de vos lectures...

ReiXou dit:
Quand y a Hiaasen dans une phrase j'écoute. c'est un peu le même style, c'est ça que tu veux dire ? (l'école Leonard / Westlake ...)
Si oui, je le veux.


Plus proche de Hiaasen que de Leonard, je trouve, à cause des personnages franchement déjantés. Mais assez différent quand même car c'est plus les dialogues qui sont drôles que les situations (du coup, ça doit perdre pas mal en français). Hiaasen met ses bad guys dans des situations impossibles, complètement loufoques. Dans Ketchup Karma, le développement de l'histoire est plus classique. A noter aussi que le bouquin se met à carburer progressivement (tu ne seras peut-être pas impressionné par le début). Et Westlake, je connais pas trop, le peu de bouquins que j'ai lus de lui étaient sur des registres assez différents.

A part ça, je trouve que Hiaasen est moins percutant qu'à ses débuts (jusqu'à Stormy Weather) et que depuis, il alterne le pas mal avec le pas terrible... :?
Nicarao dit:Je viens de lire un des plus emouvant livre que j ai lu;j en ai meme verser une larme :cry:

Barcelone, 1945: Daniel, le narrateur, a 10 ans. Un matin, à l'aube, son père, libraire en livres anciens, l'emmène dans un lieu connu seulement des initiés: le Cimetière des Livres Oubliés. La tradition veut que tout nouveau visiteur y adopte un livre afin de le sauver de l'oubli. Pour Daniel, ce sera "L'Ombre du vent" de Julian Carax, un parfait inconnu. En s'intéressant à la vie et à l'oeuvre de Carax, Daniel va vivre des aventures surprenantes et passionnantes. On y croise des personnages hauts en couleur, attachants ou inquiétants en suivant le narrateur 20 ans durant. La structure du roman, façon "poupées russes", rappelle les romans de Paul Auster, l'aspect romanesque en plus.


Je l'ai enfin lu. Au début, j'étais un peu réticent à entamer le livre qu'il FAUT avoir lu ; il est toujours dans les meilleures ventes chez amazon ! Début, un petit peu long avant que l'histoire ne débute mais quel oeuvre ! Je l'ai ressenti comme un livre sur la vie, sur les solitudes des hommes et des femmes, tout cela mélangé avec un certain suspens. Un très grand livre, un cadeau à offrir.

Je viens de terminer Un Lun Dun de China Miéville



Alors c’est vachement bien. Pour faire dans la simplicité (limite la caricature) c’est un croisement entre Alice au Pays de Merveilles de Lewis Carroll (qui n’est pas, comme a réussi à le faire croire Disney, un conte pour enfants) et Neverwhere de Neil Gaiman.

L’action se passe à UnLondon (d’où le titre), qui est le reflet (très) déformé de Londres dans lequel sont plongées par accident (ou presque) deux adolescentes et qui vont etre aux prises avec le grand méchant Smog, le brouillard maléfique qui a été vaincu à Londres apres les années 50 et qui est parti se réfugier à UnLondon

Alors ça va vite, il n’y a pas de temps mort, on est complètement absorbé et émerveillé par l’imagination complètement débridée de l’auteur et par sa capacité à inventer des nouveaux mots pour nommer ses inventions (typiquement le nom des autres reflets de cités: UnLondon, Parisn’t, No York, Sans Francisco, Lost Angeles, Honk Gone…) et c’est un vrai festival tout au long du bouquin. En plus dans l’édition que j’ai lue (le paperbook en VO), il y avait les illustrations de l’auteur, histoire de bien voir qu’il est totalement taré ;)

Mais il joue tellement sur les mots que j’ai peur que ça en devienne intraduisible; je ne sais même pas si ça a été fait ou en projet, mais je serais interessé d’avoir l’avis de qqun qui l’aurait lu en VF. Cela dit, il n’y a clairement pas besoin d’avoir une maitrise d’anglais pour le lire en VO, je trouve par exemple Pratchett beaucoup plus dur à lire.

Tout ça pour dire que c’était mon premier bouquin de ce monsieur (oui c’est un monsieur qui s’appelle China, c’est son vrai prénom ;)), qui s’annonce comme un futur incontournable de la fantasy/SF anglais. Je vais donc m’attaquer à ses autres bouquin ça promet… qqun en a lu? Genre les Scaréfiés qui me fait de l’oeil de sa tete de gondole à la librairie du coin?
**

Haykel dit:Je vais donc m'attaquer à ses autres bouquin ça promet.. qqun en a lu? Genre les Scaréfiés qui me fait de l'oeil de sa tete de gondole à la librairie du coin?

J'ai lu Perdido Street Station que j'ai adoré. Dans le monde des scarifiés, c'est le bouquin qu'il a écrit avant.

Dan Fante, régime sec. Fils de l’excellent écrivain déjanté John Fante. Se décrit comme un “écrivain français” puisque c’est le seul pays où il a trouvé un éditeur. Probablement aussi déjanté que papa, avec une tendance bukowskienne. Huit nouvelles crades dans LA la sordide.


Waouh ! Plus rien posté ici depuis le mois de mars ! Dans l’ordre, il y eut donc, durant les 5 derniers mois :

- 1977, de David Peace : on reprend l’un des personnages de 1974 et l’on poursuit la chronique de la même région, trois ans plus tard. Un autre assassin en série, et toujours personne d’intègre à l’horizon.


- Trajet et itinéraires de l’oubli, de Serge Brussolo
Une histoire en deux temps, deux points de vue. D’une part un homme qui raconte comment il a perdu sa compagne, comment elle l’a quitté en entrant dans un musée hallucinant aux dimensions inconnues (Kafka n’est pas loin), et d’autre part la version de la dite compagne. C’est pas mal, agréable à lire, la description du musée est intéressante mais on se dit que cette histoire aurait plutôt mérité un traitement par Schuiten et Peeters (Les Cités obsures).


- La Longue Nuit de Chet Baker, de James Gavin
Une biographie fouillée, nourrie de nombreux témoignages. Au final? Le portrait d’un junkie magnifique, d’un salaud charmeur, d’un trompettiste égoïste et génial, d’un musicien hors-pair mais piètre être humain…


- Effroyables Jardins, de Michel Quint
Une nouvelle. Une histoire de guerre, un fait de la résistance. Deux hommes, deux résistants et deux autres, peut-être ceux qui les ont dénoncés, par mesquinerie sans savoir qu’ils étaient réellement les saboteurs recherchés, tous les quatre enfermés dans un trou creusé dans l’argile, et comme gardien, un soldat allemand qui était clown dans le civil, et qui deviendra un célèbre réalisateur.


- Putes, de James Crumley
Dix nouvelles d’une Amérique profonde avec des gens ordinaires, ni héros, ni vraiment looser.


- Budapest, de Chico Buarque
Le chanteur est également écrivain et ce livre-ci n’est pas son premier. Histoire d’un écrivain public qui tombe amoureux d’une femme et d’une langue, finit par se perdre entre deux femmes et deux langues et qui se retrouve piégé : auteur d’un livre qui raconte sa vérité mais qui est compris comme une fiction, victime d’une fiction qu’il a inventée. Très bon bouquin dont une adaptation cinématographique est, je crois, en cours.


- Le Grand Sommeil, de Raymond Chandler
Avoir revu le film avec Bogart et Bacall m’a donné envie de lire le livre. Force est de constater que le premier suit scrupuleusement le second. Chose amusante : je suis en train de lire Le Jade du mandarin du même auteur et j’y ai retrouvé un passage repris quasi tel quel ! Comme quoi même le père de Philip Marlowe a cédé à la facilité parfois.


- Dans les bois éternels, de Fred Vagas
Pour le plaisir de retrouver Adamsberg, que j’imagine beaucoup plus facilement sous les traits de José Garcia que sous ceux de Jean-Hugues Anglade…


- Mars la rouge, de Kim Stanley Robinson
Comme l’homme parvient à coloniser, puis terraformer Mars, la planète rouge qui ne le restera pas longtemps. Beaucoup de personnages, les enjeus politiques et moraux mis à l’avant-plan, la technologie qui semble suivre naturellement et des découvertes qui aident pas mal (d’énormes quantités de glace découvertes sur Mars). Mais c’est long et emplis de descriptions de paysages marsiens. Bon, il faut reconnaître que ces paysages vont justement être changés à jamais suite à l’intervention des colons, mais perso, j’ai plusieurs fois décroché…


- Sous les vents de Neptune, de Frad Vargas
Rien de plus rapide à lire qu’un Fred Vargas, si ce n’est, peut-être un Simenon. mais l’atmosphère n’est pas de celles où l’on s’attarde. Le récit est toujours un peu cornichon et tiré par les cheveux, mais les personnages sont attachants et, cette fois-ci, l’action se passe en grande partie au Québec. Les dialogues sont donc plus savoureux qu’à l’ordinaire…


- Cul-de-sac, de Douglas Kennedy
Génial ! Je n’avais pas lu entièrement la quatrième de couverture et le récit a donc pris pour moi un tournant inattendu. L’histoire est sobre, en adéquation avec où elle se déroule. Comment un mec va se retrouver piégé par une nana et toute sa famille dans une ville qui n’existe plus, qui n’est une sorte de bidon-ville familial, où ne règne qu’une loi locale décidée par son beau-père et d’où il est qausi-impossible de s’enfuir. Un récit décoiffant.


- L’invention de Morel, d’Adolfo Bioy Casares
Le livre qui a donné à Alain Robbe-Grillet l’idée du scénario de L’Année dernière à Marienbad. Plusieurs fois commencé depuis deux ans que je l’ai acheté, mais jamais je n’étais allé plus loin que les dix ou quinze premières pages. Au final, si le récit repose sur une bonne idée, je ne suis pas convaincu par le style, par la manière dont les choses, faits et impressions, sont racontés. Il y a des choses étonnantes voire incroyables qui ont lieu et le narrateur raconte cela de manière plate. Non qu’il faille en faire des tonnes, mais là, c’était dérangeant au point que je me demande parfois si j’avais bien lu ce que j’avais lu. Si l’on adopte le point de vue d’un personage (récit à la première personne), il faut être réaliste et vraisemblable. Ici, le manque de réaction fait parfois passer le “héros” pour un idiot.

lus à la suite, et en quelques jours, 4 romans de Massimo Carlotto.
qui plongent tous à des degrés divers dans l’introspection cruelle des protagonistes, portent un regard acéré sur les plaies sociales de l’Italie d’aujourd’hui, et impose plus largement un miroir sans concession à nos sociétés européennes. (synthèse des jaquettes et de l’article in Le Magazine Littéraire-Hors série- juillet/aout 2009 sur Le Polar.)
né à Padoue en 1956, outre les romans (7) il est aussi directeur de collection chez un éditeur italien, publie des articles dans divers journaux et écrit pour le théâtre.
Rien, plus rien au monde : récit court et percutant du monologue intérieur d’une femme abrutie d’alcool et de télévision qui fait plonger, à travers son délire, dans la fin de la classe ouvrière, la xénophobie ordinaire, la frénésie de consommation, la Tv comme moyen d’évasion et repère de perspectives sociales.
Le Maître de Noeuds : 3 anciens taulards (aux parcours différents), abordent le monde souterrain du SM pour les besoins d’une enquête. Ils se retrouvent face à leurs souvenirs de prisonniers, au moment où à Gênes se déroule le sommet du G8 de 2001.
Arrivederci amore : le parcours glauque d’un ancien militant d’extrême gauche. balance, indic, escroc aux petits pieds, qui bascule à l’occasion d’un braquage à un milliard de lires.
L’immense obscurité de la mort : le plus abouti. Prix Cognac 2007. confronte en partie double, les discours et la douleur d’un braqueur incarcéré et du mari et père des victimes tuées au cours du braquage.

l’écriture est toujours très resserrée, très percutante. le contexte actuel toujours partie prenante dans le réalisme psychologique.
(…)L’un des auteurs les plus importants actuellement qui poursuit une oeuvre d’une cruelle beauté. (…) Serge Quadruppani (traducteur d’Andrea Camilleri) dans son article consacré au polar italien.

Merci pour les références italiennes. :china:


Deux lectures dans le Monde diplomatique du mois d’août à partager absolument (je passe les excellents articles sur la Chine des Ouïgours (les Yoghourts de Koukouche), la Floride, etc.).
- le premier est hilarant : un journaliste a participé incognito à une “croisière philosophique” qui emmène quelques bonnes âmes (pas smicardes) dix jours en Méditerranée au fil des séminaires et autres conversations de Pascal Bruckner, Luc Ferry et Jacques Juillard. Le récit est mordant et stupéfiant, probablement la version XXIème siècle des précieuses ridicules.
- le second est hallucinant : il raconte le poids du Synthol (oui oui, le Synthol, le truc qui fait du bien là où ça fait mal) dans la vie politique française de la Troisième république et dans les relations franco-allemandes de l’entre-deux-guerres. C’est surréaliste. En tout cas à ne pas manquer.

El comandante dit:Merci pour les références italiennes. :china:

Deux lectures dans le Monde diplomatique du mois d'août à partager absolument (je passe les excellents articles sur la Chine des Ouïgours (les Yoghourts de Koukouche), la Floride, etc.).
- le premier est hilarant : un journaliste a participé incognito à une "croisière philosophique" qui emmène quelques bonnes âmes (pas smicardes) dix jours en Méditerranée au fil des séminaires et autres conversations de Pascal Bruckner, Luc Ferry et Jacques Juillard. Le récit est mordant et stupéfiant, probablement la version XXIème siècle des précieuses ridicules.
- le second est hallucinant : il raconte le poids du Synthol (oui oui, le Synthol, le truc qui fait du bien là où ça fait mal) dans la vie politique française de la Troisième république et dans les relations franco-allemandes de l'entre-deux-guerres. C'est surréaliste. En tout cas à ne pas manquer.


J'ai aussi lu ces deux articles.
Le premier est aussi drôle que navrant et on ne verra plus jamais le Synthol de la même manière après la lecture du second.


Sinon, je lis l'Enéide.
El comandante dit:Merci pour les références italiennes. :china:

Deux lectures dans le Monde diplomatique du mois d'août à partager absolument (je passe les excellents articles sur la Chine des Ouïgours (les Yoghourts de Koukouche), la Floride, etc.).
- le premier est hilarant : un journaliste a participé incognito à une "croisière philosophique" qui emmène quelques bonnes âmes (pas smicardes) dix jours en Méditerranée au fil des séminaires et autres conversations de Pascal Bruckner, Luc Ferry et Jacques Juillard. Le récit est mordant et stupéfiant, probablement la version XXIème siècle des précieuses ridicules.
- le second est hallucinant : il raconte le poids du Synthol (oui oui, le Synthol, le truc qui fait du bien là où ça fait mal) dans la vie politique française de la Troisième république et dans les relations franco-allemandes de l'entre-deux-guerres. C'est surréaliste. En tout cas à ne pas manquer.


Le premier article m'intéresse beaucoup. Il est disponible en ligne quelque part ou est-ce que c'est juste la version papier ?
surame dit:Le premier article m'intéresse beaucoup. Il est disponible en ligne quelque part ou est-ce que c'est juste la version papier ?

Pas vu en ligne, non. Faut le voler.

Ces derniers temps (peut-être déjà évoqués)

Relu, Gombrich “Histoire de l’art”, un classique (avec les critiques qu’on peut formuler habituellement) mais quand même un travail rudement intéressant, accessible pour le néophyte que je suis.

“Sortir de la Grande Guerre - Le monde et l’après 1918” - Stéphane Audoin-Rouzeau et Christophe Prochasson. Un peu désarçonné au démarrage puisque je m’attendais plus à quelque chose proche de “14-18, retrouver la Guerre” (d’Audoin-Rouzeau) et que la structure par pays paraissait moins séduisante. En fait cela se révèle très intéressant surtout pour nous qui ne voyons bien souvent que l’aspect franco-anglo-allemand, de voir le point de vue russe, hongrois, polonais, grec,… dans l’immédiat après guerre… Me renforce dans l’idée du côté déterminant de cette guerre sur notre civilisation.

Kerouac Lettres choisies 1940 - 1956 puis Lettres choisies 1957 - 1969
Un truc de geek fan de Kerouac (ça tombe bien) assez complémentaire avec la biblio de Kerouac par Nicosia. Plein de choses à apprendre ou à grappiller, la conception très jeune de la légende de Duluoz, les lectures et influences en temps réel, le détachement politique, le rejet de la représentation, les aspirations littéraires, le travail de rédaction, le sordide de la fin, le boudhisme (plus tôt que je ne le pensais)…

“Sauvez les OGM” de Jean-Claude Jaillette par un ancien de libé et de Marianne. Un pamphlet, certes, mais redoutablement argumenté sur le danger de jeter aux orties les OGMs… Première partie excellente, l’attaque sur les anti-OGM un peu moins bien. Rapide. (Ca ne va pas plaire par ici)

"L’aventure des Normands - VIIIe - XIIIe siècle " par F. Neveux tente et réussit assez bien à réunir les trois phases de l’histoire normande en seulement 300 pages (avec presque autant de bibliographie, documents annexes). Faut aimer la période, il y a plein de gros pavés sur ces sujets mais comme grosse introduction sérieuse c’est très bon

“Le Bureau des atrocités” de Charles Stross. De la SF moderne anglaise pas déplaisant mais je suis un peu las de ces uchronies (dont je me demande parfois si elles ne sont pas un peu paresseuses). Sympa mais dispensable.

Juste pour le bonheur des yeux “Ancient American Art in detail” et “Masterpieces Medieval Art” (les textes sont très sérieux cependant) deux bouquins édités par le British Museum

Les trois premiers tomes d’Harry Potter… Je me disais depuis longtemps qu’il fallait lire cela et la polémique sur TT m’a poussé à attaquer… Bon, plaisant mais sans plus… (Ne lâchons pas les trolls)

Jan Karski de Yannick Haenel
Jan Karski a été messager de la Résistance Polonaise pendant la seconde guerre mondiale auprès du gouvernement en exil à Londres. messager également à partir de 1942 en charge d’alerter les Anglais et les Américains de ce qui se passait en Europe : l’extermination des juifs était en train de s’accomplir. Reçu au Foreign Office, reçu par Roosevelt, entretiens, conférence, rédaction d’un livre en 1944 -Story of a secret State. On sait que les Alliés ne sont pas intervenus.
Haenel a bâti son livre en triptyque qui s’éclairent et se complètent :
-un récit du visionnage du témoignage de JK dans le film de Lanzman, Shoah.
-un résumé du livre de JK.
-une fiction où Jk s’exprime à la première personne. (tout en restant forte, la partie romanesque m’a parue inégale.)
ni essai, ni roman, le livre est assez inclassable.
il pose un ensemble de problématiques lourdes : la résistance et le devenir polonais, la responsabilité des alliés dans l’extermination des juifs d’Europe, la réflexion sur le sens de l’humanité après 1945, le passage de messager à témoin, la parole et la mort, .
très secouée par ce qu’il induit sur la conscience de chacun au mal :
“Que vous soyez à trois mètres du poteau d’execution, ou à des milliers de kilomètres, la distance est la même. Car à partir du moment où un vivant éprouve sa distance avec un homme qu’on met à mort, il fait l’expérience de l’infamie. La distance qui nous sépare des hommes qui meurent s’appelle l’infamie; et vivre n’est jamais qu’une manière de se confronter à cette distance.”
sur Mediapart.fr : Yannick Haenel s’entretient avec Sylvain Bourmeau à l’occasion de la parution de son livre

  • Le socialisme néomoderne, de Jacques Généreux : l’économiste repense la globalité des fondements anthropologiques du socialisme et de la construction sociale de la liberté à l’aune des sciences des soixante dernières années et de leur apport sur la connaissance de l’être humain - anthropologie, paléontologie, psychologie, éthologie, etc. La masse de connaissance réunie ici est impressionnante, ainsi que l’habituel exposé très didactique et très accessible de Généreux - qui est un prof hors pair, d’une clarté et d’une exigence intellectuelle élevées. Fait suite à son livre sur la dissociété. A mon très humble avis ce bouquin marquera un tournant dans la construction de la pensée socialiste contemporaine (seul le terme néomoderne étant à mon avis mal choisi).

    - L’armée des ombres, de Joseph Kessel. Je connaissais le magnifique film de Melville (pléonasme), le livre à la source, écrit en 1943, est de la même eau, froide, énivrante et poignante. L’occasion de redécouvrir un peu la vie de Kessel, qui était un p*** d’aventurier comme on n’en fait plus.

Je viens de finir la Trilogie Seigneur des Anneaux[.Bon dieu que c est long et lourd.Des descriptions pas tres interessantes qui ralentissent tout.Bon il y a des trucs en plus que l on ne voit pas dans le film mais bon.Je ne relierai pas une 2eme fois.
Au moins maintenant je pourrai le dire:jai lu le seigneur des anneaux.Voilou je passe a un autre bouquin:Le jeu de l’Ange de Carlos Ruis zafon**

Eldorado de Laurent Gaudé.

L’histoire d’émigrants clandestins à travers les émigrants et un commandant de frégate italien chargé de les intercepter en mer.

Assez court (220 pages ~) et bien écrit :)

Je viens de finir la Trilogie Seigneur des Anneaux[.Bon dieu que c est long et lourd.Des descriptions pas tres interessantes qui ralentissent tout.Bon il y a des trucs en plus que l on ne voit pas dans le film mais bon.Je ne relierai pas une 2eme fois.


Juste en apparté, j'aime beaucoup le seigneur des anneaux, et il m'arrive de le relire, mais jamais en entier ^^

Les passage de Fort le Cor, la Moria, et surtout Tom Bombadil ont ma préférence. Mais il m'arrive d'en relire beaucoup d'autres à chaque fois avec plaisir.

Effectivement, le SdA est très "lourd" à avaler en une seule fois. Trop même. On risque l'indigestion, même avec une forte expérience. En revanche, la plupart des passages sont un vrai plaisir à relire, descriptions comprises.
Batteran dit:
Je viens de finir la Trilogie Seigneur des Anneaux[.Bon dieu que c est long et lourd.Des descriptions pas tres interessantes qui ralentissent tout.Bon il y a des trucs en plus que l on ne voit pas dans le film mais bon.Je ne relierai pas une 2eme fois.

Juste en apparté, j'aime beaucoup le seigneur des anneaux, et il m'arrive de le relire, mais jamais en entier ^^
Les passage de Fort le Cor, la Moria, et surtout Tom Bombadil ont ma préférence. Mais il m'arrive d'en relire beaucoup d'autres à chaque fois avec plaisir.
Effectivement, le SdA est très "lourd" à avaler en une seule fois. Trop même. On risque l'indigestion, même avec une forte expérience. En revanche, la plupart des passages sont un vrai plaisir à relire, descriptions comprises.


Voui je plussoie, je trouve que ces descriptions rajoutent à l'immersion, je peux relire sans pbm la trilogie. M'enfin les goûts et les couleurs, je comprends que certain peuvent trouver cela lourd.
Pour moi de Tolkien c'est le Silmarillon que je préfère...rahhh no comments

Sinon pour revenir sur le topic : j'ai lu gaspard melchior et balthazar de michel tournier. J'aime bien, un bon moment de lecture qui pousse à réfléchir sur sois même.
tupak amaru dit:Pour moi de Tolkien c'est le Silmarillon que je préfère...rahhh no comments

Tu as lu les enfants de Hurin ? Quand on aime le Silmarillion, même si on connaît déjà grossièrement l'histoire de Turin, c'est un plaisir. Et en plus, Glaurung, quel dragon ! Même s'il ne vole pas, c'est autre chose que Smaug, celui que Bilbo a contribué à occire :).

Le Seigneur des Anneaux est surtout un livre à 3 (voire 4!!!) degrés de lecture… Je l’ai lu déjà 5 fois, et je découvre encore des sens cachés. Un chef d’œuvre, mais qui nécessite un peu de persévérance parfois (le Conseil d’Elrond a failli me faire tout arrêter à ma première lecture!!!).

Sinon, ces derniers temps :

Un monde sans fin, Ken Follet : pas mal, moins bon que les Piliers de la Terre. Trop de sexe qui n’apporte pas grand chose à l’intrigue. Les description de la bataille de Crécy et de l’épidémie de peste noire sont très intéressantes. Un bon roman.

Les Rêveurs, David et Leigh Eddings, 4 tomes : sympathique, mais sans plus, très loin de La Belgariade et de La Mallorée ( :pouiclove: :pouiclove: :pouiclove: ). Comme toujours avec les Eddings, les dialogues sont savoureux, les personnages féminins toujours aussi incisifs, l’humour toujours aussi fin. L’intrigue, elle, est très loin de la qualité à laquelle ce couple d’écrivains nous a habitué. Distrayant, mais ne vaut pas tout le tapage qu’il a suscité je trouve.

Mémoires glacées, Nicolas Vanier : anecdotes dépaysantes sur le Grand Nord, belles photos. Beau témoignage écologique et engagement profond pour la sauvegarde d’une région que j’aime tant.

Loup, Nicolas Vanier : histoire d’un jeune Evène dans les monts Verkoïansk, Yakoutie septentrionale. gardien du troupeau de rennes, il va pourtant se lier d’amitié avec une meute de loup, ennemis héréditaires de son peuple. Partagé entre sa famille, la femme qu’il aime, son pays et ces loups, rejeté par son peuple, il défendra sa terre contre les envahisseurs “civilisés”. Pour un amoureux des terres glacées, c’est vraiment magnifique. Si Nicolas Vanier continue ainsi, il pourrait bien devenir un jour le meilleur romancier sur le Grand Nord depuis James Oliver Curwood.

Le cycle d’Olivier d’Argouges, Pierre Naudet, 7 tomes. Aventures d’un jeune noble normand au début de la guerre de 100 ans. Guerres (La bataille de l’Ecluse et celle de Crécy sont détaillées d’un façon hallucinante! On en sort avec un goût de sang dans la bouche), intrigues (Edouard II, Philippe VI, le Compte d’Alençon,… autant de destins qui s’affronte sur le champ de bataille et à leurs cours), maladie (la peste noire est partout), amour… Une fresque somptueuse sur le haut moyen âge. Un sentiment d’inachevé à la fin gâche un peu le tout, mais j’ai appris qu’il y avait une suite, avec un nouveau cycle. Ceci explique peut être cela…

C’est tout pour ces 3 derniers mois. Je laisse de côté tous les livres de médecine :pouicintello: