Un exemple cocasse du clash entre créatifs et marketing sur le sujet est Regdar, le guerrier iconique de D&D3.
Le département marketting de Wizards of the Coast pensait que pour attirer le client, le personnage central d’une couverture devait être un homme blanc. Ils insistaient donc pour que l’un des personnages iconiques soit un combattant humain, mâle, blanc, pour pouvoir l’afficher en grandeur nature à leur stand.
Or, c’était un archétype qui avait été évité par l’équipe créative et artistique travaillant sur D&D3, justement par rejet de cette politique du guerrier blanc imposée dans les précédentes éditions. Le guerrier iconique de D&D3 était donc un nain, le paladin iconique était une femme, le ranger était un elfe, l’artiste martiale était black, etc…
Du coup, l’équipe marketing a forcé les artistes a inclure un nouveau guerrier, le personnage de Regdar, utilisé comme personnage emblématique pour la promotion du jeu.
Et parce que les illustrateurs n’avaient pas apprécié qu’on leur force la main, presque toutes les illustration de ce pauvre Regdar réalisées les années qui ont suivi le montrent en train de se faire pétrifier par une méduse, marcher dessus par un monstre, tuer par un sortilège, bouffer par des lézards, dissoudre par un limon… ^^
Sauf qu’un pronom neutre existe déjà en vieux français, c’est “el”.
Pourquoi inventer un nouveau mot pour remplir exactement le même rôle qu’un mot qui existait déjà au lieu d’utiliser ce dernier ?
Et puis, si le mot “el” a disparu, c’est parce que personne ne l’utilisait.
Du coup, on peut se poser la question de savoir si rajouter dans la langue un mot qui en a déjà naturellement disparu, c’est pas un peu une cause perdue…
Mais est-ce raisonnable de considérer ça comme “une levée de bouclier de certaines communautés de gamers”.
Sur internet, on fait ça tout le temps: on est confronté à une bande de clampins qui se comptent sur les doigts d’une main, et on généralise “la communauté”.
Dire qu’il y a un problème à l’échelle de la société parce que moins d’une dizaine de gus s’excitent sur Twitter, sur JV, ou sur TT, c’est pas super logique.
Problème, à l’oral, à moins que je ne loupe un truc, c’est indistinguable de “elle”. Pour quelque chose que l’on veut incorporer au langage de tous les jours (et pas juste sur des tracts), c’est problématique.
Première phrase : il est bien indiqué “certaines communautés de gamers”. (donc : pas tout le monde, pas partout, pas autour de n’importe quel jeu, …)
Phrase qui suit : “rah lala, encore qqun qui généralise sur toute la communauté des gamers”
Désolé de pointer l’incohérence.
Et tu t’évertues à dire “not all gamers”, à ne pas vouloir faire de généralités basées sur des on-dits et des articles de presse, mais quand une personne vient ici partager son expérience personnelle, tu la balayes en disant que cela ne vaut rien. A te lire, seule ton expérience et ton avis personnel sont objectifs et valent vérité, c’est assez fatigant.
Mais peu importe, beaucoup de commentaires ici parlaient plutôt du problème systémique et de comment et quelles règles d’écritures pourraient aider à le faire évoluer. Si tu penses qu’il n’y a pas de problème, alors je ne vois pas pourquoi tu t’acharnes à vouloir ne pas régler un problème qui n’existe pas selon toi.
Sur ce, je vais enlever cette discussion, que je trouvais intéressante au début, de mes notifications. Car débattre aujourd’hui de savoir si oui ou non il y a des clichés sexistes dans la pop culture et si oui ou non celle-ci nous influence toutes et tous, cela m’intéresse autant que de débattre sur le fait que la terre est ronde.
Le sujet sur l’écriture inclusive est tellement intéressant c’est un peu dommage. Je suis désolé de la dérive que cela a pu prendre, j’ai essayé de revenir sur le sujet. Je prends ma part de responsabilité.
Ou simplement deux commentaires successifs.
J’ai le droit de parler de ton commentaire et aussi de la tendance global à la généralisation.
Les gamers, c’est plusieurs centaines de millions de personnes.
10, 100, ou même 1000 individus, c’est une goutte d’eau.
J’ai donc du mal à voir une levée de bouclier dans des exemples qui n’impliquent pas au moins plusieurs dizaines de milliers de personnes. Ce sont des cas particuliers, ils sont beaucoup trop anecdotiques pour considérer qu’ils aient la moindre représentativité.
Et accessoirement, je n’ai pas une seule fois parlé de mon expérience personnelle sur ce sujet.
Elle n’a effectivement aucune valeur ici, parce qu’elle n’est, elle aussi, qu’anecdotique.
Aussi difficile que ça puisse être à appréhender, je ne m’acharne absolument pas à “ne pas vouloir régler un problème”. Je commente simplement différents points, indépendamment les uns des autres. Et je viens d’ailleurs tout juste de pointer du doigt une alternative qui me parait bien plus viable.
Oui, surtout que si tu ne fais pas gaffe tu ne te rend pas compte que Samus est une femme. Je me souviens d’un gamin qui m’avait dit, surpris « mais c’est une femme ?! » lol
Dans le premier Metroid, tu le découvre dans la cinématique finale quand tu réussis à terminer le jeu, c’est ça?
Bon, depuis le temps et vu le nombre de titres de la série, la plupart des joueurs sont maintenant un peu au courant ^^
Mais au début, l’identité de Samus était limite un easter egg pour joueurs acharnés.
Bon, mon onglet n’était pas encore fermé donc je suis toujours là mais ce commentaire m’a fait rire.
Dans ce cas-là s’il faut des avis de dizaines de milliers de personnes pour réfléchir sur un sujet alors arrêtons-nous tout de suite car il n’y a aucun problème nulle part. CNews ce n’est que quelques dizaines de journalistes, nous-même ne sommes qu’une dizaine aussi, et tous les commentaires de gens opposés à l’écriture inclusive sur l’ensemble de l’internet doivent représenter quelques centaines de personnes à tout casser, donc impossible de faire une quelconque généralité dans un sens ou dans l’autre.
Et alors, pourquoi pas, mais alors ne parlons que de nos expériences individuelles et surtout pas d’autre chose !
C’était pour @loic je veux bien tes sources stp car en regardant rapidement je vois plutôt l’inverse. Je vais continuer à chercher mais si tu peux me pointer les données ça ira plus vite !
Après, le fait qu’au final, Samus soit avant tout définie par son occupation, ses convictions et sa badassitude et que son sexe n’ait aucune importance, j’ai tendance à trouver ça cool.
Mais oui, j’ai un souvenir attendri des jeux de cette époque. Et par “attendri”, je veux dire qu’ils m’ont uniformément tabassé au sol pour attendrir la viande.
Je ne suis pas certain qu’une majorité de femmes soutiennent le langage épicène. Que plus de femmes que d’hommes soient en sa faveur, probablement que oui, mais de là à généraliser de la sorte… Il y a peut-être un sondage qui traîne?
En tout cas, dans la géneration féminine de plus de 40 ans, les avis sont très partagés. Bon, c’est peut-être juste par pur conservatisme orthographique aussi.
Ah mais oui c’est super cool ;). Quand on a grandit avec ça… ça nous laisse de jolies souvenirs. Mais je n’ai pas compris le sens de ta dernière phrase désolé :
“je veux dire qu’ils m’ont uniformément tabassé au sol pour attendrir la viande.”
C’est vieux. J’ai du regarder un peu plus la question il y a au moins 5 ans.
Si je retrouve des trucs, je te dis. La tienne est plus récente, mais l’intro est bizarre : " J’ai trente-quatre étudiants en cours, dont seulement sept sont des étudiants"
Ca ne se dit pas en Français.
Et l’étude semble partir sur le fait que, dans une langue avec le masculin servant de neutre, les représentations masculines viennent plus rapidement à l’esprit.
Est-ce qu’on manque de représentation féminine parce que le masculin sert de neutre ou parce que la société est fondamentalement patriarcale.
Je ne nie absolument pas le fait qu’une représentation avec un “masculin” neutre entraîne plus de représentation masculine. C’est une évidence (et en effet, les études le montrent).
Est-ce que, quand je dis “un enfant”, je pense plus facilement à un garçon vient du fait que enfant est masculin ou du fait que, pour illustrer “enfant”, la société utilise plus volontiers des images de garçon ?
Je crois que tu viens de citer un mot épicène, « un » ou « une » enfant. (A vérifier)
En un sens est-ce que l’on a des représentations parce que la société est patriarcale, c’est sur que ça n’aide pas et ça pourrait renforcer l’usage d’une langue normée sur le masculin. Est-ce que l’utilisation du masculin comme neutre le favorise ?
Difficile à dire, toujours est-il que si la langue change a cause d’une société masculiniste ou patriarcale accompagner le changement de mentalité avec un changement d’usage de la langue peut aider. Et répondre à des questionnements, tiens pourquoi on fait tel usage ? Parce que les mentalités et notre rapport à la représentation de la femme ont changé.
Tu es optimiste : nous utilisons ces mots parce que nous avons une vision de la femme égalitaire. Notre vision de la femme n’a pas été modifié par cette usage.
La majorité de la population ne l’utilise pas parce que sa vision de la femme reste dévalorisée.
Il me semble (faudrait que je revérifie) qu’il n’y a pas eu d’accélération de la condition féminine avec la féminisation du langage et on est même dans une période où le recul des droits de la femme est à craindre (et a déjà commencé même).