L’éducation est une tâche sans fin. Après la drogue, la vitesse au volant, le sida,etc., il va falloir recommencer à mettre en garde contre l’alcool. La presse (Le Monde hier, notamment) se fait l’écho des maires et préfets qui signalent une montée inquiétante de l’alcoolisme chez les jeunes (lycéens et étudiants). Ce phénomène est d’ampleur européenne mais il touche maintenant la France de façon dramatique. Les jeunes filles carburent à la Vodka à 16 ans en soirée… ou en sortie de classe ! On ramasse des bouteilles par centaines à Rennes les jeudi soir. Les dégâts sur la santé sont inquiétants (dépendance, progression des maladies liées à l’alcoolisme), mais aussi les troubles à l’ordre publics et les crimes en état d’ivresse - notamment, hélas, de nombreux viols.
La carte donnée dans le Monde permet de repérer la différenciation spatiale du phénomène. Ce sont toutes les régions de la façade atlantique, le massif central, la Bourgogne et la France Comté les plus touchées. La Bretagne caracole largement en tête, ce qui n’est pas une nouveauté. En revanche, l’Ile-de-France est en retrait, sans doute comme l’expliquent les journalistes parce que les banlieues à forte concentration d’immigrés ne connaissent guère ce problème, car l’alcool est peu consommé par les jeunes de culture musulmane.
Il va falloir se retrousser les manches pour faire passer le message autour de soi… Aux armes, citoyens !
Philippe dit: la France Comté les plus touchées.
je confirme.
c'est déjà le sentiment qu'en ont les services d'urgence.
un alcoolisme dur, qq fois commencé très jeune, 10/12 ans.
avec les risques spécifiques que ça entraîne aussi par rapport au climat de notre région : ça descend facile largement au-dessous de zéro et des mômes flirtent avec la mort en tombant en comas éthilique dans des coins peu fréquentés.
et aussi le cortège de violences connexes y compris sur le personnel de santé, bien sur.
Philippe dit:La carte donnée dans le Monde permet de repérer la différenciation spatiale du phénomène. Ce sont toutes les régions de la façade atlantique, le massif central, la Bourgogne et la France Comté les plus touchées. La Bretagne caracole largement en tête, ce qui n'est pas une nouveauté.
Rien de réellement neuf sous le soleil... Avoue que c'est même pour cela que tu reviens dans l'Ouest En tout cas, il est vrai que dans nos régions assez enclavées, le travail de prévention dans ce domaine ne manque pas, j'en sais quelque chose en Mayenne...
En revanche, l'Ile-de-France est en retrait, sans doute comme l'expliquent les journalistes parce que les banlieues à forte concentration d'immigrés ne connaissent guère ce problème, car l'alcool est peu consommé par les jeunes de culture musulmane.
Autre raison à ne pas négliger : dans les régions rurales, les drogues autres que l'alcool sont des denrées plus difficiles à se procurer.
Il va falloir se retrousser les manches pour faire passer le message autour de soi... Aux armes, citoyens !
Vi, même si parfois on a l'impression de batailler contre des moulins à vents...
Don Lopertuis
ici on “verbalise” le “jeune”, une cannette sur la voie publique 11 € d’amende
mais rien ou peu de moyens préventifs et même pas un local "jeunes "ciblé comme tel…
le moyen de se retrouver : le bar…
et on vend de l’alcool aux jeunes comme aux vieux
L’alcoolisme est plutôt dans la rue, ou dans la voiture, que dans le bar, pour la plupart des jeunes.
le moyen de se retrouver : le bar...
Il y a des boissons sans alool aussi dans un café
et on vend de l'alcool aux jeunes comme aux vieux
Il faudrait définir jeunes et vieux mais servir de l'alcool à un moins de seize ans est interdit par la loi, de même que faire boire un mineur de moins de dix-huit ans jusqu’à l’ivresse.
25. Existe-il des mesures pour empêcher les mineurs de consommer des boissons alcoolisées ?
OUI. La loi poursuit deux objectifs : rendre plus difficile pour les mineurs l’accès aux boissons alcoolisées et éviter toute provocation des mineurs à l’abus d’alcool. Est ainsi puni d’une amende de 3 750 euros le fait de vendre ou d’offrir des boissons alcooliques à emporter ou à consommer sur place à un mineur de moins de seize ans dans un lieu public ou un commerce quel qu’il soit (bar, restaurant, magasin d’alimentation).
Est puni de la même peine le fait de faire boire un mineur de moins de dix-huit ans jusqu’à l’ivresse. Les parents qui inciteraient leur enfant à s’enivrer peuvent aussi être privés de l’autorité parentale. Enfin, le fait de provoquer un mineur à la consommation habituelle et excessive de boissons alcooliques peut être puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 45 000 euros. Cette peine est portée à trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende lorsque le mineur a moins de quinze ans ou lorsque la provocation intervient à l’intérieur ou à proximité d’un lieu fréquenté par les mineurs (collège, lycée, salle de spectacle, etc.).
Références : article L.3353-3 et L.3353-4 du Code de la santé publique, et art. 227-19 du Code pénal.
( sources: MILDT )
Il faut leur faire lire “John Barleycorn”, de Jack London. Ca va les calmer.
Tant qu’une bière coutera moins cher qu’un coca-cola…
Ce qui est frappant est la consommation de vodka, notamment chez les jeunes filles dès 15 ans…
repier dit:Tant qu'une bière coutera moins cher qu'un coca-cola...
l'argument à deux balles
Philippe dit:Ce qui est frappant est la consommation de vodka, notamment chez les jeunes filles dès 15 ans...
La vodka est moins chère que le coca?
bertrand dit:repier dit:Tant qu'une bière coutera moins cher qu'un coca-cola...
l'argument à deux balles
Je trouve pas que l'argument soit à deux balles. Je me souviens d'une jeune de ma précédente paroisse qui me disait que se retrouver dans un café avec les copains était vite trop cher, que chez les uns ou les autres c'était pas pratique. Restait donc la solution de traîner dans la rue et que dans ce cas là, les boissons achetées passait vite du coca à la bière...
Et en village, y a pas toujours de MJC ou de lieux d'accueil pour les jeunes...
Eric dit:bertrand dit:repier dit:Tant qu'une bière coutera moins cher qu'un coca-cola...
l'argument à deux balles
Je trouve pas que l'argument soit à deux balles. Je me souviens d'une jeune de ma précédente paroisse qui me disait que se retrouver dans un café avec les copains était vite trop cher, que chez les uns ou les autres c'était pas pratique. Restait donc la solution de traîner dans la rue et que dans ce cas là, les boissons achetées passait vite du coca à la bière...
Et en village, y a pas toujours de MJC ou de lieux d'accueil pour les jeunes...
Et moi j'ai le souvenir de jeunesse,dans ma région natale de voir des groupes trainer dans les rues, passablement éméchés,se ballader avec des bouteilles de 75 Cl de Jeanlain, sans conteste plus chères qu un litre et demi de coca . Il y a bien plus qu'un problème de prix.
Et visiblement la consommation ne s'arrête pas à la bière...
Ce sont des bières à alcolisation élevées qui ont la faveur, donc pas les moins chères...
En France, 86% des garçons de 16 ans et 85% des filles du même âge ont expérimenté l’alcool. (ESPAD 1999)
5% des garçons de 14-16 ans ont déclaré avoir connu 10 périodes d’ivresse au cours des 12 derniers mois. (ESPAD 1999)
Des facteurs associés à la consommation d’alcool, le plus déterminant d’entre eux est le fait d’avoir essayé ou non un produit psychotrope.
L’usage de plusieurs produits psychotropes concerne 14% des garçons de 19 ans.
Pour les garçons et pour les filles, le lien est très fort entre ivresses répétées et consommation régulière d’alcool ou de cannabis. Il est toutefois plus fort pour les filles que pour les garçons.
La vie en dehors du foyer familial, la présence dans l’entourage de buveurs, la fréquentation plus importante des cafés, les sorties plus nombreuses entre amis et la consommation d’autres psychotropes favorisent chez les garçons le passage à une “consommation fréquente” (10 fois ou plus par mois).
Chez les filles s’ajoutent des éléments d’ordre psychologique : avoir envie de se suicider, communication difficile au sein de la famille, ne pas se plaire à l’école. Souvent, leur passé familial est très lourd: abus sexuels, parents alcooliques, violence ou négligence.
“L’alcool, symbole de passage à la vie adulte”
Age adulte, indépendance, intégration à la société, à un groupe social, idées eronnées où la rencontre avec l’alcool peut mener à des dérapages.
Identification aux autres (références familiales, amicales), affirmation de sa différence face aux parents, aux copains, copines mais aussi consommation d’alcool pour donner du piquant à une vie qui semble monotone, ennuyante et face à un avenir plus qu’incertain.
“Hier, j’ai fait la fête”
"Une fête est un excès permis, voire ordonné, une violation solennelle des prohibitions. (Freud “Totem et Tabou”)
La fête est une mise entre parenthèse où il n’y a pas violation de la règle puisque la règle elle-même est contestée.
D’une façon générale, les premiers contacts avec l’alcool ont lieu en famile lors d’un repas de fête.
Les fêtes, les sorties, les soirées occupent une place prédominante dans la vie des jeunes. Elles sont souvent à l’origine de leur consommation.
Les modes de sorties et les formes de fête sont en pleine évolution.
Le remplissage d’une soirée se fait de plus en plus avec la visite de plusieurs fêtes ou boîtes de nuit, une vitesse excessive en voiture permettant d’aller de l’une à l’autre.
La surconsommation intervient du début à la fin de la nuit; au début pour la mise en train jusqu’au “dernier pour la route”.
Les boissons-bières, alcools forts- sont inventées spécialement avec des mélanges d’alcool forts : “TGV”, téquila, vodka, gin par exemple. Les bières à degré d’alcool élevé sont très prisées par les jeunes et ont des noms raccoleurs et évocateurs : “Desesperado, Delirium Tremens…”
“C’est une ivresse recherchée plutôt le week end dans le cadre d’une fête entre copains car beaucoup pensent qu’ils ne peuvent pas s’amuser sans se défoncer” et “il s’agit d’une polyconsommation, l’absorption d’alcool étant liée à la consommation d’autres produits : cannabis, ectasy, cocaïne.” Dr Philippe Batel, médecin-addictologue
Vivre sans alcool
Mais le prix peut en effet être un facteur dissuasif avec la surtaxation.
Les alcooliers comme Bacardi® ou Smirnoff® se disputent une clientèle très jeune et plus particulièrement les jeunes filles.
Tout est bon pour contrôler ce nouveau marché ( les premix) : packaging “fun”, messages publicitaires “provoc”, non conformistes, animation dans les boites de nuit…
En Allemagne, 52% des 16-17 ans consomment régulièrement des “alcopops”. Les ventes ont augmentées de 3 à 13 millions de litres entre 2001 et 2002.
En Suisse, les chiffres de vente ont été multipliés par 30 entre 2000 et 2003.
Les gouvernements européens n’ont pas tarder à réagir face à ce problème: La France, dès 1996, a taxé les premis, taxe réévaluée récemment à 11 euros par décilitre d’alcool pur.(il est vrai que le vin pouvait être menacé!..)
En Suisse, l’imposition des prémix a augmenté de 300%: L’Allemagne impose une taxe de 80 à 90 centimes d’euros par bouteille.
On a pu constater en France et en Norvège une stagnation des ventes suite à ces mesures.
Hey, laisse moi le temps d’argumenter
Mais pour moi l’idée était moins une hausse du prix de l’alcool qu’une plus grande accessibilité à d’autres lieux et moyen de convivialité
bertrand dit:Eric dit:bertrand dit:repier dit:Tant qu'une bière coutera moins cher qu'un coca-cola...
l'argument à deux balles
Je trouve pas que l'argument soit à deux balles. Je me souviens d'une jeune de ma précédente paroisse qui me disait que se retrouver dans un café avec les copains était vite trop cher, que chez les uns ou les autres c'était pas pratique. Restait donc la solution de traîner dans la rue et que dans ce cas là, les boissons achetées passait vite du coca à la bière...
Et en village, y a pas toujours de MJC ou de lieux d'accueil pour les jeunes...
Et moi j'ai le souvenir de jeunesse,dans ma région natale de voir des groupes trainer dans les rues, passablement éméchés,se ballader avec des bouteilles de 75 Cl de Jeanlain, sans conteste plus chères qu un litre et demi de coca . Il y a bien plus qu'un problème de prix.
Et visiblement la consommation ne s'arrête pas à la bière...
Ce sont des bières à alcolisation élevées qui ont la faveur, donc pas les moins chères...
Plutôt que de parler de souvernirs de jeunesse et de chiffre à la jean-pierre pernauld; je peux te dire qu'AUJOURD'HUI dans ma région natale à moi, un pichet de bière c'est 5€, et un coca c'est 3,5€. Le calcul est vite fait. Pas besoin d'être troisième dam d'optimisation à puerto-rico.
Après je ne dis pas que c'est la cause de l'alcoolisme. Si des mecs ont envie de se saouler à la bière ou au champagne ils se saouleront quoi que ça leur coûte. Ce que je dis, c'est que vu le prix bas de certains alcools dans les bars; les jeunes y ont accès trop facilement.
Alors faut-il surtaxer l'alcool comme le tabac?
Non, car les origines de l'alcoolisme sont bien trop profondes et complexes. Ce serait contourner le problème de façon démago, comme on le fait tout le temps (surenchère de taxes sur le tabac, les radars automatiques etc...)
Alors quelles solutions possible?
On parle de quel sujet là ?
De l’alcoolisme chez les jeunes ou de leur manière d’utiliser l’alcool de façon à se défoncer.
L’un et l’autre ne sont pas forcément liés même si, je pense (je ne connais pas de chiffre la-dessus…) que dans le parcours de malade alcoolique, on doit trouver très fréquemment une utilisation d’alcool-défonce dans l’adolescence (voire avant) mais pas forcément non plus (les causes doivent être multiples)
repier dit: Après je ne dis pas que c'est la cause de l'alcoolisme. Si des mecs ont envie de se saouler à la bière ou au champagne ils se saouleront quoi que ça leur coûte. Ce que je dis, c'est que vu le prix bas de certains alcools dans les bars; les jeunes y ont accès trop facilement.
Je te préfére quand tu te contente pas d'un lieu commun mais que tu précises ta pensée de façon bien plus subtile .Avoue que ton dernier post est bien plus intéressant que ton truisme de départ.
Mais rappelons tout de même que pour les jeunes de moins de 16 ans, bas prix ou non, la consommation d'alcool est interdite au moins de 16 ans dans les débits de boissons. Combien de tenanciers en violation flagrante de la loi?
pour élargir le débat, le problème n'est pas typiquement français.
Le monde dit: La course à la cuite des jeunes Allemands et Britanniques
Article paru dans l'édition du 06.11.07
EN ALLEMAGNE, depuis le début de l'année, deux événements ont alimenté le débat sur la consommation d'alcool chez les jeunes. Au printemps, un Berlinois âgé de 16 ans est mort après avoir bu près de 50 verres de tequila dans une soirée « open bar ». Les élus ont proposé d'interdire ces soirées à forfait et l'alcool aux moins de 18 ans. Le gouvernement fédéral et les régions ont renoncé à l'un comme l'autre. Puis, à la mi-octobre, la ministre de la famille, Ursula von der Leyen, a proposé d'utiliser des jeunes âgés de 14 à 18 ans comme espions pour tester le comportement des vendeurs de boissons alcoolisées. Face aux contestations, elle a renoncé à son projet.
Une législation qui interdit toute consommation d'alcool pour les conducteurs âgés de moins de 21 ans est entrée en vigueur en août dernier. Depuis août 2004, par ailleurs, une surtaxe appliquée aux Alkopops (cocktails vendus en bouteilles) a permis de réduire la consommation de ces boissons.
CIRRHOSES DU FOIE
Au Royaume-Uni, le binge drinking, ou« course à la cuite », est depuis longtemps un sport national. Les médecins ont lancé un cri d'alarme devant l'augmentation dramatique des cirrhoses du foie chez les jeunes. Selon un travail de l'institut britannique des études sur l'alcoolisme, près de 50 % des Britanniques de 19 à 24 ans reconnaissent avoir été complètement saouls deux fois par mois lors des douze derniers mois. 90 % des 18-24 ans boivent de l'alcool toutes les semaines et 23 % tous les jours.
Le gouvernement examine actuellement un arsenal de mesures pour lutter contre l'alcoolisme des jeunes : contrôle des ventes promotionnelles dans les supermarchés et les stations-service et limitation des « happy hours » ; campagne publicitaire sur le comportement antisocial qu'engendrent les beuveries ; lourdes amendes aux pubs qui servent de l'alcool aux mineurs et retrait de la licence aux pubs récidivistes. Des policiers en civil pourraient aussi être dépêchés en centres-villes ou dans les pubs à problèmes, et les crédits alloués à la lutte contre l'alcoolisme seraient augmentés.
Par ailleurs, après l'assassinat, cet été, d'un passant par trois jeunes gens ivres à Warrington, dans le Cheshire, le chef de la police du comté, Peter Fahy, a demandé le relèvement de 18 à 21 ans de l'âge minimal pour acheter de l'alcool, la hausse du prix des bières et des alcools forts et la création de zones sans alcool dans les centres-villes.
Cécile Calla et Marc Roche (à Berlin et Londres)
Eric dit:Hey, laisse moi le temps d'argumenter
Mais pour moi l'idée était moins une hausse du prix de l'alcool qu'une plus grande accessibilité à d'autres lieux et moyen de convivialité
Tu as la parole Eric!
Développe ton idée car là je suis dubitatif ( en plus de porter des lunettes) sur tes autres lieux de convivialité .
Tu penses à quoi? Des soirées jeux?
trotinnette dit:On parle de quel sujet là ?
De l'alcoolisme chez les jeunes ou de leur manière d'utiliser l'alcool de façon à se défoncer.
L'un et l'autre ne sont pas forcément liés même si, je pense (je ne connais pas de chiffre la-dessus...) que dans le parcours de malade alcoolique, on doit trouver très fréquemment une utilisation d'alcool-défonce dans l'adolescence (voire avant) mais pas forcément non plus (les causes doivent être multiples)
Tu as des débuts de réponses là