Aëlwyn dit: En primaire j'ai connu les deux : cours le mercredi matin puis par la suite semaine de 4 jours. J'ai toujours préféré la semaine de 4 jours puisqu’il y avait un jour au milieu de la semaine où je pouvais dormir le matin et faire autre chose que l'école. Et être un peu plus libre le mardi soir.
Oui, c'est un argument des "pas d'école le mercredi". Perso, j'aimais bien l'école le samedi matin, mais il parait que c'est impossible à restaurer. Les départs en w-e, important... Malgré ce que tu dis, je pense que la régularité d'un lever tous les matins à la même heure est moins fatigant qu'une veillée le mardi soir et lever tard le mercredi.... pour des primaires! Pour les ados, c'est autre chose.
Aëlwyn dit: Le problème n'est pas le nombre d'heures de cours dans la journée, mais le fait que s'ajoutent du temps à travailler à la maison. Il y a aussi la répartition des heures de cours dans la journée : sport à 8h du matin et des matières qui demandent de la concentration dans l'après-midi, c'est absurde.
Et encore, tu oublies les heures de présence le midi : deux heures, qui ne se passent pas toujours dans la paix et la sérénité! Sans compter le soutien du midi cher au gouvernement précédent. Je pense que 6 heures de cours, pour des petits, c'est trop. On n'est pas efficace. Pour les CP par exemple, c'est plus la régularité qui compte que la quantité en une journée. Un peu de lecture le mercredi, ce serait pas mal.
Aëlwyn dit: Du sport il y en a déjà pas mal, pourquoi ne pas proposer de la musique, du dessin, du théâtre ...
Ce serait pas mal. Je crois que les anglais le font aussi, ça dépend des écoles. Maintenant, ce sont des choses qu'on fait aussi en classe.
Oui, c'est un argument des "pas d'école le mercredi". Perso, j'aimais bien l'école le samedi matin, mais il parait que c'est impossible à restaurer. Les départs en w-e, important...
Mes cousines avaient cours le samedi matin du coup c'était difficile pour mon oncle et ma tante de partir en we effectivement. Je pense que ma mère aurait fait la tête si elle avait du se lever le samedi pour m'amener à l'école ...
Haha et avec quel volume horaire ?
Trop peu. J'ai jamais compris pourquoi on avait 4 de sport et une seule heure de musique au collège. Et pourquoi on continue à avoir du sport au lycée alors qu'on a plus de musique.
Ce qui est vrai pour un adulte ne l'est pas forcément pour un enfant et encore moins un ado. Il me semble que de toutes façons les ados ont du mal le matin à cause d'un problème de synthèse de la mélatonine.
Sans doute. Je parle juste de ma propre expérience et de ce que j'ai préféré.
Ce qui est vrai pour un adulte ne l’est pas forcément pour un enfant et encore moins un ado. Il me semble que de toutes façons les ados ont du mal le matin à cause d’un problème de synthèse de la mélatonine.
El comandante dit:Les autres évolutions qui me font peur dans l'éducation, c'est l'entrée du numérique en classe. On a des cours avec des gamins derrière des PC, maintenant. Attention hein, c'est même pas pour apprendre à pisser du code et concurrencer les petits Indiens.
Quand j'étais petit, on avait un Big Track à l'école pour apprendre à programmer. Et un peu plus tard, on avait appris le langage Logo (sur MO5/TO7 j'imagine), un peu dans la même veine, mais avec une "tortue" qui dessine à le trajet l'écran.
Maintenant, quand je vois le programme de math de 3ème, je me demande bien quel est l'intérêt de voir l'algo d'Euclide si ce n'est pas pour le programmer (ah si, simplifier une méga fraction de la mort..). Et c'est juste délirant qu'un élève sorte de terminal en sachant ce qu'est une équadiff et la constante de Planck, mais sans avoir jamais vu la moindre boucle while (parait qu'ils vont mener une expérience "ISN" sur 20% des lycées..).
Dire que je me les récupère à 20 ans en école d'ingé, et que la plupart n'ont jamais écrit la moindre ligne de code. Nos industries se sont fait bouffées, et il y a fort à craindre que l'industrie du numérique ne suive le même chemin.
Oui, c'est un argument des "pas d'école le mercredi". Perso, j'aimais bien l'école le samedi matin, mais il parait que c'est impossible à restaurer. Les départs en w-e, important...
Mes cousines avaient cours le samedi matin du coup c'était difficile pour mon oncle et ma tante de partir en we effectivement. Je pense que ma mère aurait fait la tête si elle avait du se lever le samedi pour m'amener à l'école ...
En même temps, sur ce coup-là, le but n'est pas forcément de faire plaisir aux parents. Pour certains d'ailleurs, ils aimeraient bien qu'il y ait école les mercredi, samedi et dimanche...!
benben dit:2 écoles s'opposent... Celles qui consiste à éduquer l'enfant, lui apprendre des choses en respectant son rythme d'apprentissage et son rythme biologique (refaire des devoirs après une journée d'ecole bien rempli... pfff) et plein d'autres choses que Freinet avait vu Celles de ceux qui pensent à l'avenir et qui voient en l'école la finalité qui est le travail de demain. On vit en prévision du futur donc pour mieux le préparer il faut être bon en classe, avoir des résultats et pour le coté culturel/social/sportif on inscrit l'enfant à 6 activités extra scolaire par semaine...
Selon l’OCDE, la France apparaît également en 2ème position après le Japon en ce qui concerne le stress ressenti par les élèves
Je ne vois pas trop la contradiction entre enseigner en respectant les rythmes et enseigner en prévision du futur et à avoir un métier, s'intégrer dans la société, ce qui passe pour beaucoup par le travail, même s'il n'y a pas que ça.
Et s'il y a une différence entre 'former un citoyen' et 'préparer à avoir un travail'... Le but de l'école, dans ce cas, est a mon avis double.
Perso, quand j’étais au collège, ils ont lancé un sondage pour savoir si on préférait le samedi matin ou le mercredi. A ce moment là, on bossait le samedi et je venais d’un collège où on bossait le mercredi. Clairement, pour moi (mais c’était un âge ado 14-15 ans), le mercredi était mieux. Un continuité dans la semaine, un “vrai” week-end… Tout ça concurrait clairement pour une semaine avec le mercredi.
Pierre2.0 dit:En même temps, sur ce coup-là, le but n'est pas forcément de faire plaisir aux parents. Pour certains d'ailleurs, ils aimeraient bien qu'il y ait école les mercredi, samedi et dimanche...!
Le problème est que je ne vois pas le but de mettre des cours un samedi matin : moins de temps de we, pas mal de parents qui ne travaillent pas ce jour là ...
Si les gens ne veulent pas avoir à s'occuper de leurs enfants, personne ne les forcent à en faire.
Pierre2.0 dit:En même temps, sur ce coup-là, le but n'est pas forcément de faire plaisir aux parents. Pour certains d'ailleurs, ils aimeraient bien qu'il y ait école les mercredi, samedi et dimanche...!
Le problème est que je ne vois pas le but de mettre des cours un samedi matin : moins de temps de we, pas mal de parents qui ne travaillent pas ce jour là ...
Personnellement ce qui m'intéresse est surtout de savoir quel a été le poids de l'industrie du tourisme dans ce choix.
Pierre2.0 dit:En même temps, sur ce coup-là, le but n'est pas forcément de faire plaisir aux parents. Pour certains d'ailleurs, ils aimeraient bien qu'il y ait école les mercredi, samedi et dimanche...!
Le problème est que je ne vois pas le but de mettre des cours un samedi matin : moins de temps de we, pas mal de parents qui ne travaillent pas ce jour là ... Si les gens ne veulent pas avoir à s'occuper de leurs enfants, personne ne les forcent à en faire.
Double question intéressante. Sur le w-e écourté : - d'une part, je trouvais qu'on bossait bien le samedi matin. Les enfants savaient qu'ils avaient le w-e derrière, c'était détendu, on n'avait que 3 heures de travail. - justement, beaucoup de parents ne travaillaient pas. Du coup, ils pouvaient venir à l'école pour : accompagner les classes en sortie (vélo par exemple), venir à des expos de leurs enfants, des spectacles, des démonstrations. C'est plus difficile d'en avoir maintenant du coup. - Moins de temps de w-e, c'est bien si le w-e est un temps construit. S'il ne l'est pas, les enfants trainent dans le quartier, ce n'est pas forcément positif.
Sur les parents qui n'ont qu'à pas faire d'enfants : - mais ils les ont déjà fait. Qu'est-ce qu'on en fait une fois qu'ils sont là, eh eh?! - beaucoup de parents, la plupart, aiment leurs enfants. Mais entre aimer et savoir s'en occuper, il y a un fossé. Beaucoup de parents que je connais aiment leurs enfants, mais respirent carrément quand les vacances sont finies et que les cours commencent...
J’enseigne dans une école située dans un milieu plutôt difficile. Je réponds au sujet initial. Mon avis sur les différents points : - la notation sur 20 : dans mon entourage, ce n’est quasiment plus pratiqué. Il y a déjà eu depuis longtemps des pressions de l’éducation nationale pour passer au système d’évaluation par compétences. Au cours de ma carrière, j’ai pratiqué les deux systèmes, et au final, j’ai le sentiment que ça ne change pas grand chose. Il y a du pour et contre, mais au fond ce n’est pas si important…
- la semaine de 5 jours : Je suis assez sceptique. Dans les faits, pour les enfants de mon école ça ne changera pas grand chose non plus. Ils font leur journée scolaire, avec pour la plupart un temps de cantine+animation le midi (et la garderie le soir quand les parents travaillent). Le mercredi, ils vont au “centre”, qui propose des activités éducatives. Au final, leur “temps d’éducation hors parent” est conséquent. Dans la réforme, il est question de finir à 15h30, mais pas de sortie avant 16h30…Ce qui suppose une autre prise en charge. Dévolue sans aucun doute aux collectivités locales, qui supportent déjà pas mal de chose, et qui risquent d’apporter des réponses fort différentes. Mais globalement, le “temps d’éducation hors parent” ne changera pas beaucoup…et restera important.
- les devoirs : pareil, ça ne changera pas grand chose, car chaque enseignant continuera à faire comme il l’entend…Pour ma part, j’ai constaté que ça peut être un repère pour des parents pour échanger avec leur gamin sur ce qu’il fait à l’école. Tant qu’on reste raisonnable, sans demander des tonnes de trucs (15/30 mn maxi).
Pour moi, tous ces points ne sont clairement pas des priorités. Si je devais mettre en place une chose qui pourrait réellement m’aider dans le boulot, c’est un meilleur partenariat avec d’autres intervenants : psychologues, orthophonistes, éducateurs…
Certains enfants vivent des situations très difficiles (alcoolisme, drogue, parents en prison, ou “disparus”…) et ne sont pas vraiment disponibles pour un quelconque apprentissage…
Perso le coup de la rentrée 2013 sur 4 jours et demi avec sortie toujours à 16h30, je demande à voir (sauf si on touche à l’heure d’arrivée des enfants)
Virgile dit:- les devoirs : pareil, ça ne changera pas grand chose, car chaque enseignant continuera à faire comme il l'entend...Pour ma part, j'ai constaté que ça peut être un repère pour des parents pour échanger avec leur gamin sur ce qu'il fait à l'école. Tant qu'on reste raisonnable, sans demander des tonnes de trucs (15/30 mn maxi).
Pour les devoirs j'ai l'impression que c'est une réforme qu'il faut déjà faire passer aux parents. Je pense qu'ils seront nombreux à réclamer ces fameux devoirs si jamais les profs s'amusaient à ne plus en donner.
Sur les devoirs et suivi a la maison, c’est la meilleure façon pour les parents en ayant les moyens d’assurer une forme de reproduction sociale (c’est un peu comme l’épreuve de culture générale dans certain concours).
On ne pourra jamais complètement supprimer le phénomène. L’atténuer en ne rendant pas les devoirs prépondérants ou en proposant aussi une aide à l’école est en revanche possible.
Jeremie dit: On ne pourra jamais complètement supprimer le phénomène. L'atténuer en ne rendant pas les devoirs prépondérants ou en proposant aussi une aide à l'école est en revanche possible.
Ca, c'est assez compliqué.
Proposer une aide à l'école Ca a déjà été fait. Il y a quelques années, c'était l'étude dirigée sur le temps de cours, l'aide méthodologique, mais finalement, les profs s'en servaient pour faire ce qu'ils n'avaient pas eu le temps de boucler dans la journée (en primaire). Par ailleurs, depuis longtemps, dans beaucoup de communes, il y a l'étude du soir municipale, ou associative, payante ou bénévole. Mais ça n'empêche pas les inégalités : certains parents se déchargent sur l'étude et n'ouvrent pas un cahier, d'autres refont avec leurs enfants.
Ne pas rendre les devoirs prépondérants Et là c'est compliqué, car ce sont souvent les parents qui rendent ou pas les devoirs prépondérants, par le statut qu'ils leur accordent à la maison. Les devoirs facultatifs par exemple sont systématiquement faits dans certaines familles, systématiquement pas fait chez d'autres.
