de vos lectures...

Je te rejoins sur “les furtifs” DamDam, clairement il se regarde écrire. En revanche, “La horde du Contrevent” est clairement une claque littéraire. L’esbrouffe tout ça je te comprends ça peut perdre le lecteur, mais ça décoiffe et sur “la horde” j’adore. Qui est ce Jean Baudrillard ? Un titre peut être a proposé à lire pour exposer ton point de vue ?

Je ne connais pas non plus Jaworski, j’ai un peu peur des suites qui n’en finissent plus, un titre à proposer ?

Je fais partie de ceux qu’il a perdu en route.
J’admets que c’est très différent et je ne nie pas qu’il aime les mots et jouer avec, mais je trouve qu’il en fait trop et, je persiste, je pense qu’il se regarde écrire en ce qu’il abuse de ses effets de styles inédits qui n’apportent rien d’autre qu’une démonstration de virtuosité littéraire.
La scène du duel d’éloquence ou de poésie dans la Horde du Contrevent est pour moi le parfait exemple. C’est long et ça ne sert qu’à montrer comment il manie bien les mots.

Jaworski, à l’inverse, c’est la recherche du mot le plus précis pour éviter de faire des circonvolutions qui alourdissent la phrase. Ca le mène à explorer un lexique archaïque ou technique mais toujours dans le souci d’apporter une distinction profitable à son histoire.

La Horde du Contrevent c’est un bon livre, c’est original, c’est prenant, ça décrit des personnages et un univers singulier. Mais par moments, c’est trop.

Jean Baudrillard, je n’en ai jamais rien lu, mais Damasio en parle à plusieurs reprises dans Vallée du Silicium.
C’était un philosophe qui s’est intéressé à la sémiotique et à la communication. Il faut demander à Internet ce qu’il a écrit de plus accessible.

Jaworski, j’ai lu Janua Vera, Gagner la guerre et le Sentiment du fer. Le premier est un recueil de nouvelles, dont certaines sont excellentes. C’est une bonne introduction. Si tu accroches, Gagner la guerre prolonge une des histoires de Janua Vera.

Je suis plutôt d’accord avec @jer concernant Damasio. Et moi aussi je lui préfère Jarowski. Mais j’ai trouvé que Jarowski tombait dans des travers comparables dans ses écrits plus récents (cycle des rois du monde), peut-etre plus perdu dans -ou grisé par- sa virtuosité qu’auto-admiratif. Mais ça reste vraiment excellent, voire exceptionnel. Le traitement du fantastique dans le premier tome m’a particulièrement marqué, tout est presque comme un semi rêve éveillé permanent et on ne sait si le merveilleux est dans la nature ou dans l’oeil de celui qui la regarde, j’ai adoré.

Dans le chevalier aux épines l’écriture des premières pages m’a fait initialement craindre une bascule encore plus marquée dans le paganinisme littéraire. Mais passé cette ouverture, l’ensemble d’équilibre et devient une partie même du récit.

Très chouette.

Selon moi il faut débuter directement par gagner la guerre.

Les nouvelles sont à mon avis d’un abord plus difficile. D’autant que pour certaines d’entre elles, il s’agit de pastiches plus ou moins appuyés (ou alors je me plante totalement). Bref. Autant partir directement sur le morceau de bravoure je pense !

A part sa saga des “Rois du monde”, il n’y a pas trop de suites chez Jaworski.

edit : j’ai écrit le paragraphe ci-dessous avant de voir que des copains avaient déjà répondu plus haut.

Je conseille le recueil de nouvelles Janua Vera, où l’on fait connaissance dans l’une d’elle de Benvenuto, cette canaille qui sera le héros de Gagner la Guerre, mais on y croise aussi Ædan, le fameux Chevalier aux épines du roman sus-cité.

Comme dit, il s’amuse un peu dans Janua Vera : chaque nouvelle est faite sur un style en mode gros clin d’oeil, et l’amateur ne devrait pas avoir trop de peine à deviner les hommages à Lovecraft, Chrétien de Troyes voire même une touche d’humour à la Pratchett (avec le très bon “Jour de Guigne”).

Après, si tu n’as pas trop de temps ou la flemme , je te conseille directement Gagner la Guerre, qui a été une bonne petite claque ici. Janua Vera peut se lire après coup. Et j’ai aussi fort aimé le recueil Le Sentiment du Fer, qui pimente un peu son univers du vieux royaume de touches surnaturelles bienvenues.

En résumé, mon conseil pour démarrer, Gagner la Guerre pour la baffe épique directe, ou Janua Vera pour découvrir l’univers et le style assez caractéristique de l’auteur.

Pour le Chevaliers aux Epines, j’ai lu le premier tome, et même avis que @fabericus plus haut : ça part parfois bien loin (le ruisseau qui coule sur un chapitre entier, ou encore ce scrogneugneu de chat :sweat_smile:) mais ça retombe toujours sur ces pattes (comme ce scrogneugneu de chat)… dans l’ensemble, j’ai quand même bien aimé. Cela dit, j’attends un peu avant de démarrer la suite.

En effet, je démarre le tome 5 de The Expanse, et c’est toujours aussi épique.

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Gagner la Guerre a été un de mes très gros coups de cœur des dernières années ainsi que Janua Vera. Par contre, autant j’ai adoré la série The Expanse, autant je me suis lassé un peu vite de la série de romans du même nom. Peut-être la faute à la série TV qui est géniale.

Sinon ma mère m’a refourgué un peu de force quelques tomes de la série des Poulpe. J’en avais un souvenir mitigé, de part le côté fan service de chaque tome et la gouaille un peu forcée de certains auteurs. Et puis certains tomes ont un peu vieilli mais c’est de la littérature de gare qui s’assume, c’est très bien entre deux stations de métro.

J’ai aussi récemment lu « Sur les Rails » de Julien Hervieux. On reste dans un style de polar un peu misanthrope ou un jeune dealer sans envergure croise à la sortie du tribunal un col blanc qui lui propose une association pour le moins surprenante. Impossible de ne pas penser à Breaking Bad auquel ce livre emprunte sans doute beaucoup mais ce livre déborde d’humour et de personnages tous plus détestables les uns que les autres. J’ai bien aimé.