Ecriture inclusive dans les règles

Le fait que “toutes les femmes” (la plus grande majorité) ce soit sentie agressée par le seul fait d’être une femme - et donc agressé par des hommes - principalement. Cela est clairement problématique.

Par contre je ne pense pas qu’il y a de généralisation. La société dans laquelle on vit est patriarcale (donc sexiste).

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Et ça, je n’ai rien à y redire. C’est un ressenti, et ce n’est pas une généralisation sur les hommes.

Par contre, je pense que dire que la société est sexiste, c’est une généralisation.
Et moi, je n’aime pas cette généralisation que je trouve contre-productive.

[Cela devait être en réponse à Yoshi]

Je ne te visais pas. Je suis passé devant ce tweet ce matin et je me disais qu’il mettait un doigt sur quelque chose d’intéressant.

Normalement, je ne répondrais pas à ce message, mais vu que certains ici pensent que je suis de mauvaise foi, et que j’ignore les messages qui ne m’arrangent pas, je vais poster quand même la réponse suivante qui est absolument inutile mais je me sens maintenant obligé de faire pour montrer que je lis bien tout ce qui est écrit et que je n’ai parfois simplement rien d’intéressant à y répondre…

OK

Non rien…

Contrairement à mon interlocuteur ci-dessus, qui prouve encore une fois qu’il est incapable d’en rester là, et ne peut s’empêcher de poster un message complètement inutile…


Si jamais, au lieu de poster 5 lignes pour dire un ok qui signifie que tu as lu le post, le forum permet aussi de mettre un petit emoji sur un post, pour montrer que tu lis bien tout ce qui est écrit.


Au milieu, le reste des lecteurs de ce topic.

En fait c’est une belle histoire d’amour vache.

Ah, toi aussi tu as senti le fort potentiel érotique de ce dialogue ?

Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rappelle cette petite histoire :

C’est un masochiste qui demande à un type :

  • S’il te plait, fais-moi souffir !
  • Non !
  • Oh oui, encore…

Je suis qui moi dans la métaphore? Le masochiste ou le sadique?

Hallelujah ! Quelqu’un qui comprend enfin le message porté, sans caricature, sans stigmatisation, sans généralisation, ça fait du bien merci, merci, merci. Vous m’avez compris ! Simple avec quelques mots, c’est efficace, je n’aurai pas fait mieux, d’ailleurs je n’ai pas fait mieux… :sweat_smile:

Généralisation ou pas, il me semble quand même impossible de dire que la société n’est pas sexiste dans son ensemble ou alors (même si ça bouge) c’est quand même passer sous silence:

  • que les femmes gagnent encore moins que les hommes à travail égal
  • représentent une très large majorité des emplois non qualifiés et du temps partiel subi
  • sont largement moins présentes des instances dirigeantes, quelques qu’elles soient
  • sont soumises à des violences sexuelles, sexistes ou conjugales dans des proportions inédites par rapport à leurs contreparties masculines
  • supportent encore l’essentiel des tâches ménagères
  • etc ad nauseam

Il ne s’agit pas de ressenti mais de discriminations de masse suffisamment documentées pour en conclure qu’elles touchent une large partie de la population féminine et sont commises également par une large partie de la population dans son ensemble, quelque que soit son éducation ou son milieu social. Bref, que la société que nous connaissons est une société sexiste puisqu’elle perpétue ces discriminations.

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Peut être (encore et toujours) définir là sémantiquement de « société sexiste » :

  1. Société ou la majorité (ou a minima une part importante) de d’individus sont individuellement sexiste
  2. Société qui ne traite statistiquement pas équitablement les hommes et les femmes

Pour @yoshiryu j’ai l’impression en lisant ses messages qu’il réfute surtout systématique l’interprétation 1) du terme alors que par exemple les faits présentés par @lymon-flowers ci dessus visent à témoigner du 2).

Le comportement d’une société n’est pas nécessairement une somme de ceux de ses individus, d’où le fair qu’on puisse avoir 2) sans avoir 1).

Par exemple, imaginons une situation où on admet que 5% de la cible commerciale d’un jeu s’en désintéresse si le personnage principal n’est pas « classiquement masculin » (moi même je ne sais pas ce que ça veut dire, mais j’espère que vous saisirez l’idée).
Ça fait une personne sur 20, soit une très petite minorité.
Pourtant, si ça fait perdre 5% du chiffre d’affaire potentiel, je comprendrais que les équipe commerciales - dont peut être qu’aucun membre d’ailleurs ne fait partie du groupe très minoritaire rebuté par une représentation non « classiquement masculine » du protagoniste principal - se disent « autant jouer safe et limiter les risques ».

Résultat : une société « sexiste », dans laquelle des personnes individuellement « non sexiste » perpétue quand même un comportement societal « sexiste ».

Et pour en revenir à l’écriture inclusive, est ce qu’on pourrait être dans ce type de cas ?
Quelques personnes (a priori minoritaires de mon impression mais j’ai pas compté) semblent avoir mentionné que l’écriture inclusive dans la règle pourrait les détourner d’un jeu (remarque préventive : ce qui n’en fait pas des personnes sexistes hein, juste des personnes contre l’écriture inclusive ne le faite pas dire ce que je n’ai pas dit :stuck_out_tongue: ).

Est ce que ça peut être significatif dans la prise de décision au niveau éditorial ? Est ce qu’à l’inverse vous pensez que cela peut aussi être un « argument marketing » (volontaire ou non, que l’éditeur fasse ça par conviction ou opportunisme) ?

Comme dit précédemment pour ma part, j’aurais tendance à juger ça quasiment neutre et transparent si c’est par exemple une règle sur deux écrite au féminin avec joueuse au lieu de joueur.
Mais est ce que ça pourrait avoir un impact non négligeable (même si faible) sur le succès d’un jeu ?

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En ce qui concerne mon post, j’ai pourtant l’impression d’avoir couvert des deux sens du terme en insistant sur le côté systématique et non isolé des discriminations (ce qui est le propos de YoshiRyu). À mon sens, bien que l’inverse ne soit en effet pas systématiquement vrai, la première acception du terme entraînant nécessairement la seconde dans notre cas.

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Il y a peut-être un autre prisme pour comprendre pourquoi une société pourrait être sexiste sans pour autant être composée d’une majorité de personnes sexistes.

C’est le fait d’être dans une société fortement individuelle.
J’aurais beaucoup de mal à imaginer que cela soit faux aujourd’hui en France (mais je suis dans le ressenti, je n’ai pas d’étude pour le démontrer).

Une personne qui serait passive sur le sexisme ferait perdurer le sexisme, même sans être sexiste elle-même. Combattre une inégalité demande forcément un effort ou une action sinon cela fait le jeu des opprimants.

Le patriarcat survit grâce au statu quo.

Comme d’hab l’extrême gauche prend le problème à l’envers. Vous niez les différences hommes / femmes, puis vous pointez des inégalités, au lieu de partir du constat que les hommes et les femmes sont différents, ce qui expliquent intrinsèquement ces inégalités.

Les hommes sont plus représentés dans les métiers à risque, sont plus soumis à la mobilité, sont plus sujets au suicide, au suicide lié à l’emploi notamment, sont plus représentés dans les métiers en extérieur, en prison, ont plus de risque de mourir de mort violente, etc… Du coup vous allez égaliser ça également ?

La majorité des couples sont hétéro. Au sein de ces couples, la personne la plus violente et la plus forte physiquement est, physiologiquement, celle qui aura le plus de testostérone. Voir les études sur la corrélation entre les taux de testostérone et d’incarcération, de crimes violents, dans les prisons pour homme et femme. Des études, pas juste des “on-dit” qu’on répète ad nauseam pour faire passer une idéologie mortifère.

Au sein d’une même entreprise, mesurer l’égalité de deux tâches est extrêmement compliqué. Ce que tu constates c’est que dans les prétendues enquêtes sur les inégalités salariales, une fois que tu as nivelé tous les facteurs, la différence est extrêmement faible, et généralement liée à la propension des hommes à se sur valoriser et donc à ce sur vendre, ce qui là encore n’est pas lié à l’éducation. Cf l’étude que je postais plus haut, qui fait partie d’une cohorte d’études avec des données concrètes, sur le sujet: au plus une sujet tend à une politique égalitariste sur les différences hommes/femmes, au plus ces différences se creusent. Dit autrement, les sociétés ayant poussé le plus loin les politiques de nivellement dit “anti-sexistes”, les pays scandinaves notamment, sont celles où l’on se retrouve avec le plus de différences dans les aspirations et la répartition des rôles et emplois liées à son appartenance sexuelle.

Bref, vous pouvez continuer vos divagations névrotiques, in fine, le réel reprend toujours ses droits.

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Si l’objectif est de maximiser le bonheur et la capacité de chacun à s’exprimer (y compris selon son sexe) l’étude que tu cites amène tout de même à conclure que la politique égalitariste est plus efficace. Ou alors je n’ai rien compris à ton argumentaire.

Oui… et non. Je veux dire qu’il ne faut pas oublier que le sexisme est un problème systémique, et donc que la plupart des femmes vont aussi l’avoir intégré comme un truc normal : le référentiel est une société masculiniste, donc on se base sur ce référentiel pour dire ensuite si un truc est sexiste ou pas, et pour la plupart des gens, masculinisme = norme = tout va bien.
Donc les femmes aussi sont sexistes, et bien dans le sens qui les désavantage, bien malheureusement.

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Merci d’avoir fait l’effort de la lire.
L’argumentaire est simple. Du point de vue de ceux qui nient les différences entre les sexes, les politiques égalitaristes mises en place ont pour effet concret et quantifiable d’accentuer ces différences. Ensuite il ne s’agit pas de vouloir empêcher qui que ce soit de réaliser ses potentialités, mais d’accepter humblement le fait que les sexes, de part leurs différences, ont des affinités et des qualités différentes. Et de combattre également cette idée absolument ridicule qui voudrait que Christine Lagarde est opprimée de manière systémique par les gars qui bossent sur les chantiers de construction, eux-mêmes favorisés par une société “patriarcale” qui fait que leurs femmes peuvent plus souvent travailler qu’eux à temps partiel.

Il me semblait que les politiques égalitaristes n’ont pas pour but de faire disparaitre les différences entre les sexes mais d’assurer une égalité des chances ? Et donc favoriser les choix plutôt que les contraintes (e.g. temps partiel choisi VS subi pour reprendre ton exemple) ce qui doit logiquement permettre aux individus de maximiser leur bonheur pour schématiser à mort. Je comprends que c’est le cas lorsque des politiques égalitaristes sont mises en place, quand bien même la résultante serait une augmentation des différences sociales liées au sexe.

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