Je joue évidemment pour gagner, mais au final, la victoire elle-même n’a pas d’importance. J’ai plutôt tendance à juger la partie d’une part par rapport au plaisir qu’elle a apporté, et d’autre part par rapport à ma propre performance. Ce qui peut me faire râler c’est de me rendre compte d’une grosse erreur de ma part, mais le fait de perdre alors que j’ai l’impression d’avoir joué de mon mieux m’est indifférent.
J’ai aussi des jeux auxquels je perds quasi systématiquement, contre ma compagne notamment, mais que j’aime malgré tout beaucoup. 7 Wonders Duel par exemple. Ca rend mes rares victoires d’autant plus savoureuses.
Mon rapport à la défaite est compliqué.
Je l’aime bien mais j’aimerais qu’elle me lâche un peu. Pouvoir passer à autre chose. Tourner la page.
Il n’y a pas que moi dans la vie.
De mon côté, je déteste perdre. Sans doute des problèmes d’ego à gérer. Je joue pour gagner, et, quand je perds, deux options sont possibles :
la plus crédible : il y avait une part de hasard assez importante, et cela ne m’a clairement pas été favorable ;
la moins agréable : étant de facto meilleur que mes adversaires, j’ai commis une erreur m’ayant coûté la victoire (il ne m’arriverait pas à l’idée qu’ils aient juste pu mieux jouer que moi). Je vais donc essayer de disséquer ma partie pour comprendre où était cette erreur et me la ressasser en boucle pendant plusieurs jours.
J’essaie de me soigner, mais la pathologie est assez importante je le crains.
Je force grossièrement le trait, mais j’ai bien peur qu’il y ait malgré tout un peu de ça dans mes ressentis
Effectivement. De plus je ne trouve pas qu’il soit particulièrement “honteux” ou mal vu que de ne pas apprécier la défaite. Ça me paraît même plutôt sain. Tant qu’on le vit sans envoyer les plateaux en l’air bien sûr
J’adore perdre d’1pt ou gagner d’1pt.
Je suis totalement ok avec la défaite si je l’ai méritée (si j’ai fait des erreurs ou que les autres ont fait de bien meilleurs coups que moi).
J’ai la défaite amère si elle est injuste (malchance énorme, ou adversaires qui ont une chance outrancière ou qui se liguent injustement, voire contre-productivement, contre moi), tout comme je n’aime pas gagner injustement.
Je me garde bien de jouer à des jeux où l’interaction est très forte (sauf M44 où c’est la seule action du jeu, finalement, de taper sur l’autre), je ne peux pas dissocier les actions de jeu de la vraie vie… Je me souviens encore d’une partie de Clash of Culture où mon fils m’a attaqué, j’en ai fait tout un pataquès…