de vos lectures...

soze dit:


Et tu en penses quoi? L'accent est mis sur ses chansons, son parcours ou sur plus anecdotiques?

Comme je le disais l’ouvrage est passionnant. Il est d’une construction assez libre, passe beaucoup de temps sur la période de formation, revient sur des clichés – Dylan hué au festival de Newport, par exemple --, propose des interrogations très personnelles. Vraiment, à découvrir. Peut-être un cran en dessous de celui sur les Stones.

DuncanIdaho dit:
As-tu lu son prix Hugo, American Gods ? Si oui, je suis intéressé par un avis :).
C'est un excellent bouquin, n'hésite pas !

Un petit passage ici pour signaler ma denrière lecture marquante:
Seul le silence de RJ Ellory. Le premier roman de cet auteur

Un polar littéraire, et oui , c’est possible!
On suit Joseph Vaughan de son patelin à l’âge de 12 ans, jusqu’à ses 50 ans à Brooklyn. Un sérial killer sévit depuis son plus jeune âge à proximité de chez lui et va hanter sa vie. C’est pas très gai, assez lent mais tellement captivant. L’intéret ne tient pas dans sa fin, mais dans tout ce qui précède et qui l’explique. Le polar de l’année 2008 pour beaucoup, je ne peux que confirmer.
Enjoy!

pour ceux que la littérature classique ennuie et qui sont prêt à fournir un petit effort en tant que lecteur :

Emilie Notéris : “Cosmic Trip”

Chloé Delaume : “Le cri du sablier”, “Les mouflettes d’Atropos”, “Eden, matin midi et soir”, “Transhumances” enfin bref, tous ses bouquins sont dignes d’intérêt de toute façon (à noter dans le domaine du jeu : “La nuit je suis Buffy Summers” qui est très réussi)

Patti Smith : “Présage d’innocence” ou “Corps de plane”

sinon j’aime bien aussi “La cité des nuits écarlates”, de W.S.Burroughs

voilà…

frankgth dit:
DuncanIdaho dit:
As-tu lu son prix Hugo, American Gods ? Si oui, je suis intéressé par un avis :).
C'est un excellent bouquin, n'hésite pas !

Merci du conseil, c'est sur ma liste !

Edit : c'est même commandé maintenant :).

Je relis de notes prises il y a plus d’une année

“Le développement est en outre un concept “génétiquement” occidentalo-centré, il contient l’hubris, du seul fait qu’il implique une absence de limites. Il n’est jamais dit développement de quoi, pour qui et pour quoi, mais jamais non plus jusqu’à où. Un développement infini dans un monde fini n’a pas plus de sens qu’une croissance infinie. Au moins en biologie, le développement et la croissance trouvent leurs bornes avec le déclin et la mort qui suivent la maturité. L’idéologie du progrès fait entrer l’immortalité au coeur de la mythologie économique.”

Serge latouche
Le pari de la décroissance


ah et puis hier soir j’ai fini ça

Les Enfants de Hurin, de J.R.R. Tolkien :



C’est une histoire du Premier Age des Terres du Milieu. Ceux qui ont lu le Silmarillion ou autre contes et légendes inachevées connaissent déjà le personnage de Hurin et sa descendance. Pour les autres, l’action se passe longtemps avant le Seigneur des Anneaux, à une époque où le Grand Méchant est le Valar Morgoth. Morgoth a autrefois participé à la création de la Terre du Milieu et après avoir pris un peu le melon, il est passé du côté obscur et a décidé de s’y incarner et d’y règner en maître du mal absolu.

Autant préciser tout de suite que Sauron, à côté, c’est de la gnognotte.

Au Premier Age, il y a des Balrogs et des Dragons, et ça flambe à tout va. Heureusement, chez les gentils, ça ne plaisante pas non plus : les Elfes sont encore nombreux, alliés des Hommes, et on croise des Aragorn et des Elrond à chaque coin de rue. Hurin est l’un de ses héros qui en ont sous la tunique et ce bouquin raconte son histoire et celle de ses enfants.

Grosso modo, l’action a lieu après la Bataille des Larmes Innombrables. Après avoir passé 400 ans assiégé par les gentils, Morgoth en a eu marre, a invoqué un bon gros Dragon et a mis une rouste aux Elfes et aux Hommes. Hurin, rare rescapé, est fait prisonnier et ne trouve pas mieux que de provoquer Morgoth qui le maudit en retour, ainsi que sa descendance.

Sa descendance, c’est notamment le célèbre Turin sur lequel se concentre ce livre. Pour ceux qui n’ont lu que Bilbo ou le Seigneur des Anneaux, il faut bien comprendre que les Enfants de Hurin est un conte imaginé très tôt par Tolkien, à une époque où il s’en fichait un peu des histoires qui finissent bien et où il n’imaginait pas forcément publier tout ça. Le style est donc assez rude (comme le Silmarillion), et l’histoire est tragique. Turin n’est d’ailleurs pas un personnage sympathique : son destin lui colle à la peau, il ne rêve que de vengeance et sème le trouble partout où il passe, ce n’est pas un héros flamboyant comme peut l’être plus tard Aragorn.

J’ai beaucoup apprécié ce roman. Les écrits de Tolkien sont rares et celui-ci, très bien dépoussiéré par Christopher Tolkien, se lit très très bien. En complément du Silmarillion, il constitue un zoom de qualité sur une histoire déjà connue dans ses grands traits. Pour ceux qui ne connaissent que les histoires du 3e Age, les Enfants de Hurin est une bonne passerelle vers l’histoire globale des Terres du Milieu et fait découvrir un Tolkien qui n’écrit pas encore pour les enfants (nul hobbit à l’horizon).


Remarques :

- C’est grâce au fils de Tolkien que nous avons accès aujourd’hui à ce bouquin. Cependant, contrairement au fils indigne de Frank Herbert qui saccage l’univers de Dune, il s’agit bien là d’une oeuvre de J.R.R. Tolkien, le travail de Christopher étant essentiellement éditorial (pas de travail d’écriture / réécriture).

- L’édition poche comporte les mêmes illustrations couleur (en milieu de volume) et NB (en fin de chapitres) signées Alan Lee que sa grande soeur.


Conclusion : les Enfants de Hurin, c’est bon. Mangez-en :D.

Bonjour,
Je me permets de présenter ici un roman que j’ai écrit. Si ce message gène quiconque, je m’en excuse.
L’ouvrage est disponible ici au prix de 20€, frais de port inclus (il comprend le roman lui-même et une nouvelle inédite mettant en scène le héros principal de l’histoire) :
http://boutique.kymeracomics.com/catalo … ucts_id=65

Un petit résumé pour les curieux :
Alexandre Valensi mène des fouilles archéologiques sur le plateau de Guizeh. Alors que sa mission touche à sa fin, son équipe découvre un temple. L’édifice intrigue car il échappe à toutes les règles habituelles de construction. Valensi y descend et se retrouve face à un tueur lancé sur ses trousses par une mystérieuse organisation. Cherchant à lui échapper, il active malencontreusement un sortilège ancien qui le happe dans un monde onirique qu’il connaît bien : l’Égypte ancienne.
Dorénavant, chaque fois qu’il s’endort, Valensi se retrouve en 31 avant notre ère et il y reste prisonnier jusqu’au réveil de son corps au XXIème siècle.
L’arrivée d’Alexandre dans l’Égypte ancienne est mouvementée mais l’archéologue parvient finalement à la cour de Cléopâtre. Il se met à son service et fait profiter les Égyptiens de connaissances qui leurs étaient jusqu’alors inconnues (vol en ballon, vapeur, poudre à canon…).
Comme les armées d’Octave approchent, l’heure du grand combat a sonné. Des dizaines de milliers de soldats se font face. Valensi parviendra-t-il à changer le cours de l’histoire ? Rome soumettra-t-elle l’Égypte ? Actium… Antioche… Les batailles se succèdent, de plus en plus meurtrières. Un homme a maintenant le pouvoir de sauver ou détruire des civilisations entières.
Mais rien n’est simple pour Alexandre. Il doit gérer ses deux vies parallèles. Tandis qu’il poursuit la lutte contre les Romains dans son monde onirique, il doit également échapper aux étranges tueurs lancés à ses trousses dans son monde d’origine et percer le secret de leurs origines et de leurs motivations. Surtout, il veut comprendre les liens qui unissent toutes les pièces de cet énigmatique puzzle.
Valensi est peu à peu transformé par l’expérience onirique qu’il vit. En sortira-t-il indemne ?

Quelques mots sur la forme :
Il s’agit d’un roman uchronique et fantastique, pas d’un ouvrage historique ;). Un bon compagnon pour les vacances.

En vous souhaitant, ici ou ailleurs, de bonnes lectures.

Hop, un classique de Philip K. Dick :


C’est vachement bien.

Vite fait, le contexte : dans un futur sûrement pas très lointain, l’homme a commencé la colonisation du système solaire. Bien que la vie sur Terre ne soit pas des plus agréable à cause du réchauffement climatique, sur Mars, les colons s’ennuient ferme.

La société des Combinés Poupée Pat leur vend de l’occupation, sous la forme d’une maison de poupée avec son Ken, sa Barbie et tous les articles miniaturisés qui vont avec. De manière moins légale, elle leur vend également le D-Liss, une drogue hallucinogène qui, couplée au combiné, envoie les colons vivre un simulacre de vie terrienne dans la peau de Barbie.

Tout ce petit business fonctionne très bien jusqu’au jour où Palmer Eldritch, revenu de Proxima du Centaure, se lance sur le marché en proposant une drogue concurrente, le K-Priss, avec l’aval des autorités. Le slogan est tape à l’oeil : “Dieu promet la vie éternelle, nous la dispensons”, et la drogue réputée supérieure.

Malheureusement, le K-Priss est tellement puissant qu’il emprisonne le consommateur dans un délire qu’il ne parvient plus à distinguer de la réalité. Et là, on est en plein dans les thèmes chers à Philip K. Dick que l’on retrouvera bien plus tard dans un film tel que Matrix : où est la réalité ? suis-je manipulé ? par qui et pourquoi ?

C’est un très bon Dick, et un très bon livre tout court. Je recommande chaudement :).

Et maintenant, j’entame American Gods de Neil Gaiman, qui m’a été conseillé ici même.

Et voila, American Gods de Neil Gaiman :


Les prix reçus donnent plus envie que la couverture :

* le Prix Hugo du meilleur roman de science-fiction en 2002
* le Prix Nebula du meilleur roman de science-fiction en 2002
* le Prix Locus du meilleur roman de fantasy en 2002
* le Prix Bram Stoker du meilleur roman fantastique en 2002
* le Prix Bob-Morane du meilleur roman étranger en 2003

600 pages, lues relativement vite. L’histoire en deux mots : les anciennes divinités, d’Odin à Anubis en passant par le leprechaun, importées en Amérique au fil des siècles, vivent désormais dans l’oubli. Délaissées au profit des dieux du multimédia et de la carte de crédit, elles survivent comme elles peuvent et se préparent à entrer en guerre pour récupérer leur place.

L’erreur serait de croire que comme il s’agit d’une guerre, American Gods est un roman riche en action. En fait, il s’agit plus de la préparation à la guerre qui offre un prétexte aux personnages principaux pour prendre la route et visiter les Etats-Unis. Neil Gaiman raconte dans American Gods l’histoire du pays : son peuplement, le métissage culturel qui en a découlé, l’identité qu’il trouve dans le monde moderne.

C’est un roman riche, original et intéressant. Je mets un tout petit bémol sur le style, volontairement grossier. Par endroits, j’ai trouvé ça un peu too much.

Merci à ceux qui m’ont conseillé plus haut cette lecture que je recommande à mon tour, j’ai passé un bon moment :).

DuncanIdaho dit:Hop, un classique de Philip K. Dick :

C'est vachement bien.
Vite fait, le contexte : dans un futur sûrement pas très lointain, l'homme a commencé la colonisation du système solaire. Bien que la vie sur Terre ne soit pas des plus agréable à cause du réchauffement climatique, sur Mars, les colons s'ennuient ferme.
La société des Combinés Poupée Pat leur vend de l'occupation, sous la forme d'une maison de poupée avec son Ken, sa Barbie et tous les articles miniaturisés qui vont avec. De manière moins légale, elle leur vend également le D-Liss, une drogue hallucinogène qui, couplée au combiné, envoie les colons vivre un simulacre de vie terrienne dans la peau de Barbie.
Tout ce petit business fonctionne très bien jusqu'au jour où Palmer Eldritch, revenu de Proxima du Centaure, se lance sur le marché en proposant une drogue concurrente, le K-Priss, avec l'aval des autorités. Le slogan est tape à l'oeil : "Dieu promet la vie éternelle, nous la dispensons", et la drogue réputée supérieure.
Malheureusement, le K-Priss est tellement puissant qu'il emprisonne le consommateur dans un délire qu'il ne parvient plus à distinguer de la réalité. Et là, on est en plein dans les thèmes chers à Philip K. Dick que l'on retrouvera bien plus tard dans un film tel que Matrix : où est la réalité ? suis-je manipulé ? par qui et pourquoi ?
C'est un très bon Dick, et un très bon livre tout court. Je recommande chaudement :).
Et maintenant, j'entame American Gods de Neil Gaiman, qui m'a été conseillé ici même.


J'ai beaucoup aimé ce bouquin. Par contre, une partie du plaisir vient de découvrir au fil des pages ce que tu décris dès ton deuxième paragraphe.
Comme souvent dans K.Dick, on est déboussolé. En fait il ne faut pas trop lire de résumé avant de le lire je pense
viking dit:J'ai beaucoup aimé ce bouquin. Par contre, une partie du plaisir vient de découvrir au fil des pages ce que tu décris dès ton deuxième paragraphe.
Comme souvent dans K.Dick, on est déboussolé. En fait il ne faut pas trop lire de résumé avant de le lire je pense

Ce bouquin est infernal à décrire sans trop spoiler. J'ai fait du mieux que j'ai pu (la 4e de couverture en fait autant d'ailleurs) :). D'un autre côté, je n'ai pas trouvé que c'était un livre qui trouvait son intérêt dans la découverte de l'intrigue. Si on connaît un peu Dick et les thèmes qu'il a abordés dans son oeuvre, je ne pense pas qu'on soit trop surpris par le Dieu venu du Centaure.

Je crois que j'aurais encore plus de mal à parler d'Ubik. A part qu'il faut à tout prix le lire, je ne vois pas ce que je pourrais en dire :).

Pas de problème.
Tu spoiles même moins que la quatrième de couv’, qui est un massacre du bouquin à mon sens. (Je ne l’ai pas lue, j’avais déjà eu une expérience malheureuse avant)

De plus en plus je trouve que les résumés gâchent le plaisir, pareil pour les bandes annonces de films.

En tous cas je suis bien d’accord avec toi, Ubik et celui-ci (un peu plus difficile à lire qu’Ubik car plein de personnages) sont des livres super intéressants que n’importe qui peut prendre du plaisir à lire. => pas seulement les fans de SF.
Par contre il est vrai le style est pas génial. Mais l’intrigue…
:china:

Moi j’ai beaucoup de mal à lire de la SF depuis que j’ai lu des K.Dick. Je trouve souvent qu’il manque quelque chose (quoi? pas de mise en abîme? pas de quiproquo? pas de dédoublement de personnalité? pas de paranoïa? )

viking dit:Moi j'ai beaucoup de mal à lire de la SF depuis que j'ai lu des K.Dick. Je trouve souvent qu'il manque quelque chose (quoi? pas de mise en abîme? pas de quiproquo? pas de dédoublement de personnalité? pas de paranoïa? )

Tu as lu du Christopher Priest ? Je te conseille de lire la Fontaine Pétrifiante dont j'ai parlé ici (attention, il y a un résumé :)) :
http://www.trictrac.net/jeux/forum/view ... 741#978741

Priest est souvent comparé à Dick car il aime jouer sur la perception de la réalité. C'est plus fantastique que SF (encore que le Monde inverti est vraiment SF) mais ça peut plaire à un amateur de Dick.

J'ai aussi L'autre côté du rêve de Ursula Le Guin dans ma pile de trucs à lire. Il y a manifestement une inspiration Dickienne dedans. Je ne peux pas encore parler de ce livre ci mais Le Guin est un très bon auteur de SF en tous cas.
http://www.actusf.com/spip/article-1241.html

en ce moment je lis 2 mangas :

- Gunnm : the last order
- Zelda : a link to the past

DuncanIdaho dit:[
J'ai aussi L'autre côté du rêve de Ursula Le Guin dans ma pile de trucs à lire. Il y a manifestement une inspiration Dickienne dedans. Je ne peux pas encore parler de ce livre ci mais Le Guin est un très bon auteur de SF en tous cas.
http://www.actusf.com/spip/article-1241.html


oui le l'adore notamment je me souviens des contes de terremer... A relire un jour.

Alors ces dernières semaines j’ai eu plein de temps pour lire

j’ai donc lu
Le retour, editions actes sud, d’anna enquist, l’histoire romancée de madame la femme de james cook, explorateur qui y laissa sa peau …
(dans l’exploration, pas dans sa femme)

Des bd, comme pinocchio, primé au festival d’angoulème, chez les requins marteaux
et là je démarre une série sur le surreau, l’ortie etc…coolection le compagnon végétal, de bernard bertrand



L’intégrale des nouvelles du créateur de Philip Marlowe. De l’excellent pulp, hard boiled, qui plonge dans l’ambiance de ces “hôtels borgnes devant lesquels des hommes au regard furtif laissaient glisser les mots le long de leur cigarette, sans remuer les lèvres”.



Le Finlandais Arto Paasilinna est devenu une gloire nationale en Finlande, ou il a vendu plus de livres que le pays ne compte d’habitants !

Résumé:
A l’approche de la cinquantaine, le pasteur Askari Huuskonen traverse une mauvaise passe. Son mariage bat de l’aile, sa foi vacille, ses prêches peu conformes aux canons de l’Eglise lui attirent les foudres de ses supérieurs, et ses paroissiens, déjantés, lui causent bien du souci. Comme si cela ne suffisait pas, le conseil paroissial décide de lui offrir pour son anniversaire un cadeau empoisonné : un ourson qui vient de perdre sa mère, spectaculairement morte par électrocution au sommet d’un pylône à haute tension. Mais Huuskonen s’attache à l’ourson. Il pousse la sollicitude jusqu’à lui construire une tanière dans laquelle il finit par le rejoindre, en compagnie d’une charmante biologiste, Sonia, venue étudier les moeurs de l’animal.