[education nationale] la flute à bec

jmguiche dit:Que cela soit classique ou pas, la musique, avant d'en faire, il faut l'aimer !

Idem pour les maths ?

Non mais c'est sûr que la musique est très mal enseignée, au point que si on supprimait cette matière ça ne changerait pas grand chose. Je pense que le ministère devrait réfléchir à une réorganisation des matières artistiques, par exemple choisir une seule option parmi dessin/musique/théâtre/poterie/que sais-je... qui serait plus poussée que ça ne l'est actuellement.

Salut à tous

Alors là, je me dois de prendre la parole, vu que c’est mon boulot, la musique au collège.

Première chose : en collège, nous n’enseignons pas la musique, mais nous faisons de “l’éducation musicale”, il y a une nuance de taille, je m’explique :

Jusqu’à maintenant et depuis les programmes de 1996, notre année scolaire est divisée (comme pour les autres disciplines) en environ 6 “séquences” (ou chapitres), chacune bouclée en 4 à 6 semaines (c’est-à-dire en 4 à 6 séances d’une heure chacune).

Les séquences ne doivent pas forcément suivre un ordre chronologique (on ne commence pas à l’antiquité en 6e et on ne finit pas par la musique électronique en 3e); ce n’est pas de l’histoire de la musique.

L’idée générale est d’inculquer aux élèves un vocabulaire plus ou moins technique et des notions musicales (qui ne sont pas des notions de solfège, en tous cas pas forcément) qui vont leur permettre de savoir écouter, se repérer et avoir une oreille un peu critique.

Pour cela, trois activités doivent être abordées en classe :

1. l’écoute : le prof passe des disques, avec des consignes du genre "combien d’instruments ? lesquels ? caractère de l’oeuvre (joyeux, triste…) ? qu’est-ce qui musicalement donne cette impression ? tempo ? nuance ? etc… "

2. la pratique vocale : le chant, quoi. Savoir placer sa voix, prendre sa place dans un groupe, autant de notions sociales importantes (que le prof d’EPS aborde également lors de sports collectifs).

3. la pratique instrumentale : jouer d’un instrument, quoi. Notez que je parle bien de pratique instru, et non de flûte à bec… Nulle part dans les programmes la flûte est considérée comme obligatoire.
On notera avec intérêt que les percussions corporelles sont aussi de la pratique instru, tout comme frapper en rythme son bureau, tout comme secouer sa trousse, tout comme appuyer sur deux touches du piano.


Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’AUCUNE DE CES ACTIVITES N’EST UNE FIN EN SOI.
L’idée, c’est que pour faire comprendre une notion musicale, l’entendre dans une oeuvre ne suffit pas… Le mieux, c’est de la faire faire par les élèves, et les pratiques vocales et instru servent principalement à cela : que les enfant s’approprient la notion en la pratiquant.

Il en découle évidemment que tout le travail du prof d’éduc mus. est de préparer ses séquences en choisissant les pratiques vocales et instru en fonction des notions qu’il veut faire découvrir aux élèves dans les oeuvres qu’il leur fait écouter.

Comme un exemple vaut mieux qu’un long discours (merde, trop tard :wink: ) :

Séquence “Bruit et Musique”, niveau 5e.
Je leur fait entendre une oeuvre pour percus de John Cage complètement abstraite. Comment leur faire entendre cette oeuvre comme autre chose qu’une succession aléatoire de bruits métalliques ?
En leur faisant faire la même chose : on cherche à faire un morceau avec les objets tirés du cartable (ciseaux, classeurs, trousses, règles métalliques…), on cheche des motifs rythmiques (on en profite pour donner la définition de motifs, retour à l’oeuvre de Cage (ah oui m’sieu, y’a des motifs !)), on joue en groupe…
A la fin du chapitre, ce ne sont pas des percussionistes de génie (on n’est pas là pour ça), par contre ils savent qu’au XXe siècle, on a fait des expériences sonores, qu’il existe d’autres manières de composer etc… bref, vous voyez le topo.
Qui parle de flûte ? Personne.
Quel serait l’intérêt pédago d’une activité flûte dans ce chapitre ? nul.

Bref, l’activité instru n’est qu’un moyen, et ne se cantonne pas qu’à la flûte, heureusement.

Je conclue (enfin !) en disant que je suis persuadé de l’importance de l’éducation musicale au collège, parce que le but n’y est pas de faire apprendre un instrument, ni même d’y faire aimer différents types de musique, mais bien de les faire connaître en les faisant comprendre. Ni plus, ni moins.

Je suis prêt à répondre à toute question sur ce sujet ô combien passionnant
:wink:

David

Merci tout d’abord Gadget de ton témoignage qui est pour moi instructif et qui m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur l’éducation musicale et que je t’avouerai, j’ignorais totalement.

Je suis passé au collège dans les années 80, ce qui remonte à pas mal de temps et ce que je reprochais principalement aux cours de “musique”, c’est qu’au bout de 4 années d’instruction musicale et de soufflage dans une flûte, je n’avais qu’une idée, c’est d’aller au lycée pour ne plus subir ces cours.
Pour moi, j’ai eu l’impression que l’éducation musicale au collège est comme l’apprentissage de l’allemand, un superbe échec (j’ai fait allemand 1ère langue de la 6ème à la Tle et je ne sais toujours pas passer allemand) : les élèves n’en retiennent rien.

surame dit:Quand on lit attentivement l'article du monde, on s'aperçoit encore une fois d'un complet décalage entre les élites qui nous imposent un pseudo-programme pédagogique. Comme si souffler dans un instrument permet d'apprécier les oeuvres musicales classiques !
Moi, franchement, je n'ai pratiquement aucun souvenir des cours de musique à part qu'il fallait apprendre par coeur la composition d'un orchestre symphonique ; enfin des trucs bien inutiles.


Euh, on parle d'éducation artistique là non, donc fatalement "inutile"...

En ce qui concerne les tests d'entrée dans les classes "musicales" : la formation musicale professionnelle de l'Éducation Nationale commence en CP, les éventuels tests d'admission se fait là. Je suis passé par ces classes, et (tout du moins dans mon patelin) elles permettent surtout au parents de contourner la "carte scolaire" et de créer des classes élitistes, du CP à la troisième.

En CP, il est difficile de faire passer des tests musicaux, mais comme il faut bien faire une sélection, elle se fait surtout sur le niveau de lecture et de maths...

Arrivé au collège ou au lycée, les classes musicales sont destinées aux élèves venant de ces formations débutées dès les classes de primaire, cinq ans auparavant, donc là ce sont des tests musicaux qui sont faits, pour justifier d'une équivalence. Ces tests sont évidemment très difficiles pour les élèves ayant suivi un parcours classique, puisque dans ces classes de primaire, on fait pas moins de cinq heures de formation musicale par semaine, avec du solfège, plus deux heures d'instrument, en "classes" de 4 élèves, du CE2 au CM1... On peut tout à fait y apprendre la flûte à bec dans les mêmes conditions (il s'agit d'ailleurs d'un préalable indispensable avant tous les autres instruments à vent comme le saxophone ou la trompette, pendant deux ans). La formation est plus qu'exigeante (comme la musique d'ailleurs), le travail personnel obligatoire à raison de trois heures par semaine *minimum* pendant les 3-4 premières années, le double ensuite, et les élèves qui n'arrivent pas à suivre le rythme (maths/lecture de niveau normal plus la musique) sont invités à rejoindre rapidement les écoles ordinaires...

En ce qui concerne les écoles municipales de musique, dans les villes qui en disposent d'une, ça coûte une centaine d'euros par an pour les enfants... Ce n'est pas non plus inaccessible. D'ailleurs, les classes musicales nécessitent aussi une inscription au conservatoire et assez rapidement (voire tout de suite) l'achat d'un instrument personnel.

Au fait, la guitare ou le jazz ne sont même pas au programme de tous les conservatoires, et la percussion une des disciplines les plus difficiles (il faut savoir jouer d'une pléthore d'instruments, qui vont du triangle au xylophone en passant par les timbales).

Pour réagir à ce qui a été dit plus haut : les écoutes au collège ne se limitent pas au “classique” (ça veut dire quoi, d’ailleurs, classique ?), loin de là… On ne fait pas de démagogie pour autant ! On a quand même 3000 ans de musique du monde entier à faire découvrir durant les 130 heures d’éducation musicale auxquelles ont droit les élèves entre la 6e et la fin de 3e !
Se limiter au “classique”, c’est une faute professionnelle, comme se limiter à la musique africaine ou au hard metal.

Encore un exemple :
Si on veut faire comprendre ce qu’est un ostinato (répétition obstinée d’un motif musical tout au long d’un morceau) (c’est un exemple) :

1. on leur fait entendre une oeuvre éloignée de ce qu’ils écoutent contenant un ostinato (y’en a plein : Three girls rumba de Wire, 2e mvt de la 7e de Beethoven, Canon de Pachelbel, chant de troubadours, Hound dog de Presley, big muff de Depeche mode, Straight no chaser de Monk, ces gens-là de Brel, un morceau de gamelan balinais, à la limite, peu importe, le choix sera dicté par ce qu’on veut faire au chapitre suivant, ou par un projet d’établissement, ou par rapport au programme d’une autre discipline, bref…)

2. On les questionne pour leur faire dire qu’il y’a “quelque chose” qui se répète.

3. On leur demande si ce que je fait à la guitare pendant qu’ils chantent “Les Cactus” est répétitif (“ah oui, m’sieu, c’est vrai”)

4. Je leur demande si dans ce qu’ils écoutent pour le plaisir, il y’a aussi des répétitions (“le hip hop m’sieu, c’est toujours pareil la musique derrière” “la Tektonik, m’sieu, sinon on peut pas danser”)

5. Bon ben ça s’appelle un ostinato. Définition sur le cahier.

6. A quoi sert l’ostinato ? Ben du coup ils savent répondre : pour danser (rôle de certaines musiques, ex batucada brésilienne (et je leur en fait écouter une puisque comme par hasard j’ai un CD dans mon cartable)), pour soutenir un chant, etc…

7. Et là, y’a un môme qui dit “ah oui, mais m’sieu, c’qu’on fait à la flûte, quand on joue la basse du chant, c’est aussi un ostinato, alors”. Ben oui.

La transversalité dans les époques et les styles, toujours.
La cohérence entre les activités, toujours.

David

surame dit:Merci tout d'abord Gadget de ton témoignage qui est pour moi instructif

Mais de rien, c'est un plaisir.
surame dit:et qui m'a permis d'apprendre beaucoup de choses sur l'éducation musicale et que je t'avouerai, j'ignorais totalement.

D'où l'importance de la présence des profs de musique aux rencontres parents-profs.
surame dit:Je suis passé au collège dans les années 80, ce qui remonte à pas mal de temps et ce que je reprochais principalement aux cours de "musique", c'est qu'au bout de 4 années d'instruction musicale et de soufflage dans une flûte, je n'avais qu'une idée, c'est d'aller au lycée pour ne plus subir ces cours.


Moi, pareil. Mais ça a changé, en bien.
Maintenant, c'est vrai que j'ai vu des collègues qui ne juraient que par la flûte, qui avaient du mal à passer de la musique extra-européenne ou une musique plus récente que Debussy. Ceux-là n'ont rien compris amha.

David

PS je suis au passage surpris d'un article aussi mal documenté de la part du Monde. Ce qui est prévu d'ici 2009, c'est de réduire l'importance de la pratique instrumentale, en insistant un peu plus sur le chant. C'est tout.
En ce qui me concerne, ça ne changera pas grand chose, puisque c'était déjà comme ça que je voyais les choses. Les nouveaux programmes veulent simplement "obliger" les profs à ne pas perdre de temps à apprendre la flûte, justement. On a d'autres choses à faire, plus importantes. Par exemple, développer l'esprit critique des gamins :wink:
Gadget dit:Salut à tous
Alors là, je me dois de prendre la parole, vu que c'est mon boulot, la musique au collège.
...


Ben oui, mais là, le sujet, c'est la flute à bec.

Ce que tu fais me semble plus enrichissant en effet.
Gadget dit:...
On a d'autres choses à faire, plus importantes. Par exemple, développer l'esprit critique des gamins :wink:



Ca c'est ambitieux ! Bien plus que de jouer correctement de la flute à bec.
Cela devrait s'étendre bien au dela de la musique.

A quand un cours sur le marketing en classe de 5ieme ?

Perso, les cours de musique/flute à bec m’ont servi : si je sais à peut près lire une partition, pianoter sur un synthé, et me faire plaisir de temps en temps en jouant de la musique, c’est grâce à ces cours et parce que j’ai soufflé dans un flûte un jour. Sans ça, je serais totalement ignare sur le sujet. Je suis nul, certes, mais j’en sais assez pour jouer des petits morceaux. A mon avis, but atteint.

jmguiche dit:
Gadget dit:Salut à tous
Alors là, je me dois de prendre la parole, vu que c'est mon boulot, la musique au collège.
...

Ce que tu fais me semble plus enrichissant en effet.


Merci, mais je tiens à signaler que je ne suis pas le seul à le faire, y'en a plein, des profs de musique motivés et qui font leur boulot le mieux possible (avec ou sans flûte, on s'en fout) :wink:

David
Blue dit:Si si, j'avais bien lue :
Le pipeau, tu peux le faire acheter aux parents, la guitare, le piano, la batterie... Qui va les payer ?
Peut être qu'en réduisant le salaire des profs de musique, on pourra !

Non, tu n'avais pas bien lu. Quand je parle de buget modéré, je ne parle pas d'un piano, ou alors tu ne vois pas la différence de prix entre un piano et une guitare.
Et puis, réduire le salaire des profs de musique...J'espère que c'est ironique.
BananeDC dit:Et puis, réduire le salaire des profs de musique...J'espère que c'est ironique.
Jamais...
Blue dit:
BananeDC dit:Et puis, réduire le salaire des profs de musique...J'espère que c'est ironique.
Jamais...


c'est la premiere etape.

apres on leur fera payer ces annees de tortures " musicales ".

A
scand1sk dit: En ce qui concerne les écoles municipales de musique, dans les villes qui en disposent d'une, ça coûte une centaine d'euros par an pour les enfants... Ce n'est pas non plus inaccessible. D'ailleurs, les classes musicales nécessitent aussi une inscription au conservatoire et assez rapidement (voire tout de suite) l'achat d'un instrument personnel.
.


juste une micro précision budgétaire :
non, l'achat d'un instrument personnel n'est pas obligatoire; il y a des systèmes de locations qui permettent d'éviter cet investisment lourd.
(j'abonde dans le sens du paradoxe évoqué plus haut : l'accès aux écoles municipales et/ou au conservatoire, limité en coût initial, bénéficie aussi de système de péréquation en fonction des revenus;
mais effectivement les enfants présents sont très largement CSP+. sachant qu'il est préférable de démarrer une pratique musicale tôt, les enfants présents sont donc des enfants sensibilisés par leur milieu familial dès leur plus jeune âge.
Il faut bien reconnaître que l'éveil musical n'est pas très présent en primaire (sauf investissement particulier d'un enseignant) et les mômes ne découvrent l'éducation musicale qu'à 11/12 ans, à un âge où il n'est pas toujours évident de les sensibiliser à de nouvelles contrées.
compte tenu de ce qui se profile en termes de durée et de contenu, je vois mal ce qui pourrait, dans l'avenir, permettre au primaire de dégager du temps et des moyens pour faire une place à ce type de sensibilisation.
Quant aux moyens musicaux, mis à disposition du Collège, ils résultent nécéssairement d'un arbitrage au sein de l'établissement : comme toujours, investir dans une activité, ça signifie souvent, renoncer, limiter ou différer un investissement pour une autre activité. le choix de la flûte est la solution la plus économique d'un point de vue instrumental.
merci beaucoup gadget de partager ton expérience))
Kouynemum dit:
scand1sk dit: En ce qui concerne les écoles municipales de musique, dans les villes qui en disposent d'une, ça coûte une centaine d'euros par an pour les enfants... Ce n'est pas non plus inaccessible. D'ailleurs, les classes musicales nécessitent aussi une inscription au conservatoire et assez rapidement (voire tout de suite) l'achat d'un instrument personnel.
.

juste une micro précision budgétaire :
non, l'achat d'un instrument personnel n'est pas obligatoire; il y a des systèmes de locations qui permettent d'éviter cet investisment lourd.


En fait, je pense à mon expérience personnelle : le conservatoire où j'ai étudié prêtait les instruments de type orchestre symphonique (cordes, bois, cuivres...) pour les petites tailles, mais pas les pianos ni les instruments de taille adulte (utilisables à partir de 13-14 ans il me semble). Après, il était sans doute possible d'en louer dans des magasins de musique, mais ça reste d'un coût non négligeable. Mes parents ont eu la chance d'"hériter" d'un piano (et disposaient de la place pour le caser), ce qui avait d'ailleurs peut-être contribué à faire le choix de ces formations musicales.
scand1sk dit: En fait, je pense à mon expérience personnelle : le conservatoire où j'ai étudié prêtait les instruments de type orchestre symphonique (cordes, bois, cuivres...) pour les petites tailles, mais pas les pianos ni les instruments de taille adulte (utilisables à partir de 13-14 ans il me semble). Après, il était sans doute possible d'en louer dans des magasins de musique, mais ça reste d'un coût non négligeable. Mes parents ont eu la chance d'"hériter" d'un piano (et disposaient de la place pour le caser), ce qui avait d'ailleurs peut-être contribué à faire le choix de ces formations musicales.


oui, c'est vrai que la location à laquelle je pensais, c'était sur les classes "enfants", proposées par le conservatoire. pour certains instruments, remarque bien, il n'y a pas de format "enfants" et ce sont directement des formats standards.

après, je suis tout à fait d'accord avec toi, le coût d'un instrument, c'est toujours lourd même d'occasion et ça peut obliger à faire des choix budgétaires qui ne sont pas forcément entre un loisir et un autre mais sur des dépenses indispensables. de fait, ça en exclut les revenus modestes.
loic dit:Perso, les cours de musique/flute à bec m'ont servi : si je sais à peut près lire une partition, pianoter sur un synthé, et me faire plaisir de temps en temps en jouant de la musique, c'est grâce à ces cours et parce que j'ai soufflé dans un flûte un jour. Sans ça, je serais totalement ignare sur le sujet. Je suis nul, certes, mais j'en sais assez pour jouer des petits morceaux. A mon avis, but atteint.


Copain !
:D

Tout pareil !

Je n'ai que de bons souvenirs des cours de musique pour cet aspect (par contre, chanter tout seul devant la classe, quel cauchemar ! :pouicvomi: )

J'ai appris les bases du solfège uniquement là et ça me sert toujours aujourd'hui.
J'aimais vraiment jouer de la flûte et je suis super content d'avoir appris à l'école.
J'ai toujours ma flûte du collège, comme une relique de mon entrée dans l'univers de la musique, mais j'en ai acheté une autre avec un bien meilleur son il y a quelques années, pour jouer les classiques pour les enfants (dans les livres-CD, les partitions sont souvent associées aux paroles, c'est une excellente idée).

Je suis loin d'être bon, mais je me débrouille, de même qu'avec d'autres instruments depuis, et surtout, ça me plaît ! :mrgreen:

Mon seul 45 tours ( 8) paye ta frime ! ) enregistré l'a été avec le collège pour 4 morceaux de flûte, justement, en groupe. J'ai un super souvenir de la journée d'enregistrement au studio !

Donc, en résumé : merci à l'éducation nationale pour ces cours de musique !

salut,

la “flute à bec” est souvent un “mauvais” souvenir (parfois un bon)… parce que souvent on est tombé sur un ou une prof un peu “monomaniaque” de la flute, qui nous faisait apprendre un air… et c’était juste le calvaire d’apprendre à souffler et à placer ses doigts pour “jouer” tous ensemble un truc dont on se foutait royalement…
dans ce genre de cours rigide, figé, ennuyeux et “studieux”… forcément la flute catalyse tout le ressentie des élèves…
enfin ce fut le cas pour moi.

et encore aujourd’hui, il y a des profs comme ça…

donc… oui ou non à la flute à bec… il me semble que c’est juste l’arbre qui cache la forêt…

le “mieux” étant ce que propose gadget… c’est ludique, pédagogique, fouillé, intéressant, passionnant, intuitif, tout en reposant sur un “programme” et donc sur un “but” à atteindre en terme d’enseignement.

malheureusement bien souvent les heures de musique sont considérées comme “mineure” par les parents (papa, maman, j’ai eu 19 en musique… “mouaip! mais t’as eu 9 en math et ça, ça veut dire que plus tard” etc etc)…
un peu comme le dessin.
et du coup, l’esprit critique et la curiosité passent à la trappe… ce qui est bien dommage.

après pour avoir vu des profs d’eps, français, arts plastique et éducation musicale… bien s’entendre et se mettre d’accord pour proposer une activité commune à des gamins… les résultats furent impressionnants.
en terme d’enthousiasme des gamins et de complémentarité.

au-delà du “projet scolaire de fin d’année” ou du “club” (entre midi et 14h après la cantine)…
c’était une réflexion sur les accointances entre les programmes… et vraiment sympa.
et la musique y prenait tout son sens en terme pédagogique.

kiss

"malheureusement bien souvent les heures de musique sont considérées comme “mineure” par les parents (papa, maman, j’ai eu 19 en musique… “mouaip! mais t’as eu 9 en math et ça, ça veut dire que plus tard” etc etc)… "

Bien évidemment. Moi ça me faisait royalementchier les cours de musique. D’ailleurs, y’avait que les mauvais élèves pour se réjouir d’avoir de bonnes notes en sport, en musique ou ne art plastique. A l’invers bcp de bons élèves dont je faisais partie s’en désintéressait totalement, et à juste titre, puisque ce qu’on attend de l’école c’est qu’elle nous file des diplomes pour pouvoir travailler. Les activités d’éveil?
Aujourd’hui je fais de la musique, du sport et de la peinture (parceque j’en ai le temps et les moyens). Je ne peux pas en dire autant de certains qui avaient 18/20 à la flute en cinquième…

On devrait donner plus d’heures d’histoire et de philo, et laisser les activités d’éveil à ce que ça intéresse.

Je me rappelle d’élèves moyens ou faibles qui jouaient mieux de la flûte que les bons élèves. Et même si ce n’était qu’une matière mineure, ils en étaient valorisés et rien que pour ça, ça me paraît important… Et

Et puis je me rappelle aussi qu’on pouvait faire partie d’un club musique avec lequel on allait faire des concerts de flûte (c’est sympa de jouer le bon, la brute et le truand…)