Déception, problème du jeu ou du joueur ?

Tout comme en littérature, musique, cinema, etc. il faut bien faire la distinction entre bon/mauvais et j’aime/j’aime pas.

on peu aimer un mauvais jeu/film/livre et des tester un bon jeu/livre/film.

la partie bon/mauvais doit être jugée sur des critères objectifs : règles mal écrites, matériel de mauvaise qualité, etc.
la partie j’aime/j’aime elle étant gérée par des éléments subjectifs : je me suis ennuyé, j’imaginais pas ça comme ça, la mécanique me correspond pas, etc.

on peut être déçu pour des raisons subjectives (et là le jeu n’est pas en cause) mais aussi pour des raisons objectives (et là c’est bien de la faute du jeu)

Pour certains, les défauts objectifs du jeu ne sont peut être pas un frein à l’engouement ou au plaisir, et pour d’autres être des éléments rédhibitoire.

Exemple : j’ai été très déçu de la qualité du matériel de la 3ème édition de Dawn of the Zeds comparée à la seconde édition ainsi que par le partie pris de rendre les illustrations moins gore et plus grand publique (partie objective) . Mais est ce que j’aime ce jeu : oui bien sur, parce que cela reste malgré les défauts un des meilleurs jeu pur solo du marché (partie subjective)

Kensu dit
Prends un même jeu. Exactement pareil niveau matériel.
l'un est écrit avec une règle claire, l'autre avec une règle écrite avec les pieds.

Est-ce encore un PB de joueur si tu aimes le 1er et pas le 2eme?

Le sujet n'était pas "J'aime ou j'aime pas" ! On parlait de déception.

Déception : (Première définition trouvée sur le net)

Action d'être déçu; chagrin, tristesse, vexation que l'on éprouve quand on s'est laissé prendre au mirage de l'illusion, quand une espérance ne se réalise pas. Avoir, essuyer une déception.

La déception c'est bien quelque chose dans lequel "ON S'EST LAISSE PRENDRE...". Il y a bien une notion "d'ESPERANCE" qui "NE SE REALISE PAS".
C'est bien le joueur qui se laisse prendre ou qui espère.
 

Kensu dit :Donc si demain, on te fait essayer un jeu, sans que tu le connaisses, tu ne presumeras de rien.

Inutile d'aller plus loin. C'est hors sujet ! Si je ne connais rien du jeu auquel je vais jouer, je n'ai pas d'avis à priori. Je ne peux donc pas être déçu par le jeu. Je peux être déçu d'avoir perdu du temps. Je peux être déçu que la personne qui me l'a proposé n'ait pas mieux cerné mes goûts. Je peux ne pas avoir aimé le jeu. Mais je ne peux pas avoir été déçu par lui.
Si quelqu'un que je ne connais pas m'agresse dans la rue, je vais certainement pas aimer ça mais je vais pas lui dire : "Mec, tu m'as franchement déçu !"
 

Tu jugeras le jeu en fonction de tes goûts et des  qualités de ce jeu.
Et il me parait trop facile de partir du postulat que les jeux sont tous irréprochables.

Qui a dit que les jeux sont tous irréprochables ? Moi ? Non ! Je dis juste que si on est déçu par un jeu, on ne peut s'en prendre qu'à soi. En tant que joueur, si on ne veut pas être déçu par un jeu, on s'informe. On n'a bien entendu jamais le temps de s'informer sur tout alors souvent on se laisse guider par son intuition. On pense que ça va être bien parce que le dessin est sympa, parce que l'univers est cool, parce que l'auteur a déjà fait un truc qui nous plaisait, parce que l'éditeur a une ligne éditoriale qui correspond à ce qu'on aime... et là paf, on est déçu... parce qu'on pensait plein de choses que personne ne nous a obligé à imaginer.
Il y a quelques années, j'achetais énormément de jeux. Tellement que je n'avais même pas le temps de tous les essayer. Dans mes étagères j'avais plein de trucs encore sous cello. J'achetais de manière compulsive toutes les extensions des jeux que j'avais aimé, tous les jeux Ystari et Filosofia, tous les Uwe Rosenberg, les Martin Wallace, les Vlaada Chvatil et tous les trucs qui faisaient le buzz...  et j'étais souvent déçu. Et je n'en ai jamais voulu à personne. Aujourd'hui, je me renseigne davantage et tout se passe bien pour moi. Là, je sens que je commence à retomber dans le piège. Je me mets à acheter les What's Your Game les yeux fermés... et ça va certainement continuer jusqu'au jour où je serai déçu. Et alors ça sera tant pis pour moi.

Voilà, je pense comme toi. De plus, ça m’a rappelé une anecdote :
Un soir, il y a quelques années, je me suis fait méchamment aborder par deux jeunes inconnus. Insultes, menaces. Je le sentais mal. Et j’ai eu ce réflexe venu dont on ne sait où “Franchement, les gars, vous me décevez !”
Les gars m’ont regardée, se sont regardés et l’un d’eux dit “Eh m’dame, vous étiez notre prof ? On est désolés”. Et ils se sont tirés. Comme ça. Je n’ai jamais été leur prof, je ne suis même pas prof. Mais ça m’a peut-être sauvé la mise cette histoire de déception.

Voilà c’était la minute “je raconte ma vie”.

haplo92 dit :Tout comme en littérature, musique, cinema, etc. il faut bien faire la distinction entre bon/mauvais et j'aime/j'aime pas.

on peu aimer un mauvais jeu/film/livre et des tester un bon jeu/livre/film.

la partie bon/mauvais doit être jugée sur des critères objectifs : règles mal écrites, matériel de mauvaise qualité, etc.
la partie j'aime/j'aime elle étant gérée par des éléments subjectifs : je me suis ennuyé, j'imaginais pas ça comme ça, la mécanique me correspond pas, etc.
Là je suis entièrement d'accord !

 
on peut être déçu pour des raisons subjectives (et là le jeu n'est pas en cause) mais aussi pour des raisons objectives (et là c'est bien de la faute du jeu)
Et là plus du tout. La déception c'est nécessairement par rapport à soi alors ça ne peut être que subjectif !

Subjectif : (Première définition trouvée sur le web)

Se dit de ce qui est individuel et susceptible de varier en fonction de la personnalité de chacun.

Les raisons objectives expliqueront qu'on n'aime pas. On peut clairement trouver des choses que l'on aime pas sur des critères objectifs.
Exemple : Je déteste les traductions françaises des Queen Games. Objectivement, ça ressemble à des traductions Google Trad.
Quand j'achète un jeu Queen Games, je n'aime pas le travail éditorial qu'ils ont fait sur le traduction mais je ne suis pas déçu par ça parce que je le sais. Alors je lis la règle en VO.
Le premier jeu Queen Games que j'ai acheté, j'ai été déçu parce que je ne savais pas que c'était traduit avec les pieds mais visiblement, ça n'était un secret pour personne d'autre que moi alors je me suis trouvé con de ne pas m'être renseigné avant. Il s'agissait de Kingdom Builder que j'avais acheté les yeux fermés sur Internet. Si je l'avais acheté chez mon crémier habituel, il me l'aurait dit, je l'aurais su avant d'ouvrir la boite, j'aurais directement lu la règle en anglais et j'aurais lu la vf juste pour rigoler.
prunelles dit :Voilà c'était la minute "je raconte ma vie".

La minute qui m'a fait sourire ! laugh

prunelles dit :Voilà, je pense comme toi. De plus, ça m'a rappelé une anecdote :
Un soir, il y a quelques années, je me suis fait méchamment aborder par deux jeunes inconnus. Insultes, menaces. Je le sentais mal. Et j'ai eu ce réflexe venu dont on ne sait où "Franchement, les gars, vous me décevez !"
Les gars m'ont regardée, se sont regardés et l'un d'eux dit "Eh m'dame, vous étiez notre prof ? On est désolés". Et ils se sont tirés. Comme ça. Je n'ai jamais été leur prof, je ne suis même pas prof. Mais ça m'a peut-être sauvé la mise cette histoire de déception.

Voilà c'était la minute "je raconte ma vie".

On peut interpréter cette histoire de bien des façons.
la mienne est seulement qu'on ne peut décevoir que quelqu'un qui vous connaît.
c'est seulement cela, la peur d'être connu par la victime et donc retrouvé qui t'as sauvé la mise.

ok, hs...

Mais c’est exactement ça.


on peut être déçu pour des raisons subjectives (et là le jeu n'est pas en cause) mais aussi pour des raisons objectives (et là c'est bien de la faute du jeu)
Et là plus du tout. La déception c'est nécessairement par rapport à soi alors ça ne peut être que subjectif !

 

Sauf quand la déception vient d'un mensonge éditorial :

- c'est la francisation d'un jeu alors que c'est une adaptation
- c'est prévu pour 5 joueur alors que t'as qu'un seul scénario pour 5
- tout est prêt et il y aura pas de retard alors que rien n'est prêt et qu'il y a du retard (pour KS)

etc.

Par contre je suis d'accord que si tu t'es fait une mauvaise idée du jeu à cause de l'interprétation que tu as fait des reviews, des règles lues avants, des videos, etc. alors oui c'est de ta faute.

Dernier exemple pour moi : New Bedford 

Déception parce que je m'attendais à un jeu plus tendu, avec de l'interaction alors qu'en fait non, c'est bien de ma faute et ça ne concerne que moi, par rapport à l'attente que moi perso j'en avait
Déception parce qu'il manque une tuile dans la boite qu'ils ont oublié d'imprimer et qu'il y a pleins de mi sprint sur les tuiles, c'est bien de leur faute. Par rapport à l'attente légitime d'un consommateur d'avoir un produit fini et complet en échange de l'argent que l'on dépense

Ooops, erreur. ma dernière déception c’est V-Commando

J’avais pas backé, et je regrettais parce que je m’attendais à un jeu d’infiltration hautement tactique.
j’ai essayé, et en fait pour moi, j’ai trouvé ça ultra bourrin.

Déçu, oui. mais c’est pas de la faute du jeu. on pourrait argumenter qu’il a été présenté comme inspiré du jeu video Commandos des années 90, et qu’à part le setting j’ai rien retrouvé du jeu. Mais globalement j’en veux pas au jeu, ni au créateur.

Chère Madame et Cher Monsieur,

Il semble bien difficile d’accepter ses erreurs et beaucoup plus facile de porter les problèmes sur les autres  J’ai commandé des Couvre-chaussures il y a peu (des trucs de vélo), chaussures 44, Couvre-chaussures proposées 41/44 ou 44/46, j’ai pris la 1er solution. Erreur, j’aurais du prendre la 2. Pas de déception pour ma part. De la frustration. Oui. Je sais que ces Couvre-chaussures vont me faire 1 saison, max 2, parce que vu la tension, les fibres vont craquer. Je pourrais m’en prendre au fabricants, aux vendeurs… Ben non. J’ai merdé. C’est pas faute d’avoir hésité, réfléchis. j’ai finalement fait le mauvais choix. Cela ne m’arrivera plus. C’est de ma faute. J’assume. Pas de déception.

Quand a être “déçu” par un jeu mal imprimé, je comprends encore moins le propos, s’il est mal imprimé, c’est une couille, une malfaçon, retour à la boutique, demande d’échange auprès de l’éditeur, demande de remboursement. La mécanique du jeu n’a rien à voir, l’auteur du jeu n’ont plus.

Bien à vous

Monsieur Phal

Qu’elle est la différence entre un jeu qui ne vous à pas plus et un jeu qui vous a déçu ?

c’est évident cher Mr Phal !

* un jeu qui ne me plait pas est un jeu dont je ne connais rien à la base : auteur éditeur illustrateur etc etc
j’y joue…
et je trouve que c’est pas terrible : soit mal édité, soit règles mal écrites, mal présenté ou plus simplement “mauvais” jeu
ou du moins jeu inintéressant (selon mes critères)

* un jeu qui m’a déçu comporte donc déjà une attente :
1- je connais l’auteur et d’habitude ses jeux me plaisent
2- je connais l’éditeur et d’habitude ses jeux me plaisent
3- j’ai toujours aimé ce type d’illustrateur
4- les critiques sur BGG et/ou sur TRICTRAC sont plutôt bonnes
5- des amis joueurs - dont je partage les goûts d’habitude - m’en ont dit grand bien 
etc etc

il y a dans le domaine du jeu des notions très fortes d’esthétique et de plaisir
et s’il y a de la déconvenue : on est déçu

d’autre part il me paraît inconcevable de n’être “jamais déçu”
à moins de se retirer dans une grotte tel un philosophe antique…
et d’en avoir acquis une sagesse infinie

Marc Laumonier dit :Qu'elle est la différence entre un jeu qui ne vous à pas plus et un jeu qui vous a déçu ?

c'est évident cher Mr Phal !

* un jeu qui ne me plait pas est un jeu dont je ne connais rien à la base : auteur éditeur illustrateur etc etc
j'y joue...
et je trouve que c'est pas terrible : soit mal édité, soit règles mal écrites, mal présenté ou plus simplement "mauvais" jeu
ou du moins jeu inintéressant (selon mes critères)

* un jeu qui m'a déçu comporte donc déjà une attente :
1- je connais l'auteur et d'habitude ses jeux me plaisent
2- je connais l'éditeur et d'habitude ses jeux me plaisent
3- j'ai toujours aimé ce type d'illustrateur
4- les critiques sur BGG et/ou sur TRICTRAC sont plutôt bonnes
5- des amis joueurs - dont je partage les goûts d'habitude - m'en ont dit grand bien 
etc etc

il y a dans le domaine du jeu des notions très fortes d'esthétique et de plaisir
et s'il y a de la déconvenue : on est déçu

d'autre part il me paraît inconcevable de n'être "jamais déçu"
à moins de se retirer dans une grotte tel un philosophe antique...
et d'en avoir acquis une sagesse infinie

Cher Monsieur Marc,

J'entend bien, nous avons discuté longuement du sens du mot déception dans ce sujet. La question est "déception, responsabilité du joueur ou du jeu (et donc de son auteur, éditeur)". Je penche pour pour une responsabilité du joueur. Personnellement je n'attend rien d'un jeu, plus précisément, je ne fantasme pas ce que va ou pas m'apporter un jeu. Donc, forcément, comme je ne m'emballe jamais avant une partie, je ne peux jamais être "déçu" (dans le sens que les gens ici ont tous l'air d'utiliser).

Donc, du coup, en ce qui me concerne, vis-à-vis d'un objet de consommation, d'un jeu, je dois avoir une sagesse infinie ou alors ne pas connaitre les symptômes qui me permettent d'identifier ce sentiment. Je vois la joie, elle se lit sur mon visage. L'ennuie (je sens bien quand je m'ennuis). J'ai déjà ressenti de la frustration, je vois bien ce que cela fait dans mon cerveau, par exemple une partie qui commence super bien, qui laisse présager une fin géniale et pouf, cela tombe à plat. Tout ça pour ça. Là, je suis frustré que le sentiment généré à la fin ne soit pas celui que j'espérais. On m'a volé mon apothéose.  Mais de la "déception", je crois bien que jamais. J'ai lu que certains personnes se remettaient de la déception très vite là où d'autres se remettaient très difficilement. Je dois peut-être faire partie du petit % chez qui c'est tellement instantané qu'il ne s'en rend pas compte en fait 

Bien à vous

Monsieur Phal

"J’entend bien, nous avons discuté longuement du sens du mot déception dans ce sujet. La question est “déception, responsabilité du joueur ou du jeu (et donc de son auteur, éditeur)”. Je penche pour pour une responsabilité du joueur. Personnellement je n’attend rien d’un jeu, plus précisément, je ne fantasme pas ce que va ou pas m’apporter un jeu. Donc, forcément, comme je ne m’emballe jamais avant une partie, je ne peux jamais être “déçu” (dans le sens que les gens ici ont tous l’air d’utiliser).

Donc, du coup, en ce qui me concerne, vis-à-vis d’un objet de consommation, d’un jeu, je dois avoir une sagesse infinie ou alors ne pas connaitre les symptômes qui me permettent d’identifier ce sentiment. Je vois la joie, elle se lit sur mon visage. L’ennuie (je sens bien quand je m’ennuis). J’ai déjà ressenti de la frustration, je vois bien ce que cela fait dans mon cerveau, par exemple une partie qui commence super bien, qui laisse présager une fin géniale et pouf, cela tombe à plat. Tout ça pour ça. Là, je suis frustré que le sentiment généré à la fin ne soit pas celui que j’espérais. On m’a volé mon apothéose.  Mais de la “déception”, je crois bien que jamais. J’ai lu que certains personnes se remettaient de la déception très vite là où d’autres se remettaient très difficilement. Je dois peut-être faire partie du petit % chez qui c’est tellement instantané qu’il ne s’en rend pas compte en fait "

et bien je vous envie !
pour ma part je suis déçu quasi en permanence
et cela aura bouffé ma vie pour une partie
bon dimanche

Moi j’ai été déçu par Conan et je n’ai pas aimé Shadows of Normandie…cette année.

J’aime bien HoN et les contrées de l’horreur mais bon shadows of normandie j’ai pas accroché ( revendu au bout de deux parties…)

Alors que Conan, j’ai bien aimé mes 3 premières parties…mais j’ai été déçu par la rédactions des règles ( le fond et la forme ), et le manque de règle/scénario pour utiliser tout le matériel présent… Donc déçu en 2016…peut être plus déçu en 2017.

Après la déception peut être plus ou moins ressenti quand on promet mont et merveille, le prix que l’on a payé pour le jeu…

guerab dit :
Alors que Conan, j'ai bien aimé mes 3 premières parties....mais j'ai été déçu par la rédactions des règles ( le fond et la forme ), et le manque de règle/scénario pour utiliser tout le matériel présent.... Donc déçu en 2016....peut être plus déçu en 2017.

Après la déception peut être plus ou moins ressenti quand on promet mont et merveille, le prix que l'on a payé pour le jeu......

Etonnant qu'il se retrouve dans ton top donc...

Est ce à dire que les top ne reflète plus les top mais les top/flop ?

Mauvais Karma dit :
guerab dit :
Alors que Conan, j'ai bien aimé mes 3 premières parties....mais j'ai été déçu par la rédactions des règles ( le fond et la forme ), et le manque de règle/scénario pour utiliser tout le matériel présent.... Donc déçu en 2016....peut être plus déçu en 2017.

Après la déception peut être plus ou moins ressenti quand on promet mont et merveille, le prix que l'on a payé pour le jeu......

Etonnant qu'il se retrouve dans ton top donc...

Est ce à dire que les top ne reflète plus les top mais les top/flop ?

Il est quand même très à droite du top... du côté où les tops sont moins tops. surprise

Je suis plutôt d’accord sur le fait qu’on peut difficilement être déçu par un objet. Après tout, l’objet ne peut pas nous surprendre, il ne nous promet rien.
Mais là où je ne suis pas forcément d’accord, c’est lorsqu’au final, en disant cela, on limite un peu le jeu à son contenu et son mécanisme alors qu’il y a plein d’autres paramètres qui tournent autour du jeu de société, et notamment la “réputation” de son auteur et/ou de son éditeur. 

Un exemple : un ami voulait essayer le jeu La Loire : le thème, l’éditeur, le fait qu’il soit bradé… Résultat, on sort la boîte, j’explique les règles, raconte qu’il m’a fallu lire plusieurs sujets sur le forum pour comprendre les soucis liés à la traduction, on passe à la partie. Quelques points nous semblent surprenants (les messages de niveau 1 à 2 points, ceux de niveau 2 de 3 à … 7 points ??? Vive la chance au tirage !), le jeu traîne en longueur. A mi-partie, une des joueuses “abandonne” pratiquement. Mais on va au bout quand même. 
Résultat du débriefing pour celui qui ne connaissait pas du tout : il n’a pas accroché plus que ça, et trouve l’édition pas top (ergonomie, lisibilité, erreur de traduction). La partie ne lui a pas plu, il n’a pas envie d’y rejouer mais ça s’arrête là. Pas d’attente, pas de déception. Puis il regarde la boîte : "Ystari ? C’est décevant. " Le mot est sorti non pas pour le jeu, qu’il avait juste trouvé moyen, mais pour le fait que ce jeu soit dans la gamme Ystari, éditeur pour lequel il avait une haute estime, et donc une attente particulière en terme de qualité.

Un objet peut provoquer de la déception. En dehors des considérations extérieurs (avis, rumeurs, auteur, édition…), un objet peut provoquer de la déception.
J’achète un jeu, c’est pour un but précis (plaisirs, rigolade, stratégie, rencontre…). Ce jeu à un coût financier (achat du jeu), temporel (durée du jeu, sa préparation, caler une date avec mes collègues). Si la balance entre le coût et le plaisir est déséquilibrée, ça entrainera de la déception: je suis déçu d’avoir perdu mon argent, mon temps avec ce jeu! La frontière avec dire que ce jeu est mauvais est faible mais réelle (on peut trouver un jeu bon mais en être quand même déçu).

Sinon la plus grande partie de la déception, concernant un jeu, elle est due à la communauté. Ca commence par l’éditeur qui vient nous venddre un jeu forcément exceptionnel, puis l’auteur qui a déjà produit des jeux bons donc celui là doit l’être, puis les spécialistes (TT, magazines, vendeurs) qui comme ils sont des spécialistes disent si le jeu est exceptionnel, puis enfin la communauté (où souvent seuls les avis favorables sont postés).
Après tout ces filtres, le jeu est fantasmé, idéalisé, tout comme le plaisirs qu’il procure. Du coup, on a une attente particlière vis à vis du jeu. Il y a donc un effet “buzz”, de plus en plus marqué.
C’est là qu’il y a la déception. On se retrouve avec des phrases telles que “je m’attendais à mieux”, “bon mais déçu quand même”…
 
J’ai quelques exemples en tête:
Mascarade: un auteur “sérieux”, les avis étaient dithyrambiques, mon crémier l’a approuvé… Au final, je n’ai absolument pas aimé mon achat pour de multiples raisons. J’ai eu une réelle déception vis à vis de ce jeu: il ne correspondait en rien à ce que j’avais entendu, lu, cru… La déception est venue de la communauté plus que du jeu.

Conan: un auteur sérieux, un marketing important (pré-in-post campagne KS), une communauté forte, un buzz sans précédent. Au final, une déception face à un jeu excellent, et ce pour de multiples raisons mais surtout parce que le jeu avait été fantasmé et que la réalité l’a rattrapé férocement. La déception est venue en grande partie du joueur.

Panic station: j’ai acheté ce jeu en lisant le dos de la boîte sans m’être plus penché que ça sur le jeu, l’auteur, l’éditeur. Au final, une expérience ludique somme toute dispensable: la déception est venue du jeu!

De nombreux facteurs peuvent amener la déception, la résumée à seulement le joueur/le jeu est assez réducteur.

cossack39 dit :Panic station: j'ai acheté ce jeu en lisant le dos de la boîte sans m'être plus penché que ça sur le jeu, l'auteur, l'éditeur. Au final, une expérience ludique somme toute dispensable: la déception est venue du jeu!
Tu as été déçu du jeu mais c'est bien de ta faute si tu as été déçu. Un achat les yeux presque fermé, un défaut d'information et hop, c'est le "drame". La déception n'est pas venue du jeu, elle est venue de toi. Je ne connais pas le jeu que tu mentionnes dans cette exemple. Il y a peut être des critères objectifs pour dire qu'il est bon ou qu'il est mauvais. Je n'en sais rien. Mais le seul responsable de la déception que tu as éprouvé après cette expérience ludique malheureuse c'est bien toi.

soutenir que la déception ressenti sur un jeu dépends uniquement du joueur, c’est aussi un bon moyen pour exonérer les : auteurs, éditeurs, reviewers, community manager, sites d’infos, etc. 
du style : c’est pas de notre faute si ils sont déçus, ils auraient dû savoir qu’on ne tiendrais pas nos promesses, qu’on ferait des fautes dans les règles, etc.

un peu comme dans les jeux videos, où tu vas dans ta boutique pour acheter un jeu à 70€ et quand tu rentres chez toi tu dois passer 3 heures à télécharger un patch Day one parce que le jeu est buggé