[Du pourquoi j'aime les dés]: le frisson de la survie

Hello! :)
Si l’on devait résumer succintement, deux écoles se côtoient dans le monde du jeu, entre ceux qui adorent le tout contrôle et ceux qui préfèrent les dés aux cubes de Ressources, avec tous les gradients imaginables entre les deux extrêmes.
Eh bien l’expérience vécue lors de ma toute récente partie de Warrior of Gods m’a fait aimer les dés plus que jamais:
Mon adversaire français ( je joue les rosbeefs) est moribond, ses leaders sont soit en prison à Londres, soit déjà décédés, mis à part Eudes de Bourgogne qui ressemble à un lambeau de l’histoire de France, et qui détient l’Auvergne et le Limousin… Bref, je suis proche des 30 points donc de la victoire, je prévois au maximum encore 10 mn de jeu, et je néglige quelque peu l’Aquitaine, pourtant mon point d’appui Britannique pour d’éventuels renforts en France…Mais après tout je peux toujours y déclarer un siège si le Français décide d’y venir tenter le tout pour le tout…Ce qu’il fait le bougre! Et là stupeur: une série improbable de jets défavorable pour moi et une autre à son avantage, et voilà que l’Aquitaine m’échappe, lui donnant la possibilité de se renforcer, qui plus est avec des chevaliers!!
Ce tournant donne à la partie tout à la fois une grande frustration ( je comptais gagner en attendant la mort probable du roi adverse et en engrangeant passivement mes points de Domaine) et , dopé par ce coup du sort, mon adversaire mal en point a fini par me mettre la pâtée , tout requinqué qu’il était par cet aléa, et moi, tout destabilisé, comme un joueur de tennis qui a laissé filer 3 balles de match…
Entre nous: railleries, invectives, marronages, rigolades…
Je ne puis m’empêcher de croire que le destin des gens et des nations tient parfois à ce fragile fil qui se tend entre destin et apllication ou négligence…
Je ne puis m’empêcher d’aimer le réalisme et l’inattendu que procurent les dés dans le jeu.
J’aime l’incertitude et le chaos qu’ils génèrent…
Les dés, c’est beau. :wink:
Oscar

Perso ca depend pas mal du jeu en lui meme… Je connais pas warriors of gods donc je ne peux en parler.

Autant j’enchainerai jamais des parties de la vallée des mammouths car quoi que tu fasses tu n’es jamais a l’abri d’une catastrophe naturelle ou d’une grosse défaite sur une chkoumoune de dé.

Autant je fait volontier une serie de parties de bloodbowl car meme si au final un gros coup de mal malchance peut te ruiner ou te faire gagner (j’adore le lancer de gob qui en général 1 chance sur 36 de passer) mais tout les risques sont calculés, tu fait tes actions les plus safe en premier en prévoyant par ton placement d’être pas trop dans la merde en cas de turn over. C’est sur ça reste un jet de dé au final mais un bon joueur gagnera 95% face a un débutant (pour autant que les équipes se valent). Je trouve dans ce cas le chaos des dés permets toujours d’avoir un petit espoir…

Après mes périodes Risk et consort, je me suis mis à détester les dés pour la simple raison que cela apportait une ambiance de m…
C’est comme cela que j’ai découvert les jeux allemands auxquels j’ai immédiatement accrochés. Et puis finalement, le frisson du jet de dés imprévisible commence à me manquer et je revois ma position. Sur un de mes proto, je suis passé d’un système de combat sans hasard à un autre avec des dés. Le tout est de bien doser le hasard et à chaque instant le maîtriser. Trop de hasard, c’est vrai que c’est emmerdant…

Que l’on puisse gagner sur des jets de dés ne me gêne pas si le joueur a amené une stratégie à cela en connaissance de cause. Et inversement, que l’on puisse perdre une partie sur des jets de dés ne me dérange pas si le joueur n’a pas su prendre cet aspect du jeu dans ses plans.

Bref, j’adore les échecs pour son aspect autant épique que tactique et stratégique (en plus on ne peut vraiment tout contrôler aux échecs ce qui fait que des situations surprenantes peuvent toujours arriver !), mais j’adore aussi les jeux qui laisse la part belle à un imprévu relatif. Je dirais que moins le hasard est imposant, plus il est jouissif quand il donne lieu à des retournements de situation parce que plus innatendu.

Des choix responsables et de l’imprévu à tous les instants, c’est le fondement même de la vie !

oscardejarjayes dit:
Je ne puis m'empêcher d'aimer le réalisme et l'inattendu que procurent les dés dans le jeu.
J'aime l'incertitude et le chaos qu'ils génèrent...
Les dés, c'est beau. :wink:
Oscar

Je ne peux que plussoyer l'ami Oscar. Je rajoute que plus il y a de dés plus le hasard se lisse, la loi des grands nombre abouti donc à plus de contrôle.
De plus, le dé a quelque chose de fascinant entant qu'objet pour le joueur.
c'est pas Oscar et sa collec de dés (que j'envie) qui vont me contredire :^:
BananeDC dit:
oscardejarjayes dit:
Je ne puis m'empêcher d'aimer le réalisme et l'inattendu que procurent les dés dans le jeu.
J'aime l'incertitude et le chaos qu'ils génèrent...
Les dés, c'est beau. :wink:
Oscar

Je ne peux que plussoyer l'ami Oscar. Je rajoute que plus il y a de dés plus le hasard se lisse, la loi des grands nombre abouti donc à plus de contrôle.
De plus, le dé a quelque chose de fascinant entant qu'objet pour le joueur.
c'est pas Oscar et sa collec de dés (que j'envie) qui vont me contredire :^:

plus il y a de dé plus le hasard se lisse
cela dépend des jeux en fait ,
a battlelore c'est vrai , mais pas a risk ou a héros du monde par exemple

c'est vrai quand les lancé de dé sont équivalent c'est a dire que l'échec

ou la réussite entraine a peu de chose près la m^me chose pour les 2 joueurs les même conséquence pour les 2 joueurs.

[Mode troll on]

Ouais autant jouer au 421 quoi alors… :mrgreen:

noisettes dit:[Mode troll on]
Ouais autant jouer au 421 quoi alors..... :mrgreen:


Ha ben c'est clair, il y a des dés donc c'est comme le 421 ... comme Les colons de catane qui ressemble tant au Monopoly avec ses maisons à construire :roll:

J’ai souvent été catégorié dans la série des “chanceux”. De ceux qui n’ont qu’à jeter un dé pour gagner. Pourtant, je perds aussi souvent que les autres me semble-t-il.

Ce que je retiens de cet article est que l’auteur parle d’une de ses défaites avec des trémolos dans la voix. Et c’est bien souvent ça l’intérêt des dés, l’improbable qui arrive. Le côté magique d’une situation qui nous échappe.

Alors, oui, j’aime aussi les jeux qui se calculent en tout sens mais une bonne pincée de suspens aléatoire me semble tellement refléter la réalité que je crois bien que c’est un des paramètres que je recherche lorsque je joue.

Je crois que je suis plus enclin à la sensation qu’à la réflexion. Un passé de rôliste, peut-être ?

Et puis, il y a un plaisir en soi, indépendant du jeu, à voir des choses totalement improbables se passer, parfois. Même à Risk on peut s’émerveiller de voir un pauvre pion tenir face à une armée (bien sûr, ça va une fois… ensuite…).

Jokin

Je trouve aussi qu’il y a quelque chose de grisant à agir réellement physiquement. Un jet de dé, c’est pas comme retourner une carte.
La gestuelle est très importante je trouve et c’est pourquoi je trouve normal de jeter des dés pour se taper dessus!

Emmanuelf, Jokin et Viking m’enlèvent les mots de la bouche :wink:

emmanuelf dit:
une bonne pincée de suspens aléatoire me semble tellement refléter la réalité que je crois bien que c'est un des paramètres que je recherche lorsque je joue.
Je crois que je suis plus enclin à la sensation qu'à la réflexion. Un passé de rôliste, peut-être ?

+1


voila tout est question de dosage , tant qu'il y a un minimum de jeu et que la victoire ne dépend pas que du dé , même si parfois tu perd a cause de lui ce type de jeu me vas très bien.

bien que je prefere la manipulation des cartes au dé c'est pour ça peut être que mon jeu de rôle préféré c'est le syteme SAGA et que j'aime autant le principe hérocard

Manifestement, en ethnologie, le jet de dés, n’a jamais été anodin pour l’homme.
en écho, je vous soumets un extrait de ma lecture en cours.

Guerres rituelles
La vision habituelle de conflits meurtriers ne doit pas faire oublier que l’ethnologie nous propose aussi des modèles d’affrontements qui n’ont que peu à voir avec la violence guerrière généralisée.
(…)
Ces conflits peuvent ainsi être assimilés à une sorte de jeu ou de sport obéissant à des conventions bien réglées.
C’est ainsi que Ph. Laburthe décrit trois variétés de guerre chez les Betis du Cameroun.
(…)
(Deux formes d’affrontements redoutables) laissent ainsi place à une troisième version de l’engagement : une guerre ritualisée, codifiée, perçue comme une sorte de jeu.
Cet auteur dresse d’ailleurs un intéressant parallèle entre l’abia, jeu de dés, donc de hasard, qui peut conduire le joueur jusqu’au dénument le plus complet, voire au statut d’esclave, et la guerre rituelle.
Celle-ci serait, en quelque sorte, une version violente du jeu. On peut tenter sa chance pacifiquement, en jouant, ou physiquement, en combattant.
Cette analogie trouve d’ailleurs une résonnance dans le vocabulaire beti : ici on ne dit pas qu’on perd au jeu mais qu’on “meurt” ou qu’on “est tué”. Dans le même esprit, la guerre est une sorte de quitte ou double, dans lequel “on se risque totalement, corps et biens”. Cet aspect ludique de la guerre peut s’expliquer par l’idée que la chance ou le hasard sont présents dans le dénouement du combat mais aussi que le courage, l’adresse, ou la vigueur accompagnent toujours celui qui mérite de vaincre. “Dans la guerre comme aux dés, l’individu ne fait jamais que l’épreuve du pouvoir-vivre que lui concède la puissance des arrières-mondes; il ne fait que provoquer une révélation, que déchiffrer son destin sous la figure mystérieuse de la chance : on comprend qu’il y mette de la hâte, que nul ne soit un homme sans avoir affronté la guerre.”

Extrait de “Le sentier de la guerre, visages de la violence préhistorique”. J. Guilaine et J. Zammit-paru au seuil.

plop les gens!

Je vous renvoie à ce topic qui aborde déjà la question du “les cubes: avec ou sans numéros dessus?”: //www.trictrac.net/forum/sujet/le-hasard-c-est-le-mal-ou-pas.

merci Kouyne pour ce petit passage instructif :pouicbravo:
Moi je crois aux pouvoirs magiques du dé, d’ailleurs avant des lancers importants, je leur parle et leur sussure de petits mots doux…
Après plus personne ne veut les utiliser!!! :kwak:

Jean Jean dit:

Ha ben c'est clair, il y a des dés donc c'est comme le 421 ... comme Les colons de catane qui ressemble tant au Monopoly avec ses maisons à construir


Wahou, quelle aurait été ta réponse si je n'avais pas mis de smiley :shock:
noisettes dit:
Jean Jean dit:
ha ben c'est clair, il y a des dés donc c'est comme le 421 ... comme Les colons de catane qui ressemble tant au Monopoly avec ses maisons à construir

Wahou, quelle aurait été ta réponse si je n'avais pas mis de smiley :shock:


ben, il a mis un smiley aussi, hein.... :)

En fait, dans un monde d’hyper-contrôle [de soi, des autres et de l’environnement], les dés nous renvoient à la réalité: maîtrise réelle avoisinant zéro. Et c’est bon !!!

Oui, beaucoup de gens ont un petit rituel sur la manière de lancer, de “bien” faire rouler, de se concentrer… Le pire c’est que des gens rationnels gardent une impression diffuse que “ça marche”.

Par exemple dans un jeu ou on peut lancer de un à plusieurs dés, je ne remue jamais qu’un seul dé dans ma main, j’en remue deux et j’en lance un si nécessaire.

Oui et les dés carrés, c’est la plaie !! :evil: