Y’a un bel exemple de truc horrible dans un des bandeaux pubs qui défilent sur le site chez moi.
“Sauvez mon pays s’il vous plâit”
Juste un petit témoignage de la bonne volonté, parfois insuffisante, de faire au mieux. Effectivement, avec la tête dans le guidon et la course au temps, avec le nez sur son écran, il m’arrive de lire et relire sans voir qu’il y a un “s” en trop, un accord qui ne le fait pas ou autres… et bien ça passe, alors qu’une relecture par quelqu’un d’autre pourrait peut-être le débusquer !
Après, je fais au maximum et si on me signale une faute, je la corrige avec plaisir et j’en profite d’ailleurs pour remercier ces “relecteurs” qui envoient des petits messages privés pour se faire.
Je concède sans soucis que je ne suis peut-être pas “pro”, mais je fais de mon mieux, toujours… euh … presque toujours, quoi !
voilà, c’était en passant (en deux mots, sinon, monsieur Enpassant va nous dégotter une image de la mort qui tue)
Chifoumi dit:et bien ça passe, alors qu'une relecture par quelqu'un d'autre pourrait peut-être le débusquer !
Pas faute de t'avoir dit qu'en tant qu'ancien vieux de la vieille, je prends pas cher de l'heure!!

(HS : de très bonnes argumentations dans ce sujet, ça fait du bien de lire ce genre de chose de temps en temps par ici)
Kerquist dit:
Dire cela, c'est ignorer complètement la réalité.
Les exemples de langues qui ont réformé leur orthographe "par décret" et avec succès sont légion.
L'italien et l'espagnol ont la même base étymologique que le français et ont pourtant simplifié leur orthographe à de nombreuses reprises, pour aboutir à leur forme actuelle, très différente du français.
L'allemand a subi il y a une quinzaine d'années une réforme de son orthographe décidée par un comité d'experts et appliquée depuis par tous les germanophones.
Certaines langues sont amenées à changer d'alphabet par décision politique (le turc dans l'entre-deux guerres, les langues turques d'Asie Centrale après 1991, le vietnamien, le malais, l'indonésien à l'époque de la colonisation, etc...). L'orthographe de ces langues est alors entièrement définie "par décret" au moment du basculement.
On peut même créer une langue vivante "par décret", et pas seulement sa forme écrite, comme cela a été le cas de l'hébreu formé au début du XXème siècle sur la base de la langue écrite de la Torah, et adopté comme langue vivante par l'état israélien en 1948.
I stand corrected, comme on dit là-bas.


Ce qui ne m'empêche pas de continuer à penser que la "nouvelle orthographe" validée dans les années 90 n'a pas grand intérêt. J'ai dû traduire, pour un client, des textes dans un français "réformé", je peux t'assurer que ça fait tout drôle.
Personnellement, je ne juge pas de l'intelligence d'une personne sur la qualité de son orthographe, ce serait idiot, de même que je juge pas du sérieux d'un éditeur sur une ou deux coquilles. En revanche, un trop-plein de fautes me gâche clairement la lecture d'un texte, qu'il s'agisse d'un texte publié ou d'un simple SMS, et peut décrédibiliser son auteur.
Si on reprend l'exemple donné plus haut d'un mathématicien de génie qui rédige un texte bourré de fautes : ce qui me gênerait, ce n'est pas qu'il fasse des fautes (personne n'est parfait), mais qu'il ne prenne pas la peine de faire relire son travail pour obtenir un résultat nickel. Je prendrais ça comme un gros foutage de gueule, genre "démerdez-vous avec ça, j'ai pas envie de faire des efforts pour vous". C'est d'ailleurs la même chose pour un CV ou une lettre de motivation.
D'une certaine manière, l'orthographe est une forme de convention sociale (si tout le monde écrivait n'importe comment, on serait bien dans la merde) qu'il est important de respecter autant que possible.
Je estoyes fors surpris que vous ne remarquiates la nature plu grammaticale que orthographiees des errements des copistes. Car si le mot vari il n’es point grave mais fors discourtois a la voyure tandis que grammaturgie et ponctuation font le sens du discours et le chat ri, varie. Il y a des coups de barre de faire qui se perdent comme escrivait le poete du verbiage verticalemen improviser.
A
circa 1560
A dit:Je estoyes fors surpris que vous ne remarquiates la nature plu grammaticale que orthographiees des errements des copistes. Car si le mot vari il n'es point grave mais fors discourtois a la voyure tandis que grammaturgie et ponctuation font le sens du discours et le chat ri, varie. Il y a des coups de barre de faire qui se perdent comme escrivait le poete du verbiage verticalemen improviser.
A
circa 1560
Chapeau bas, Mon Saigneur

Si on reprend l'exemple donné plus haut d'un mathématicien de génie qui rédige un texte bourré de fautes : ce qui me gênerait, ce n'est pas qu'il fasse des fautes (personne n'est parfait), mais qu'il ne prenne pas la peine de faire relire son travail pour obtenir un résultat nickel. Je prendrais ça comme un gros foutage de gueule, genre "démerdez-vous avec ça, j'ai pas envie de faire des efforts pour vous". C'est d'ailleurs la même chose pour un CV ou une lettre de motivation.
C'est exactement cela !
Et, personnellement, je n'ai rencontré parmi mes collègues scientifiques talentueux qu'un seul enseignant dont les écrits étaient bourrés de fautes, et il était dysorthographique. A part lui, la plupart trouvaient comme moi une faute d'orthographe aussi grave qu'une parenthèse manquante dans une formule de maths...
Il me semblait que l’orthographe avait été pensée de façon complexe au XIII° siècle (lors du passage du latin au français dans les écrits officiels) pour:
1 garder sa source latine
2 rendre l’apprentissage du français difficile et donc “réservé” à une élite érudite et riche.
Sur le sujet des scientifiques et de l’orthographe, je dirai que les meilleurs cours que j’ai eu en sciences (electrotechnique, macroéconomie, politique financière, traitement du signal, mécatronique…) ont été par 2 types de profs:
1 des profs étrangers et donc dans un français approximatif (à l’oral comme à l’écrit)
2 des profs français utilisant de nombreux anglicismes au point d’avoir du mal à écrire certains termes français…
Dans ma vie, j’ai croisé quelques “tronches” à l’école qui surclassaient de loin les autre et même impressionnaient les profs, certains étaient incapables d’écrire une phrase sans erreur.
Sur le sujet du CV et la LM, pour moi, quelqu’un qui fait des fautes et le sait se débrouille pour faire lire sa lettre à un proche qui la corrige, sinon c’est pour moi de l’irrespect envers le destinataire.
Sandrine et Richard dit:Il me semblait que l'orthographe avait été pensée de façon complexe au XIII° siècle (lors du passage du latin au français dans les écrits officiels) pour:
1 garder sa source latine
2 rendre l'apprentissage du français difficile et donc "réservé" à une élite érudite et riche![]()
.
OULA faudrait argumenter ça alors.
On peut apprendre à bien parler, à bien lire et à bien écrire en naissant pauvre...j'en suis la preuve je crois![]()
comme bien d'autres comme Albert Camus, Panaït Istrati, etc....
Faut juste faire des efforts non ?
Je ne sais pas si ce qu’il dit est vérifié, mais quoi qu’il en soit, il parle de “pauvres” de l’époque médiévale… A savoir des gens qui vivaient dans l’indigence la plus totale. Parmi eux, ceux qui savaient lire, ne savaient en réalité que réciter le Missel. ils n’avaient aucune ressource financière, culturelle, intellectuelle, pour apprendre à “bien lire”, “bien parler”, “bien écrire”.
Mais je doute que son affirmation soit vrai, le latin était la langue de l’élite. Le peuple parlait sans doute différent patois et dérivés de français. D’ailleurs il faut attendre 1539 (LE XVIe donc) et l’édit de Villers-Cotterêts pour faire du français la langue administrative officielle.
eldarh dit:Je ne sais pas si ce qu'il dit est vérifié, mais quoi qu'il en soit, il parle de "pauvres" de l'époque médiévale... A savoir des gens qui vivaient dans l'indigence la plus totale. Parmi eux, ceux qui savaient lire, ne savaient en réalité que réciter le Missel. ils n'avaient aucune ressource financière, culturelle, intellectuelle, pour apprendre à "bien lire", "bien parler", "bien écrire".
Mais je doute que son affirmation soit vrai, le latin était la langue de l'élite. Le peuple parlait sans doute différent patois et dérivés de français. D'ailleurs il faut attendre 1539 (LE XVIe donc) et l'édit de Villers-Cotterêts pour faire du français la langue administrative officielle.
Exact
J’ai pourtant aussi eu cette explication du conservateur d’un musée littéraire lors d’une visite commentée: L’introduction d’exception dans la langue française serait le choix volontaire d’une élite, le but n’étant pas de priver les basses castes de l’usage de la langue, mais simplement de pouvoir différencier et démasquer une personne de bas niveau social qui se serait introduite dans un cercle supérieur, et cela à son insu.
Edit: je parle du 16/17ème, pas du moyen-âge.
Je suis très sceptique, parce que le coup des élites qui s’accordent pour tromper le bas peuple, ça ressemble un peu trop à une légende urbaine mâtinée de théorie du complot.
J’ajoute, pour avoir notamment travaillé dans un musée, que ça ne m’étonnerait pas du tout qu’un “conservateur” propage ce genre de “légende”.
Cela dit, il est sûr que le français devait apparaître comme une langue très compliqué par rapport au latin (sachant que le peuple ne parlait généralement ni l’un ni l’autre…).
Mais je peux aussi me tromper cela dit.
krile dit:
Partons du principe qu'il n'a qu'un niveau "moyen" en français (au sens "moyenne nationale" du concept).
Et bien s'il nous sort une théorie de la relativité bis, il sera le roi du monde; on ignorera allégrement ses lacunes linguistiques.
C'est comme Ribéry, si il aurait eu le ballon d'or, les gens arreterés de ce moqué comme quoi il fait des faute.
Je n’ai ps mis de source, mais je crois que j’ai entendu ça sur France info( pas la meilleure des sources) dans un reportage qui débattait de la rénovation de la langue française…
Pour le 13° siècle, j’ai vu ça sur un site. Mais un autre disait sous François premier, donc 16°…
Pour cripure, bien sur je parlais des pauvres de l’époque…
J’ai du mal à comprendre l’intérêt de ce post.
Des fautes d’orthographes, on en trouve toujours dans les livres, comme on en trouvera dans les jeux.
La plupart sont des fautes d’impressions, d’autres de reclectures mais le raccourci de dire que ça fait pas PRO me paraît un peu rapide.
On a une faute sur l’ensemble du jeu et on se sent outré???
Bien sûr que les règles se doivent d’être sans faute mais l’erreur est humaine et il faut mettre en rapport avec la quantité de texte traduite/mise en page.
Sinon pour le côté “les fautes dans la vie pro ça pardonne pas”, on repassera, car si c’est vrai à l’embauche une fois installé dans une entreprise, on voit bien que le niveau d’orthographe par mail par exemple est souvent à déplorer.
Mais de là à définir que les gens sont cons et sans culture comme certains laissent sous entendre, ça me paraît un raccourci rapide et un peu suffisant
rodshin dit:J'ai du mal à comprendre l'intérêt de ce post.
Des fautes d'orthographes, on en trouve toujours dans les livres, comme on en trouvera dans les jeux.
La plupart sont des fautes d'impressions, d'autres de reclectures mais le raccourci de dire que ça fait pas PRO me paraît un peu rapide.
On a une faute sur l'ensemble du jeu et on se sent outré???
Bien sûr que les règles se doivent d'être sans faute mais l'erreur est humaine et il faut mettre en rapport avec la quantité de texte traduite/mise en page.
Oui mais je crois que le créateur du sujet voulait surtout mettre l'accent sur la généralisation de ces petites fautes, pas dire "il y a une coquille dans la règle, donc c'est tout pourri".
Sinon pour le côté "les fautes dans la vie pro ça pardonne pas", on repassera, car si c'est vrai à l'embauche une fois installé dans une entreprise, on voit bien que le niveau d'orthographe par mail par exemple est souvent à déplorer.
Effectivement, mais on peut aussi déplorer cet état des choses, non ?

Mais de là à définir que les gens sont cons et sans culture comme certains laissent sous entendre, ça me paraît un raccourci rapide et un peu suffisant
Je ne crois pas que quiconque ici ait fait ce raccourci, bien au contraire.
On peut le déplorer mais c’est comme pisser dans un violon…
L’orthographe n’est qu’un vecteur de communication (je sais c’est réducteur) qui justement décroît de plus en plus à cause des nouvelles technologies (elle se substitue à l’image par exemple ou à la voix de plus en plus).
On n’écrit plus déjà avec des stylos (sauf les irréductibles ou profs), on fait de moins en moins d’effort sur l’orthographe en laissant les correcteurs nous corriger, bref là où avant l’expression écrite était un effort personnel humain, elle est devenue assistée par les technologies.
Mais tout ça j’ai envie de dire c’est une évolution, du comportement et de la communication, qui demande de plus en plus la rapidité au dépend de la précision, doit on pour autant aller contre cette évolution et la déplorer?? (c’est une question ouverte).
rodshin dit:On n'écrit plus déjà avec des stylos (sauf les irréductibles ou profs)
J'ai toujours eu un côté Astérix.
