Je suis vraiment fainéant quand il s’agit d’écrire des avis sur les livres ; je vais tout de même me faire un peu violence pour vous. Récemment j’ai lu deux romans qui m’ont bien plu.
Récursion de Blake Crouch (l’auteur de Dark Matter) que j’ai vraiment beaucoup aimé. On dirait un roman de Greg Egan dont il aurait confié la rédaction à quelqu’un d’autre pour que ce soit lisible même quand on n’a pas deux doctorats. Blake Crouch s’est vraiment donné de la peine pour écrire une histoire de voyage dans le temps sophistiquée qui tient la route, avec des personnages auxquels on peut s’attacher, et à la fin on a tout compris. Bravo.
La Mort de l’auteur de Nnedi Okorafor (grand format uniquement). Je ne suis vraiment pas la bonne personne pour bien en parler, mais vous trouverez sans mal d’excellentes critiques. Ce n’est vraiment pas de la hard science, c’est même presque de la littérature blanche, mais c’est de la science-fiction tout de même, et ça vaut la peine de s’y intéresser même si on n’a pas aimé les œuvres précédentes de l’auteure.
J’ai adoré Le Pendule , malgré quelques longueurs , c’est le genre d’auteur où la lecture peut parfois être compliquée , qui nécessite un engagement fort lors de la lecture, prendre le temps de relire ce qu’on vient de comprendre pour l’histoire et pour la vie en général .
Alain Damasio (la zone, furtifs) me fait aussi cet effet, ce sont des livres que j’adore pour cette capacité à mêler essai et roman en quelque sorte …
Merci pour les conseils, même si je ne suis pas du tout motivé pour me replonger dans ce style.
J’adore les polar, mais c’est vrai que la majorité des “page-turner” me donnent l’impression d’un repas au fast-food : mangés vite fait, mal digérés.
Il y a pas mal de choses qui me font cet effet là (coucou Disney/Marvel), du coup je tente par-ci par-là, histoire de ne pas rester un vieux con obtus, mais quand ça passe plus, je renonce.
Mais bon, c’est pas dit qu’au détour d’une BAL je ne retente pas.
Le pitch : Bet est seule sur Thulé depuis longtemps et l’apparition du Loki va lui permettre de retourner sur un vaisseau et reprendre une vie normale. Mais la vie sur le vaisseau est pour le moins particulière.
Bon, il s’agit de SF des années 90 qui a très mal vieilli. Tout est bancale et n’a que très pu d’intérêt. Les réactions des personnes sont tout sauf rationnelles. Au début du livre, Bet manque de se faire violer, et doit se débarrasser d’un protecteur-amant très glauque, eh bien sur le Loki pour protéger celui qu’elle aime elle n’hésite pas coucher avec à peu près n’importe qui contre des services.
Le livre n’est franchement pas sensas et je ne le recommanderait absolument pas.
En fait, ça peut venir de toute part. C’est à dire que dès que je vois ou j’entends parler d’un livre qui pourrait me plaire ou que je voudrais lire pour ma culture, je le note dans un fichier Excel. Et généralement, en allant sur un site ou en lisant un article qui parle d’un livre que j’ai lu ou d’un auteur que j’apprécie, s’il parle aussi d’un autre livre, je le note. Pareil pour les personnes. Je me retrouve avec une liste assez conséquente, et des livres qui ne sont parfois plus dispo. Le vrai souci, c’est que je ne note pas la source à l’origine de l’idée de lecture, cela me permettrait sans doute de faire l’impasse de temps en temps quand un livre proposée par une source ne m’a pas convenue.
Et sinon, je pense que je me retrouve souvent avec de “vieux” livres (entre 1950 et 1980) car il y a plus de sources à en parler que de ceux qui viennent de sortir.
Et pour finir, j’essaie généralement de terminer les livres, même s’ils ne me plaisent pas afin de ne pas critiquer un livre que je n’aurai pas terminé.
Je n’avais jamais entendu parler d’elle, mais je viens de lire qu’elle a été deux fois lauréate du prix Hugo, à l’instar d’un Arthur C.Clarke, d’une U.K. Le Guin ou encore de R.Zelazny, rien que ça ça peut pousser à la curiosité.
Et l’anecdote qui claque bien :
“En 2001, les astronomes amateurs Don J.Wells et Alex Cruz découvrent l’astéroïde 77185 Cherryh et le nomment ainsi en l’honneur de l’auteur. À cette occasion, ils disent d’elle : « elle nous a mis au défi de mériter les étoiles en imaginant comme l’humanité pouvait grandir pour vivre parmi elles. »”
Je n’ai peut-être pas lu le plus intéressant ou le mieux traduit. Pour ce qui concerne les prix, pour avoir lu un certain nombre de livres primés, je ne trouve pas que ce soit toujours un gage de reussite. Est-ce dû à mes goûts, à un manque de choix (vu que je lis très majoritairement de la sf), ou à des choix “politiques” (j’ai le souvenir que quelqu’un m’avait dit que la trilogie de N.K. Jemisin avait été primé pour mettre en avant une autrice très orientée LGBT, mais je je ne sais pas si c’est vrai).
En tout cas. Si quelqu’un a lu un autre livre de C.J. Cherryh qu’il pense très bien, je suis ouvert! Mais attention, je noterai l’auteur de la proposition cette fois-ci !
Je suis en accord avec toi sur les prix, je signalais juste cela car remporter deux fois le Hugo, cela montre qu’elle a eu une certaine notoriété dans le milieu de la SF à une époque, et n’était donc pas une parfaite inconnue.
Tout à fait ! C’est pour ça que je suis prêt à retenter la lecture d’un de ses livres si on m’en conseille un qui a eu gain de cause (en plus il s’agit de courts romans, facile à lire, on n’est pas sur du Greg Egan).
Incroyable, comme quoi, on peut penser s’y connaître en quelque chose et découvrir qu’on est en fait un parfait ignorant : je n’avais jamais entendu parler d’elle non plus !
Je constate que Mnemos a commencé à publier en beau format il y a quelques mois son cycle Les Guerres de la Compagnie dont le Volte-face de stueur est en fait le 5e tome. La revue de presse annonce :
« L’ambition en est vaste. Carolyn J. Cherryh a entrepris de raconter l’humanité dans l’espace […]. Elle ne dépeint pas non pas des conquérants mais des hommes et des femmes dont l’existence se déroule entre les étoiles, ayant rompu tout lien avec la Terre et devenus comme les marchands du XVIe siècle arpentant la Route de la soie, des explorateurs forcés. » – Le Monde diplomatique
« Fans de The Expanse ? Cette belle intégrale est pour vous ! Carolyn J. Cherryh vous dépeint un futur marqué par les luttes politiques et les guerres de pouvoir. Space opera réaliste et crédible, Les Guerres de la Compagnie sont une pierre angulaire de la SF moderne. » – Librairie L’Astrolabe
Nous voici donc avec une comparaison avec The Expanse dont on parlait plus haut ! Je ne sais pas si ça doit me rassurer sur The Expanse ou me décourager… Pyjam m’a un peu refroidi et comme je pense avoir pas mal de goûts communs avec lui, après l’avis de stueur sur le roman de Cherryh, je pense que je vais me méfier de tout ça !
En soi, ce n’est pas désagréable à lire, mais c’est tellement peu crédible que c’en est rédhibitoire pour moi.
L’avis de VJGB correspond tout à fait au miens : Volte-face - Carolyn J. Cherryh - Babelio!
Je viens de commencer le premier tome de the expanse (enfin trouvé en VO en boutique). Je sens qu’il va être difficile de compléter la série sans passer commande.
J’ai hâte d’avoir ton avis. Mais une série qui avoisine les 10000 pages, elle a intérêt à être sacrément bonne pour que je m’y lance. Sinon, elle attendra que je sois à la retraite !
Les 600 300 premières pages c’est plutôt bateau, même les représentations féminines sont assez “traditionnelles” (j’ai trois filles c’est un truc auquel je suis de plus en plus sensible au fur et mesure qu’elles grandissent). Mais ça se lit bien, agréable, très page tourneur. On sent la formation de storytelling.
J’en suis à l’arrivée sur Eros.
(Très en dessous de Banks niveau écriture mais j’imagine qu’il y a la place pour que ça s’améliore).