j’aime bien ta comparaison la poule l’oeuf la cochon et tout ça, c’est bien vu mais la difficulté, c’est que quand tu vis autour de personnes qui aiment leur boulot, qui en vivent super bien et toi tu n’as ni l’un ni l’autre … c’est pas tjrs facile de prendre de la distance
jmguiche dit:Cette image (poule et cochon) est un classique des consultant d'entreprise, et plus j'avance en experience plus je la trouve bonne.
Merci beaucoup pour ces conseils que je vais essayer de garder en tête, même si ça me paraît plus facile à dire qu'à faire, surtout quand c'est ta boîte et que c'est ta passion. Je sais que je m'investis trop émotionellement dans mon travail et qu'au final j'en souffre... je crois même que je m'investis trop émotionellement dans tout ce que je fais de manière générale...
d'un autre côté, là je suis passé à l'excès inverse j'en n'ai plus rien à foutre de rien, je ne sais pas si on peut vraiment parler de progrés...

J’ai remarqué que j’ai l’air de plus en plus crédible dans mon métier, depuis que ce que je fais m’indiffère complètement, c’est à dire depuis que je crée mon jeu à moi que j’ai eu l’idée de l’inventer.
Avant, quand je m’investissais, que je donnais des idées, que je montrais de l’intérêt pour les petits détails qui font la grande réussite de l’entreprise, quand je tâchais d’aider les uns et les autres en leur faisant partager mon expérience dans le but commun de la réussite de la boîte, je passais pour un abruti, inutile, “trop jeune”, “qui parle trop”, etc…
Maintenant, je suis malaimable, je m’habille mal, je ne m’intéresse qu’aux “gros bugs” et j’essaie de me donner le beau rôle, je tâche de refourguer le boulot techniquement compliqué aux autres, je botte en touche, je crache sur mes collègues, je pousse des gueulantes, et les gens me trouvent indispensable, une sorte de “pilier” dans l’équipe soft dans laquelle je bosse.
Finalement, un peu de cynisme, c’est l’idéal pour briller dans ces métiers de gueux où seule l’apparence compte.
J’aime bien le :
dicapa dit:Statisquement il a été prouvé



Sylvie dit:j'aime bien ta comparaison la poule l'oeuf la cochon et tout ça, c'est bien vumais la difficulté, c'est que quand tu vis autour de personnes qui aiment leur boulot, qui en vivent super bien et toi tu n'as ni l'un ni l'autre ... c'est pas tjrs facile de prendre de la distance
La poule aime bien faire des oeufs, ce n'est pas la question...
Quand on ne s'amuse pas dans son boulot, c'est un autre probleme.
Mais même quand on n'aime pas son travail plus que cela, on peut faire des oeufs ou du lard...
shingouz dit:jmguiche dit:Cette image (poule et cochon) est un classique des consultant d'entreprise, et plus j'avance en experience plus je la trouve bonne.
Merci beaucoup pour ces conseils que je vais essayer de garder en tête, même si ça me paraît plus facile à dire qu'à faire, surtout quand c'est ta boîte et que c'est ta passion. Je sais que je m'investis trop émotionellement dans mon travail et qu'au final j'en souffre... je crois même que je m'investis trop émotionellement dans tout ce que je fais de manière générale...
d'un autre côté, là je suis passé à l'excès inverse j'en n'ai plus rien à foutre de rien, je ne sais pas si on peut vraiment parler de progrés...
Beaucoup plus facile à dire qu'a faire, mais en cas de coup dur, on y pense et ça aide.
Ne rien avoir à foutre de rien, c'est un symptome de dépression... Peut etre légère, peut etre grave, mais en tout cas il est preferable de ne rien changer precipitament, de se poser, de reflechir et surtout de se faire aider.
Bon je rejoins le clan des dépités du travail. Le pire c’est que j’aimais ce que je faisais, jusqu’au jour ou je me suis rendu compte que mon directeur de thèse en avait plus rien à faire de moi. Depuis (ça fait 2 ans), je suis en roue libre, déconnecté de tous. Et rien de mieux pour te casser une volonté au travail …
Non. Ne rien en avoir à foutre de rien, c’est pas un symptôme de dépression je suis désolé. A partir du moment où tu apprécies les choses simples et naturelles de la vie, comme par exemple un rayon de soleil, un verre de vin, le World Poker Tour sur Canal +, une chanson d’Eve Angeli…
jmguiche dit:Ne rien avoir à foutre de rien, c'est un symptome de dépression... Peut etre légère, peut etre grave, mais en tout cas il est preferable de ne rien changer precipitament, de se poser, de reflechir et surtout de se faire aider.
Oui, oui, on m'a déjà dit ça. La question a laquelle j'ai encore du mal à trouver une réponse, c'est : "mais par qui se faire aider" ?
Bah nous on est là, avec nos trésors de tendresse, d’amour, de ceci de cela…
Tu peux te confier à nous sans blague, on est là pour causer, on est tous dans ce même bateau de l’informatique pourrie, avec une envie de d’ailleurs (jeux de société), une nostalgie de l’enfance.
DOnc, on se comprend, et quand y’en a un qu’a un coup de blues, les autres sont là.
Moi j’ai la banane tout en gerbant sur mon métier, je peux te filer un coup de main et tu me le rendras demain.
Ce topic doit rester vivant.
hoguie dit:Non. Ne rien en avoir à foutre de rien, c'est pas un symptôme de dépression je suis désolé. A partir du moment où tu apprécies les choses simples et naturelles de la vie, comme par exemple un rayon de soleil, un verre de vin, le World Poker Tour sur Canal +, une chanson d'Eve Angeli...
ne rien avoir a foutre de rien... faut lire !
un rayon de soleil, un verre de vin, le World Poker Tour sur Canal +, une chanson d'Eve Angeli c'est pas rien
shingouz dit:jmguiche dit:Ne rien avoir à foutre de rien, c'est un symptome de dépression... Peut etre légère, peut etre grave, mais en tout cas il est preferable de ne rien changer precipitament, de se poser, de reflechir et surtout de se faire aider.
Oui, oui, on m'a déjà dit ça. La question a laquelle j'ai encore du mal à trouver une réponse, c'est : "mais par qui se faire aider" ?
Un psy, un bon.
Personne dans ton entourage ne peut t'aider. La seule chose que tu puisse faire, c'est de les entrainer avec toi.
J'ai vécu dans ma famille tres proche les ravages de cette maladie et ce qu'elle peut donner quand elle n'est pas soignée, quand il y a un refus de le faire de la part du malade. Les proches ne peuvent rien faire et culpabilisent.
L'amour ne soigne rien. Un coup de blues n'est pas une dépression.
Alors si tu te sens descendre, soigne toi, va voir un psychiatre ou un psychologue, peut etre plusieurs avant de trouver ce qu'il te faut, et soigne toi.
Evite les escroqueries de pseudo psy semi sectaires qui fleurissent sur la misère humaine.
Mais si cela se trouve, tu n'as qu'un coup de blues... Et cela n'est rien... Si tu n'en est pas sur, si tes proches te disent que tu n'est pas dans un état normal, soigne toi.
Je réfléchis à tout ça ce week-end…
Merci pour le temps passé à me répondre en tout cas.
hoguie dit:Maintenant, je suis malaimable, je m'habille mal, je ne m'intéresse qu'aux "gros bugs" et j'essaie de me donner le beau rôle, je tâche de refourguer le boulot techniquement compliqué aux autres, je botte en touche, je crache sur mes collègues, je pousse des gueulantes, et les gens me trouvent indispensable, une sorte de "pilier" dans l'équipe soft dans laquelle je bosse.
Je ne suis peut-être qu'un "petit jeune" comme disait quelqu'un (j'y repenserais en fêtant mes 30 ans en fin d'année

Tu te sens vraiment bien dans tes baskets, avec cette mentalité ? Sérieusement, au fond de toi, quand tu oublies ton cynisme 5 minutes en te regardant dans la glace le matin, il n'y a rien qui cloche ?

Amaury, j’ai été viré de la SNCF. Je sais pas si tu peux imaginer ce que c’est que d’être viré de la SNCF. Et j’avais rien fait de mal, je peux te dire. J’ai un an de plus que toi, et j’ai eu le temps d’être viré de la SNCF, puis viré de la Sagem, puis viré de chez Thales. Je te passe tous les sacrifices que j’ai faits pour contenter les employés avec lesquels je travaillais… et qui voyaient en ça une faiblesse, et en profitaient pour dire que j’étais trop “gentil”, trop “jeune”, pas apte à prendre des responsabilités… Que je n’étais pas indispensable (normal, je partageais mes connaissances…), que j’avais tendance à trop rigoler avec les sous-fifres (ca je l’ai eu à la SNCF… Enorme !).
Alors ce cynisme, c’est ma carapace, c’est aussi ce qui me permet d’avoir une situation stable, et de pouvoir assurer une sécurité financière et géographique à ma femme qui ne travaille pas et à mes 2 enfants. Et ça, je ne veux plus le perdre, pour eux. Je ne lâcherai pas mon cynisme pour montrer ma sensibilité à des types de 40 ans et à peine le double de QI, qui n’attendent qu’une chose, me saquer encore et toujours en exploitant tout ce qu’ils peuvent trouver.
Le seul moyen de calmer les vieux c’est de leur faire peur. Parce qu’ils sont couards, en plus d’être sadiques. C’est leur faille, et c’est là-dedans qu’on peut faire son trou.
Je pense qu’on peut y arriver autrement, mais dans ce cas il faut une certaine chance au départ, tomber sur des gens intelligents, et c’est statistiquement aussi facile que de gagner au loto.
Et si tu crois que j’ai du mal à me regarder devant la glace, t’inquiète pas pour moi. L’ingénieur qui porte mon nom est une merde comparé à moi. Et ça, je le sais, quand je me regarde devant la glace…
hoguie dit:
Et si tu crois que j'ai du mal à me regarder devant la glace, t'inquiète pas pour moi. L'ingénieur qui porte mon nom est une merde comparé à moi. Et ça, je le sais, quand je me regarde devant la glace...
Ce que tu dis, c'est qu'au boulot, tu joue un role.
On joue toujours un role.
On s'adapte...
Ce qui t'es arrivé à la SNCF, c'est normal (pardonne moi) mais il est des boites ou, quand on est cadre, on ne fraye pas avec les non cadre. C'est une regle. Quand j'ai bossé pour une banque on avait le choix : avec une cravate on était pris au serieux, sans on n'était pas un mec important.
C'est con ?
OUI !
Mais c'est comme ça, c'est la regle... En occident on ne rote pas à la fin du repas, dans les pays arabe, si, c'est une manière d'exprimer qu'on a apprecié le repas... Sous Louis XV, defequer en public était normal même à la cours... (pourquoi on n'a jamais ce genre de scene dans les films de capes et d'épées ?).
Jouer un role, c'est indispensable. Il faut trouver le role qui vous convient et qui est compatible avec l'endroit ou l'on est. S'adapter est une preuve d'intelligence, pas de cynisme. Le cynisme (que je comprend) c'est toi qui l'ajoute...
Un copain psy m'avait "catalogué" cynique (mais je n'arrive pas à ta cheville en terme de mysanthropie), et il m'avait expliqué que c'est le propre des humanistes déçus. Cela semble etre ton cas !
S’adapter n’est pas une preuve d’intelligence. Je suis revenu de cette conception de l’intelligence largement répandue, qui consiste à dire que l’intelligent est celui qui sait s’adapter à toutes les situations.
Je pense que l’intelligent est celui qui sait s’adapter aux situations qui lui sont profitables.
Imaginons qu’un groupe de N personnes ait pour tradition de sacrifier toute personne qui parvient à s’adapter à leurs rites, et dont le prénom est Marcel. Je m’appelle Marcel, je n’ai pas envie de mourir, j’ai une grande capacité d’adaptation, je m’intègre tout de même au groupe parce que j’ai oublié que je voulais pas mourir, et hop je suis zigouillé. Pourtant, j’avais fait preuve d’une exceptionnelle capacité d’adaptation.
Bah chuis désolé mais Marcel c’est le roi des cons.
hoguie dit:S'adapter n'est pas une preuve d'intelligence. Je suis revenu de cette conception de l'intelligence largement répandue, qui consiste à dire que l'intelligent est celui qui sait s'adapter à toutes les situations.
Je pense que l'intelligent est celui qui sait s'adapter aux situations qui lui sont profitables.
Imaginons qu'un groupe de N personnes ait pour tradition de sacrifier toute personne qui parvient à s'adapter à leurs rites, et dont le prénom est Marcel. Je m'appelle Marcel, je n'ai pas envie de mourir, j'ai une grande capacité d'adaptation, je m'intègre tout de même au groupe parce que j'ai oublié que je voulais pas mourir, et hop je suis zigouillé. Pourtant, j'avais fait preuve d'une exceptionnelle capacité d'adaptation.
Bah chuis désolé mais Marcel c'est le roi des cons.

evidemment !
Il faut quand même s'adapter aux situations profitable.
Et si marcel avait été moins con, il aurai dit s'appeler martin (jouer un role) et tirer son épingle du jeu.
Hoguie, je comprends un peu mieux. J’ai du mal à adhérer à l’idée, sûrement parce que j’ai eu la chance de mieux tomber, que j’ai réussi à aller là où je pourrais me sentir bien, ou que je suis profondément incapable de tant de cynisme.
Mais je comprends.
Voilà, jmguiche. Donc, pour développer ce point de vue, il me semble que j’ai effectivement développé une capacité d’adaptation à une certaine situation (l’atelier logiciel dans une grosse boîte) et que la “solution” que j’ai trouvée ne me satisfait toujours pas.
Un peu comme si ce cynisme (je suis pas certain que cela en soit, mais appelons-le comme ca pour clarifier le débat) n’était qu’une 1ère solution, un peu bourrine, le marteau pour écraser une mouche, mais bon, en l’état actuel des choses, il me permet d’arriver à mes fins (subsister et faire subsister mes proches).
Je n’ai pas renoncé à adoucir ma position.
Mais ce qui me rend triste, c’est que je sais que des parts intéressantes ne pourront certainement jamais être exprimées sous quelque forme que ce soit dans ce type de métier. Et la créativité en 1er lieu.