Petit retour sur ma lecture de James Ellroy, la Trilogie Underworld USA : j’ai fini American Tabloid et American Death Trip que j’avais dû lire autour de leur sortie.
C’est la confirmation qu’Ellroy est un auteur à part, probablement le dernier grand auteur vivant. Par contre le voyage ne laisse pas indemne : c’est d’une noirceur abyssale. Les seuls moments de répit sont les moments de rencontre entre des hommes et des femmes, où les corps parlent et le cynisme s’arrête. Mais ça ne dure pas. Tout le reste n’est que violence, corruption, racisme : les “justes” finissent tjs par être dévoyés, retournés et / ou broyés.
Si vous trouvez que le monde d’aujourd’hui est violent et cynique, ne lisez pas pas Ellroy. Ces 2 romans sont une plongée incroyable dans les petites histoires qui font la grande, sur des personnages périphériques qui se retrouvent souvent malgré entrainés dans des machinations qui les dépassent largement. L’Amérique fantasmée des années 60 en prend pour son grade - tout et tout le monde y passe (au propre comme au figuré.) Le style d’Ellroy est au diapason - c’est direct, trash et violent. Vous êtes prévenus.
De mon côté je vais faire une petite pause après ces 2 pavés, trop intense et fascinant (mais fascinant du genre morbide.)