POur se mettre d’accord,
définition par actufinance :
Jeton de présence
Rémunération accordée aux présidents directeurs généraux, directeurs généraux et administrateurs, membres des conseils de surveillance de sociétés anonymes, qui est en principe calculée en fonction de l’assiduité aux réunions auxquelles ils assistent. Mais en pratique il s’agit d’une rémunération fixe qui peut être attribuée même aux absents.
Par netPME
L’assemblée générale des actionnaires peut allouer des jetons de présence aux administrateurs, en rémunération de leur activité, sous la forme d’une somme fixe annuelle. L’assemblée détermine librement le montant de ces jetons de présence en votant une somme globale (ainsi, et à la différence des dividendes versés aux actionnaires, il n’est pas nécessaire qu’un bénéfice distribuable soit constaté pour que la société alloue des jetons de présence). La répartition des jetons de présence entre les différents administrateurs est effectuée librement par le Conseil d’administration (celui-ci peut par exemple allouer une part plus importante aux administrateurs les plus assidus).
Et voilà un petit article intéressant du Nouvel Obs sur le sujet :
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Daniel Bernard : la retraite
à 38 millions d’euros
Daniel Bernard est parti avec l’assurance de toucher 29 millions d’euros au titre d’une “retraite-chapeau”, ainsi que trois ans de salaire.
Daniel Bernard (Sipa)
Daniel Bernard, l’ancien Pdg du groupe Carrefour évincé début février, est parti avec l’assurance d’un complément de retraite d’un montant maximal de 29 millions d’euros ainsi qu’une indemnité d’un montant de trois ans de salaire soit 9,8 millions d’euros, a indiqué la direction de Carrefour mercredi 20 avril.
Les conditions du départ de Daniel Bernard ont été révélées par les nouveaux dirigeants de Carrefour devant l’assemblée générale des actionnaires, en réponse à des questions de la salle. L’annonce a provoqué des réactions hostiles dans l’assemblée, quelques actionnaires criant même : “remboursez”.
Le nouveau président du conseil de surveillance Luc Vandevelde a expliqué que le groupe avait provisionné 29 millions d’euros pour la “retraite-chapeau” qui serait allouée à Daniel Bernard, dans le cadre d’un accord convenu en 1999.
Evincé pour manque de performances
Cette “retraite-chapeau” – une pratique assez répandue pour les dirigeants, appelée ainsi parce qu’elle vient “au dessus” des autres indemnités de retraite – n’est pas une somme versée d’un bloc mais un complément de retraite dont le versement est étalé pendant toute la durée de la retraite du bénéficiaire.
Pour Daniel Bernard, ce complément sera de 40% de son dernier salaire. Vue l’incertitude sur le montant final de ce complément de retraite, Carrefour a pourvu ce poste d’une provision de 29 millions d’euros.
Daniel Bernard a été évincé début février 2005 pour n’avoir pas réussi à redresser les performances du groupe et surtout son cours de Bourse. En 2004 il avait touché une rémunération de 3,13 millions d’euros.
Compensation
Le système de la retraite-chapeau avait été mis sur pied chez Promodès (fusionné avec Carrefour en 1999, ndlr) pour compenser le fait que les dirigeants des groupes français étaient moins bien payés que leurs homologues d’autres pays, mais ce n’est plus le cas actuellement, a commenté le groupe.
Le système, qui a profité à une dizaine d’anciens dirigeants du groupe, prendra fin avec la retraite chapeau allouée à M. Bernard ainsi qu’à un autre cadre dirigeant, a précisé Luc Vandevelde, qui lui-même n’en bénéficiera pas.
Daniel Bernard a en outre perçu une indemnité “équivalant à trois années de salaires”, en contrepartie de l’engagement de ne pas travailler “dans un métier proche du nôtre pendant 4 ans”, a expliqué Luc Vandevelde.
S’il avait accepté le poste de président du groupe allemand KarstadtQuelle, évoquée mardi par la presse, Daniel Bernard aurait dû renoncer à une partie de cette indemnité, selon Carrefour.
“Jetons de présence”
Egalement interpellé par de petits actionnaires sur les “jetons de présence” (rémunérations attribués aux membres du conseil de surveillance), Luc Vandevelde a précisé qu’il percevrait pour sa part, comme président du conseil, un jeton de présence de 150.000 euros par an.
Il a aussi déclaré à quelques journalistes que sa propre rémunération annuelle, ainsi que celle du nouveau président du directoire Jose-Luis Duran, représentaient à elles deux “moins” que celle de l’ancien Pdg.
“Je touche 600.000 euros, plus un jeton de présence de 150.000 euros par an, sans stock-option. José-Luis Duran a un salaire fixe de 1,1 million d’euros auquel s’ajoute un bonus variable, qui pourrait être d’environ 700.000 euros s’il fait bien son travail”, a-t-il précisé.