Merci @carlw d’être venu nous parler ici de ton père. Pour moi aussi, Descartes, c’est un petit bout de ma vie. Avec Ludodélire, ce sont les premières boîtes qui m’ont fait passer de l’autre côté.
Je fais aussi partie de ceux pour qui Jeux Descartes évoquent bien des souvenirs. Je ne vais pas faire de liste mais j’ai encore tous les jeux achetés à l’époque.
Jeux Descartes c’est aussi pour moi le souvenir de la boutique de la rue des écoles (à l’ancien emplacement) où j’ai travaillé en tant que vendeur lorsque le magasin était tenu par madame Nicole Conte.
Dans cette boutique j’ai fais la connaissance d’Olivier, vendeur lui aussi à l’époque. Nous avons rapidement sympathisé et nous sommes devenus très vite amis. Et aujourd’hui, quelques années plus tard, nous nous voyons toujours régulièrement même si 300 km nous sépare.
Oui, Jeux Descartes occupera toujours deux places dans mon cœur ; une pour le jeu et une pour une amitié indéfectible.
Une photo prise au festival organisé par Antre de Jeux de 2022 à Romorantin où votre père nous avait régalé en nous racontant les débuts des jeux de société modernes en France ! Il avait gardé un regard très pertinent pour évaluer les prototypes des auteurs présents.
Tristesse… Ces quelques mots, en hommage, pour dire ce que représente pour moi l’enseigne Jeux Descartes et adresser à toute la famille mes sincères condoléances :
Jeux Descartes, pour moi, c’est d’abord au mitan des années 80, un camarade de lycée qui m’amène un catalogue qu’il s’est procuré je ne sais comment… Il y a des jeux de rôles, des jeux de sociétés qui me sont totalement inconnus, étrangers et tellement originaux. Dans mon village perdu de Flandres Maritime je regarde ça avec des yeux qui brillent, je “bave” sur le classeur Sherlock Holmes Détective Conseil, Junta, etc. Mais qui pour jouer avec moi ? Mon pote, ce qui l’intéresse ce sont les jeux de rôle, il veut essayer. Il s’achètera L’appel de Cthulhu et me convaincra de casser ma maigre tirelire pour acheter Maléfices… A regret, car au final nous n’y avons quasiment pas joués.
Une dizaine d’années plus tard je suis parachuté en Île de France pour le boulot et cet épisode quelque peu enfoui dans ma mémoire refait surface. Rue des Écoles, il y a la boutique du catalogue !!! Ni une ni deux, c’est parti et plouf dans le grand bain du jeu de société… avec ma moitié qui partage cette passion.
Merci M. Watts, de m’avoir fait rêver, adolescent. Merci à vous pour ces nombreuses boîtes qui remplissent un placard et devenues pour certaines collector. Merci…
Merci @carlw pour le partage du riche parcours de votre père.
Descartes cela a été pour ma part la découverte d’un monde restreint aux jeux des grandes surfaces avec à l’époque ceux de Parker (et quelques bonheurs comme Heroquest et SpaceCrusade de MB) et celui des magasins spécialisés. A l’heure ou internet était inexistant, que d’heures passées à regarder toutes ces boites de Descartes/Eurogames et feuilleter les somptueux livres de jdr. L’essort en France du jds tel qu’on le connaît aujourd’hui puise une part de son origine dans cet éditeur original, choisissant de se consacrer sur les deux segments de jeux . Que dire des parties de Star Wars - 1977, il ne pouvait en être autrement qu’un signe du destin - , Paranoïa, l’incroyable appel de Cthulhu - et son écran de maître - , Méga III…Mais c’est aussi des souvenirs de longues nuits de parties à Junta, la vallée des Mammouths, Hannibal, Méditerranée, Formule Dé ou dans les derniers Mare Nostrum (Merci encore Serge), le tout agrémenté de jeux plus léger de la gamme Coktail Game ( Castel, Sans foi ni Loi) où familial (les colons de Katane, Les dragons du Mékong)…Un éditeur prenant le choix d’éditer des jeux sans facilité, car demandant un investissement sur les règles (Res Publica Romana, Civilisation, …) pour des heures de jeux. Ce qui a existé est définitif et Descartes reste pour moi l’éditeur ou les parties de jeux de rôles et de jeux de société m’ont le plus marqué car on reparlait encore pendant des jours après.
Merci à Peter Watt en fondant Descartes d’avoir pu contribuer à la reconnaissance du jeu en France.
Un joueur et une ludothèque personnelle reconnaissante.
Toutes mes condoléances. Pour moi aussi Descartes a fait partie des premiers jeux et notamment la découverte de @bruno-des-montagnes. C’était Descartes rue des écoles à Paris mais aussi l’autre (17 ème ? Je ne me souviens plus).
Encore un monument du jeu qui nous quitte, il devrait être bien accueilli de l’autre côté pour des parties endiablées.
Il y a eu jusqu’à 3 boutiques Jeux Descartes à Paris : celle de la rue des Ecoles, celle du boulevard Pasteur et celle de la rue Meissonier dans le 17e.
La rue des Ecoles existe encore et est désormais la propriété de l’oeuf cube (https://www.oeufcube.com/).
Celle de la rue Messonnier à changé d’enseigne en 2009 (Descartes Meissonier ferme ses portes) et a été racheté par Ludik Bazar qui était un site de vente en ligne, puis la boutique a déménagé dans le XIIème arrondissement et a fermé en février 2017.
Celle du boulevard Pasteur a fermé rapidement après le rachat de Jeux Descartes par Asmodée en 2005.
Et quand on regarde les catalogues annuels, on s’aperçoit que le réseau Relais-Boutiques Jeux Descartes a comporté jusqu’à 44 enseignes en 1987-1988, 54 en 1994.
En quelque sorte ce réseau a été l’ancêtre des réseaux de boutiques que l’on connait aujourd’hui comme le Groupement des boutiques ludiques (https://boutiques-ludiques.fr/) ou sur un positionnement ouvert sur la petite enfance et les jouets Le Cerce des Jouets (Redirecting...)
Sur la liste des boutiques en date de 1994, il y a quelque chose qui m’intrigue : Une boutique Excalibur au 8 rue Cauzit à Montpellier ? Je connais cette rue, elle est un peu étroite et mène près d’une charmante petite place avec terrasses de restaurants et une large fontaine. Elle a pas dû y rester longtemps parce que je m’en souviens pas. L’Excalibur actuel est situé rue de l’Ancien Courrier et depuis de nombreuses années. En revanche, il y a eu autrefois un relais Descartes rue des Balances et une autre boutique que je fréquentais qui faisait relais Descartes aussi au bas de la rue de l’Université. Quand je regarde dans mes numéros de J&S ou Casus, je regarde parfois les adresses de boutiques disparues depuis longtemps.
La boutique Excalibur que j’ai visitée était étroite et sur deux étages avec des joueurs de Magic au premier. Boutique assez sombre, escalier en bois. J’aimais bien l’ambiance de cette boutique. Je n’y suis jamais retourné, c’était il y a plus de 20 ans