Déception, problème du jeu ou du joueur ?

Euh et bien non.
Avec votre respect et en analysant correctement la définition de l’insatisfaction, l’ensemble des définitions données  (les enceintes, flamme rouge ou les autres exemples plus haut) sont bien de la déception et non de la frustration.
La frustration eût été par exemple de ne pas pouvoir jouer à la flamme rouge, de ne pas pouvoir faire fonctionner ses enceintes correctement ou autre. L’auditeur a satisfait son désir premier : écouter ses enceintes, le joueur jouer à la flamme rouge avec qqun. En revanche, il n’en a pas retiré la satisfaction affective projetée: il s’agit d’une déception.

xalahad dit :Euh et bien non.
Avec votre respect et en analysant correctement la définition de l'insatisfaction, l'ensemble des définitions données  (les enceintes, flamme rouge ou les autres exemples plus haut) sont bien de la déception et non de la frustration.
La frustration eût été par exemple de ne pas pouvoir jouer à la flamme rouge, de ne pas pouvoir faire fonctionner ses enceintes correctement ou autre. L'auditeur a satisfait son désir premier : écouter ses enceintes, le joueur jouer à la flamme rouge avec qqun. En revanche, il n'en a pas retiré la satisfaction affective projetée: il s'agit d'une déception.
 

Cher Monsieur,

En fait, on ne sera pas d'accord. Mais ce n'est pas grave. 

Les enceintes, le monsieur en voulait des bonnes. Il en a eu des mauvaises. Son désir ne sait pas réalisé.
Monsieur Limp ne voulait pas juste jouer, il voulait aimer le jeu. La déception eut été qu'il joue, qu'il aime, mais pas autant que ça. Là, il n'a pas aimé. Du tout. Son désir ne s'est pas réalisé.

Encore une fois, je ne vous empêche pas de ne pas penser comme moi.A ce niveau du débat, j'ai acquis une certaine conviction, surtout en lisant les remarques. Je comprends tout à fait qu'on ne partage pas ma vision.

Bien à vous

Monsieur Phal

Monsieur Phal dit :


Ceci étant vous pouvez continuer de parler de déception si cela vous semble important et correspondre. Moi, j'utiliserai frustration. 

Bien à vous

Monsieur Phal


Hé bien il va falloir que vous relisiez la définition de frustration car toute ces discussions n'ont rien à voir avec le sujet.
C'est bien beau de vouloir faire de la rhétorique, mais encore faut-il pouvoir en faire sortir un concept clair, ce qui n'est pas le cas de vos propos. 

"La frustration est une réponse émotionnelle à l'opposition. Elle survient lors d'une résistance perçue par la volonté d'un individu. Plus l'obstruction et la volonté de l'individu sont grandes, plus grande sera la frustration. Chez un individu, la frustration peut surgir lors d'un objectif personnel et désirs fixés, de conduites ou besoins instinctifs, ou durant une lutte contre certains handicaps, tels que le manque de confiance ou la peur des situations sociales."

La frustration vient donc d'un obstacle, ce qui n'a rien à voir avec la déception provoquée par une attente envers une situation quelconque.
Car oui, la déception, quoique vous en pensiez, peut provenir d'une multitude de situation aussi diverses et subtiles telle qu'une rupture amoureuse ou l'achat d'un produit de consommation même si leurs impacts et leurs degrés de gravité ne sont bien entendu pas les mêmes.
La psyché humaine étant faite de milliers de paramètres s'imbriquant les uns aux autres, je trouve réducteur et bien peu pertinent de vouloir abaisser un sentiment aussi complexe à une seule définition.


 

Breaking News : Déception peut engendrer frustration.

Durtal dit :
Monsieur Phal dit :


Ceci étant vous pouvez continuer de parler de déception si cela vous semble important et correspondre. Moi, j'utiliserai frustration. 

Bien à vous

Monsieur Phal


Hé bien il va falloir que vous relisiez la définition de frustration car toute ces discussions n'ont rien à voir avec le sujet.
C'est bien beau de vouloir faire de la rhétorique, mais encore faut-il pouvoir en faire sortir un concept clair, ce qui n'est pas le cas de vos propos. 

"La frustration est une réponse émotionnelle à l'opposition. Elle survient lors d'une résistance perçue par la volonté d'un individu. Plus l'obstruction et la volonté de l'individu sont grandes, plus grande sera la frustration. Chez un individu, la frustration peut surgir lors d'un objectif personnel et désirs fixés, de conduites ou besoins instinctifs, ou durant une lutte contre certains handicaps, tels que le manque de confiance ou la peur des situations sociales."

La frustration vient donc d'un obstacle, ce qui n'a rien à voir avec la déception provoquée par une attente envers une situation quelconque.
Car oui, la déception, quoique vous en pensiez, peut provenir d'une multitude de situation aussi diverses et subtiles telle qu'une rupture amoureuse ou l'achat d'un produit de consommation même si leurs impacts et leurs degrés de gravité ne sont bien entendu pas les mêmes.
La psyché humaine étant faite de milliers de paramètres s'imbriquant les uns aux autres, je trouve réducteur et bien peu pertinent de vouloir abaisser un sentiment aussi complexe à une seule définition.


 

Cher Monsieur

"Chez un individu, la frustration peut surgir lors d'un objectif personnel et désirs fixés."

Merci.

Bien à vous

Monsieur Phal

Cher Monsieur phal

Nous avons effectivement un léger désaccord lexical. Pas tres grave.
Néanmoins je pense être un peu comme vous, c’est à dire sans attente particulière affective a priori vis à vis d’un objet de consommation et le jeu en fait partie. Cela ne n’empêche pas d’avoir de l’affection pour le jeu, en tant qu activité régulière. Je pense même que le jeu au sens large est quelque chose de vital en élargissant et sans exagerer.  Regarder un petit enfant en est la preuve à mon sens.
Je m’éloigne un peu mais cette attitude pousse à deux choses: être assidu de clubs-bar à jeux pour jouer sans achat et naturellement ne pas participer à des financements participatifs.
Pour revenir au sujet principal, je pense que chacun doit être responsable de ses actes, il me paraît donc évident que la déception ne peut venir que du joueur et de son rapport avec ses propres émotions et leur contrôle. Ça s’appelle le libre arbitre.

Bien à vous 

X.

Monsieur Phal dit :
 

Cher Monsieur

"Chez un individu, la frustration peut surgir lors d'un objectif personnel et désirs fixés."

Merci.

Bien à vous

Monsieur Phal

Hé bien nous y voilà, les deux termes sont liés, pourquoi vouloir limiter ces sentiments à un seul mot?

La déception vient de la frustration et la frustration de la déception.
Donc, tout ce verbiage de linguiste amateur pour au final confirmer que ces termes sont finalement les deux faces de la même pièce.

Ce qui résout notre affaire, on peut donc être frustré et déçu par la même chose sans que cela ne pose de problème conceptuel, moral ou linguistique.

Merci.
 

Monsieur Phal dit :

Quand un jeu vous déçois, c'est à votre avis un problème dû au jeu ou un problème dû au joueur ?
 

Dans 90% des cas c'est un problème d'adéquation entre le jeu et le joueur, un même jeu peut plaire à certains et déplaire à d'autres car il ne répond pas à leurs attentes. Et bien souvent plus un joueur connait de jeux et plus ces attentes sont élevées, il aura donc de plus en plus de mal à trouver des jeux qui ne le déçoivent pas. Au contraire un novice qui découvre sera beaucoup plus indulgent et donc moins souvent déçu. Dans les 10% de cas restants on trouve les jeux ratés qui ne plairont à personne, ça reste heureusement assez rare.
Donc pour résumé les mauvais jeux ça existe, mais généralement un jeu mal perçu par un joueur n'est pas forcément un mauvais jeu, c'est un jeu qui ne correspond pas aux critères personnels du joueur. Et du coup quand tu organises une séance de jeu c'est à toi de jauger ton public pour choisir le jeu qui conviendra au plus grand nombre.

Je suis pas d’accord, je n’ai jamais senti de frustration pour un jeu mais dans certains cas de la déception. Ces sentiments ne sont pas juste des mots et de la sémantique, ils s’expriment physiquement. Après on peut en discuter pendant des heures mais chacun sait reconnaitre quand il est frustré ou décu.

Votre moitié vous refuse un “calin”, vous n’êtes pas décu, vous êtes frustré. Vous découvrez un morceau de votre groupe préféré qui vous déplait, vous êtes décu par le morceau pas frustré.

Enfin pour moi en tout cas mes émotions me sont clair, après il est vrai que parfois les retranscrire sur un forum peut évoquer autre chose chez une autre personne mais bon c’est une question de référentiel.

Monsieur Phal dit :

Comme les premières réponses me semblent aller dans le sens que j'imaginais qu'on allait me répondre, je vais en poser une autre. 

Qu'elle est la différence entre un jeu qui ne vous à pas plus et un jeu qui vous a déçu ?
 

Dans le terme "déçu" il y a la notion d'espoir et d'attente qui ne sont pas satisfaits. J'ai cru que ce jeu allait me plaire, au final il ne me convient pas, je suis déçu. Un jeu qui ne me plait pas est un jeu dont je n'attendais rien, et qui ne m'a effectivement procuré aucun plaisir. En revanche s'il m'en avait donné du plaisir ça aurait été une surprise, et quand on a beaucoup joué c'est ça qu'on espère trouver une bonne surprise.

Monsieur Phal dit :
Essayez-vous de me dire que vous avez perdu votre libre arbitre ? Vous avez l'air au courant de comment cela fonctionne, donc normalement vous ne devriez pas vous faire abuser. Non ? En tout cas moins. Il me semble.
Tout à fait, en connaissant les rouages on apprend à en éviter les pièges. Mais je reste un être humain et par moments j'aime me mentir et laisser les autres me mentir, c'est ce qui me permet de continuer de rêver.
Il m'arrive par conséquent d'être déçu, c'est le prix à payer et je l'assume.

Je ne vois pas où est le problème de se sentir déçu, c'est un sentiment comme un autre. On dirait que ça passe pour une faiblesse, à base de "houlala qu'il est bête, il dépense mal son argent!" et autres "ce jeu déçoit donc il est mauvais". Rien à voir, selon moi.
artless dit :
Tout à fait, en connaissant les rouages on apprend à en éviter les pièges. Mais je reste un être humain et par moments j'aime me mentir et laisser les autres me mentir, c'est ce qui me permet de continuer de rêver.
Il m'arrive par conséquent d'être déçu, c'est le prix à payer et je l'assume.

Je ne vois pas où est le problème de se sentir déçu, c'est un sentiment comme un autre. On dirait que ça passe pour une faiblesse, à base de "houlala qu'il est bête, il dépense mal son argent!" et autres "ce jeu déçoit donc il est mauvais". Rien à voir, selon moi.

personne ne dit que tu es bête. et personne ne dit qu'il y a un problème à être déçu. C'est un sentiment humain, pas de jugement de valeur. On essaie de répondre à une question :
-  l'un qui nomme un post " quel est le jeu qui vous a le plus déçu ?", ce qui présuppose que le problème vient du jeu puisque l'on va classer des jeux entre eux et perso (je l'ai évoqué plus haut), je ne vois pas comment on peut qualifier des jeux selon ce critère (décevant ou pas)

après et pour un peu te rejoindre, il est normal de jouer avec le feu : je m'explique, il est tentant de se faire charmer par les sirènes envoûtantes du marketing, des lumières qui brillent, de "waouh, ça doit être vachement bien tellement y'a des figurines ou des règles super complexes avec des tonnes de kubenbois de couleurs et formes toutes différentes ou un mécanisme qui a l'air super original, des histoires bien écrites...". Par contre il est également normal, en tant qu'adulte, de jouer avec ce sentiment tout en essayant de se maîtriser. Dépenser son argent avec stratégie, pour se faire plaisir et faire plaisir aux autres.
 

Durtal dit :
Monsieur Phal dit :
 

Cher Monsieur

"Chez un individu, la frustration peut surgir lors d'un objectif personnel et désirs fixés."

Merci.

Bien à vous

Monsieur Phal

Hé bien nous y voilà, les deux termes sont liés, pourquoi vouloir limiter ces sentiments à un seul mot?

La déception vient de la frustration et la frustration de la déception.
Donc, tout ce verbiage de linguiste amateur pour au final confirmer que ces termes sont finalement les deux faces de la même pièce.

Ce qui résout notre affaire, on peut donc être frustré et déçu par la même chose sans que cela ne pose de problème conceptuel, moral ou linguistique.

Merci.
 

Cher Monsieur,

Je n'ai jamais dit que les deux mots n'était pas liés. Bien au contraire. Mais il me semble que nous avons bien deux mots. Ces deux mots ont des sens. Liés, certes, mais il me semble qu'ils pointent des choses légèrements différentes. Je pense ensuite que comme souvent avec ce genre de mot, avec du psy dedans et de l'impalpable, il peut y avoir des divergences légères sur les frontières, menant même à des courants de pensées différents. Du coup. Donc ce que je constate, c'est que nous avons une perception légèrement différente. Cela me convient. Je ne vais pas chercher à convaincre qui que ce soit. J'ai sdéjà verbalisé cela il y a des pages. Je n'ai pas tout à fait le même distinguo. Je m'en accommode.

Bien à vous

Monsieur Phal

Il en restera que si l’avis de tel ou tel peut avoir une influence sur ce qui est attendu… si cet avis n’existe pas, le jeu existera toujours.
On le trouvera intéressant ou pas; avec ou sans arguments.

Si le jeu n’existe pas, l’avis, lui par contre n’existera jamais ^^

Comme n’importe quel support culturel, un jeu peut s’avérer intéressant ou pas.
La discussion et l’argumentation fera que cet objet aura porté une attention.  Comme dans les cultures, l’argumentation se portera sur le jeu (plaqué, copie d’un autre, trop grand facilité, voué à la mode, écrasant toute autre création plus indé).

Donc au final, oui, le jeu peut apporter de la déception… après on en fait ce que l’on en veut.
Seuls ceux qui en profitent, souvent économiquement, se retourneront machinalement contre les critiques…

Hydro dit :Il en restera que si l'avis de tel ou tel peut avoir une influence sur ce qui est attendu... si cet avis n'existe pas, le jeu existera toujours.
On le trouvera intéressant ou pas; avec ou sans arguments.

Si le jeu n'existe pas, l'avis, lui par contre n'existera jamais ^^

Comme n'importe quel support culturel, un jeu peut s'avérer intéressant ou pas.
La discussion et l'argumentation fera que cet objet aura porté une attention.  Comme dans les cultures, l'argumentation se portera sur le jeu (plaqué, copie d'un autre, trop grand facilité, voué à la mode, écrasant toute autre création plus indé).

Donc au final, oui, le jeu peut apporter de la déception... après on en fait ce que l'on en veut.
Seuls ceux qui en profitent, souvent économiquement, se retourneront machinalement contre les critiques...
 

une des stratégie possible, comme je l'ai aussi évoqué plus haut, est de tester les jeux avant l'acte d'achat. Cafe-jeux, clubs, location, potes fortunés.. pas mal de possibilité existent aujourd'hui. Deux limites à cela :
- Il n'est pas non plus exclu qu'un jeu déçoive après de nombreuses parties alors qu'il nous emballait lors des premières (manque de profondeur ou stratégies marteaux)
- il faut y aller beaucoup et le marketing ou l'abondance d'avis nous feront potentiellement et d'abord tester les jeux qui font déjà parler d'eux en fait.
Mais pas que... On se rend d'ailleurs compte, comme par exemple dans d'autres milieux culturels comme le cinéma, le vin ou ailleurs, qu'il y a une population d'objets culturels (jeux, films, vins...) qui "restent" au-delà des modes, qui se bonifient, qui ne sont pas connus puis qui sont des références très longtemps après leur sortie... qui sont copiés...
Parfois, il s'agit même d'une culture underground (des tas de jeux non cités dans les forums TricTrac comme des références peuvent l'être dans des assoc ou des clubs). Pour l'exemple des jeux, il est tout à fait possible et probable qu'un tenancier de bar à jeux expérimenté te conseille, après quelques questions bien senties, un jeu qu'il sait bien marcher (car expérimenté des tas de fois selon tes critères et avec plusieurs publics), plutôt qu'une nouveauté dont il attend encore la réelle portée ludique.

Faut aussi se rendre compte que tout acte d’achat n’est pas précédé de plusieurs mois de réflexion a éplucher le net pour savoir si tel ou tel jeu vaut le coup qu’on s’y intéresse.
“Parfois on entends parler d’un projet qui nous parle, qui à l’air intéressent et puis on l’oublie. Et quelques mois ou années après on le retrouve concrétisé sur l’étale d’une boutique. Et le vendeur est sympa et il parait que c’est le jeu du moment et mon smartphone m’indique qu’il a 8 étoiles de moyenne sur trictrac (merci la 3g). On achète. Et puis finalement le jeu, il est pas si bien que ça, en tout cas c’est pas ce qu’“on nous avait vendu” ou c’est pas ce qu’“on attendait”. Et du coup, ça déçoit faut avouer. Et puis parfois c’est l’inverse, on achète sur un coup de tête, parce qu’on se souvient avoir vu le proto tourner sur un salon mais qu’on avait pas eu le temps de l’essayer, et en plus y’a une promo sur ma boutique en ligne préféré. Et ho miracle, à la première partie c’est le coup de foudre. C’est le meilleur jeu du monde et qu’importe si les aigris de chez trictrac n’ont pas aimé.”
 
Ce que je décris là ne me semble pas être de la fiction improbable mais plutôt la norme de ce qui se passe tout les jours en ce bas monde. Enfin je sais pas, ça me semble vain de vouloir rationaliser un processus aussi divers et complexe.

Cher Monsieur,

Bon, j’ai étendu ma recherche pour comprendre pourquoi je n’avais pas tout à fait la même utilisation du mot “déception” ou le même sens (disons niveau d’importance) que la plupart des gens ici. Je suis allé regarder du côté du verbe décevoir (https://fr.wiktionary.org/wiki/d%C3%A9cevoir) et on peut lire ceci

décevoir \de.sə.vwaʁ\ transitif 3e groupe (conjugaison)

  1. (Désuet) Abuser, tromper par quelque chose de spécieux et d’engageant.
    Ces propositions ne tendent qu’à vous décevoir.
  2. Tromper quelqu’un dans son attente, son espérance.
    Il m’a déçu par sa manière d’agir.
    Tous ses espoirs ont été déçus.
  3. Rendre vaine une attente, une espérance.
  4. (En particulier) Ne pas répondre aux espoirs qu’on avait mis en lui, en parlant d’un objet, d’une personne, d’une œuvre, etc.
    Les nouveaux épisodes de Star Wars m’ont déçu.
     
Donc, on remarque que le 4 est celui qui correspond à la situation qui concerne les jeux. Vous notez le (en particulier), ceci “Indique qu’un sens est un cas particulier du sens plus général qui le précède.”. Donc, je crois que nous sommes dans un glissement sémantique qui devient, va devenir la norme. Ce cas particulier est communément utilisé, faisant fit du sens premier du mot.

Voilà, vous pouvez continuer à mettre de l’espoir dans les jeux et être déçu qu’il ne les comblent pas. Personnellement, je continuerais à ne pas mettre d’espoir dans des produits de consommation, la déception n’est pas un truc qui m’intéresse. 

Bien à vous

Monsieur Phal
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Note : je vous colle le sens du verbe Frustrer, à titre indicatif, juste par rapport à mes comparaisons avec le terme frustration.

frustrer \fʁys.tʁe\ transitif 1er groupe (conjugaison)
  1. Priver quelqu’un de ce qui lui est dû, de ce qui doit lui revenir, ou à quoi il s’attend.
    […], et même, comme si elle eût senti qu’elle frustrait le vieux d’une tendresse à laquelle il avait droit, elle cherchait à compenser la chose en l’entourant plus que jamais de soins et de prévenances. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    Il m’a frustré de mes droits. — Il a frustré ses créanciers. — Être frustré dans ses espérances.
  2. (Par extension) Décevoir l’attente, l’espoir, l’espérance de quelqu’un.
    Je suis resté longtemps frustré de ne pas pouvoir imaginer une alternative au système dans lequel nous vivons, qui me paraît inique à bien des égards. — (Philippe Descola, Interview par Olivier Pascal-Moussellard, Télérama n°3392, janvier 2015)

ce glissement nous emmène loin hélas de la déception amoureuse …

pour Mr Phal, le Larousse (une référence aujourd’hui) a une définition unique du mot décevoir : “ne pas répondre aux espoirs, à l’attente de quelqu’un”, très proche de la 4 que vous mentionnez.
On notera qu’il s’agit d’une définition par la négative.
L’avantage de ne pas mettre d’espoir, au-delà du fait de ne pas être déçu, c’est de promouvoir le laisser-aller, sans a priori, de “s’écouter”, de ne pas se juger aussi (“putain mais tout le monde trouve ça génial et moi ça m’emmerde, ça doit venir de moi, je dois être vraiment nul ?”)
 

eldarh dit :Faut aussi se rendre compte que tout acte d’achat n’est pas précédé de plusieurs mois de réflexion a éplucher le net pour savoir si tel ou tel jeu vaut le coup qu’on s’y intéresse.
“Parfois on entends parler d’un projet qui nous parle, qui à l’air intéressent et puis on l’oublie. Et quelques mois ou années après on le retrouve concrétisé sur l’étale d’une boutique. Et le vendeur est sympa et il parait que c’est le jeu du moment et mon smartphone m’indique qu’il a 8 étoiles de moyenne sur trictrac (merci la 3g). On achète. Et puis finalement le jeu, il est pas si bien que ça, en tout cas c’est pas ce qu’“on nous avait vendu” ou c’est pas ce qu’“on attendait”. Et du coup, ça déçoit faut avouer. Et puis parfois c’est l’inverse, on achète sur un coup de tête, parce qu’on se souvient avoir vu le proto tourner sur un salon mais qu’on avait pas eu le temps de l’essayer, et en plus y’a une promo sur ma boutique en ligne préféré. Et ho miracle, à la première partie c’est le coup de foudre. C’est le meilleur jeu du monde et qu’importe si les aigris de chez trictrac n’ont pas aimé.”
 
Ce que je décris là ne me semble pas être de la fiction improbable mais plutôt la norme de ce qui se passe tout les jours en ce bas monde. Enfin je sais pas, ça me semble vain de vouloir rationaliser un processus aussi divers et complexe. 

il faudrait ouvrir un post différent sur ce sujet également intéressant mais qui s’éloigne ici un peu ici : “qu’est ce qui fait que j’achète un jeu ?”
Ca n’est pas anodin : un jour un artiste que je côtoyais depuis longtemps m’avait indiqué que le plus grand acte d’amour qu’un amoureux de son art pouvait lui faire, c’était d’acheter ses œuvres…

Déception, problème du jeu ou du joueur ? 
Je crois que c’est surtout le problème de Mr Phal.
Dans cette histoire, je peux au moins le remercier d’avoir extrait du sujet “Déception 2016” ses interenventions à répétition qui commençaient à plomber le sujet.