe prétend n’être que le traducteur imparfait du livre de Sévérian. Tout ceci fait qu’il est assez facile de se faire quelques noeuds au cerveau !

Il y a eu une suite qui a plutôt bonne réputation. Je vais peut-être faire une petite pause mais je la lirai, c’est certain.

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Le Bifrost de juillet est consacré à Gene Wolf.
Tu étais peut-être déjà au courant.

https://www.belial.fr/legacy/a/revue/bifrost-111

Ah non, je ne savais pas. Je ne me rappelle plus ce qui m’a donné envie de lire ce cycle de Gene Wolfe précisément cet été. Peut-être était-ce un article lié à la sortie de ce Bifrost, c’est possible. Une influence indirecte !

il en faut pour tous les goûts, je n’ai pas les votres pour la SF

voici mes lectures du moments :

- une biographie sur Mick Jagger de Philip Norman
 — j’avais lu juste avant l’autobio de Keith Richards “Life” et c’est tres interessant d’avoir 2 angles differents d’une histoire
j’aime pas ce que font les Stones, j’ai jamais apprécié, mais l’histoire du groupe est passionnante

- “Mon Mari” de Maud Ventura, une ambiance tendue sur une psychose amoureuse

- Blanc de Philippe Tesson pour calmer un peu tout ça avant Morphée

et en parallele pour faire dodo : “La porte des ossements” dans l’univers W40K

Pas de la littérature, encore que le texte soit édité et peut être étudié.
les crapauds fous au théâtre hier 
soient 2 amis médecins polonais pendant la 2eme GM.
Pour éviter le départ d’un homme du village (celui-ci, juif, est « invité » à se rendre utile et à rejoindre un camps de travail), l’un des médecins a l’idée de le vacciner contre le typhus puis après de lui faire un test (le patient vacciné avec un vaccin à virus atténué produit des anticorps et devient donc positif au test. Ce n’est pas expliqué et à l’époque on ne différentiait pas faiblement ou fortement positif).

Le typhus est grave, incurable, extrêmement contagieux; du coup l’ami est exempté. 
À partir de là, les médecins ont l’idée d’une supercherie…

voilà c’est intelligent et dynamique si vous avez l’occasion.

(crapaud fou: individu qui n’adopte pas le mouvement majoritaire de l’espèce et qui finalement par son comportement déviant la sauve).

Hello,

Toujours dans ma découverte de Gene Wolfe, je viens de finir la cinquième tête de Cerbère. Là, pas de mystère, on est dans le registre SF mais Gene Wolfe aime décidément brouiller les pistes. Cette fois-ci, si le genre est clairement défini, c’est le thème réel qui est difficile à saisir.

En apparence, on est face à un recueil de trois nouvelles de style très varié et relativement indépendantes. Spoiler : elles ne le sont pas. Il y a des points de convergence que le lecteur s’amuse à pister pour découvrir l’histoire générale qui, elle, n’est pas explicitement racontée. Ou alors de manière fragmentaire et subjective par des narrateurs douteux.

Comme rien à la fin n’est clairement révélé, on peut spéculer sur un certain nombre de choses, ce que les fans de Wolfe ne se privent d’ailleurs pas de faire dans des débats enflammés sur internet ! 

C’est un peu compliqué de raconter de quoi ça parle sans ruiner l’effet de surprise. Je me contenterai donc de poser le contexte de la première nouvelle : ça se passe dans un bordel tenu par un savant fou. Si ça ne vous donne pas envie, je ne vois pas ce qui le fera !

DuncanIdaho dit :C'est un peu compliqué de raconter de quoi ça parle sans ruiner l'effet de surprise. Je me contenterai donc de poser le contexte de la première nouvelle : ça se passe dans un bordel tenu par un savant fou. Si ça ne vous donne pas envie, je ne vois pas ce qui le fera !

Ne dis rien. Il est dans ma short-list des prochains livres à lire.

J’espère que tu auras autant de plaisir que moi à le lire !

Je me le souhaite aussi.

Anéantir de Michel Houellebecq

de quoi ça parle? 
d’un groupe d’activistes terroristes anti-mondialisation, d’un président de la république ne pouvant pas se représenter après 2 mandats et qui organise sa succession en faisant monter un tocard pour pouvoir éventuellement revenir 5 ans plus tard et laisse quand même l’Etat dans les mains d’un super ministre de l’économie et des finances nommé Bruno (quelle invention!), de fin de vie et de maladie… de beaucoup de choses en fait mais de façon non aboutie.

sinon on retrouve les fondements de Houellebecq: la vie c’est de la merde, les gens c’est globalement de la merde, les femmes c’est pas terrible mais ça permet le sexe (d’ailleurs elles ne sont là que pour ça) et c’est un bon dérivatif à la déprime et au suicide.

Pour ceux qui ne connaissent pas cet auteur quand même majeur, je déconseillerais ce livre.
préférez Soumission, la carte ou le territoire ou plateforme (malgré toutes ses outrances).

bachibouzouk dit :Anéantir de Michel Houellebecq

de quoi ça parle? 
d’un groupe d’activistes terroristes anti-mondialisation, d’un président de la république ne pouvant pas se représenter après 2 mandats et qui organise sa succession en faisant monter un tocard pour pouvoir éventuellement revenir 5 ans plus tard et laisse quand même l’Etat dans les mains d’un super ministre de l’économie et des finances nommé Bruno (quelle invention!), de fin de vie et de maladie.. de beaucoup de choses en fait mais de façon non aboutie.

sinon on retrouve les fondements de Houellebecq: la vie c’est de la merde, les gens c’est globalement de la merde, les femmes c’est pas terrible mais ça permet le sexe (d'ailleurs elles ne sont là que pour ça) et c’est un bon dérivatif à la déprime et au suicide.

Pour ceux qui ne connaissent pas cet auteur quand même majeur, je déconseillerais ce livre.
préférez Soumission, la carte ou le territoire ou plateforme (malgré toutes ses outrances).
 

En fait, il est un peu le Jean-Pierre Coffe de la littérature :)

Je viens, enfin (!) de terminer Tous à Zanzibar de John Brunner.

La pitch : au 21ème siècle, la surpopulation a mené à l’eugénisme (et l’interdiction de procréer pour ceux qui ont des tares génétiques) ainsi qu’à la toute puissance de Shalmeneser (une IA). Au Beninia, un petit pays pauvre d’Afrique, il n’y a ni guerre, ni jalousie, ni aucune sorte de violence et au Yatakang, pays d’Asie, le gouvernement veut créer des surhommes… Nous suivrons Donald et Norman, 2 Américains, qui vont être liés à ces 2 pays.

Pour mettre un peu de contexte, ce livre date de 1977, et il fait suite à la rédaction d’une courte de nouvelle parue l’année précédente. Il s’agit d’un “livre-univers” dans le sens où il y a 4 types de chapitres qui sont soit du contexte, soit des publicités ou autres infos, soit des portraits, ou enfin de l’histoire en tant que tel.

Le livre regorge de concepts intéressants mais la fait que l’histoire soit très hachée (on suit 2 histoires en parallèles qui sont elles mêmes entrecoupées des autres types de chapitres) n’en facilite pas la lecture. D’ailleurs l’auteur avait indiqué qu’il était possible de ne lire que l’histoire (ce que j’aurai sans doute dû faire).

Il en reste un sentiment d’être perdu dans ce mélange et que les concepts abordés sont bien plus intéressant que l’histoire en elle même.

Bref, ça n’a pas été une lecture facile et je ne l’ai pas vraiment appréciée.

J’ai peur de le relire. J’avais aussi eu du mal il y a 30 ans.
En revanche, Le Troupeau aveugle est plus accessible. Et je l’ai relu récemment avec plaisir.

Et j’adore la couverture :arrow_heading_down: