bobdju dit: En gros, au niveau catastrophe financiere, actuellement, c'est juste une brise qu'on traverse si on le compare aux risques que nous fait prendre le systeme des prets bancaires...
je ne comprends pas ce que tu entends par "risques que nous fait prendre le système de prêts bancaires"
le crédit est lié aux besoins de liquidités de l'économie réelle.
pour prendre un exemple simple de basique : une entreprise a besoin :
d'une part, sauf à être en trésorerie excédentaire, de crédit à court terme pour financer son cycle d'activité (décalage entre le paiment des achats et l'arrivée de recettes)
d'autre part, de crédit à moyen long terme pour financer ses investissements.
le crédit bancaire est un moyen de trouver les liquidités pour financer la croissance.
le système bancaire sert insuffler et fournir les liquidités nécessaires.
dans ce système, il n'y a pas de crédit sans activité reelle et sans perspectives de progression des entreprises qu'elles-m^mes évaluent au moment de leur demande.
une banque ne prête pas de force à une entreprise mais plutôt sur demande.
en fait, il y a un effet ciseaux qui pourrait être redoutable :
un des soucis actuels, c'est une restriction de l'offre de crédit aux PME parce que le refinancement des banques est devenu plus difficile (crise de confiance structurelle entre établissements fragilisés par la crise financière actuel) et plus onéreux (hausse des taux sur le marché interbancaire et c'est toute l'importance que revêt la baisse des taux directeurs sur le marché monétaire).
l'autre pb, ce serait effectivement des difficultés d'entreprises à cause de la conjoncture et la dépréciation de ce fait des actifs bancaires déjà existants.
donc d'un côté on a un frein potentiel à la croissance et de l'autre on a un effet domino potentiel dû à la recession.
l'autre versant, c'est le crédit à la consommation.
injecter massivement des liquidités par ce biais auprès des ménages, en période de récession, c'est effectivement exposer le système à la surchauffe et à une spirale inflationiste.
en fait, amha, n'envisager que l'aspect financier du phénomène, c'est occulter l'ampleur de ce qui se passe en terme d'impact économique et social.
ça explique probablement l'impérieuse nécessité de soutenir des pans entiers de l'économie réelle pour éviter de rentrer dans une période de recession dure; ça explique aussi le soutien corollaire et parrallèle au système bancaire qui est la pompe indispensable pour que circulent les liquidités nécessaires.
(un peu comme en anatomie sauver les organes et le système circulatoire qui les irrigue.)
après, assurer une relance par la demande ou par l'investissement, c'est le débat à suivre et surtout au-delà de l'aspect économique, quelles doivent être les mesures sociales d'accompagnement.
edit : ah, et en préalable, évidement, quelle croissance souhaite-t-on ?
où, comment, pour qui, pourquoi ...