surame dit:Quand on lit attentivement l'article du monde, on s'aperçoit encore une fois d'un complet décalage entre les élites qui nous imposent un pseudo-programme pédagogique. Comme si souffler dans un instrument permet d'apprécier les oeuvres musicales classiques !
Moi, franchement, je n'ai pratiquement aucun souvenir des cours de musique à part qu'il fallait apprendre par coeur la composition d'un orchestre symphonique ; enfin des trucs bien inutiles.
Euh, on parle d'éducation artistique là non, donc fatalement "inutile"...
En ce qui concerne les tests d'entrée dans les classes "musicales" : la formation musicale professionnelle de l'Éducation Nationale commence en CP, les éventuels tests d'admission se fait là. Je suis passé par ces classes, et (tout du moins dans mon patelin) elles permettent surtout au parents de contourner la "carte scolaire" et de créer des classes élitistes, du CP à la troisième.
En CP, il est difficile de faire passer des tests musicaux, mais comme il faut bien faire une sélection, elle se fait surtout sur le niveau de lecture et de maths...
Arrivé au collège ou au lycée, les classes musicales sont destinées aux élèves venant de ces formations débutées dès les classes de primaire, cinq ans auparavant, donc là ce sont des tests musicaux qui sont faits, pour justifier d'une équivalence. Ces tests sont évidemment très difficiles pour les élèves ayant suivi un parcours classique, puisque dans ces classes de primaire, on fait pas moins de cinq heures de formation musicale par semaine, avec du solfège, plus deux heures d'instrument, en "classes" de 4 élèves, du CE2 au CM1... On peut tout à fait y apprendre la flûte à bec dans les mêmes conditions (il s'agit d'ailleurs d'un préalable indispensable avant tous les autres instruments à vent comme le saxophone ou la trompette, pendant deux ans). La formation est plus qu'exigeante (comme la musique d'ailleurs), le travail personnel obligatoire à raison de trois heures par semaine *minimum* pendant les 3-4 premières années, le double ensuite, et les élèves qui n'arrivent pas à suivre le rythme (maths/lecture de niveau normal plus la musique) sont invités à rejoindre rapidement les écoles ordinaires...
En ce qui concerne les écoles municipales de musique, dans les villes qui en disposent d'une, ça coûte une centaine d'euros par an pour les enfants... Ce n'est pas non plus inaccessible. D'ailleurs, les classes musicales nécessitent aussi une inscription au conservatoire et assez rapidement (voire tout de suite) l'achat d'un instrument personnel.
Au fait, la guitare ou le jazz ne sont même pas au programme de tous les conservatoires, et la percussion une des disciplines les plus difficiles (il faut savoir jouer d'une pléthore d'instruments, qui vont du triangle au xylophone en passant par les timbales).