Le grand dieu Pan, de Arthur Machen :
Un classique de la littérature d’horreur, publié pour la première fois en 1894, qui a inspiré de nombreux auteurs par la suite et notamment Lovecraft. Même en ayant lu des oeuvres plus récentes du genre, j’ai trouvé que le grand dieu Pan gardait une force évocatrice assez surprenante. Assez court (une petite centaine de pages), il mêle efficacement science fiction au début avec polar et horreur par la suite.
Une bonne lecture pour les amateurs de romans d’horreur.
Deux bouquins qui m’ont bien botté :
Le club des policiers yiddish de Michael Chabon :
Un bon polar sur fond d’uchronie. Dans les années 40, les juifs fuyant l’Europe ont été accueillis en Alaska, dans le district de Sitka. L’histoire débute de nos jours, deux mois avant la date prévue pour la rétrocession de ce territoire, quand un meurtre est commis dans le motel miteux où Landsman, inspecteur de police non moins miteux, a élu domicile.
Avec un décor enneigé et un contexte politique propice à une dépression générale (beaucoup de juifs ne savent pas où aller après avoir rendu le district), Michael Chabon crée une ambiance vraiment prenante dans ce roman tout en parvenant à le garder léger et souvent drôle.
Une très bonne lecture à l’heure où tombent les premiers flocons 
.
Et je viens de finir Vente à la criée du lot 49 de Thomas Pynchon :
C’est l’histoire d’un leg étrange, une série de faux timbres, qui plonge l’exécutrice testamentaire d’un riche homme d’affaires dans une conspiration incroyable. Au fil de ses rencontres toutes plus absurdes les unes que les autres, elle découvre l’existence d’un réseau postal occulte qui cherche à concurrencer le service officiel.
Ce roman est en fait assez indescriptible. Il est absurde de bout en bout, les personnages sont tous fous ou presque, les situations ubuesques. Là où Philip K. Dick utilise des éléments de SF pour faire perdre pied à ses lecteurs, Pynchon fait le maximum pour créer une histoire tellement débile qu’on ne sait pas si les personnages sont fous, paranoïaques ou s’il leur reste un fond d’équilibre.
Ce qui est sûr, c’est que je me suis pris une grosse claque et que je relirai du Pynchon .
Je suis en train d’essayer de lire American Psycho de Brett Easton Ellis
J’aime pas le style d’écriture même s’il convient bien à un personnage principal monomaniaque et psycopathe ne me plaît pas du tout
- Laurent Gaudé : Eldorado, pas aimé.
Un Éthiopien tente de gagner l’Europe en suivant divers passeurs et en affrontant diverses épreuves. Parallèlement, un officier italien commence à être dégouté de son boulot qui consiste à récupérer ceux qui, tentant d’aborder en Europe ont été abandonnés en pleine Méditerranée, de nuit, trop nombreux sur des barques trop petites.
J’ai trouvé les personnages trop lucides, les situations finalement peu intéressantes. cela m’a rappelé un film sur le même périple africain mais j’ai oublié et le réalisateur et le titre du film (je me souviens juste que le réalisateur a été acteur dans le film Munich de Spielberg)
- Laurent Gaudé : La Mort du roi Tsongor, là, j’ai aimé. Un souffle épique, une dimension mythique, une grandeur certaine.
Après avoir édifié un royaume immense, un roi, Tsongor, voit deux prétendants lui réclamer, avec autant de légitimité l’un que l’autre, la main de sa fille. Tsongor va se donner la mort espérant prévenir une guerre mais celle-ci aura bien lieu. Ses fils vont s’entredéchirer, sa fille va choisir un camp mais couchera avec l’autre prétendant. Elle finira seule. La capitale, joyau d’architecture orgueilleuse sera détruite au fil des ans que va durer le siège. Pendant ce temps, le plus jeune fils de Tsongor va parcourir le royaume de son père pour annoncer sa mort et lui bâtir sept tombeaux représentant les sept visages de son père.
- Christopher Moore : Le Lézard lubrique de Melancholy Cove, bien aimé.
C’est pas mal barré comme histoire, tout est possible. On est dans une petite ville des USA où il n’y a pas de shérif, mais un adjoint qui passe son temps à fumer de l’herbe, son seul boulot dans le coin consistant à mettre fin aux rares bagarres. Incompétent notoire nommé là pour permettre quelques gros trafics de prospérer, il va évidemment se rebeller. Mais la galerie de personnages est riche : une ex-star de films d’action qui entend une voix dans sa tête et s’entraine encore à l’épée, une doctoresse qui prescrit des calmants comme des bonbons, un vieux bluesman qui va se mettre à la colle avec une artiste peintre de soixante ans, un patron de drugstore qui fantasme sur les dauphins et j’en passe. Très bon.
- Arnaldur Indridason : La cité des jarres, deuxième enquête d’Erneldur que je lis, je lirai toute la série.
L’action se passe en Islande, l’enquête tourne autour d’un meurtre ou d’une mort suspecte et, d’une part, oblige à se replonger loin dans le passé et, d’autre part, à se rappeler que l’on est en Islande, un pays isolé et à la population très réduite. Ça change pas mal des enquêtes classiques sur des tueurs en série… Excellent.
- Sepulveda : Le Vieux qui lisait des romans d’amour. Très bien. Un petit livre très concis qui fait à la fois le portrait d’un homme, la peinture de la forêt amazonienne et de ses habitants (faune et flore), est un récit de chasse et un plaidoyer pour la lecture comme divertissement.
- Katarina Mazeratti : Le Mec de la tombe d’à côté. Décevant.
Le titre est accrocheur (AMHA), mais on se rend compte que le cimetière n’est ici envisagé que comme un lieu de rencontre où se croisent des gens de tous horizons, cultures, classes sociales. Une veuve dans la trentaine va, à l’occasion d’un sourire, tomber sous le charme d’un trentenaire qui soigne avec beaucoup de respect la tombe de ses parents. Sauf que lui est agriculteur, qu’il se démène pour survivre et qu’il trime comme quatre alors qu’elle est bibliothécaire, soucieuse de culture et de confort. Le fossé culturel entre eux ne permettra pas une histoire d’amour…
À venir : Gogol : Nouvelles de Pétersbourg, et
Maggie O’Farrell : L’étrange disparition d’Esme Lennox.
t’es pas gentil de dire la fin du mec de la tombe d’a coté! c’est mon prochain livre!
la je finis les derniers jours de paris…c’est hallucinant les livres ur le theme de la fin du monde par la montee des eaux…
le feu de dieu aussi…j’ai beaucoup aimé…ca rappelle l’ambiance de la route de mc carthy
abysses…tres tres long, tres technique…pas mal du tout…
et un livre aussi ou les eaux montent et seuls les rescapés d’un kidnappins s’organisent via un miliardiaire pour se sauver…mais les continents disparaissent…me souviens pus du nom???
meme pas vrai pour le mec de la tombe d’a coté!!! t’as pas lu les dernieres pages 
virginie despente teen spirit
un pur bijoux
Je suis toujours occupé à lire
en interlude de le lecture de 
Les deux sont absolument terribles !
Fort de mon succés dans une lecture en VO avec For the win, je me suis lancé dans Survivors, parcequ’un peu frustré par la fin de la série. En pratique, à part le carractère de certains perso et quelques circonstances analogues, la série n’a que peu à voir avec le livre. L’auteur s’applique plus à décrire l’émergence des communautés principalement agricoles, leurs difficultés à survivre face au dur climat anglais, aux pillards et aux groupuscules para-militaires qui voudraient bien réinstaurer un système féodal à leur profit. Au total, rien de bien innovant même en considérant que ca date de 1976, mais ca se laisse lire.
Autrement, je n’avais pas lu de romans d’aventures depuis Les aventures de Jack Aubrey et Capitaine Hornblower (tous les deux se situant sur toutes les mers du globe pendant les guerres napoléonniennes), et ca me manquait un peu. Je me suis domc lancé dans Les secrets de la mer rouge de Henri de Monfreid, le récit autobiographique d’un aventurier qui a fait de la contrebande en mer rouge entre 1910 et 1930. Ca se lit tout seul, de tempête en coups de main, de fortune en déveine. Je sens que je vais lire la suite. Et d’ailleurs, si quelqu’un a des idées de roman d’aventures je suis preneur.
Sinon, je viens de commencer L’hiver de Frankie Machine, qui est enfin sorti en poche.
Et pour ceux qui comme moi attendent les sorties poche pour acheter, sachez que World War Z vient de sortir (en poche, donc !).
Babayog dit:Fort de mon succés dans une lecture en VO avec For the win
Excellent choix.
Little Brother est encore meilleur.
greuh, qui fit deux posts de blog en d'autre temps, sur ces livres...
Enfin lu Terremer, qui était dans la pile depuis des années. Excellents style et écriture, des personnages particulièrement soignés, un monde attachant. ca donne envie de ressortir une feuille de perso.
Je viens de terminer “Peter et Max”, le roman dans l’univers des BD “Fables”. Et il est exceptionnel.
Sherinford dit:Je viens de terminer "Peter et Max", le roman dans l'univers des BD "Fables". Et il est exceptionnel.
oh, ça existe ? J'ai découvert la série cette année et ça a été la claque. C'est quoi le bouquin (sans spoiler, merci
).
El comandante dit:Enfin lu Terremer, qui était dans la pile depuis des années. Excellents style et écriture, des personnages particulièrement soignés, un monde attachant. ca donne envie de ressortir une feuille de perso.
Méfie-toi de Tehanu et des contes de Terremer si tu ne les as pas encore lus, j'ai trouvé ça assez poussif et moins sympa que la trilogie initiale.
Par contre, il y a d'excellents tomes dans son cycle de SF (j'ai adoré la main gauche de la nuit).
DuncanIdaho dit:El comandante dit:Enfin lu Terremer, qui était dans la pile depuis des années. Excellents style et écriture, des personnages particulièrement soignés, un monde attachant. ca donne envie de ressortir une feuille de perso.
Méfie-toi de Tehanu et des contes de Terremer si tu ne les as pas encore lus, j'ai trouvé ça assez poussif et moins sympa que la trilogie initiale.
Par contre, il y a d'excellents tomes dans son cycle de SF (j'ai adoré la main gauche de la nuit).
Merci.
De rien de rien .
El comandante dit:Sherinford dit:Je viens de terminer "Peter et Max", le roman dans l'univers des BD "Fables". Et il est exceptionnel.
oh, ça existe ? J'ai découvert la série cette année et ça a été la claque. C'est quoi le bouquin (sans spoiler, merci
Sans spoiler? Euh, bon, disons juste que ça tourne autour de la légende du joueur de flûte... Le roman fait un va et vient dans le temps entre l'époque moderne (les Fables, la ferme, New York) et l'époque où l'Adversaire a commencé à envahir le monde de Hesse, où vivaient Peter et Max, ainsi qu'un nombre assez saisissant de personnages connus de la série Fables... Voilà, j'en dis pas plus. C'est paru très récemment chez Bragelonne.
RenaudD dit:Je suis toujours occupé à lire
Un roman qui m'a beaucoup marqué.
les naufragés de l’ile tromelin
c’est hallucinant cette histoire d’esclaves abandonnés 15 ans sur un bout de cailloux!!!
Govin dit:RenaudD dit:Je suis toujours occupé à lire
Un roman qui m'a beaucoup marqué.
+1
je recommande chaudement !