Clairement oui, le reste est a la marge sinon la reussite scolaire ne dependrait pas si fortement du suivi parental .
Pourquoi cette agressivité ?
Toutes choses égales par ailleurs(1), il est logique (inévitable ?) que les facteurs familiaux jouent un rôle discriminant.
(1) Je doute donc très, très fortement que “le reste” soit à la marge. Pour être clair : si c’est pas égal par ailleurs, l’effet famille risque de ne pas être détectable.
Et puis j’ai 3 enfants à moi et j’en suis à plusieurs centaines (mais des vingtenaires) qui sont passés par les formations où j’interviens. Tu veux mon livret de famille ?
La puissance des pairs : certains enfants se construisent en dehors de la cellule familiale et cela arrive heureusement/malheureusement, régulièrement. Les enfants passent en règle générale plus de temps à l’école et dans les milieux associatifs que dans la cellule familiale. Le temps scolaire, de garderie et de club étant plus grand en volume horaire que la vie quotidienne et familiale. (hors grande vacance scolaire).
On imagine aisément l’impact des “pairs”.
Les pairs mais aussi les référents. Grande joie que d’expliquer à ma benjamine de 5 ans le concept de niveaux de langage et que “ouais”, “wesh” et “cheh” c’est peut-être ok au centre mais pas à la maison.
C’était ma minute vieux con réac. Vous pouvez retourner à vos activités ludiques.
(Et les équipes du centre de loisir sont top hein, mais bon voilà, classisme + agisme probablement).
Je comprends aussi “les référents” dans les pairs. ![]()
Agressivité??
Ma femme est directrice d’école, les gamins de son école ont tous le même suivi durant le temps scolaire, or tous n’ont pas la même réussite scolaire, ni le même comportement dans l’école…et 99% du temps l’exemple familale et le suivi parental sont prépondérants, donc je ne comprends pas du tout que vous puissiez dire que l’impact du reste n"est pas marginal".
Je parle de puissance des pairs. Je travaille en zone sensible ou seul trois parents par classe en moyenne n’ont pas démissionné de leur fonction. Heureusement, malgré ce désengagement, l’équipe éducative et tout les services qu’il y a autour parviennent à mettre en réussite 80% des élèves. (Respect des règles, attitude, travail, orientation).
@noisettes : je suis animateur en centre de loisirs et j’ai longtemps pensé comme toi que notre impact était “négligeable” face à la prépondérance de la famille sauf que je me suis rendu compte que je me plantais quand je suis resté plusieurs années dans le même centre et que j’ai eu des retours d’ados ou de familles qui viennent expliquer l’influence qu’on a eu sur eux : “depuis qu’il/elle vient au Centre il/elle veut tout le temps jouer à des jeux de société”, une ado " c’est toi qui m’a fait découvrir/kiffer les jeux de société" (et on sera tous à peu près d’accord sur ce que peut apporter la pratique du jds en terme de développement intellectuel) “depuis qu’on a fait l’atelier rap, on branche l’enceinte régulièrement et on fait du rap en famille”, un adulte “j’ai découvert plein de trucs avec le centre, ils m’ont autant éduqué que mes parents”, une prof d’Itep avec qui j’ai fais des ateliers rap "Il osait quasi pas parler et depuis qu’il fait l’atelier il est beaucoup plus “à l’aise”, etc…
Comme le dit Juliano, avec certains enfants on passe plus de temps avec eux qu’ils n’en passent avec leurs parents donc même si le milieu familial est évidemment l’influence n°1, l’impact des profs et des animateurs est loin d’être négligeable… Après c’est une balance permanente : on sent fort les retours de vacances scolaires avec certains enfants qui ne sont pas venus et qui sont dans des familles où c’est “compliqué”, ils mettent un certain temps à réassimiler le cadre du Centre.
En tant qu’adulte, je pense qu’on a tous eu une ou des personnes qui ont eu un une influence/un impact fort dans notre vie hors cellule familial aussi…
Et par rapport à la réussite scolaire je vais juste te donner l’exemple de mon fils qui est dans une école classée REP : beaucoup de devoirs depuis qu’il est au cp, perso j’ai la possibilité (c’est à dire le temps, les connaissances, la maîtrise de la langue) pour être derrière lui et que les devoirs soient fait correctement, il peut se poser tranquille chez moi pour les faire, on est 2 dans mon appart’, y a pas le bébé qui pleure, sa petite soeur qui vient l’emmerder et son petit frère qui retourne la baraque… Sauf que ses camarades de classe n’ont pas tous la chance qu’il a entre les parents qui ne maîtrise pas suffisamment la langue, ceux qui n’ont pas le temps, les familles monoparentales avec beaucoup d’enfants, les problèmes divers (violence, maladie, difficulté d’éducation…)… Donc rien que sur les devoirs (et il y a clairement d’autres facteurs), l’écart se creuse depuis le cp avec certains de ses copains de classes… Mais les devoirs c’est un choix des profs et non celui des familles, c’est un choix que je trouve inadapté et amplificateurs d’inégalités.
Ton dernier va clairement dans mon sens non ?
Non (j’ai édité) : donner des devoirs c’est un choix des profs et non celui des familles ce qui montre, entre autre, l’impact que peut avoir l’école quand elle ne prend pas en compte suffisamment son public (et je ne dis pas que c’est simple).
Ce dernier paragraphe fait tellement froid dans le dos, le nivellement par le bas n’est pas prêt de s’arreter.
Moi c’est l’expression “nivellement par le bas” dans ce contexte qui me fait froid dans le dos mais bref… ![]()
Ce qui est effrayant c’est que nous avons tous une part de responsabilité. Dans nos choix de résidences, nos choix de placer nos enfants dans le privé plutôt que dans le public, nos choix électoraux, parfois destructeurs du service public.
A la toute fin, on concentre les problématiques et le cercle vicieux ne fait que renforcer la désertion de certaines zones où la mixité sociale, économique et culturelle n’est plus la « norme » vertueuse. On milite et on envoie le bâton, comme si c’était une solution miracle. (Attention, je tiens bien à préciser que tout acte de violence ou de vandalisme doit être stoppé par la police et jugé par une justice encore impartiale, heureusement pour nous.)
Vu que c’est la rentrée scolaire : pour ceux qui ont des classes surchargées, j’ai un tuyau (sur Pau, un établissement où de nombreuses places se sont libérées…).
Ben moi dnas l’autre sens, toutes les écoles devraient donner des devoirs, et c’est uniquement car il existe des parents défaillants que des ecoles font le choix de ne pas en donner.
Donc si ta mère est toute seule pour gérer 4 gosses, qu’elle ne sait pas lire le français et donc qu’elle ne peut ni être derrière toi, ni t’aider c’est tant pis pour ta gueule ? Si c’est le bordel à la maison parce que trop nombreux dans pas assez d’espace et que tu n’as pas un coin pour te poser tranquille et étudier c’est également tant pis pour ta gueule ? Si tes parents te laisse traîner dehors ou te laisse devant la télé pendant des heures parce que comme ça tu leur fous la paix ou parce qu’il y en a un qui taffe tard et l’autre qui est gravement malade c’est tant pis pour ta gueule ? Avec cette manière de penser, si on passe du “handicap social” au handicap physique, on n’aurait jamais créer des rampes et des places réservées aux personnes en fauteuil par exemple et pourtant maintenant que c’est admis ça ne choque personne… Bref…
Non ce n’est pas tant pis pis pour ta gueule, mais la solution n’est pas de réduire les exigences, pour que ceux pour qui ça va ne passent pas 50% de leur temps à aider les autres ou à lire ou dessiner…
Je ne vois pas non plus le rapport.
Il existe des “cours de rattrapage” pour les élèves en difficulté pour palier à ce souci et tenter un “nivèlement par le haut” (pour rester dans vos termes, même si je trouve ce mot vraiment vilain)…
