De vos lectures

Eh bien justement, rien de tout ça. Je ne dis pas qu’il n’y a pas quelques scènes de violence, mais rien de glauque.

Tant mieux merci je mets ça sur ma read list.
C’est un changement chez Chattham non ? Uniquement sur ce roman ? ou bien il y a une tendance à lorgner sur du Bussi (Nympheas noirs) ou Lemaitre (Robe de marié) ; j’apprécie beaucoup ces deux romans :wink:
Mon max en termes de violence serait Gattaca de Thilliez

Aucune idée. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu de roman de cet auteur.

C'est le troisième que je lis de cet auteur & je n'ai pas eu cette impression. Pas sur les deux derniers en tout cas & pas autant que les premiers Thilliez par exemple. Concernant Lux, je lai trouvé très irrégulier. Comme s'il avait été écrit par deux personnes. Un brin moralisateur un peu éparpillé, mais le fond est bon.

J’ai achevé la lecture de Libres d’obéir, essai historique de Johann Chapoutot.
La thèse du livre est que le nazisme est compatible avec le capitalisme et que la manière d’envisager la gestion du “personnel” du IIIe Reich est transposable, et a été transposée, dans le “management” de l’après-guerre, qui a vu des nazis, anciens SS, devenir des spécialiste de la formation de cadres d’entreprise.

Il y a des parallèles, je ne dirais pas troublant parce que c’est finalement très logique, entre le fonctionnement du IIIe Reich et la vulgate servie ad nauseam par tous les gouvernements libéraux actuels. La flexibilité, la liberté d’entreprendre, etc sont des termes utilisés alors et maintenant.

Chapoutot explique également que le IIIe Reich visait à détruire l’Etat pour le remplacer par une communauté de sang où primait le darwinisme social. C’est ce qu’on voit à l’oeuvre en ce moment aux Etats-Unis.

En fait, en lisant ce livre, et dès le premier chapitre, j’ai été frappé par quelque chose qui ne cesse de me travailler depuis : est-ce que le “progrès” de notre civilisation, où règnent la course à la technologie et l’amoralité du capitalisme, laissant libre cours à l’hubris, n’est pas d’aboutir, in fine, au nazisme ?


J’ai lu/relu cette version avec les magnifiques illustration d’Alan Lee. Mais on m’a dit que la traduction était moins bonne que dans les dernières éditions récentes; ton commentaire laisse penser l’inverse. Qu’en penses-tu ? Merci.

Elle est académiquement moins bonne que la nouvelle.
Mais si tu as lu ou vu les films en VF avec l’ancienne traduction, c’est très troublant de “corriger” le réflexe : tu vas “tilter” à chaque fois qu’un terme est changé. Donc de ce point de vue, il vaut mieux la relire comme tu l’as lu à l’époque.

Oui comme l’indique superdefi, c’est très difficile d’apprehender la nouvelle traduction en ayant connu l’ancienne (que ce soit en lecture ou au cinéma ).

J’ai tenté cette nouvelle traduction qui est reconnue comme étant meilleure , mais j’ai abandonné car les noms de lieux et de personnages ont subi des modifications qui heurtent la fluidité de ma lecture.

(Dommage d’ailleurs d’avoir changé les noms propres , pas sûr que c’était nécessaire…)

Ah bah c’est rigolo je suis en train de finir Bilbo Le Hobbit et je me suis dit qu’en 100 ans la (édit : littérature) jeunesse avait sacrément évolué :sweat_smile:

Peux tu nous en dire plus ?

Je l’ai relu il y a deux ou trois ans en parallèle en VO et en VF (par contre je ne sais plus quelle traduction). J’ai trouvé ça très drôle, point qui m’avait échappé lorsque je l’avais découvert ils y a quelques decades…

The Hobbit est à la base destiné pour les enfants, Tolkien a écrit cette histoire d’abord pour les siens avant de le faire éditer. Je ne sais pas quel âge avaient ses enfants en 1930 mais en 2025 les miens de 10 et 8 ans sont incapables de soutenir une attention de lecture avec cette syntaxe et ce vocabulaire (c’est normal qu’en 100 ans la langue évolue mais je me faisais cette réflexion).

Édit : en relisant mon post d’avant je comprends ce qui t’as échappé, vu qu’il manque le mot « littérature » ça change toute l’intention :sweat_smile:

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C’est fou, parce qu’autant je trouve que l’ancienne version accroche par moment mais je trouve aussi que ça fait aussi son charme et sa complexité linguistique. La façon de raconter les événements est déjà un transport en soi. Si on m’enlève ça…

Je préfère accrocher, butter sur des tournures atypiques plutôt que des changements « majeurs » de noms et de lieu. Honnêtement, pourquoi avoir fait ça ?

L’écriture permet ce qu’au cinema les scènes nécessitent parfois des rajouts. Dans la version cinema, quand Bilbon ne veut pas rendre l’anneau à Gandalf; il lui répond :
« Ne me prenez pas pour un magicien de pacotille ! ».

Dans le roman ce n’est pas écrit, mais c’est étrange parce que la sensation que procure sa description nous fait penser qu’il s’agit d’un grand magicien à qui il vaut mieux éviter de se moquer… :mage: (n’ayant pas lu la version anglaise je n’en connais pas son effet).

Aucune idée. J’ai l’impression qu’ils ont décidé de repartir d’une page blanche de manière à faire une traduction plus fidèle au matériau original et plus littéraire.

Mais quoi qu’il en soit comme on dit traduttore traditore

Je pense qu’un nouveau lecteur qui n’a jamais vu les films préférerait la nouvelle traduction (et sera sans doute gêné à la vision ultérieure des films en VF…)

Quand des noms propres ont été traduits, les droits appartiennent au traducteur, et un nouveau traducteur doit donc en faire de nouvelles traductions.

Mes deux aînées ont adoré le livre entre 6 et 8 ans, mais dans un contexte où j’étais le lecteur et donc aussi tout un "rituel"qui faisait de ces lecture des moments attendus et privilégiés.

Je ne sais pas à quel âge un jeune lecteur peut se plonger dans ce texte de lui même. Mes petites sont dans une phase “Harry Potter”, j’ai l’impression que c’est beaucoup plus simple (et en plus je n’aime pas du tout mais c’est un poi9de vie de vieux schnock, je sais). Il n’empêche qu’elle lisent énormément. Je vais essayer de refiler Bilbo à 2015 pour voir.

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Achevé aujourd’hui mon recueil, dans la collection de la Pléiade, de Lovecraft.
J’avais déjà lu la plus grande partie des récits dans ma jeunesse, au lycée puis plus tard, mais ça n’était pas désagréable d’y retourner, avec de nouvelles traductions et plein de notes assez instructives.
Surtout, lire tout le volume donne une idée assez claire de l’auteur, son style, ses thèmes et sa manière de construire une histoire. Comme c’est écrit quelque part dans l’introduction, on a l’impression que Lovecraft raconte toujours la même chose, mais chaque fois autrement. On a toujours un sentiment, pas de déjà-vu, mais d’être en territoire connu et chaque fois, les péripéties sont pourtant autres.

Parfois c’est un peu long, on se dit qu’il était payé à l’adjectif et que c’est pourquoi on en lit autant, mais quelques histoires sont franchement très prenantes. Je pense que je ne vais rien apprendre à personne ici sur Lovecraft, son univers ou son style, mais je l’ai redécouvert et j’ai trouvé ça bien, cohérent et surtout, terriblement original dans l’univers qu’il a inventé.

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Je viens de terminer le 7ème tome de Journal d’unAssaSynth, Effondrement système de Martha Wells.

On suit toujours les aventures de notre SecUnit, AssaSynth, une machine de guerre (au format humanoïde) afin de protéger ses humains.
J’avoue que je commence à me lasser car ça reste quand même toujours un peu pareil et qui plus est, on est balancé dans le livre sans trop de contexte.
Donc, ce n’est pas désagréable à lire mais il est peu probable que je lise les suites, s’il y en a.

J’ai acheté il y a un peu plus d’une semaine Étoiles, garde à vous de Robert A. Heinlein.

Oui, oui, j’ai entendu la rumeur sur un film à venir inspiré du bouquin. Ayant beaucoup apprécié le film Starship Troopers qui en est aussi une interprétation, je me suis dit qu’il était temps que je lise le livre. En plus, ça fait longtemps que je n’ai pas lu de SF.

Résultat, en deux soirées c’était bouclé :smiley: Je l’ai franchement apprécié, autant pour les parties “matériel, techniques et tactiques militaires” que pour les parties “politiques”. Heinlein se révèle d’une certaine façon assez visionnaire sur l’évolution de la société (qui dans son livre mène au chaos, à la guerre puis à une société stable et pérenne dans laquelle le récit prend place).

À mon avis, c’est à lire ou à relire. C’est un petit roman qui ne demande pas de se plonger dans un trilogie ou plus pour en saisir tous les tenants et les aboutissants.
J’en aurais quand même bien repris un tome ou deux.
D’ailleurs, si vous connaissez un truc dans le même genre, ou quelque part entre ça et les romans de l’univers Warhammer 40K, je suis preneur de suggestions :slight_smile:

J’ai mis à profit un début de semaine un peu calme pour lire "Un cantique pour Leibowitz de Walter M. Miller.
Une histoire pessimiste sur des moines qui tentent de préserver les reliques de la civilisation détruite par une guerre nucléaire. La description de la liturgie et des rites catholiques est précise et participe à la crédibilité du récit. C’est bien écrit et bien pensé.
En lisant ce livre aujourd’hui, dans le contexte actuel, on prend conscience de sa pertinence.
L’histoire ne fait que se répéter, en dépit des efforts entrepris pour chercher à guider l’humanité dans une voie de paix et de sagesse. Mais l’humanité veut-elle la paix et la sagesse ?

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je relis Madame Bovary de Flaubert
ce livre m’avait marqué au lycée et j’avais envie de le retrouver

je vais me refaire Le père Goriot aussi
des classiques quoi

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