Elections 2007 : La droite, carnet de campagne

Bobby dit:
En général ce genre de blocages dus aux grèves pénalise surtout les moins aisés que les greves cherchent justement parfois à défendre (paradoxalement)


Oui, mais Loic a dit qu'il n'avait quasimment jamais été gêné par ces grèves (tant mieux pour lui, j'avoue être jaloux), donc tous les français (de gauche, je présume) devraient être comme lui ;)
Je suis sûr qu'il y a une logique cachée derrière tout ça.

C’est le fameux argument : nous faisons la grève pour vous qui ne pouvez pas la faire… :roll:

Difficile d’avoir un jugement clair.

Ton exemple canadien, qui nous dit que ce n’est pas parce qu’il y a plus de négociations, et que la grève est l’ultime option en cas de mésentente ?

J’ai aussi l’impression qu’en France, le dialogue social est un peu en panne. Et que la grève est un moyen de jauger de l’importance de la mobilisation.

Quand je repense au film “Les invasions barbares”, même si c’est de la caricature, on voit la puissance du syndicat dans l’hôpital…

Difficile de comparer… mais pour reprendre un cas que je connais, dans l’éducation nationale, c’est fermé de chez fermé au dialogue. C’est sdouvent non “a priori”, et ça change en fonction de la force de la grève, de la mobilisation…

Vous pouvez me dire quand vous avez été personnellement profondément gêné par une grêve du service public. Parce que poser 2 jours de congé inopinément pour cause de grêve 1 fois tous les 2 ou 3 ans, c’est léger comme raison pour remettre en cause le droit de grêve.

Pour Rody, s’il y a plus de 53% qui sont contre, c’est par principe. 100% des gens qui habitent dans des villes de moins de 20.000 habitants ne savent qu’une grève ne peut être gênante que par le spectre des médias. Et au-delà de 20.000, jusqu’à 50.000, y’a que les grêves d’enseignants qui posent problèmes, et elles ne sont pas si fréquentes que ça.

Une grève des transports en commun dans une ville touche toute la ville, usagers ou non des transports.
Quand elle se déroule en île de France, où les transports sont un (en plus) enjeu central, elle touche toute la région parisienne, à savoir environ 20% de la population française.
Le système des abonnements permet de limiter l’impact financier sur la société.

Une grève à la poste ralentit toute l’activité économique du bureau de poste. Les factures, commandes, convocations et autres paiements arrivent en retard, certains documents sont perdus.
Aucun impact sur la société en grève

Une grève de production gêne toute l’entreprise qui la fait, les fournisseurs, les clients. C’est une grève au sens classique du terme.

Une grève des transports aériens a un impact également sur le moral des français (ils râtent leurs courtes vacances attenues toute l’année) et surtout sur l’activité économique. Elle touche également la société aérienne en grève, sauf assurances.

Bref, une grève, qu’elle nous touche personnellement ou pas, est désagréable et nuisible, c’est sa force, sa justification.
Si on lui enlève ce caractère, à quoi sert-elle ? Autant faire un article dans le Monde ou mettre une banderolle sur les murs de la société.

Enfin, les enseignants ne sont pas des nounous, le service minimal d’un enseignant n’est pas de faire la garderie… Bien heureux celui qui peut déterminer ce qu’est le service minimal d’un enseignant !

En tant qu’enseignant (dans le supérieur, certes) et qu’élu municipal d’une commune de moins de 600 habitants, je me permet d’intervenir dans ce débat. Que les enseignants du primaire ne souhaitent pas assurer un service de “garderie”, je peux le comprendre. Mais d’un autre côté, demander à des communes, déjà étranglées au niveau budgétaire d’assurer ce service sans compensation me parait tout aussi inconcevable et relever d’une ignorance de la réalité du terrain.

En ce qui concerne le droit de grève, il est normal qu’il s’exerce. Ce que je trouve moins normal c’est l’omniprésence pour pas dire l’omnipotence des syndicats dans notre profession…

Bobby dit:
loic dit:Parce qu'on a beau dire qu'on fait souvent grève en France, des gênes réellement importantes, c'est quand même pas fréquent, faut pas exagérer

j'ai pensé çà un moment... puis je suis allé vivre deux ans au Québec.
En deux ans je n'ai vu que deux grèves (routiers et infirmières) et ca a été des vrais évenements nationaux!
J'ai pu comparer en rentrant en France, je n'ai pas reelement compté le nombre ni le temps de greve qui se sont passé en deux ans mais ce n'était pas comparable
Attention : je ne remets pas en cause le droit de grève et je ne dis pas non plus que ces greves ne sont pas fondées! je dis juste que comparativement j'ai quand meme l'impression qu'on gueule plus en France (et que donc la gene qui y est liée est d'autant plus importante)


Comme l'a dit Deckard, j'ai jamais entendu dire que le dialogue social avait réussi à empêhcer une grêve, ce qui est quand même la base de nombreux autres pays. On n'est pas dans un pays de râleurs, mais dans un pays sans dialogue social.
Peut être qu'un jour, des négociations aboutiront. Ce jour là, il y aura beaucoup moins de grèves e France.

Pour Rody, je ne demande pas un ressenti, je te demande la dernière fois où tu as été réellement et profondément gêné par une grève. Ca fait 10 ans que j'habite dans une grande ville (plus de 100.000 habitants), j'ai subi, il y a 9 ans, un grève des routiers. Je m'en souviens à cause du bordel monstre, mais deux heures de queue à une station service, ça reste anecdotique. A cause d'une grève des transports en commun, j'ai vu mon patron arrivé une fois avec 1h de retard. Des gênes, certes, m'enfin rien qui constitue un semblant de début de motivation pour remettre en cause le droit de grève
loic dit:Pour Rody, je ne demande pas un ressenti, je te demande la dernière fois où tu as été réellement et profondément gêné par une grève.


L'année scolaire qui vient de se finir, lors de la dernière grève des enseignants dans l'école de ma fille : personne pour garder ma fille, obligé de m'y coller le jour où un container de 40 mètres cubes était livré au boulot, et où j'étais un peu plus qu'indispensable (vu qu'on est que deux dans la boîte, mon boss a travaillé 18 heures d'affilée pour tout décharger et ranger).
Et j'ai eu du bol : j'ai pu prendre un jour de congès (j'en connais à qui ça a été refusé).

Notez, c’est sur, les gosses, c’est moins important que le travail.

Hein ? Comment ça je fais dans la provovation gratuite ? Oui monsieur, et j’assume.

J’ai beaucoup de mal à comprendre ces personnes qui voient en l’école une garderie ou on peut se débarrasser de ses morveux pendant qu’on bosse. Ben non, c’est pas ça. L’école est un lieu où on enseigne, où on dispense le savoir. L’aspect “garderie”, lié à la nécessaire présence de l’enfant qui doit recevoir ledit savoir, n’est qu’une conséquence de l’objectif de l’école.

Le jour où l’école n’assure plus sa mission d’enseignement*, il n’y a aucune raison qu’elle garde les enfants. Ce n’est pas son rôle.

C’est à vous, parents, d’assumer la charge de vos enfants, pas à d’autres. Sinon, fallait pas en faire, c’est aussi simple que cela.

* D’ailleurs, pendant les vacances scolaires, ça ne choque visiblement personne qu’il n’y ait pas de garderie. A se demander pourquoi, car finalement, la différence avec une grève n’est pas si grande que cela.

Keiyan, responsabilités

Rody dit:
loic dit:Pour Rody, je ne demande pas un ressenti, je te demande la dernière fois où tu as été réellement et profondément gêné par une grève.

L'année scolaire qui vient de se finir, lors de la dernière grève des enseignants dans l'école de ma fille : personne pour garder ma fille, obligé de m'y coller le jour où un container de 40 mètres cubes était livré au boulot, et où j'étais un peu plus qu'indispensable (vu qu'on est que deux dans la boîte, mon boss a travaillé 18 heures d'affilée pour tout décharger et ranger).
Et j'ai eu du bol : j'ai pu prendre un jour de congès (j'en connais à qui ça a été refusé).


Rien de dramatique quoi.
Une sale journée pour Cédric, qui ne sera plus qu'un vague souvenir dans un an. Si t'avais eu un accident en te rendant au boulot, Cédric aurait était encore plus dans la merde. Les journées de plus de 15h, j'en ai fait, c'est pénible, mais c'est pas la mort. 1 journée de galère dans l'année, désolé, mais c'est vraiment rien.

C'est normal qu'une grève ait des conséquences désagréables, c'est son but. Comment tu fais quand ta fille chope la grippe ? Parce que désolé, mais les maladies des enfants entrainent infiniment plus de demande de jours de congé inopinés que les grêves. A moins que tu ne laisses ta fille toute seule avec sa grippe. Mais j'ai un doute
Rody dit:
loic dit:Pour Rody, je ne demande pas un ressenti, je te demande la dernière fois où tu as été réellement et profondément gêné par une grève.

L'année scolaire qui vient de se finir, lors de la dernière grève des enseignants dans l'école de ma fille : personne pour garder ma fille, obligé de m'y coller le jour où un container de 40 mètres cubes était livré au boulot, et où j'étais un peu plus qu'indispensable (vu qu'on est que deux dans la boîte, mon boss a travaillé 18 heures d'affilée pour tout décharger et ranger).
Et j'ai eu du bol : j'ai pu prendre un jour de congès (j'en connais à qui ça a été refusé).


Rien de dramatique quoi.
Une sale journée pour Cédric, qui ne sera plus qu'un vague souvenir dans un an. Si t'avais eu un accident en te rendant au boulot, Cédric aurait était encore plus dans la merde. Les journées de plus de 15h, j'en ai fait, c'est pénible, mais c'est pas la mort. 1 journée de galère dans l'année, désolé, mais c'est vraiment rien.

C'est normal qu'une grève ait des conséquences désagréables, c'est son but. Comment tu fais quand ta fille chope la grippe ?
C'est à vous, parents, d'assumer la charge de vos enfants, pas à d'autres. Sinon, fallait pas en faire, c'est aussi simple que cela.

Et c'est bien ce que la majorité fait, hein...
* D'ailleurs, pendant les vacances scolaires, ça ne choque visiblement personne qu'il n'y ait pas de garderie. A se demander pourquoi, car finalement, la différence avec une grève n'est pas si grande que cela.

Ton calendrier des vacances, tu le connais plus d'un an en avance...
Keiyan, responsabilités


Même pas...
Rody dit:
Ton calendrier des vacances, tu le connais plus d'un an en avance...


Mais la sale maladie de ta fille non. Ca arrive le jour où tu n'en as vraiment mais vraiment pas besoin. Et désolé, mais trouver quelqu'un qui peut garder ta fille un jour de grève, c'est un epu facile que trouver quelqu'un qui veut bien garder une enfant malade. Et les maladies infantiles, ça reste plus fréquent que les grèves
loic dit:Rien de dramatique quoi.

Si on se regarde le nombril, non, c'est clair (j'ai même passé une très bonne journée avec ma fille).
Dans l'absolu, il y a peu de chose dramatique.
Mais des choses chiantes, casse-couilles qui tombent mal, ça, ça énerve passablement. Quand tu en es responsable, tu fais avec, quand tu subis, tu pestes...
Une sale journée pour Cédric, qui ne sera plus qu'un vague souvenir dans un an. Si t'avais eu un accident en te rendant au boulot, Cédric aurait était encore plus dans la merde.

Oui, mais j'aurais été responable de quelque chose. Là, même pas.
Les journées de plus de 15h, j'en ai fait, c'est pénible, mais c'est pas la mort.

Bien šur, mais c'est casse-couilles. Qu'en faisant une grève, tu embêtes tes employeurs, c'est "normal" puisque c'est le but. Que tu embêtes ceux qui n'ont rien à voir avec toi, c'est autre chose...
1 journée de galère dans l'année, désolé, mais c'est vraiment rien.

Bien sûr que non. Mais 1 journée de non galère, c'est vachement mieux.
Encore une fois : c'est le fait de subir qui n'est pas normal.
C'est normal qu'une grève ait des conséquences désagréables, c'est son but.

Uniquement, si cela gêne les personnes que tu vises...
Comment tu fais quand ta fille chope la grippe ?


C'est con, mais je ne vois strictement aucun rapport.
Rody dit:
Comment tu fais quand ta fille chope la grippe ?

C'est con, mais je ne vois strictement aucun rapport.


Juste l'impossibilité de te rendre au boulot de manière totalement incongrue. C'est-à-dire exactement le même problème que le jour d'une grève

Pour la fonction publique, le patron, c'est l'Etat. Si l'Etat refuse de négocier, c'est pas facile de faire grève juste en faisant chier l'Etat. D'ailleurs, les grèves qui ne font pas chier les utilisateurs, on n'en entend pas parler, donc les gens ne sont pas contre
Keiyan dit: C'est à vous, parents, d'assumer la charge de vos enfants, pas à d'autres. Sinon, fallait pas en faire, c'est aussi simple que cela.


en même temps, quand tu dis un truc pareil, on s'aperçoit bien que t'as jamais cumulé un employeur rigide, voir obtus et des mômes à garder. :?

comme d'hab', rien de totalement noir, ni de totalement blanc en la matière.

un jour de grève par an qui est pénible à gérer est-ce-que ça doit suffir à justifier de rogner un droit constitutionnellement reconnu ?!
Rody dit:
loic dit:Rien de dramatique quoi.

Si on se regarde le nombril, non, c'est clair


Ben, je suis désolé, mais remettre en cause le droite de grève parce qu'on a eu une journée de galère, c'est ça que j'appelle se regarder le nombril.
"Font chier ses grévistes, il ne me laisse pas vivre en paix". C'est un petit peu se prendre pour le nombril du monde
Deckard dit:
Ton exemple canadien, qui nous dit que ce n'est pas parce qu'il y a plus de négociations, et que la grève est l'ultime option en cas de mésentente ?
J'ai aussi l'impression qu'en France, le dialogue social est un peu en panne. Et que la grève est un moyen de jauger de l'importance de la mobilisation.

loic dit:
Comme l'a dit Deckard, j'ai jamais entendu dire que le dialogue social avait réussi à empêhcer une grêve, ce qui est quand même la base de nombreux autres pays. On n'est pas dans un pays de râleurs, mais dans un pays sans dialogue social.
Peut être qu'un jour, des négociations aboutiront. Ce jour là, il y aura beaucoup moins de grèves e France.


Effectivement je ne suis pas bien placé pour dire ce qu'il en est en France du dialogue social entre syndicats et direction ou de l'omnipresence des syndicats.

A mon niveau (dans une grande banque) j'ai déjà vu la direction faire de l'obstruction et aussi des syndicats bloquer des situations pour cause de guerre entre syndicats (et j'avoue que ca me dépasse un peu)
D'un autre coté quand je vois les avantages que j'avais (rtt, primes, interessement etc...) je me dis qu'il a bien fallu que le dialogue social fonctionne à un moment donné pour qu'on arrive a cette situation (relativement) confortable
NB : je précise qu'en 5 ans il n'y a pas eu de grève interne

Maintenant il est possible que le dialogue soit effectivement bloqué dans d'autres domaines et que le seul moyen de pression soit la grève mais là on arrive a une situation où tout le monde est perdant. :pouicnul:
y'a du monde pour donner des exemples de ce genre de cas?
loic dit:
Ben, je suis désolé, mais remettre en cause le droite de grève parce qu'on a eu une journée de galère, c'est ça que j'appelle se regarder le nombril.


j'ai pas compris en quoi ca remettait en cause le droit de grève?
Bobby dit: j'ai pas compris en quoi ca remettait en cause le droit de grève?


à partir du moment où il y a un service minimum, il y a astreinte.
donc certains pourront faire grève d'autres pas, même s'ils en avaient l'intention.

de plus, forcément ça en limite l'impact et donc la visibilité.