Vous reprendrez bien un peu de casse du service publique ?
Deux nouvelles attaques contre des missions importantes de l’État donc deux pétitions :
Une en soutien pour le planning familial : http://www.planning-familial.org/petiti … -neuwirth/
Une en soutien à la DGCCRF : http://consommateurendanger.org/
Et au cas où vous n’auriez pas signé la suivante, pour éviter le démantèlement de la statistique publique
www.sauvonslastatistiquepublique.org
VU HAI dit:Vous Une en soutien pour le planning familial : http://www.planning-familial.org/petiti ... -neuwirth/
celle-ci, c'est fait.
les suppressions risquent de se faire dans des zones à faible densité, évidement, où il n'y aura plus vraiment d'alternatives.
mesdames, mesdemoiselles, et bien sur, messieurs, si vous avez un problème qui concerne votre couple ou votre sexualité, allez donc sur le net, il parait que ça répond suffisament à votre demande d'information.
edit :
Le Planning familial proteste contre la réduction des crédits de l'Etat
LE MONDE | 27.01.09 | 15h36 • Mis à jour le 28.01.09 | 11h21
Mardi 27 janvier, à Marseille comme à Grenoble, les conseillères du Planning familial installeront leurs bureaux dans la rue, devant des permanences symboliquement fermées au public. "Le gouvernement prévoit une baisse notable de nos crédits en 2009, affirme la secrétaire générale du Mouvement français pour le planning familial, Marie-Pierre Martinet.Un tiers de nos associations risquent de mettre la clé sous la porte dans les deux ans à venir."
Né en 1956, le Planning familial fédère 68 associations oeuvrant en faveur de la contraception, de l'avortement, et, plus largement, de l'égalité hommes/femmes. Dans les permanences, jeunes et moins jeunes peuvent trouver de l'information sur la sexualité, la pilule ou l'IVG, mais aussi des groupes de parole sur les violences faites aux femmes ou les rapports filles/garçons.
Parce qu'elles relaient les politiques gouvernementales sur l'avortement ou la contraception, ces associations bénéficient d'une aide publique : les centaines de milliers d'heures de "conseil conjugal et familial" dispensées tous les ans par le Planning sont rémunérées par l'Etat. Pour beaucoup de structures, ce soutien est vital : le budget d'une association sur cinq dépend à plus de 75 % de ces subventions.
En 2008, les crédits consacrés par l'Etat au "conseil conjugal et familial" s'élevaient à 2,6 millions d'euros. Pour 2009, le gouvernement prévoit une enveloppe de 2,1 millions, ce qui représente une baisse de 20 %. "Les campagnes d'information nationales affirment : "La contraception, parlez-en", souligne Mme Martinet. Mais où pourra-t-on en parler si les permanences du Planning ferment ?"
"7000 PERSONNES L'AN"
Le gouvernement ne conteste pas que les subventions sont en baisse : les aides financières du Planning font partie du "programme 106", un chapitre budgétaire consacré aux actions en faveur des familles vulnérables, dont les crédits ont été réduits en 2009. Mais il souligne que, malgré ces restrictions, 80 % des crédits consommés en 2008 seront maintenus.
Ces précisions sont loin de rassurer le Planning. "Nos associations sont précaires, souligne Françoise Laurant, la présidente du Planning familial. Certaines, notamment parmi les plus petites, fonctionnent à 100 % grâce aux aides de l'Etat. Elles sont animées par des bénévoles et elles ne pourront pas maintenir les permanences d'accueil si les aides sont supprimées. Il ne faut pas que l'Etat se désengage."
Le mois de décembre 2008 a montré que même les grosses associations étaient fragiles. A Noël, le Planning de Marseille, qui gère un budget annuel de 800 000 euros, a fermé ses portes au public. "Les permanences avaient lieu dans un appartement ancien, au troisième étage - sans ascenseur - d'un immeuble d'habitation, note sa présidente, Claire Ricciardi. Nous avons dû fermer, car les locaux n'étaient pas adaptés au va-et-vient des 7 000 personnes qui venaient tous les ans."
Les aides de l'Etat ne représentent que 7 % du budget de l'association marseillaise, mais les permanences supprimées à Noël faute de locaux ne pourront pas reprendre sans ce coup de pouce financier. "Les autres crédits ne peuvent être utilisés pour les permanences, car ils sont affectés à des actions spécifiques comme les interventions dans les collèges, précise la directrice, Lisa Tichané. Or, les permanences sont essentielles, car ce sont des lieux d'écoute qui nourrissent toutes nos activités. C'est parce que nous écoutons cette parole sur la vie intime et affective des couples et des femmes que nous sommes pertinents lors de nos activités extérieures."
Anne Chemin
Article paru dans l'édition du 28.01.09.
Cinquante ans de lutte en faveur de la contraception
1956
Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé, une jeune médecin imprégnée de valeurs catholiques, dépose les statuts de l'ancêtre du Planning familial, la Maternité heureuse. Le but de cette association est de promouvoir le contrôle individuel des naissances.
1961
Les premiers centres d'accueil du Planning familial ouvrent au public dans une illégalité qui durera plus de six ans.
1967
La loi Neuwirth autorise la vente des contraceptifs sur ordonnance en pharmacie aux femmes majeures.
1973
Lors de son congrès annuel, le Planning familial décide de pratiquer illégalement des interruptions de grossesse dans ses centres.
1975
Simone Veil fait voter par l'Assemblée nationale, composée de 491 hommes et 9 femmes, un texte dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse pour cinq ans. Le Planning décide de ne plus faire d'avortements dans ses centres, afin que les hôpitaux créent des services d'IVG.
1982
L'avortement est remboursé par la Sécurité sociale.
2001
La loi Aubry porte de 10 à 12 semaines le délai légal de l'IVG, supprime l'autorisation parentale pour les mineures et autorise la prescription de la pilule RU 486 par les médecins de ville.
moi aussi, une (petite) partie de mon boulot c’est de supprimer des emplois publics.
Je peux vous dire que ça déménage. Et que ce n’est pas fini. Et que comme mine de rien pas mal de choses avaient été faites les dernières années pour virer le gras, là on attaque l’os. ![]()
El comandante dit:moi aussi, une (petite) partie de mon boulot c'est de supprimer des emplois publics.
Enfoiré de représentant du patronat ....
Fred. dit:El comandante dit:moi aussi, une (petite) partie de mon boulot c'est de supprimer des emplois publics.
Enfoiré de représentant du patronat ....![]()
Cela dit, c'est pas faux, nous sommes des pantins disciplinés et obéissants mais nous voyons remonter les ficelles. Parce que pas mal de services publics incontournables sont "externalisés" et que "nos" grosses boîtes en profite. Externaliser, joli mot. Ca sonne mieux que privatiser.
Alors là-dessus, mes chers compatriotes, sachez que ça ne coûte pas moins cher que le service public (parce que le privé comme c'est des ouineurs de la mort faut bien les payer, du moins les boss, parce que les petites mains qui bossent en bas, rien qu'à voir le turn-over, bof) mais qu'en niveau moyen de qualité c'est quand même le cran en-dessous, même si en fait on passe beaucoup de temps à les surveiller (ce qui empêche de faire correctement le boulot qui reste, enfin bref, tout baigne). Mais dans l'immédiat ça permet de supprimer des emplois de fonctionnaires, des structures, des services, etc., donc c'est cool. Bon, il y a un gros morceau de l'expérience de l'Etat qui part avec, mais on s'en carre, c'est invalorisable par le CAC40.
Pour le planning familial ce qui m’inquiète c’est aussi comment certains jeunes vont aller chercher l’info et le cas échéant les possibilités contraception ou même d’accompagnement à l’IVG de manière gratuite et anonyme (du moins sans l’avis des parents)
Ça va encore simplifier les choses tout ça ! Mais qu’est-ce qui passe dans la tête de ces gens qui ont décidé de faire régresser notre pays comme jamais ? Je comprends même pas que des députés, des médias ne portent pas cette réduction budgétaire au pilori … Hé Pernaut, sors toi les doigts du Gers et vas mériter ta carte de presse ! Je n’ai rien contre le Gers au passage …
Shix, qui fait une intervention avec une sage-femme d’un planning familial demain après-midi dans un collège et qui a de plus en plus l’impression de bosser dans le vide …
Puisqu’il ne manque pas de motifs de protester, je vous propose de signer la pétition contre la suppression du juge d’instruction :
http://www.jeunesmagistrats.fr/instruction/
J’en remets une couche sur la casse de la statistique publique avec un article relativement clair sur les enjeux (et surtout les risques) d’une delocalisation a Metz.
La petition c’est ici, n’hesitez a faire suivre.
La note au format PDF
Le transfert à Metz d’une partie des services de la statistique publique met en danger son bon fonctionnement. A l’évidence, l’“indépendance coutumière” de l’INSEE ne suffit plus : le Parlement doit disposer d’un véritable pouvoir décisionnel, dès lors que le fonctionnement de la statistique publique met en jeu la vie démocratique.
Selon l’AFP, le directeur général de l’INSEE Jean-Philippe Cotis vient de confirmer dans une note interne le transfert à Metz de 500 emplois de la statistique publique aujourd’hui localisés à Paris auprès des ministères. Cette décision, qui fait suite à une annonce du Président de la République destinée à compenser la fermeture des casernes, doit s’appliquer progressivement jusqu’en 2013.
Comme la presse, la statistique publique est essentielle au bon fonctionnement de la démocratie, parce qu’elle produit tous les grands indices qui scandent le débat public : croissance, inflation, chômage, pauvreté, construction de logements, natalité, etc. Le transfert à Metz menace la qualité de cet outil. Selon un rapport remis par le directeur de l’INSEE lui-même, il s’agit “d’une opération à hauts risques”. D’après l’expérience de précédentes délocalisations, 80 % à 90 % des personnels concernés ne suivront pas le départ de leur administration. Par ailleurs, le départ d’une partie des “services statistiques ministériels” (SSM), qui, implantés dans les différents ministères, permettent de mieux répondre aux besoin de l’expertise économique au sein de l’administration française, poserait un problème évident en les distançant des services ministériels. C’est donc une véritable saignée qui se prépare, avec toutes les craintes qu’on peut avoir sur la qualité des données produites et le respect de la déontologie statistique.
D’après le rapport Cotis, ce sont notamment les services responsables des données sur le chômage, les salaires ou la santé qui seraient transférés. L’élection présidentielle de 2012 pourrait donc avoir lieu sans disposer de chiffres fiables sur le chômage ou le bilan de réformes comme la défiscalisation des heures supplémentaires…
Cette décision unilatérale prise sans considération de l’intérêt du débat démocratique montre les limites de la conception traditionnelle de l’indépendance de l’INSEE, coutumière mais pas garantie dans le droit.
Il faut au contraire sortir de cet épisode par le haut en donnant à la statistique publique une gouvernance qui la protège de mesures qui la mettent en péril tout en renforçant son dialogue avec la société civile et politique. Un conseil des gouverneurs serait constitué, composé de parlementaires de la majorité et de l’opposition, de personnalités qualifiées disposant d’une expertise reconnue et de représentants de la société civile serait chargé de garantir l’indépendance de la statistique publique et de décider de ses évolutions stratégiques ; il serait notamment amené à approuver ou à rejeter le principe d’une délocalisation à Metz. La révision de la Constitution ouvre au Parlement la possibilité de forcer la décision en inscrivant à l’ordre du jour, sans délai, une proposition de loi sur la statistique publique.
LA STATISTIQUE PUBLIQUE, UNE SOURCE ESSENTIELLE DU DEBAT DEMOCRATIQUE AU MEME TITRE QUE LA PRESSE
Que faut-il à une démocratie pour fonctionner ? Une information libre, établie de manière professionnelle, qui permette aux acteurs politiques et aux citoyens de se faire une idée de la situation du pays et des politiques du gouvernement. Dans nos sociétés contemporaines, deux sources principales produisent cette information : la presse et la statistique publique.
Notre pays connaît de vifs débats sur l’indépendance de la presse. La discussion qui reprendra au Parlement en janvier sur la réforme de l’audiovisuel public met en cause notamment le mode de désignation de ses dirigeants, leur capacité à résister aux pressions du pouvoir politique et les risques de « paupérisation » par la suppression des ressources de la publicité.
La statistique publique produit l’ensemble des grands indices dont la publication scande la vie démocratique moderne : croissance, inflation, chômage, pauvreté, construction de logements, natalité, immigration, création d’entreprises, etc. Elle fournit à la presse un contenu technique que les moyens d’investigation propres de cette dernière, forcément plus partiels et qualitatifs, ne peuvent lui procurer. Sans elle, le débat public se ferait à l’aveugle, sans savoir par exemple si la société s’enrichit ou s’appauvrit. Lorsqu’elle pêche par une qualité insuffisante, le débat public se fait sur des données fausses, ce qui est presque aussi grave.
La statistique publique est aujourd’hui confrontée à des menaces très similaires à celles qui pèsent sur la presse. Comme elle, elle est sommée de mettre en œuvre une évolution majeure, en l’occurrence la délocalisation à Metz d’une grande partie de ses services pour compenser la fermeture des bases militaires, annoncée un beau jour (le 8 janvier pour la télévision publique, le 2 septembre pour la statistique) par le Président de la République, sans aucune concertation préalable. Comme elle, cette évolution fait peser de grandes inquiétudes sur le maintien d’une production de qualité. Comme elle enfin, elle est supposée être indépendante du pouvoir politique. L’indépendance de la télévision publique est aujourd’hui inscrite dans le droit grâce à la nomination des dirigeants par le conseil supérieur de l’audiovisuel, mais cette garantie est remise en cause par la réforme en cours qui prévoit une nomination directe par le Président ; l’indépendance de la statistique publique n’existe que dans les faits, ce qui a jusqu’ici été considéré comme l’essentiel mais semble aujourd’hui s’avérer insuffisant.
Plus de 20 000 personnes ont signé la pétition du collectif de défense de la statistique publique pour s’opposer à la délocalisation. Des inquiétudes s’expriment donc bien au-delà des personnes directement concernées par cette évolution, et le mouvement a reçu le soutien des principaux partis d’opposition et des confédérations syndicales. Pour autant, ce débat ne trouve pas le même écho que celui sur la télévision, entre autres raisons parce que le Parlement n’est pas saisi d’une décision qui est en droit purement interne à l’administration. Cette note a pour but de mieux faire connaître et comprendre les enjeux de cette délocalisation, d’expliquer pourquoi c’est une mauvaise décision, et de proposer justement que le Parlement s’empare d’un débat qui lui revient légitimement, puisqu’il s’agit de garantir l’avenir d’une des sources principales du débat démocratique.
L’opposition de corps de hauts fonctionnaires ou d’intellectuels à une délocalisation hors de Paris a souvent mauvaise presse. Il est légitime de chercher à remédier aux difficultés de la région messine (bien que causées en grande partie par les décisions gouvernementales elles-mêmes), y compris par l’implantation d’emplois publics, et il n’y a pas de raison de considérer a priori que les services statistiques devraient être soustraits à cette réflexion. Chacun a donc le droit de ne pas être convaincu d’emblée, mais tous devraient se poser deux questions : la délocalisation fait-elle courir de grands risques à la statistique publique ? une baisse de sa qualité serait-elle préjudiciable au débat démocratique ? Si la réponse à ces deux questions est oui, chacun pourra convenir qu’il n’y a pas de parisianisme à demander l’abandon du projet, et à chercher d’autres solutions pour créer des emplois à Metz .
1 - UN PROJET DE DELOCALISATION AUX « RISQUES PROHIBITIFS »
Suite à l’annonce du Président, un rapport a été commandé à Jean-Philippe Cotis, directeur général de l’INSEE, et à Jean-Pierre Duport, vice-président du conseil national de l’information statistique, l’instance de coordination de la production statistique ; il était demandé aux auteurs de définir les contours d’un « pôle statistique messin ». Le rapport a été rendu public le 2 décembre ; il n’est guère encourageant.
Dès la première page, il prévient que « comme le suggèrent les expériences passées, les délocalisations de structures administratives sont source de coûts élevés et débouchent souvent, si l’on n’y prend garde, sur des échecs ». Le principal obstacle à ce type d’opération est que la grande majorité des agents concernés (80 % à 90 % en moyenne dans les délocalisations étudiées) choisit de ne pas suivre le mouvement, du fait notamment de l’impossibilité pour leur conjoint de trouver un emploi dans la nouvelle zone d’implantation. Ceci cause donc une perte de compétence considérable, et la nécessité de reconstituer un service quasiment de zéro, en recrutant et en formant l’ensemble des nouveaux collaborateurs. S’agissant d’emplois très pointus comme ceux de statisticiens, requérant une formation de plusieurs années, cette contrainte est particulièrement préoccupante. Le bassin d’emploi messin ne fournit pas aujourd’hui ces compétences.
Autre difficulté soulevée par le rapport, celui du départ à Metz d’une partie des « services statistiques ministériels » (SSM). Le service statistique public est en effet composé, outre l’INSEE, de directions statistiques implantées dans les différents ministères, notamment aux affaires sociales, à l’éducation nationale ou à l’environnement. Le principe même de ces « SSM » est de côtoyer les administrations centrales localisées à Paris : ceci permet de mieux répondre aux besoins de l’expertise publique, et de s’assurer en sens inverse que les réformes adoptées prennent bien en compte les besoins de l’évaluation. Cette spécificité française a été reconnue comme une « bonne pratique » lors d’une évaluation par d’autres services statistiques européens en 2007. Le rapport Cotis - Duport estime que « la délocalisation à grande échelle de ces services statistiques pourrait compromettre durablement la montée en gamme de l’expertise économique au sein de l’administration française ».
Somme toute, les auteurs estiment le projet « à hauts risques », et considèrent que « les coûts humain et financier d’un échec en cours d’opération seraient prohibitifs ». La conclusion naturelle de tels arguments serait de renoncer à la délocalisation. Seul problème : la mission confiée à MM. Cotis et Duport n’était pas de dire au Gouvernement si la délocalisation était une bonne idée, mais d’étudier comment la mettre en oeuvre. Les auteurs s’emploient donc à remplir leur mission, dans le souci manifeste de limiter les dégâts :
- alors que le Président avait parlé d’une délocalisation de 1000 emplois, le rapport propose de mettre en place un pôle de 625 agents à horizon 2013, dont seulement 500 seraient issus des services actuels ;
- la majorité des emplois seraient issus de « fonctions support » (informatique, ressources humaines, diffusion des publications), les auteurs s’étant efforcés de limiter au maximum la délocalisation d’emplois proprement statistiques ;
- le rapport préconise des mesures d’accompagnement fortes pour les agents et leurs familles, dont le détail et le coût ne sont pas précisés et semblent avoir fait l’objet d’une partie non publiée du rapport.
Néanmoins, l’opération n’aurait rien de mineur, puisque la production de la majorité des statistiques sociales, parmi les plus sensibles politiquement, serait transférée à Metz : chômage, salaires ou encore statistiques du secteur sanitaire et social. Ainsi, puisque les risques de déperdition de compétences sont très élevés dans la phase de transition et que celle-ci doit s’achever en 2013, la France pourrait organiser sa prochaine élection présidentielle sans données fiables sur le niveau du chômage…
Le rapport Cotis – Duport ne fait qu’une brève allusion à de précédentes opérations de délocalisation « qui débouchent souvent sur des échecs ». L’expérience du système statistique britannique aurait peut-être mérité de plus longs développements. En 2006, le Royaume-Uni a décidé de transférer le siège de l’office national des statistiques (ONS) de Londres à Newport, au Pays-de-Galles. Aujourd’hui, la qualité de la statistique publique est très critiquée, tant par les parlementaires, les centres d’expertise (la Banque d’Angleterre a publié un rapport mettant en cause la fiabilité des statistiques de l’ONS) que par les citoyens, le Royaume-Uni se classant vingt-septième sur les vingt-sept pays de l’Union européenne pour la confiance de ces derniers dans les statistiques officielles ! Les difficultés britanniques ne datent certes pas de 2006. Mais il est frappant de constater que le seul pays à avoir engagé une opération de délocalisation similaire à celle envisagée pour la France est aussi celui qui connaît aujourd’hui le plus de difficultés.
2 - LE PARLEMENT DOIT REPRENDRE LE DOSSIER EN MAIN ET ETABLIR EN DROIT L’INDEPENDANCE DE LA STATISTIQUE PUBLIQUE
Si l’indépendance de fait des statisticiens français n’est guère contestée, y compris au niveau international, elle ne repose sur aucune base juridique. L’INSEE est une direction générale du ministère des finances, son directeur est nommé en Conseil des ministres par le Président de la République et son emploi fait partie des emplois « à la décision du Gouvernement », que la loi du 11 janvier 1984 sur la fonction publique de l’Etat qualifie en son article 25 « d’essentiellement révocables ».
Ce modèle qu’on peut qualifier « d’indépendance coutumière », singulier en Europe où les équivalents de l’INSEE sont le plus souvent des agences indépendantes, semble aujourd’hui montrer ses limites. En 2007, le prédécesseur de Jean-Philippe Cotis a été notoirement limogé, ce qui était une première mais qui montre que la révocabilité du directeur général de l’INSEE n’est pas théorique et est une arme évidemment efficace pour un Gouvernement désireux d’exercer des pressions. Le projet de délocalisation montre que le service statistique public n’a pas la maîtrise de ses moyens et de ses évolutions stratégiques. Plus encore que la soumission au Gouvernement, l’absence de toute régulation extérieure paraît choquante. En droit, le choix de délocaliser des services statistiques à Metz au risque de compromettre leur efficacité relève entièrement de la décision gouvernementale, sans qu’aucun autre acteur n’ait son mot à dire.
Certes, la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008 a institué une « Autorité de la statistique publique », chargée de veiller « au respect du principe d’indépendance professionnelle dans la conception, la production, et la diffusion des statistiques publiques ainsi que des principes d’objectivité, d’impartialité, de pertinence et de qualité des données produites ». Elle doit être composée de personnalités qualifiées désignées par l’Assemblée nationale et le Sénat et de membres des corps de contrôle (Cour des comptes, inspection générale des finances, des affaires sociales, etc). Mais au moment où l’intervention d’une autorité indépendante serait cruciale, elle n’existe que sur le papier. Selon le site gouvernemental Légifrance, la publication du décret d’application est envisagée pour « décembre 2008 »… On peut douter de la volonté du Gouvernement de donner réellement à cette autorité les moyens de préserver l’indépendance de la statistique publique : la loi ne dit rien de ses prérogatives réelles ; Christine Lagarde n’a cessé d’assurer au cours du débat parlementaire que l’autorité ne disposerait « d’aucune ligne budgétaire », afin de ne pas alourdir le déficit de l’Etat…
Nous proposons une règle simple : dès lors que le fonctionnement de la statistique publique met en jeu la vie démocratique, le Parlement doit disposer en la matière d’un véritable pouvoir décisionnel. Un conseil de gouvernance composé de parlementaires de la majorité et de l’opposition, de personnalités qualifiées disposant d’une expertise reconnue et de représentants de la société civile serait chargé de garantir l’indépendance de la statistique publique et de décider de ses évolutions stratégiques ; il serait notamment amené à approuver ou à rejeter le principe d’une délocalisation à Metz. La procédure de nomination des directeurs de l’INSEE et des services statistiques ministériels devrait faire intervenir à la fois le Président de la République et le conseil de gouvernance ; les directeurs ne devraient pas être révocables en cours de mandat.
La mise en place de cette réforme permettrait de sortir par le haut de la crise ouverte par les annonces de Nicolas Sarkozy. Elle découle du rapport parlementaire sur la mesure des grandes données économiques et sociales, remis en avril 2008 par une mission d’information comportant des députés de droite (son rapporteur était Hervé Mariton) et de gauche (son président était Pierre-Alain Muet, député du Rhône et ancien conseiller économique de Lionel Jospin), et escamoté par la loi de modernisation de l’économie. Elle signifierait que si la statistique publique doit être totalement maître de ses méthodes et de ses résultats, la société civile et politique est légitime à lui exprimer ses besoins – les récents débats sur la mesure de l’inflation ou du chômage ayant montré que cette expression de besoins permet d’enrichir la mesure des phénomènes économiques et sociaux .
La révision de la Constitution ouvre au Parlement la possibilité de forcer la décision en inscrivant dès maintenant une proposition de loi à l’ordre du jour. Pour que le texte soit débattu, il suffit que l’opposition s’en saisisse, et pour qu’il soit adopté, que le consensus entre partis obtenu dans le cadre de la mission d’information se maintienne au moment de passer à l’acte - le sujet le mérite.
Source Terra Nova
Comment feront-ils ? Ben quand les américains ne cessent de remettre Roe v Wade sur le tapis, nous on imite… Mais de manière plus sournoise.
L’avenir, si je comprends bien, ce sera donc ça :
ou ça
Non, j’exagère. On en est encore, heureusement, très loin. MAIS CE N’EST PAS UNE RAISON POUR LAISSER FAIRE.
Le choix de fermer des centres est aussi malsain que celui des tribunaux, dans le sens de la suppression de l’accès égalitaire à la justice/au planning familial.
Ce sont de premiers coups de boutoirs, sournois et mesquins, veules et médiocres, pour éroder le peu que l’on a encore.
greuh.
Bonjour les gens,
En lisant les actualités, j’ai vu qu’un (très) jeune britanique de 13 ans était devenu papa.
J’espère sans trop y croire, que nous ne verrons pas fleurir ce genre de situation incongrue en France avec cette diminution de budget, car je reste persuadé que le planning familiale sert justement aux plus jeunes et aux plus démunis.
Sinon, la petite fille et la maman (15 ans) se portent bien, c’est déjà ça.
Tout comme les 6 autres adolescents qui prétendent être pour quelque chose dans cette paternité…
![]()
Comme ceux qui ont signé la pétition sur le planning familial, j’ai reçu ce mail
Ceci dit ce n’est gagné que pour 3 ans…
(2012…)
Ensemble, nous avons obtenu que l’Etat rétablisse son engagement et sa responsabilité nationale pour l’information, l’éducation à la sexualité pour toutes et tous.
L’Etat s’est engagé à rétablir les crédits sur au moins trois ans permettant le financement de l’ensemble des EICCF.
Très vite, le travail avec les services de l’Etat devrait débuter sur une clarification mais aussi rendre visibles aux yeux de l’opinion, des partenaires sociaux et des décideurs, ces missions d’accueil, d’information, d’éducation à la sexualité et à la vie de couple que réalisent les EICCF sur le terrain. L’Etat devrait ainsi assurer la promotion de ces missions auprès de l’opinion publique.
Ce travail devra prendre en compte les besoins de la population dans ces domaines pour que les futurs moyens des EICCF soient en adéquation avec ces besoins dés 2010 et 2011.
Merci aux plus de 141.000 signataires de la pétition en ligne et sur papier dont la présence à nos cotés a été déterminante.
Nous avons fermé le 13 mars cette pétition lancée le 29 janvier mais l’aide et le soutien de toutes et tous dans la phase qui s’ouvre sont tout aussi déterminants.
Nos associations départementales du Planning Familial en ont besoin, n’hésitez pas à prendre contact avec elles et à nous soutenir.
Merci encore et à très bientôt.
Le Planning Familial
Vous recevez ce courriel car vous avez signé notre pétition. Il nous a paru de notre devoir de vous informer des suites de votre engagement.
Cependant, vous n’avez pas souhaitez recevoir d’informations ultérieurement aussi nous nous engageons à dores et déjà détruire votre adresse sans l’avoir communiquée à des tiers.
El comandante dit:Alors là-dessus, mes chers compatriotes, sachez que ça ne coûte pas moins cher que le service public (parce que le privé comme c'est des ouineurs de la mort faut bien les payer, du moins les boss, parce que les petites mains qui bossent en bas, rien qu'à voir le turn-over, bof) mais qu'en niveau moyen de qualité c'est quand même le cran en-dessous, même si en fait on passe beaucoup de temps à les surveiller (ce qui empêche de faire correctement le boulot qui reste, enfin bref, tout baigne). Mais dans l'immédiat ça permet de supprimer des emplois de fonctionnaires, des structures, des services, etc., donc c'est cool. Bon, il y a un gros morceau de l'expérience de l'Etat qui part avec, mais on s'en carre, c'est invalorisable par le CAC40.
Là, tu pointes du doigt la vrai question, la flexibilité.
Pourquoi ne veut-on plus de fonctionnaires? Parce qu'ils coutent trop chers? Non, à qualif égales, beaucoup moins que dans le privé. Parce qu'ils bossent mal? Non, ni plus ni moins que dans le privé. Parce qu'ils sont invirables, oui, mais on ne veut pas les virer parce qu'ils bossent mal, mais parce qu'on est incapables-on ne veut pas [C'est pas clair] de gérer à long terme et un fonctionnaire, on en prend pour 20 ans minimum.
Et moi, ça m'affole... Entre la planification à la soviétique et cette non-gestion de l'état, il doit y avoir moyen de construire quelque chose, non?
Vous savez, j’aime bien voir toutes ces pétitions.
Mais je m’interroge: plutôt que de signer tout ça, pourquoi ne pas utiliser la pétition ultime pour sanctionner les défauts de vos gouvernants. J’en ai encore entendu parler dans le journal, ce matin. On appelle ça des élections, je crois…
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J’y arrive plus…Ca me déprime trop…
Vous pouvez toujours continuer cette liste car j’en oublie certainement :
A la casse :
La sécurité sociale, la justice (tribunaux de proximité, juges d’instruction), l’éducation nationale, la recherche, la DGCCRF, la formation, la statistique publique, les hôpitaux, l’aide aux chômeurs, le planing familial.
ç’te rafale, juste en quelques années. ![]()
BananeDC dit:J'y arrive plus...Ca me déprime trop....![]()
Vous pouvez toujours continuer cette liste car j'en oublie certainement :
A la casse :
La sécurité sociale, la justice (tribunaux de proximité, juges d'instruction), l'éducation nationale, la recherche, la DGCCRF, la formation, la statistique publique, les hôpitaux, l'aide aux chômeurs, le planing familial.
ç'te rafale, juste en quelques années.
ça va pas te rassurer, ça va pas te remonter le moral
mais on est pas mal dans ton cas à être plus que démoralisé par tout ça, ça fracasse bien la tête : c'est fait pour...
donc prendre du recul comme on me le conseille dans d'autres posts, déjà fait et j'imagine aussi pour toi...
on peut prendre tout le recul possible quand c'est la merde, vu de loin ou de près c'est la merde....il est temps de s'aérer la tête en allant faire un peu autre chose que lire les mauvaises nouvelles du jour....construire ailleurs ça fait du bien, ça rend plus costaud et pis après tu peux revenir voir les mauvaises nouvelles, ou pas.. car après tout on peut aussi imaginer et mettre en oeuvre...
allez plein de courage à toi
Construire, ça se fait dans la rue et dans les urnes, pas en quittant le champ de bataille. ![]()
Il y a aussi une version qui consiste à penser que tout ne va pas si mal et surtout que tu as de la chance d’être né dans un pays où finalement tu n’as pas vraiment besoin de bosser pour vivre.
Le combat, il est aussi intérieur.
BananeDC dit:A la casse :
La sécurité sociale, la justice (tribunaux de proximité, juges d'instruction), l'éducation nationale, la recherche, la DGCCRF, la formation, la statistique publique, les hôpitaux, l'aide aux chômeurs, le planing familial.
Tu as oublié la médecine du travail et l'inspection du travail : même si rien de précis n'est engagé, les risques sont là sous la double pression du MEDEF et de parlementaires.
Mitsoukos dit:Il y a aussi une version qui consiste à penser que tout ne va pas si mal et surtout que tu as de la chance d’être né dans un pays où finalement tu n’as pas vraiment besoin de bosser pour vivre.
C'est clair qu'entre les "tout ne va pas si mal" et les "ça pourrait être mieux", il y a une approche différente. Chacun choisira.
C'est clair que, dans l'absolu, on n'a pas besoin de bosser pour vivre. A vrai dire ce n'est pas vraiment spécifique à notre pays et à notre époque, et c'est de moins en moins vrai.
Mitsoukos dit:Le combat, il est aussi intérieur.
Oui. Ou pas.