Je pense qu’il y a un bug dans ton argumentaire sur l’instinct.
Par exemple
Non, il y a des peurs innées, telles qu’avoir peur d’un prédateur ou du vide, et d’autres acquises, telles qu’avoir peur d’un chien qui t’as mordu ou d’un chat qui t’as griffé, par exemple quand tu avais 10 ans.
Comme jusque là, tu n’avais aucune peur de ces animaux, c’est l’expérience et non pas l’instinct qui t’as permis de réaliser le potentiel danger.
Pas sûr que ça marche pour le Coca ou les fraises Tagada…
Qu’est-ce que l’instinct, déjà il faudrait se mettre d’accord.
1.Mouvement intérieur, surtout chez l’animal, qui pousse le sujet à exécuter des actes adaptés à un but dont il n’a pas conscience.
2.Comportement inné, héréditaire et spécifique, accompli sans apprentissage préalable.
3.Tendance innée, à l’origine de certaines activités élémentaires automatiques de l’homme.
Impulsion intérieure indépendante de la réflexion qui détermine les sentiments, les jugements, les actes d’une personne.
Est-ce que tous les sentiments sont instinctifs ? Est-ce qu’une préférence est instinctive ? Est-ce que le sexisme est instinctif ? Est-ce que la domination est instinctive ? Cela ne dépend t-il pas d’un contexte (civilisationnel, sociétal) ?
OK, et qu’est-ce qui, dans tout ça, contredit le fait que:
Est-ce que tu as des éléments qui te permettent d’affirmer que nos peurs acquises nous conditionnent plus que nos peurs innées ?
Est-ce que tu vas me dire qu’il y a plus de gens qui ont peur des chiens parce qu’il se sont fait mordre que de gens qui ont peur des prédateurs par pur instinct ?
De fait, n’y a t-il pas un moyen, par notre réflexion, notre prise de conscience, de chercher à les canaliser afin d’éviter d’avoir des attitudes dominatrices, discriminantes et sexistes ?
Si, bien sûr. Mais mon argumentaire de base, c’est juste qu’on est toujours principalement influencés par nos instincts et qu’il est naïf, voir arrogant, de croire que quelques 5300 ans de civilisation sont suffisants pour gommer 300 000 ans d’instincts primitifs.
On ne peut pas s’améliorer sans un état des lieux honnête.
Le blocage a une durée limitée, malheureusement ? On verra bien.
Ce n’est pas déconnant de dire que nos instincts ont un petit peu changé depuis 5000 ans, en tout cas, les préoccupations actuelles et notre environnement “artificiel” et technologique a forcément influencé cet instinct. Et je crois que personne ici balaye 300 000 ans d’instinct.
D’un point de vue anthropologique, pour avoir suivi et expérimenté quelques cours, la société n’a pas toujours été dominé par les hommes et qu’un changement s’est opéré dans la transformation de nos mythes et de notre spiritualité, reléguant la femme à sa fonction procréatrice par exemple. Ce qui n’a pas toujours été le cas. Je peux demander et te transmettre les cours de l’universitaire qui a fait des recherches dans cette direction, un Certain Robin Recours, anthropologue chercheur université de Marseille et Montpellier.
Rien.
Je ne faisais que répondre aux inexactitudes que tu as proféré précédemment. Celles que j’ai cité.
Je n’ai rien affirmé de tel.
Non plus.
Et qu’est-ce que tu en sais de ce que je vais te dire ?
Surtout que je ne vais plus rien te dire, étant donné qu’on dirait une stratégie bien naze de diversion visant à me prendre à défaut, juste parce que j’ai eu l’outrecuidance de ne pas être d’accord avec tes propos erronés.
Du coup, les femmes qui considèrent que les hommes sont dangereux, c’est instinctif ? Et il n’y a rien donc rien, a l’échelle de la société, qu’on puisse faire contre ça.
Si tu relis la ligne que tu as citée, tu remarquera que j’ai écrit “des peurs” au pluriel dans la première phrase, et “la peur” au singulier dans la second phrase. Ce n’était pas un hasard.
Nous avons effectivement des peurs qui sont acquises, mais le phénomène général de “la peur”, c’est un instinct, l’instinct de survie.
Avoir peur des chiens suite à une morsure, c’est effectivement inné, mais ta capacité à développer cette peur, à tirer une leçon de tes expériences pour éviter les risques futurs, c’est bien de l’instinct, c’est une compétence qui est écrite dans ton ADN.
Les animaux aussi ont des peurs acquises, donc, à moins de considérer que les animaux sont civilisés, difficile de dire que des comportements qu’on retrouve chez eux ne sont pas primitifs.
Quand à la suite de ton message, elle montre pourquoi c’est pénible de discuter sur internet:
J’ai posé deux questions, et tu les qualifie de stratégie de diversion. leur objectif était simplement de te montrer en quoi ton message ne suffit pas à me convaincre.
Au passage, j’avais zappé que ta remarque sur le Coca et les fraises Tagada.
Oui, c’est toujours de l’instinct, le Coca et les fraises Tagada, c’est du sucre. Le sucre, c’est des calories. Et les calories, ça aide à survivre.
Une préférence pour les nourritures amères et/ou acides, ça c’est un exemple de préférences qui vont à l’encontre de nos instincts, parce que la capacité à ressentir l’amertume et l’acidité, on l’a développé pour éviter les empoisonnements.
Première question, oui.
Seconde assertion, bien sûr que si, ce n’est pas l’objet de mes interventions de dire le contraire.
Encore une fois, mon argumentaire de départ sur cette digression spécifique, c’est juste que notre instinct primitif est toujours très présent, et qu’il nous influence plus que la civilisation.
En plus, comme je l’ai dit plus tôt, je ne pense pas que tous les comportements sexistes soient instinctifs.
Certains le sont, mais d’autres sont très clairement des comportements appris.
Le sucre est impliqué dans des processus neurobiologiques qui peuvent expliquer pourquoi certaines personnes ont du mal à se passer de sucre. Lorsque le sucre est ingéré, il est décomposé en glucose et fructose dans le corps. Le fructose active les récepteurs du goût sucré dans la bouche, ce qui entraîne la libération de dopamine dans le cerveau. La dopamine, neurotransmetteur joue un rôle important dans la récompense et la motivation. Lorsque nous consommons du sucre, notre cerveau perçoit cela comme une récompense et libère de la dopamine, créant une sensation de plaisir et de satisfaction.
De lier cela à l’instinct, compliqué, car d’une part il y a un processus conscient, l’objectif n’étant pas de survivre mais d’obtenir du plaisir. On exécute un acte dont le but est tout à fait conscient, manger du sucre ou pas, et cela découle d’une “éducation alimentaire”.
Sauf que vous vous arrêtez à la première étape:
Je ne prends pas du sucre pour les calories, mais parce que ça libère de la dopamine…
Question: pourquoi pensez-vous que l’ingestion de sucre libère de la dopamine?
Parce que c’est bon pour notre survit, notre cerveau a évolué de manière à nous récompense pour nous encourager lorsque nous faisons des choses qui augmentent nos chances de survie.
En plus, notre rapport au sucre, c’est typiquement un exemple d’instinct qui est devenu inadéquat dans notre société maintenant civilisé: On a plus besoin aujourd’hui de se goinfrer, la nourriture est pléthorique, on a plus de besoin de faire des réserves dès que l’occasion se présente. Et pourtant, notre instinct primitif, qui est complètement à la masse sur se sujet, continue de nous encourager à consommer des aliments riches comme si on était incertain du résultat de la chasse de demain.
EDIT: Vu qu’elle a répondu entre temps, je décale mon édit dans un nouveau message.
Oui, mais ce n’est pas tout à fait exact, tu fais un raccourcis. Ainsi, manger du sucre n’est pas une “fonction” instinctive mais plutôt une “préférence” qui a des racines instinctives et évolutives liées à la survie.
Les sources d’intolérances sont souvent soit le fruit d’une mauvaise expérience soit de l’ignorance.
Je doute qu’on puisse faire grand chose dans le premier cas, mais pour le second, ça passe par l’éducation.
Les deux sexes ont des idées erronées de ce que ce qui se passe dans la tête de l’autre.
Il faudrait être plus honnête de ce côté là (ce qui inclut aussi parfois d’arrêter d’enjoliver).
Si cette préférence a des racines instinctives, on retombe bien sur ce que je dis depuis le début:
On est grandement influencé par nos instincts primitifs (en dépit de notre civilisation).
C’est bien, c’est tout de même plus nuancé que cette formulation. L’instinct joue un rôle, personne ne le nie, mais nous disposons de mécanismes de protection et de conscience qui nous permettent de le réguler. L’éducation peut être transmise par différents canaux : les parents, l’école, les pairs ou… l’écriture inclusive ?
En fin de compte, en travaillant l’aspect éducatif sous différents angles, nous devrions pouvoir lutter contre les attitudes sexistes et autres comportements discriminatoires.
Mais comme je l’ai dit, ce qui me fait chier moi, c’est le point médian qui est juste dégueulasse.
Et je trouve aussi que l’idée qu’il faut réintroduire le neutre dans une langue où il a déjà existé et donc naturellement disparu est contre productive.
Je n’ai rien contre le fait d’écrire systématiquement “Les joueurs et les joueuses” ou même “Les joueuses et les joueurs” si l’éditeur veut être galant. Je préfère “Ils et elles sont” ou “Elles et ils sont” à “Iels sont”. Et puis on a aussi la solution simple et élégante de Rebelles Princesses où “Lorsqu’une princesse joue une carte, elle doit…”.
Moi, ce que je n’aime pas, c’est l’invention de solutions compliquées, contre intuitives, alors qu’il existe des solutions simples qui sont déjà permises par la langue française.
C’est un positionnement et je le respecte. L’utilisation de mots épicènes fonctionne très bien aussi, a nouveau de trouver un chemin d’entente. La langue est vivante, c’est nous qui en changeons les usages par l’usage et qui la faisons évoluer.