Dur, dur le boulot !

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hoguie dit: (…) pour mon métier que j’ai d’ingénieur informaticien x qui pisse du code pour un client y, employé dans une SSII z (…)


Fait toi embaucher par une société Y, tu feras bosser des prestataires d’une SSII Z et ça te laissera pour créer.

Fausse manip

Il y avait eu un topic sur la frustration professionnelle et le besoin de jouer (il me semble), ou une grosse partie des informaticiens semblait au plus mal. :-)

Comme précisé plus haut je pense que le domaine informatique peut avoir un impact lourd (Rien de comparable entre de l’info de gestion ou de l’info embarqué). Comme schastar je pense que beaucoup (moi le premier) après 10 ans de code on commence a fatiguer
- parce qu’apprendre un langage tous les ans ca finit par saouler
- parce que la perspective de devenir un “expert” (ne te fait pas/plus forcement rever) et surtout pour continuer pendant 30 ans
- parce que changer de metier ou evoluer ce n’est pas forcement si facile
- parce que changer de boite ca va bien a Paris avec deux ans d’experience mais nettement moins avec 10, a Bourgoin, et des enfants…
- parce que tu as cru que tu serais ingenieur et que tu te retrouves executant des basses oeuvres
Bref souvent les choses ne sont pas rejouissantes

Je pense que forcement toute activité autre, va te sembler plus valorisante et interessante. Faut-il tout lacher pour autant ? Pas sur

Pour ma part je viens (une nouvelle fois) de demissionner pour essayer de trouver mieux ou plutot d’exercer mieux mon métier (meme si je risque d’y perdre financierement)… maintenant cela fait quelque temps que je me dis qu’il faudra faire autre chose a un moment ou a un autre…
Je crois que beaucoup tiennent par cet espoir, grace aux enfants et a la famille, a des activités autres, et en se disant qu’il y a plus malheureux (ce qui est loin d’etre faux)…
Bref si tu trouves une bonne solution … mais le jeu ca me parait un peu risqué (surtout si cela te fait perdre le gout du jeu)

Informaticiens ou paysans, on est tous pareils : on fait que se plaindre… :lol:
Imaginez si en plus, vous êtes cheminots… :oops:

Ha la SNCF je peux pas dire : j’en ai été viré. Hé oui. C’est moi.

des boulot de merde y’en a plein
Travailler chez mac do en tant qu’assistant
facteur

docker

.
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mineur
j’en ai fait pas mal l
et vous savez quoi j’ai le dos en miette (au fait j’ai une maitrise de biochoimie)
je hais le monde du travail mais tous les jour quand je rentre du boulot j’ai une fille de trois ans et des poussieres et un garçon de 6 mois qui me font des sourires gigantesques et j’oublie tout
j’ai de quoi me payer des jeux et m’occuper de ma famille
bref c’est bo la vie
alors le boulôt on relativise

allez courage

a ceux qui souffre
alain

Schastar dit:Franchement, vous en connaissez beaucoup des informaticiens expérimentés heureux ? J'en connais quelques uns, mais pour la plupart, passé les 10 ans dans une ss2i, ils en ont marre de pisser du code, auteurs de jeux ou non. Le problème est que se reconvertir, ce n'est jamais si facile que ce que l'on dit...

J'hallucine. Un mec qui se retrouve encore à pisser du code dans une SSII, au bout de 10 ans d'expérience... il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. S'il se réveille qu'après 10 ans, c'est qu'il ne s'est jamais posé beaucoup de questions sur ce qu'il voulait faire !
C'est facile de se plaindre, quand on a passé du temps bien au chaud à faire toujours la même chose, sans vouloir se mettre en danger, sans se remettre en question, sans vouloir tout faire pour progresser professionnellement.
La plupart du temps, les gens qui sont dans cette situation sont ceux qui, dès le départ, voient dans leur boulot une corvée alimentaire, et n'y prennent aucun plaisir. Pourtant ce n'est pas les projets intéressants qui manquent en informatique...
Schastar dit:Ainsi, ce ne serait pas la passion qui détournerai du métier, mais parfois l'inverse... Enfin, c'est un peu mon sentiment...

Quel que soit le domaine, aussi bien la création de jeux que le boulot, il faut être passionné par ce qu'on fait !
amaury dit:
Quel que soit le domaine, aussi bien la création de jeux que le boulot, il faut être passionné par ce qu'on fait !


Va dire ça aux ouvrier(e)s travaillant à la chaîne, aux caissier(e)s de supermarchés, aux éboueux...
La plupart des gens font un métier pour vivre, et non pour le plaisir de la chose (ca, c'est le rôle de quelques diplômés, et de quelques passionnés uniquement...).

Ben oui, Rody a raison, tous les métiers ne sont pas passionnants, et c’est pas sympa de dire “faut te passionner sinon t’es un looser”…
Mais, de toutes manières, le truc, c’est pas de dire “L’informatique, c’est chiant”, ou “la vie, c’est marche ou crève”. C’est juste un constat: Beaucoup d’informaticiens, passionnés au départ, se sont lassés de leur métier, et cherchent une solution pour se reconvertir, je l’ai constaté dans mon entourage personnel, et professionnel…
Amaury, depuis combien de temps fais-tu de l’informatique, honnetement ?

Rody dit:Va dire ça aux ouvrier(e)s travaillant à la chaîne, aux caissier(e)s de supermarchés, aux éboueux...

Je suis tout à fait d'accord. Difficile d'être passionné par le vissage de boulons...
Mon point de vue était de dire que lorsqu'on a justement la chance de travailler dans une branche où il est facile de vivre de sa passion, il est incroyable de ne pas tout faire pour y arriver, et de se plaindre quand il est trop tard.
J'ai la chance d'être passionné par mon travail autant que par mes hobbies. Mais je me suis toujours "sorti les doigts du c..." pour ça. Je ne me plaindrais pas quand j'aurais 10 ans d'expérience (on en reparle dans 6 ans...).
amaury dit:J'ai la chance d'être passionné par mon travail autant que par mes hobbies. Mais je me suis toujours "sorti les doigts du c..." pour ça. Je ne me plaindrais pas quand j'aurais 10 ans d'expérience (on en reparle dans 6 ans...).
Une carrière (et la vie en général) peut parfois prendre des détours inattendus, en positif comme en négatif. Et il ne suffit hélas pas d'avoir le sens de l'initiative pour que tout te réussisse.
Schastar dit:Ben oui, Rody a raison, tous les métiers ne sont pas passionnants, et c'est pas sympa de dire "faut te passionner sinon t'es un looser"...

Eh, je n'ai pas dit ça. J'ai juste dit qu'on a quand même tous entre nos mains une partie de notre destin.
Schastar dit:Mais, de toutes manières, le truc, c'est pas de dire "L'informatique, c'est chiant"

Ben le débat commençait à y ressembler...
Schastar dit:C'est juste un constat: Beaucoup d'informaticiens, passionnés au départ, se sont lassés de leur métier

Oui, ça c'est un phénomène qui peut arriver dans toutes les branches. Ma réaction (épidermique) était assez ciblée sur les gars - et j'en connais aussi - qui vivotent sans se poser de questions, et qui se plaignent quand il est trop tard. C'est trop facile d'en vouloir aux méchants DRH qui n'ont pas eu la bonté de nous faire évoluer contre notre propre volonté !
Schastar dit:Amaury, depuis combien de temps fais-tu de l'informatique, honnetement ?

Professionnellement, pas encore 5 ans. Mais sincèrement, quand je compare mon parcours avec celui de certains copains, qui font aujourd'hui encore la même chose que ce que je demande à mes stagiaires...

On pourrait comparer ça à un créateurs de jeux qui reste dans son coin, ne fait jamais tester ses jeux, ne les envoit jamais à des éditeurs, et qui deviendrait aigri avec le temps. Le gars il a la chance de faire une activité amusante et passionnante, mais parce qu'il ne s'en donne pas les moyens il finira par dire "le monde ludique, c'est de la merde, on n'est pas considéré, alors je préfère faire du macramé, c'est plus passionnant".
(ceci dit, je n'ai rien contre le macramé)
shingouz dit:Une carrière (et la vie en général) peut parfois prendre des détours inattendus, en positif comme en négatif. Et il ne suffit hélas pas d'avoir le sens de l'initiative pour que tout te réussisse.

Si tu savais à quel point je suis conscient de cela. Je suis particulièrement touché parce que ma libraire a perdu son boulot (qu'elle adorait), et qu'à son âge elle va avoir un mal fou à se requalifier.
Mais que dire d'un gars qui a tout en main, et n'en fait rien, si ce n'est se plaindre quand il s'apperçoit qu'il a gâché ses chances ?

Oui, avoir la gniack est surement un atout. Même si 4 ans d’expérience sont un peu juste pour faire un bilan, il est vrai que certaines personnes qui ont donné beaucoup d’energie dans leur travail restent passionnés par leur métier (informatique ou paysan), jusqu’au bout, ou presque. (et je te le souhaite, mais attention aux sacrifices que cela suppose parfois…)

Malgré cela, à 10 ans d’expérience, dire qu’on en a marre et chercher une solution pour changer (comme cela semble être le cas pour plusieurs personnes ici), ça aussi, c’est se remettre en question, et essayer de progresser, même si l’on envisage de changer de direction, non ?

Alors que le jeu ne soit pas la bonne direction, c’est possible, mais quand on est obligé de chercher une solution, c’est qu’elle n’est pas évidente à trouver.

amaury dit:j'en connais aussi - qui vivotent sans se poser de questions, et qui se plaignent quand il est trop tard. C'est trop facile d'en vouloir aux méchants DRH qui n'ont pas eu la bonté de nous faire évoluer contre notre propre volonté !
...
quand je compare mon parcours avec celui de certains copains, qui font aujourd'hui encore la même chose que ce que je demande à mes stagiaires...


Et donc ? :roll: Crois-tu que l'on soit maître de tout ce qui peut nous arriver ? que l'on n'ait pas le droit de se remettre en question même après 10 ans d'expériences ? que l'on doive être fier d'avoir avancé quand d'autres sont toujours au même stade que ce que tu demandes à tes stagiaires ?
En passant, ces derniers (ces loosers ?) ne se posent peut-être pas la question de savoir s'ils sont heureux comme cela ou non. Pourquoi te la poser à leur place, pourquoi les juger ? Et quand bien même ils se "réveilleraient" dans qq années, pourquoi les blâmer ?
Souvent les événements de la vie provoque des déclics, tu en vivras aussi et je pense qu'alors tu verras que ce ne sont ni sa maîtrise de soi, son sens de l'initiative ou je ne sais quoi d'autres qui changent quoi que ce soit à ce moment-là...
Je transfère légèrement le sujet : ne penses-tu pas que les gens passionnés par leur boulot, leurs hobbies (comme toi) risquent de passer à côté d'autres choses aujourd'hui et ne s'en rendre compte que plus tard ? :roll: Si un jour, tu t'en rends compte, comment vivras-tu cette remise en question soudaine ???
On voit mieux chez les autres, hein... :wink:

De plus, on n’est pas forcément un super ingénieur informaticien plein d’ambition avec les dents longues. Personnellement, je ne cours pas spécialement après les responsabilités, mais je cherche à faire un métier pour lequel j’éprouve un intérêt (j’ai pas dit une passion). Du haut de mes 8 ans d’expérience, c’est plus le changement régulier de cadre professionnel qui m’intéresse (au bout de 2 ans au même endroit, j’ai hélas tendance à me faire chier). C’est pour cela que je suis actuellement dans une SSII, dans l’idée un peu naïve que ça me permettrait de changer régulièrement. Pour le moment (et de basses questions financières), c’est raté ! :(

PS : je n’avais absolument pas la même vision des choses il y a 4 ans.
PPS : je n’aurai certainement pas la même vision des choses dans 4 ans.

Monsieur Phal dit: Après, tout dépend de combien vous avez besoin pour "vivre"


Très très juste monsieur Phal. Je m'incline et ne puis vous railler sur ce point.

Disons qu’il ne faut pas juger a priori. C’est vrai qu’on en connaît tous dans les boîtes des gens qui ne font que le strict nécessaire et qui se plaignent de ne pas évoluer. D’un autre côté, il ne suffit pas d’être motivé et enthousiaste pour s’épanouir dans son boulot. J’ai parfois l’impression que la société est de plus en plus dure et que les entreprises broient de plus en plus les enthousiasmes et les initiavites individuelles. Mais c’est peut-être moi, je ne sais pas… Je lancerai bien un topic là-dessus moi si j’ai le courage demain.

Moi je lancerai bien un topic “Mouais, mais dans le fond, à bien y réfléchir, hein, en somme, finalement, l’informatique, l’un dans l’autre, quoiqu’on en dise, ben c’est quand même bien bien chiant, a force”

Mais j’hésite encore. Faut que je trouve un titre moins long, et plus accrocheur…

ça m’empêchera pas de rouler en voiture.Hein ???et bien de pas savoir avec quoi c fait.



Le titre de ce topic : inventeur ou esclave ?
Encore une vision binaire bien occidentale. Tentons l’unicité ( ou disons la conciliation ) de ces deux pôles : un esclave inventeur. Qu’est-ce qui empêche !