Bon donc je reviens un peu sur le funkenschlag/carte allemagne qui fait que je le présenterais moins facilement qu’un megawatt/carte france.
Alors pour resituer un peu le contexte, je possède trois joueurs réguliers.
Un avec qui je joue à la guerre de l’anneau, autant dire qu’effectivement celui là j’hésiterais pas à lui proposer un funkentruc sur la carte du kirghizistan.
Un autre aime bien quelques gros jeux (merci de ne pas enchainer sur ma dictature de l’appelation gros jeux qui montre bien le totalitarisme dans lequel j’enferme les joueurs m’appartenant, même si certain d’entre vous y verront peut être l’évidence que je bats ma femme et mors mon chien) type Puerto Rico ou Tikal, assez sensible à l’esthétique et au thème, mais germanophone et prêt à passer outre si on lui assure que le jeu est bon (ce qui est bien prétentieux mais n’étonne personne de la part de quelqu’un comme moi qui mange des enfants).
La dernière (car c’est une dernière) pourra faire un blocage si le théme et/ou l’habillage (et ça peut s’arreter au nom du jeu, si si) ne lui parle pas (elle a toutefois poliment fini sa première partie de Neuroshima Hex hier mais on ne l’y reprendra plus).
Vous me direz, pour celle là, Funkenschlag ou Megawatt, ça reste (il me semble, n’y ayant jamais joué, mais n’oublions pas que l’être ignoble que je suis n’a pas besoin de connaitre les choses pour les juger de manière péremptoire et en fronçant les sourcils) faire mumuse avec des centrales éléctriques , autant dire que ça ne changera pas grand chose. Peut être. Mais malgré tout, les jeux de mots étant nettement plus faciles à faire avec Megawatt qu’avec Funkenschlag, sur un malentendu, ça peut marcher.
En même temps moi je disais ça juste parce que je préfère les jeux en version française, au départ, hein. Comme tous les nazis (ça c’est juste pour faire de l’auto-point Godwin, faites pas attention).
Sinon et pour conclure, et là je vais m’adresser à Deckard en particulier, dirais tu, affirmerais tu même, n’avoir jamais refusé de tester (pas au sens d’un testeur, même remarque que la parenthèse suivante, et hop je viens d’inventer la parenthèse présciente) un produit culturel (ou pas d’ailleurs sinon on va devoir définir ce qu’est la culture et j’ai comme dans l’idée que ça ne va pas adoucir les moeurs) pour un motif aussi futile qu’un nom de jeu imprononçable ? Combien d’excellents films conseillés que tu as dédaigné parce que la bande annonce ne t’emballait pas plus que ça ? Combien de livres non lus parce que la 4ème de couverture te disait trop rien alors qu’on t’avait certifié le chef d’oeuvre ?
Bref j’ai quand même dans l’idée qu’on fait tous un peu ça, à savoir ne pas faire l’effort de franchir une barrière superficielle malgré les conseils enthousiastes d’autrui… Pas toujours, mais des fois.
Quand à me voir comme un dictateur des soirées jeux que j’organise, je ne le confirme qu’à moitié. C’est moi le geek du groupe, qui possède les jeux, qui fréquente Trictrac, qui lit des règles dans le métro, et donc même si je n’impose jamais, ils attendent malgré tout de moi que je fasse les propositions, à base de certains critères, genre “vous voulez du gros ou du léger ? Bon, thème médiéval, contemporain, SF? Bon, enchère, majorité, baston ? Bon, donc un jeu léger, de thème contemporain avec des enchères… Alors je vous propose soit le monopoly soit modern art.”
Vous voyez, ils sont libres! LIBRES!
ps: pardon aux familles pour le pavé, mais bien cuit c’est excellent