Décomposition pour un jeu à 20 euros ( auteur/distributeur/éditeur/boutique )

Alors je quote pas trop compliqué mais j’en remet une couche : 

> Déjà un KS a 1000 backers sur un jeu a 40€ c’est un bon gros succès…
> Je tablerais plutôt aussi sur un KS entre 300 et 500 backers… qui va payer ta prod 1000 (en gros 30% plus cher qu’une prod 2-3000 qui te permet d’atteindre le ratio 6… du moins de ce que j’ai vu jusque la)
> Vendre un jeu a 40€ sur KS c’est pas facile ou alors c’est du “gros jeu” qui tablerait dans les 50€ mini en retail (il est plus facile de vendre a MSRP un jeu a $20 qu’a plus de $30…). Moi sur un jeu a ce prix la (en MSRP) si tu sors 10-15€ de marge a la fin je pense que tu t’en sors pas mal (taxes, frais, remise, surcout de lamini prod, participation au shipping… et toutes les erreurs de débutant que tu feras a gauche a droite…)
> Je plussoies la préparation : 2 mois pour comprendre, 2 mois pour préparer et un mois en mode tete sous l’eau pour la campagne… et la je ne parle en aucun cas de t’occuper du jeu. C’est le poste totalement sous évalué par les porteurs de projets KS qui veulent se lancer…

Pour moi dans ton cas (tu es l’illustrateur, je part du principe que tu es bon parce que c’est vital pour KS sur ce post), donc c’est “possible” de se lancer sur KS… mais si ton but est de gagner des sous en rapport avec le temps passer (ce que tu sembles dire sur ton idée des droits d’auteurs) je pense que c’est juste une tres tres tres mauvaise idée… Apres a toi de voir si tu as la fibre commerciale/marketing aussi, parce que être sur KS c’est pire que d’être un bonimenteur de foire, et c’est pas donné a tout le monde…

#My2cts

OK, je vois…

merci pour les retours d’xp !!

Salut,
J’aurais avoir votre retour d’expériences : est-ce que les auteurs sont défrayés par les éditeurs pour venir faire des animations autour du jeu (festivals, associations, boutiques, Essen, Cannes, ludothèques …) ?
Parce que si les droits d’auteurs sont de 6% sur le CA de l’éditeurs, et s’il faut payer pour aller faire la promo du jeu un peu partout en France, les droits d’auteurs vont vite y passer …
Je ne parle pas des festivals, asso ou ludo à côté de chez l’auteur, bien sûr.

Ou alors, vous considérez que la promo doit être faite par l’éditeur et le distributeur ? Et ponctuellement par l’auteur (autour de chez lui ou sur les festivals pour lesquels il avait déjà l’habitude d’aller).

J’ai l’impression que l’auteur est assez bien placé pour faire la promo de son jeu (connaissance des règles, enthousiasme, motivation …). Mais peut-être me trompe-je ?

Merci, 
Alex

en général il est spécifié dans le contrat que l’éditeur prend en charge les frais de déplacements de l’auteur pour les festivals.

ahuacatl dit :en général il est spécifié dans le contrat que l'éditeur prend en charge les frais de déplacements de l'auteur pour les festivals.

Ok merci Ahuacatl.

Alors étant donné que je suis un auto-éditeur (mono-produit mais depuis 5 ans tout de même) qui vient enfin de se lancer en signant un auteur, le titre du post m’a vraiment interpellé.

Je me suis dit que c’était la bonne occasion de découvrir si les 5% (progressifs) du contrat que j’avais proposé était dans les clous.

Bon à priori, je suis dans la catégorie des « exploiteurs » mais pour ma défense je peux tout simplement dire qu’il n’y avait rien de préméditer. S’agissant de mon premier contrat (tout comme pour l’auteur d’ailleurs), j’ai tout simplement appelé un ami éditeur qui avait déjà signé un créateur pour lui demander conseil. Il m’a transmis un modèle de contrat et on l’a adapté mais en gardant des conditions similaires pour les DA. En gros la réflexion que je me suis fait en signant n’était pas « cool je viens de gratter 3% à l’auteur ! » mais « bon tout le monde est content, maintenant il va falloir se bouger pour faire un jeu dont on sera fier et pas seulement pour la gloire de l’imprimer ».

Tout ça pour dire que j’ai simplement suivi la « norme » que m’ont transmis des plus expérimentés et qui à priori représente une réalité économique (chez les éditeurs débutants en tous cas).

En cela, je rejoins Frédéric Henry quand il dit que les auteurs  doivent profiter, comme tous les autres maillons de la chaine du jeu, de l’essor du secteur en faisant bouger les lignes et donc la norme pour que de nouvelles pratiques se diffusent à tous les niveaux (ça doit venir du haut à mon avis, l’inverse me semble improbable). Bien sûr, sur la base de son constat que les éditeurs et distributeurs (bien installés je suppose) évoluent dorénavant sur un marché beaucoup plus rémunérateur et surtout avec un risque quasi-nul. Tant mieux pour eux et c’est motivant pour les autres qui ont l’ambition de les rejoindre.

Par contre,  pour ma part, n’étant pas un éditeur ayant pignon sur rue je peux confirmer que la sortie de ce jeu (d’apprentissage je précise) est loin d’être sans risque financier. Mais bon ça donne du piment à l’aventure et il faut bien continuer à faire ses armes pour améliorer son modèle économique.

si ça peut te rassurer il y a encore pas mal d’éditeurs qui sont à 5-6%

Bon malgré tout, je pense qu’il y a une grosse différence entre des “petits éditeurs” qui commencent dans le métier ou qui font ça comme une activité complémentaire à leur travail. Personne ne va gagner beaucoup d’argent au début, que ce soit l’éditeur comme l’auteur. Et il y aura pas mal de frais.
Donc, quand je vais signer avec un petit éditeur, une fourchette 6 à 8% me convient, car je le fais plus pour l’aventure humaine que pour gagner de l’argent.  Le plaisir de travailler ensemble pour développer le meilleur jeu possible. De même, le plaisir que l’on mouille tous la chemise pour faire connaître le jeu, dans la limite de nos moyens.
Je préfère donc gagner un peu moins, et que les moyens utilisés/disponibles soient alloués au matériel, aux playtests et à la distribution / communication / commercialisation.

@MimietAlex
Je ne suis pas sûr que ce que tu avances soit la réalité.
Certains gros paient peu alors que des petits ont des pourcentages plus forts.
Un exemple : apparemment un éditeur comme Djeco ne va pas au-delà de 5 %.

Ce qui serait intéressant c’est la création d’une liste qui circulerait entre auteurs pour connaître les Da de chaque éditeur. Si on veut une amélioration de notre statut ça passera à terme par une action collective, cette liste peut être un début de prise de conscience.

Nous partageons le même sentiment d’être payés comme de gentils rêveurs. Ce qui pouvait se concevoir quand le monde du jds n’était qu’une nébuleuse d’amateurs passionnés, devient difficile à soutenir quand ce monde devient un univers professionnel en plein boom.

Aujourd’hui à moins d’un énorme succès (type Dixit ou 7W), aucun auteur ne peut vivre décemment de son travail. Si tu additionnes le temps passé, les coûts en matériel divers, sans compter les frais pour assister aux divers salons, un auteur lambda ne retire pas grande satisfaction pécuniaire de son labeur. Dire que l’on fait ça par passion n’est pas un argument opposable. Beaucoup d’éditeurs font ça aussi par passion, ce qui ne les empêche pas d’en vivre.

Je me demande si les illustrateurs ne sont pas en meilleure posture que nous, car leur travail n’est pas à la portée des éditeurs, alors que ces mêmes éditeurs ont peut-être le sentiment qu’ils pourraient s’ils en avaient le temps faire notre boulot à notre place.

Ceux qui ont envie de se bouger collectivement, merci de me MP.

L'homme de la pampa dit :Dire que l'on fait ça par passion n'est pas un argument opposable. Beaucoup d'éditeurs font ça aussi par passion, ce qui ne les empêche pas d'en vivre.
 

Là dessus, faut quand même nuancer. En dehors des 10 gros éditeurs français, combien penses-tu qu'il y a d'éditeur qui en vivent ?
Moi j'ai été surpris de voir que des éditeurs qui paraissent installés ne vivent absolument pas du métier de l'édition, bien au contraire.

Tu as raison de vouloir nuancer, c’est un débat général qu’il faudrait ouvrir. Mais je ne suis pas sûr qu’un éditeur te dira son bénéfice net annuel, ce qui entretient les fantasmes. En France d’une manière générale, chacun est prêt à jouer cartes sur table quand il ne gagne pas grand-chose, dès que quelqu’un commence à avoir un revenu intéressant, il trouve indécent de parler d’argent. Dans ces conditions, il est impossible de débattre sans se tromper sur tel ou tel point.

L'homme de la pampa dit :@MimietAlex
Je ne suis pas sûr que ce que tu avances soit la réalité.
Certains gros paient peu alors que des petits ont des pourcentages plus forts.
Un exemple : apparemment un éditeur comme Djeco ne va pas au-delà de 5 %.

Ce qui serait intéressant c'est la création d'une liste qui circulerait entre auteurs pour connaître les Da de chaque éditeur. Si on veut une amélioration de notre statut ça passera à terme par une action collective, cette liste peut être un début de prise de conscience.

Nous partageons le même sentiment d'être payés comme de gentils rêveurs. Ce qui pouvait se concevoir quand le monde du jds n'était qu'une nébuleuse d'amateurs passionnés, devient difficile à soutenir quand ce monde devient un univers professionnel en plein boom.

Aujourd'hui à moins d'un énorme succès (type Dixit ou 7W), aucun auteur ne peut vivre décemment de son travail. Si tu additionnes le temps passé, les coûts en matériel divers, sans compter les frais pour assister aux divers salons, un auteur lambda ne retire pas grande satisfaction pécuniaire de son labeur. Dire que l'on fait ça par passion n'est pas un argument opposable. Beaucoup d'éditeurs font ça aussi par passion, ce qui ne les empêche pas d'en vivre.

Je me demande si les illustrateurs ne sont pas en meilleure posture que nous, car leur travail n'est pas à la portée des éditeurs, alors que ces mêmes éditeurs ont peut-être le sentiment qu'ils pourraient s'ils en avaient le temps faire notre boulot à notre place.

Ceux qui ont envie de se bouger collectivement, merci de me MP.

Salut l'homme de la Pampa.
J'ai dû mal m'exprimer. En fait, je suis prêt à accepter des droits d'auteurs faibles d'un petit éditeur qui se lance.
Dans ce cas, je sais qu'on ne gagnera pas tous les deux beaucoup d'argent. On fait ça pour la passion et on essaye de le faire bien dans l'optique que ça serve et rapporte à tout le monde (même un petit peu).
Effectivement, j'aurais plus de mal à accepter de la part d'un gros qu'il me dise c'est 4% ou rien.
Bon, une fois que j'ai dit ça ... on verra le jour où j'y serai confronté.
Pour illustrer au travers d'un cas concret que je pourrais vivre prochainement :
J'ai mon deuxième proto (Fièvre de l'or) qui est dans le dernier round de sélection d'un gros éditeur (peut-être même un très gros éditeur, j'ai du mal à qualifier qui est gros et qui est très gros).
Si jamais ils souhaitent l'éditer, les enjeux financiers seront à mon niveau "relativement" important.
Sans doute plus de 10 à 20 fois les droits d'auteurs de mon premier proto.
Sachant que c'est un jeu que j'ai déjà proposé à qqs "gros" éditeurs français, qui ont été intéressés (test du proto) mais ont finalement décliné pour des questions de "gamme". En gros : "le jeu est bon, mais la boite est un peu grosse pour un public familial".
Si le gros éditeur me dit " on est intéressé pour l'édition mais c'est 4 ou 5 % non négociable".
Je tenterai bien sûr de négocier, mais je suis quasiment sûr de ne pas aller voir ailleurs.
(Et ce malgré le fait que plusieurs éditeurs m'ont dit que ce proto devait trouver un éditeur).
C'est le dilemme de l'intérêt perso / l'intérêt collectif.

Pas facile, mais en tout cas, la discussion entre auteurs me paraît indispensable.
J'ai déjà appris beaucoup en étant sur TT et en discutant avec d'autres éditeurs et auteurs.
Avant j'aurais pris 4% non négociable et j'aurais dit merci. Maintenant, j'essayerais de négocier :D
Enfin, faudra déjà qu'ils aient envie de l'éditer ^_^

Et c'est à ça qu'on reconnaît que l'auteur est dans un rapport de force inégal face à un éditeur, et encore plus face à un "gros".
On sait qu'ils ont des tas de protos sur leur bureau, et même si notre proto est bon, il est difficile de mesurer à quel point.

Alexandre






 

La liste elle est simple à établir. Chacun a une expérience parcellaire de ses propres contrats. 
Chez Asmodee le contrat type est à 8%.
Chez Bombyx le contrat type est à 8%.
Chez Space Cowboys le contrat type est à 8%.
Chez Coolmini le contrat type est à 4%.
Chez Ystari le contrat type était à 6%.
Chez FFG le contrat type était à 6%.

L'homme de la pampa dit :@MimietAlex
Je ne suis pas sûr que ce que tu avances soit la réalité.
Certains gros paient peu alors que des petits ont des pourcentages plus forts.
Un exemple : apparemment un éditeur comme Djeco ne va pas au-delà de 5 %.
 

Je confirme que DJECO c'est 5 %, mais il faut prendre en compte que :
- il est sont propre distributeur
- distribue dans le "monde" entier (donc tirage plus important)
 

Pour moi, le contrat que je m’apprête à signer avec forge-studio, c’est progressif de 6 à 8 %.

Je vous tiendrais au courant si je signe mon deuxième proto. A priori, la sélection finale se fait fin juin.

Alexandre

Bonjour

Mr Fred Henry a parlé plus haut de “co-édition” auteur-éditeur.

Peut-il nous en dire plus sur cette démarche?

merci par avance.

Pascal

Bonjour a tous,

Une petite question me concernant. Un éditeur est intéressé par mon proto et j’en suis ravis :partying_face:

Quand vous parlez de 3% 4% ou 6%…etc, sur quelle base appliqué vous ce pourcentage ? Le prix de vente HT du jeu ?

Sur mon contrat on me propose 7% sur la marge éditeur mais comment connaître le montant de cette marge ?!

Est ce une pratique courante dans l’édition du jeu de société ?

Merci !