Education nationale : vers le grand n'importe quoi

Non, bien sûr, mais le fait de savoir qu’il faut dire “EE” et non équipe éducative, ça me fait doucement rigoler quand même… c’est vraiment là-dessus que se jouera sa réussite des gamins relevant justement des dispositifs cités dans le document ?

C’est comme il y a quelques années, quand on nous disait de ne pas dire “ballon” sur les fiches de préparation lors de visites de formateurs, mais “objet référentiel” : on quitte le domaine de l’utile pour entrer dans le dogmatisme abscons…

Et les gamins, ils sont où, dans tout ça ?

Bon ok, c’était en page 2…

Mr Popo dit:Nadine Morano a encore de beaux jours devant elle


Ouais, mais t’as vu le look?



(ou devrais-je dire t’as vu la classe?)

Alors, je me permets de prendre la plume pour partager mon expérience.

Après ma maitrise, je me suis inscris en IUFM. Pour nous préparer au concours de SES, on nous a inscrit à un Master 1 d’économie (maitrise donc, que je possédais déjà) et on disposait du lundi pour se retrouver à l’IUFM et aborder d’autres thèmes.

La nullité de l’IUFM m’a claqué au visage au bout de quelques semaines. Une grande impression de perdre mon temps, entre charabia inutile et esquive de toutes les vrais questions que des futurs profs peuvent se poser.

Je rate mon CAPES, et je le tente en candidat libre avec le CNED: encore raté, je n’ai vraisemblablement pas la rigueur nécessaire à une année passée le nez dans des bouquins coupé de tout contact.

Au cours de ma scolarité, j’ai toujours bossé à temps partiel à partir du lycée. Je me plonge dans le secteur privé, dans une boîte d’assurance. Un boulot insupportable mais formateur. L’année suivante, je me dis que je peux tenter d’être vacataire, et entrer dans l’enseignement par la petite porte.

Je suis professeur depuis 3 ans maintenant. Un professeur vacataire, sans le concours donc, dan un établissement privé. Pour en arriver là, tout ce qu’il m’a fallu c’est une lettre de motivation, un CV, un entretient d’une demi heure, puis attendre qu’un établissement privé m’appelle. On m’a proposé un poste entre septembre et mars de 6h par semaine. D’ailleurs je suis très reconnaissant aux dirigeants de l’établissement en question de m’avoir offert cette chance: un sacré risque pour eux. On m’offre un poste de 9h hebdomadaire à l’année l’année suivante, et maintenant je suis à temps plein (à l’année également). Pour l’année prochaine, je suis dans l’incertitude la plus totale: le poste que j’occupe risque d’être occupé par un titulaire.

Rapidement, je me sens à l’aise. Je prends mes marques grâce aux conseils bienveillants de mes collègues. Les élèves semblent m’apprécier (même si ce n’est pas mon but) et mes collègues également. Je crois qu’aujourd’hui, dans l’établissement, je suis reconnu pour mes “talents” pédagogiques.

Demain, je passe l’épreuve écrite du CAFEP (=CAPES pour le privé) externe. En bossant à plein temps, je n’ai évidement pas eu le temps de le préparer. Les vacances scolaires sont passées à corriger des copies ou préparer des cours. Je bosse facilement une 50aine d’heure par semaine (à vue de nez, je ne compte pas vraiment). Donc, a priori, je vais me planter.

Aujourd’hui, l’impression que j’ai, c’est qu’il existe un vrai décalage entre les compétences évaluées lors du concours et celles dont on a besoin dans une salle de classe. J’ai croisée énormément de profs qui avaient eu leur concours haut la main et qui se font “bouffer” en classe, même dans le cadre privilégié de l’enseignement privé. Le vrai problème est là je pense, en plus de la médiocrité des IUFM. On demande aux professeurs, pour le concours, un niveau de maîtrise de la matière équivalent à du bac +4/+5, ou plus. On ne les évalue absolument pas sur leur capacité à faire passer des connaissances, ce qui devrait être d’après moi le critère numéro un.

Du coup, j’ai la prétention de penser que je suis un bon prof, puisque c’est le retour que j’ai sur ce que je fais. Mais je suis dans une situation précaire, je ne sais pas si j’aurais un boulot l’année prochaine, je touche bien moins qu’un prof certifié, je ne peux pas faire de projets à long terme (achat d’immobilier, etc).

Je ne dis pas que ce qui est fait va dans le bon sens. Je dis que la situation actuelle me semble inappropriée.

Spiff

bloodspiff dit:On ne les évalue absolument pas sur leur capacité à faire passer des connaissances, ce qui devrait être d'après moi le critère numéro un.


Oulà, comment oses-tu t'attaquer comme ça à l'ordre établi? Attention, mon grand, tu vas te faire tancer: en plus, il n'y a même pas un seul acronyme dans ta présentation.

:lol: :lol: :lol:
Sherinford dit:
bloodspiff dit:On ne les évalue absolument pas sur leur capacité à faire passer des connaissances, ce qui devrait être d'après moi le critère numéro un.

Oulà, comment oses-tu t'attaquer comme ça à l'ordre établi? Attention, mon grand, tu vas te faire tancer: en plus, il n'y a même pas un seul acronyme dans ta présentation.
:lol: :lol: :lol:


Pfff... même pas vrai, il y avait IUFM, CAPES, CNED, CV. Il a même tenté CAFEP mais n'a pas assumé: il a expliqué ce que c'était...

Je suis assez d'accord sur le fait que la pédagogie, certains en ont naturellement plus que d'autres mais c'est comme tout, ça se travaille... mais visiblement pas à l'IUFM...
A mon sens, c'est clairement la chose la plus importante de l'enseignement (quoique si on est bon pédagogue mais qu'on apprend n'importe quoi aux gamins, c'est pas génial... :mrgreen: ).

Pour en revenir à l'opposition, Education Nationale vs Métiers du privé, je dirais qu'on a tous été longtemps scolarisé. Suffisamment en tous cas pour connaître une partie (et je dis bien une partie) du métier de prof. Si on s'est posé des questions sur pourquoi on accrochait avec tel prof ou pourquoi on n'accrochait pas avec tel autre, on peut avoir fait déjà une partie de la formation nécessaire... Dans les métiers du privé aussi, le côté pédagogique peut-être important: expliquer à un collègue (hierarchiquement inférieur, égal ou superieur) ce qui ne va pas sans le braquer, c'est une forme de pédagogie... Faire une présentation de projet devant 15 personnes pas forcément favorables au projet, ça correspond aussi à une partie du boulot de prof.

Bref, en conclusion, vu que l'IUFM a l'air très peu formateur (c'est pas moi qui le dit, c'est visiblement tout ceux qui y sont passés), je suis sure que le travail en société peut très bien sortir de très bons profs...

tout pareil que Bloodspiff

quasi à la virgule…
et c’est désolant…

désolant, parce que si au début je me posais des questions (chui nul en français et chui prof de français 8) ) il se trouve que c’était (et encore) la bonne démarche… les élèves sont “content” de moi (pas uniquement “tape sur l’épaule”… ils me notent mes élèves :? :roll: ) mes patrons itou…
donc forcément meme si j’ai appris sur le tas, j’ai appris et je sais mieux apprendre aux autres… et j’avais tenté le capes… et il n’y a aucun rapport entre ce concours (le savoir faire qu’il demande), un niveau d’étude et mon boulot actuel…

d’un coté les momes trimes à mort car ils préparent un concours, sont en privé et pensent etre entre de bonnes mains, de l’autre la direction ne veut pas entendre parler de pédagogie mais de rendement et de réussite… (dernier exemple: je viens parler pédago pour une élève qui fait ses cours “à la carte”… réponse “oui ! oui!.. mais je demandais : vous etes libre quand pour distribuer des tracts pour l’école ?”)…

des dizaines d’heures de boulot en préparation de cours, en correction de copies… une paie au lance pierre… (pour que ça soit “correct” il faut environ 35heures effectives/semaines… sur 4 boulots à la fois… sans compter la préparation et les corrections)
et encore je parviens à cela un ou deux mois par an… le reste du temps… c’est beaucoup beaucoup moins de sous par mois… (et le plus drole étant, que l’on me répond systématiquement “oui mais ça fait de l’argent en plus” quand je parle de la fatigue sur ces semaines là… certes, m’enfin j’ai besoin de sous, je parviens à dégotter un ou deux contrats en plus, ce qui veut dire plus d’heures, donc une mécanisation de mon approche, une fatigue, moins d’attention pour les gamins… ce qui me désole profondément… c’est là le truc important)
et pareil, une grosse précarité, je n’ai aucun projet “d’avenir” sur plus des trois mois à venir… y’a pire, je le sais je fus au chomage… m’enfin, trouver (à la force des entretiens pas de l’anpe) cinq job, y etre apprécié par ses élèves, parvenir à des résultats, avoir une bonne notation… et pour chaque job rester coller à l’idée de devoir attendre mi-aout pour savoir si oui ou non on vous reprendre l’année prochaine (sans doute sur moins d’heures)… mouaip… moyen

et les élèves (j’en ai de tout les ages mais je parle des plus jeunes ici) sont le dernier des souci de tout le monde (majorité des collègues inclue, eux aussi cours partout)… on voit donc arriver des réformes, qui vont débarquer dans le public sous peu…

le plus rigolo c’est que ici et là j’ai des collègues qui sont devenus des amis, on n’enseigne pas les memes matières du coup, on se refile des tuyaux… mais c’est déprimant au possible… on est 6 ou 7 (un peu plus mais ceux là je connais bien leur situation) entre 27 et 47 ans et on est tous dans la meme situation, quelques uns tentent l’aventure de l’auto-entreprise… mais sans grand espoir (juste etre payé 11€brut de l’heure ça use du coup ils veulent autre chose et on les comprends)…

du coup… on se retrouve avec des enseignants pressé par le temps, par les contrats, par une notion de rendements, par la précarité, par des salaires de merde, par des statuts à deux balles, des méthodes ou des demandes émanant de la direction qui sont ineptes…
qui s’investissent vraiment pour et dans leur boulot… mais dont l’usure finit par se ressentir, par etre rejetée sur les élèves qui parfois ne comprennent pas qu’on a peu voire pas de temps à leur consacrer…

et dans le meme temps, on regarde l’éducation nationale et les décisions ministérielles aggraver la situation tranquillement avec la pugnacité du juste
alors bien évidemment il y a toujours des contres exemples positifs, de “bon” prof, de “bon” élèves, des endroits où tout cela fonctionne…
mais globalement la situation empire…

c’est triste…

ps : avant qu’un ouvrier (ou autre) passe par là… avant d’etre “prof” j’ai fait manut’, j’ai bossé en usine et autre trucs bien chiants… il ne s’agit pas pour moi de dire que prof c’est plus dur que le reste… juste que c’est un boulot (privé ou public) qui fait que l’on peut ou non s’y investir, c’est (à mon avis) un choix… j’ai des collègues qui préparent des cours, des corrigés, des exos, une fois et qui font le meme cours chaque année, meme la correction est devenue mécanique chez eux, seuls les noms sur la liste des présents changent d’années en années… mais si on choisit de s’investir cela peut bouffer la vie…
des tafs comme celui ci il n’y en a d’autres, ma douce par exemple, à un dea et un dess, bosse à l’hosto (donc tt le monde la croit fonctionnaire ce qu’elle n’est pas non plus), voit ses patients (plus que la “normale” et plus longtemps) fait de la recherche, environ deux heures sup’ par jour en moyenne… pour gagner moins qu’une infirmière (je n’ai rien contre les infirmières c’est juste en comparaison au sein de l’hopital) à la fin du mois et sans etre augmenter… là aussi c’est un choix…
c’est cette notion de “choix de s’investir” ou non dans son boulot, malgré la paie, la pression, le travail que cela suppose qui fait qu’au delà d’un besoin de reconnaissance (discussion avec les collègues, avancement, augmentation… qui font pourtant bien plaisir)… qui n’est pas perçu, ou si par quelques patients ou parents d’élèves… qui n’est pas mis en avant par les concours ou les formations…
j’arrete là… je déprime…

Yep…

bloodspiff dit:Pour en arriver là, tout ce qu’il m’a fallu c’est une lettre de motivation, un CV, un entretient d’une demi heure, puis attendre qu’un établissement privé m’appelle.

Je serai curieux de savoir dans quelle académie tu es affecté, mais de ce que je sais, si cela te semble quelque peu ‘facile’, sache que les personnels qui t’ont recruté ont l’habitude et que chez les vacataires, tu n’es pas le seul.

Donc si ce processus de recrutement te semble extraordinaire, dis toi aussi que derrière il y a des agents qui ont aussi le coup d’oeil. Pour avoir travaillé avec eux, je sais de quoi je parle…

Si tu avais été un guignol, les 30 mns auraient largement suffit pour s’en apercevoir !!!

forest dit:
Je serai curieux de savoir dans quelle académie tu es affecté, mais de ce que je sais, si cela te semble quelque peu 'facile', sache que les personnels qui t'ont recruté ont l'habitude et que chez les vacataires, tu n'es pas le seul.


Petit malentendu: dans ce passage je ne critique pas le mode de sélection des profs vacataire, dans la mesure ou je pense que cela a marché dans mon cas, et que cela a marché pour tous les professeurs vacataires que je connais.

Au contraire, lors de cet entretient de 30 min, j'ai sentit en face de moi quelqu'un qui mettait au second plan mes connaissances académiques (il ne m'a même pas interrogé dessus) mais qui cherchait réellement à me connaitre, à voir ma manière d'envisager la profession et ce que je pourrais donner en face d'une classe.

Attention, je ne dis pas non plus que les connaissances académiques n'ont aucune importance. Un cours d'éco pour des terminales, c'est quand même un certain nombre de choses à maîtriser sur le bout des doigts pour pouvoir le faire passer. Mais il ne faut pas se leurrer: je pense que n'importe quel étudiant ayant eu ne serait-ce qu'une licence ou une maitrise détient le savoir nécessaire à la préparation d'un cours. Et qu'il est donc dommage que le critère de séléction au concours soit là.

Spiff
forest dit:Donc si ce processus de recrutement te semble extraordinaire, dis toi aussi que derrière il y a des agents qui ont aussi le coup d'oeil. Pour avoir travaillé avec eux, je sais de quoi je parle...
Si tu avais été un guignol, les 30 mns auraient largement suffit pour s'en apercevoir !!!

Bon, désolé forest, mais je vais devoir te contredire, ou disons apporter une expérience contraire à ce que tu évoques.
Dans mon établissement, en dix ans, j'ai vu un tas de suppléants passer et parmi eux un tas de clampins qui auraient pu être repérés "au premier coup d'œil". Exemple, cette année : une "prof" d'anglais recrutée en vitesse et qui n'a pas hésité à dire "I am agree" aux élèves. Je suis désolé, mais ça ne passe pas. Et c'est juste un symptôme, hein, elle cherchait constamment dans le dico pour préparer ses cours, je pense que je parle mieux anglais qu'elle.
Et combien de profs je vois encore qui ne tiennent pas la route une seconde face aux élèves et qui ont été recrutés par cette voie, puis obtenu un contrat définitif (ça existe encore dans le privé, mais c'est pas vraiment comme avoir son CAPES)...

Je crois qu’on est tous d’accord pour dire qu’en l’état, il y a pas mal de choses qui marchent de travers dans l’éducation nationale… après, il faut surtout se demander si ce que l’on nous “propose” (avec de groooos guillemets, hein) comme alternative est un pas dans la bonne direction, ou pas.

Pour ma part, je ne le pense pas. On prend prétexte de la nécessaire réforme d’une école vieillissante pour imposer une vision technocratique, idéologique de l’éducation et de ses organes de transmission. Je reste persuadé qu’une réforme positive et productive est possible, loin des ornières du prêt-à-penser racoleur qu’on nous sert aujourd’hui.

Car la réforme actuelle s’appuie non pas sur une évaluation concrète, précise et objective des réussites et échecs du système, mais sur des a-priori partisans (les profs travaillent trop peu) et des considérations purement économiques (l’école coûte cher). Et je trouve ça plutôt malhonnête : notre pays, les enfants, les parents méritent mieux que ça.

Pour finir, je rappellerai seulement cette maxime de Benjamin Franklin :
“Vous trouvez que l’éducation coûte cher ? Essayez donc l’ignorance !”

Mr Popo dit:Je crois qu'on est tous d'accord pour dire qu'en l'état, il y a pas mal de choses qui marchent de travers dans l'éducation nationale... après, il faut surtout se demander si ce que l'on nous "propose" (avec de groooos guillemets, hein) comme alternative est un pas dans la bonne direction, ou pas.
Pour ma part, je ne le pense pas. On prend prétexte de la nécessaire réforme d'une école vieillissante pour imposer une vision technocratique, idéologique de l'éducation et de ses organes de transmission. Je reste persuadé qu'une réforme positive et productive est possible, loin des ornières du prêt-à-penser racoleur qu'on nous sert aujourd'hui.
Car la réforme actuelle s'appuie non pas sur une évaluation concrète, précise et objective des réussites et échecs du système, mais sur des a-priori partisans (les profs travaillent trop peu) et des considérations purement économiques (l'école coûte cher). Et je trouve ça plutôt malhonnête : notre pays, les enfants, les parents méritent mieux que ça.
Pour finir, je rappellerai seulement cette maxime de Benjamin Franklin :
"Vous trouvez que l'éducation coûte cher ? Essayez donc l'ignorance !"


Très juste.

Yep…

– s e b dit:Bon, désolé forest, mais je vais devoir te contredire, ou disons apporter une expérience contraire à ce que tu évoques.

Oui oui… C’est sur qu’on a tous des exemples et des contre exemples.

Après, si on prend l’E.N. c’est 1 200 000 personnes dont environ 600 000 prof (1er et 2nd degré). Alors bon dans tout ça on trouve de tout. Après, je pense que majoritairement, il faut pas trop se plaindre, mais des guignols et des tocards il y en a partout et proportionnellement, il y en a pas mal à l’E.N. :wink:

forest dit:[...]mais des guignols et des tocards il y en a partout et proportionnellement, il y en a pas mal à l'E.N. :wink:


Pas sûr. C'est juste que du fait de leur position, ils sont plus "visibles" qu'ailleurs. ;)

Oui, désolé d’avoir moi-même pointé un dysfonctionnement.
Mr Popo, je te rejoins, d’ailleurs généralement, j’applaudis des deux mains (c’est plus pratique) à ce que tu écris sur le sujet et à la façon érudite dont tu l’écris.
Vision idéologique de l’enseignement, ô combien, quand on apprend que les pensées de Pascal vont être remplacées par les mémoires de Charles de Gaulle en 1re ES.

Mais les ministres se succèdent, et puis après ? Le populisme s’aggrave, je suis désemparé face aux réflexions et observations qu’on reçoit (y compris par des chefs d’établissement qui se prennent pour des chefs d’entreprise).

-- s e b dit:Dans mon établissement, en dix ans, j'ai vu un tas de suppléants passer et parmi eux un tas de clampins qui auraient pu être repérés "au premier coup d'œil". Exemple, cette année : une "prof" d'anglais recrutée en vitesse et qui n'a pas hésité à dire "I am agree" aux élèves.


Ce qui est génial, c'est qu'avec cette petite remarque, tu valides à 200% ce que je pense: il est plus important pour un prof de connaître sa matière que d'être un pro de la théorie didactique.

Ceci dit, l'apprentissage des langues, c'est encore tout un autre débat. Ma religion à ce sujet est que c'est quasiment impossible de faire ça à l'école. Pour vraiment intégrer un autre langage, il faut le pratiquer beaucoup en dehors des cours, qui ne font que formaliser les règles de grammaire.
-- s e b dit:Mr Popo, je te rejoins, d'ailleurs généralement, j'applaudis des deux mains (c'est plus pratique) à ce que tu écris sur le sujet et à la façon érudite dont tu l'écris.


Ah ben c'est gentil, ça, Seb, merci. :)

Et dans la catégorie grand n’importe quoi :

"Mardi 30 mars 2010, Madame l’Inspectrice d’Académie de l’Isère a pris la décision de retirer leurs fonctions de directeurs d’école à Claude Didier et Rémi Riallan qui refusent de renseigner la Base de données Base Elèves.
Or, dans un rapport du 24 février 2010, Margaret Sekaggya, Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme auprès des Nations Unies mentionne qu’elle a adressé au gouvernement français, conjointement avec le Rapporteur spécial sur le droit à l’éducation et le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants, une lettre d’allégations au sujet de la mise en oeuvre du traitement de données Base Elèves. Dans cette lettre, " des craintes ont été exprimées quant au fait que les mesures disciplinaires prises à l’encontre " des directeurs d’école refusant de renseigner Base Elèves "soient liées à leurs activités non violentes de promotion et de protection des droits de l’homme, notamment du droit au respect de la vie privée. "

On vit une époque formidable quand même.

Insensé. Et lamentable. :evil:

gasp… décidemment, ça ne s’arrange pas!

Yep…

http://www.agoravox.fr/actualites/socie … -les-72674