Bonsoir à tous,
je viens de voir que le grand concours Europa Ludi (fusion de Boulogne et Granollers) est ouvert depuis quelques jours et en parcourant le règlement je remarque que les jeux proposés doivent être obligatoirement accompagnés d’une règle écrite en anglais.
D’où mes questions :
- est-ce que ça a toujours été ainsi pour ce concours ?
- je suppose qu’il y a des participants qui avaient des mauvaises notes à leurs cours d’anglais du lycée, ou du moins que tout le monde n’est pas un as de la traduction, alors comment vous vous y prenez ?
- ne pensez-vous pas que ça peut constituer un frein à la participation ?
Perso, comme je n’ai pas le temps de passer 3 jours à traduire fastidieusement quelques pages, je fais bosser une amie anglaise - merci à elle
Comme tu le dis c’est la fusion de Granollers et Boulogne donc personne n’y a jamais participé.
Alors en ce qui me concerne : 20 euros la proposition (alors que Granollers était gratuit) + une traduction des règles en anglais + 2 protos à envoyer (1 à Boulogne et 1 à Granollers) + aucun retour si tu n’est pas dans les 10 = sans moi
Ceci n’est que mon avis et vu que je suis nul pour les concours de création ceci explique peut-être cela
astur dit:Comme tu le dis c'est la fusion de Granollers et Boulogne donc personne n'y a jamais participé.
Je voulais parler des précédentes éditions des concours "séparés"...
astur dit:Alors en ce qui me concerne : 20 euros la proposition (alors que Granollers était gratuit) + une traduction des règles en anglais + 2 protos à envoyer (1 à Boulogne et 1 à Granollers) + aucun retour si tu n'est pas dans les 10 = sans moi![]()
C'est aussi l'impression que ça donne à la lecture de toutes ces exigences...

et il y en a même si le jeu est primé

En cas d'édition, [...] afin de financer le concours Europa Ludi, les organisateurs transmettront un contrat type aux éditeurs. Cluie-ci prévoit le versement d'un pourcentage au concours [...]
Je n'ai pas vu ça souvent pour un concours...

Bizarre, avant, les deux on pouvait participer en français…
Pour ma part, je regrette la disparition de la gratuité de Granollers. Et comme en plus, j’aime bien aller sur les salons pour présenter mes protos…
astur dit:Alors en ce qui me concerne : 20 euros la proposition (alors que Granollers était gratuit) + une traduction des règles en anglais + 2 protos à envoyer (1 à Boulogne et 1 à Granollers) + aucun retour si tu n'est pas dans les 10 = sans moi![]()
Exactement la même reflexion ^^
J’ai pas tout suivi, désolé, mais le concours de Boulogne est-il remplacé par celui-ci ?
Oui!
Il fusionne avec celui de Granollers
muerte dit:Oui!
Il fusionne avec celui de Granollers
Alors c'est une mauvaise nouvelle pour moi! l'anglais est une exigence de trop! Cela ne risque t-il pas de privilégier les auteurs anglais ce concours ? Doivent-ils remettre eux aussi leurs règles en 2 langues (Anglais et Français )?

Je n’en sais rien mais je rejoins Astur sur le coté “c’est pas pour moi”
C’est carré, serieux etc mais ptete un peu trop pro justement pour un premier proto (me concernant). Beaucoup de contraintes financières, pratiques pour quelqu’un qui n’as pas l’habitude de participer à ces concours!
Et aucun retour…
C’est destiné je pense à ceux qui souhaitent vraiment avoir un prix et non ceux qui souhaitent peaufiner, faire découvrir leur proto (mon cas).
astur dit:Comme tu le dis c'est la fusion de Granollers et Boulogne donc personne n'y a jamais participé.
Alors en ce qui me concerne : 20 euros la proposition (alors que Granollers était gratuit) + une traduction des règles en anglais + 2 protos à envoyer (1 à Boulogne et 1 à Granollers) + aucun retour si tu n'est pas dans les 10 = sans moi![]()
Oui, c'est très très moche

Trop élitiste à mon goût.
Super surpris aussi sur l’anglais … faut trouver un moyen de traduire toute la règle + descriptif des premiers tours à la rache (15/2 date limite d’inscription) … un peu tendu.
Ce qui est extraordinaire, c’est que ce concours, organisé par des Français et des espagnols favorise ouvertement les auteurs anglophones! Un comble! Je suis assez dépité même un peu écœuré…
Perso, ce qui me dérange le plus c’est : “De plus, afin de financer le concours Europa Ludi, les organisateurs transmettront un contrat type aux éditeurs. Celui-ci prévoit le versement d’un pourcentage au concours…”
Alors je comprends la démarche, mais sa manque d’infos, quel pourcentage ? “un pourcentage” sa ne veut rien dire ! sa peut être 1% ou 50%, et pourcentage de quoi ? du prix distributeur ? revendeur ? publique ?
Un auteur qui gagne le concours ne risque t-il pas de voir son jeu inéditable car les éditeurs n’auront pas forcément envie de perdre encore sur leurs marge ? pour mettre un logo sur la boite, qui avouons le, pour l’instant n’est pas reconnu (il est tout nouveau).
Bref j’attendais ce concours avec impatience, mais au final je suis plutôt septique…
Bonjour,
Je me présente : Yoshiaki Mimura, chargé de communication du Centre National du Jeu.
Nous allons tenter de faire la lumière sur les choix qui ont été faits pour le fonctionnement de cette 1ère édition d’Europa Ludi.
1.Les frais de participation
Nous demandons en effet une participation de 20 euros au concours.
L’inscription au concours de Granollers était gratuite, mais pas celle de Boulogne-Billancourt, dont les frais de participation étaient plus élevés les années passées.
Cette formule est donc un compromis entre les fonctionnements des deux précédents concours, avec des procédures facilitées.
Pour les participants des précédentes éditions du concours de Granollers, ces frais constituent en effet un coût supplémentaire. Pour les auteurs qui ont participé au concours de Boulogne-Billancourt, cette solution reste économiquement avantageuse.
Le concours Europa Ludi ne se limite pas à primer des jeux. Nous élaborons des comptes-rendus détaillés pour les communiquer aux auteurs afin qu’ils puissent améliorer leur création. Notre équipe se déplace aussi sur les salons et auprès des éditeurs pour faire la promotion des jeux sélectionnés en phase finale. Tout cela a un coût que ne couvrent pas ces 20 euros de participation.
2.Les règles en anglais
Nous sommes conscients que cela représente un effort particulier de la part des auteurs, mais plusieurs raisons viennent justifier ce choix :
- Inscription : le concours est à vocation internationale, or les français avaient toujours été sur-représentés (pour Boulogne). Nous souhaitons que tous les créateurs, quels que soient leur pays et leur langue d’origine, puissent participer à égalité. L’anglais s’est donc naturellement imposé. Sans surprise, nous enregistrons actuellement autant d’auteurs français que d’auteurs étrangers.
- Promotion des jeux : la promotion des jeux (sélectionnés, finalistes et primés) est d’autant plus efficaces que les jeux sont rédigés dans une langue internationale comme l’anglais. C’est un obstacle de moins pour le démarchage des éditeurs. Dans l’absolu, qui croit à son jeu et espère être édité devrait travailler sur une version anglaise des règles. Pourquoi pas à l’occasion du concours ?
- Organisation : les équipes de Granollers et de Boulogne doivent toutes deux pouvoir tester les jeux. Nous ne souhaitions pas réserver les jeux en espagnol à Granollers et les jeux en français à Boulogne.
3.Concernant le pourcentage demandé aux éditeurs, il est fixé à 1%. Il est indépendant et n’interfère pas avec le pourcentage reversé aux auteurs. Ce montant nous aiderait à couvrir la rédaction des comptes-rendus et les déplacements de promotion des jeux, ainsi qu’à développer le concours à l’international. L’équation est simple : plus un concours aura de poids, plus les jeux primés en retireront de la distinction. Et cela ne se fera pas sans moyens.
Il faut considérer qu’être récompensé du concours Europa Ludi revient à être primé par la jonction des deux concours précédents.
Ce rapprochement nous permet de disposer d’une meilleure représentation au sein du monde du jeu et de mieux porter vers l’avant les talents de la création ludique.
Le principal avantage de cette formule est donc le renforcement de notre force de promotion : l’union fait la force.
Nous rappelons que cette première année pour Europa Ludi fait office de test. Nous espérons que les créateurs comprendront nos choix et seront toujours aussi nombreux à tenter l’aventure.
Nous sommes bien entendu à votre écoute pour améliorer le concours et contenter le maximum de personnes. Notre volonté est avant tout de promouvoir la créativité et l’innovation au sein de l’univers du jeu, et nous faisons tout notre possible pour le faire dans les meilleurs conditions.
Merci d’avance et à très vite.
Merci pour cet effort d’explication.
Les choix que vous avez retenus sont compréhensibles. Je suis un auteur de jeu amateur, je crée parce que cela me plaît, et puis peut-être éventuellement pour un jour être édité. Mais avoir l’obligation de règles en anglais privilégie ouvertement les auteurs anglophones et ceux qui maîtrisent cette langue.
Pour moi réaliser un jeu requiert beaucoup de temps, je le reprend sans cesse, je ne me vois pas réécrire régulièrement mes règles en anglais alors que je n’ai pas la maîtrise de cette langue. Donc ce sera sans moi, je suis déçu de l’orientation que vous avez pris même si j’ai pris bien note de vos arguments. C’est comme si le concours avait pris un aspect plus exclusif, plus orienté vers le monde professionnel. Vous vouliez un rééquilibrage des auteurs avec plus d’étrangers qui participent. Je pense en effet que vous avez choisi la bonne solution au détriment des auteurs français. Vous aurez un concours plus international. C’est votre choix.
Demander des règles en anglais ne veut pas dire que nous ne regarderons que les règles en anglais. Pour les auteurs français, nous regarderons bien entendu les règles françaises. Car nous parlons français et ce sera la langue d’origine.
Mais pour que nos co-organisateurs puissent au moins comprendre à quoi ils jouent et comment jouer, il leur faut une règle dans une langue compréhensible.
Si jamais l’anglais n’est pas parfait, ce n’est pas grave. Si Granollers nous demande des précisions sur des règles en anglais qu’ils n’ont pas comprises (et que les règles sont en français à la base), nous leur expliquerons volontiers. Et ils feront de même avec des règles rédigées en espagnol ou catalan à l’origine.
Je ne comprends pas l’argument de favoriser les auteurs anglophones. Au contraire, nous ouvrons la possibilité à des auteurs qui jusque-là ne pouvaient pas participer à Granollers ou Boulogne-Billancourt sans pénaliser les précédents participants.
Bien sûr, il y a l’effort supplémentaire de traduction, mais nous ne jugeons pas de la qualité de traduction mais bien de la qualité d’un jeu. Entre les règles d’origine et les règles en anglais, l’essence d’un jeu a toute la liberté pour s’exprimer.
Du haut de ma faible expérience de participant à un concours (celui de Boulogne l’année dernière en l’occurrence), je vais devoir un peu contredire les réactions fortement négatives des nombreux auteurs sur ce sujet.
Il faut bien comprendre que participer sérieusement (c’est à dire avec l’objectif d’aller aussi loin que possible) à un concours représente un investissement important.
Il ne s’agit pas là de faire tester un proto très jeune sur un coin de table à sa bande de potes mais bien de concourir avec un jeu abouti avec l’objectif de lui donner un maximum de visibilité auprès du public et des éditeurs.
On peut donc comprendre que dans ce but et pour faciliter le travail de logistique des organisateurs du concours, on impose aux auteurs un certain nombre de contraintes (coût du concours, règles en anglais, double prototypes).
Au lieu de regretter que ces contraintes empêchent la participation d’un certain nombre de protos et d’auteurs, je pense qu’il faut plutôt saluer le fait que ces difficultés permettent d’écrémer le concours d’un certain nombre de protos pas aboutis ou manquant singulièrement d’originalité (et ils sont très nombreux d’après ce que j’ai pu entendre). C’est aussi un gage de qualité pour le sérieux et la renommée du concours.
Quant à l’histoire du pourcentage sur les ventes du jeu en cas d’édition, il faut bien se rappeler que le concours de Boulogne a vu par le passé un pourcentage très important des jeux primés finalement édités.
Si pour certains jeux, l’édition était de toute façon de mise (exemple de Tokaïdo en 2011), pour un grand nombre, le fait d’être primé a grandement facilité son édition, le concours facilitant là le travail de l’éditeur par une sélection drastique des jeux de demain.
Pour ma part, je retenterai l’aventure sans problème dès que j’aurais un nouveau proto solide à proposer avec l’objectif d’aller aussi loin que possible.
ThousandCats dit:Demander des règles en anglais ne veut pas dire que nous ne regarderons que les règles en anglais. Pour les auteurs français, nous regarderons bien entendu les règles françaises. Car nous parlons français et ce sera la langue d'origine.
Mais pour que nos co-organisateurs puissent au moins comprendre à quoi ils jouent et comment jouer, il leur faut une règle dans une langue compréhensible.
Si jamais l'anglais n'est pas parfait, ce n'est pas grave. Si Granollers nous demande des précisions sur des règles en anglais qu'ils n'ont pas comprises (et que les règles sont en français à la base), nous leur expliquerons volontiers. Et ils feront de même avec des règles rédigées en espagnol ou catalan à l'origine.
Je ne comprends pas l'argument de favoriser les auteurs anglophones. Au contraire, nous ouvrons la possibilité à des auteurs qui jusque-là ne pouvaient pas participer à Granollers ou Boulogne-Billancourt sans pénaliser les précédents participants.
Bien sûr, il y a l'effort supplémentaire de traduction, mais nous ne jugeons pas de la qualité de traduction mais bien de la qualité d'un jeu. Entre les règles d'origine et les règles en anglais, l'essence d'un jeu a toute la liberté pour s'exprimer.
Même si je ne suis pas en accord avec ce que vous avez décidé, je vous remercie de ces précisions et des efforts que vous faites

Thot dit:...Il ne s'agit pas là de faire tester un proto très jeune sur un coin de table à sa bande de potes mais bien de concourir avec un jeu abouti avec l'objectif de lui donner un maximum de visibilité auprès du public et des éditeurs.
Il peut aussi il y avoir un entre-deux
Mon but premier en souhaitant concourir n'était pas forcement d'aller le plus loin mais d'avoir un retour sur un jeu qui n'est pas non plus un proto joué avec des potes sur un coin de table mais qui n'a pas atteint la perfection non plus

On peut souhaiter concourir pour avoir un retour serieux sur notre jeu sans forcement chercher les 1ères places.
ThousandCats dit:Le concours Europa Ludi ne se limite pas à primer des jeux. Nous élaborons des comptes-rendus détaillés pour les communiquer aux auteurs afin qu’ils puissent améliorer leur création.
Il me semblait pourtant avoir lu qu'il n'y aurai pas forcement de retour sur les jeux non selectionnés.
Sinon merci pour ces explications ThousandCats.
muerte dit:Thot dit:...Il ne s'agit pas là de faire tester un proto très jeune sur un coin de table à sa bande de potes mais bien de concourir avec un jeu abouti avec l'objectif de lui donner un maximum de visibilité auprès du public et des éditeurs.
Il peut aussi il y avoir un entre-deux
Mon but premier en souhaitant concourir n'était pas forcement d'aller le plus loin mais d'avoir un retour sur un jeu qui n'est pas non plus un proto joué avec des potes sur un coin de table mais qui n'a pas atteint la perfection non plus.
On peut souhaiter concourir pour avoir un retour serieux sur notre jeu sans forcement chercher les 1ères places.
Des retours sur un jeu peuvent être obtenus à mon avis de manière aussi pertinente par une présentation sur des salons et autres manifestations. Cela demande une autre forme d'investissement.
Il y a là des retours directs des joueurs avec surtout la possibilité d'observer les comportements en cours de partie, ce que n'offre pas du tout un concours.
Je pense donc sincèrement que participer à un concours pour avoir un retour sérieux sur un proto est un mauvais calcul (en début de chaîne en tout cas).
Le retour est assez informel, un peu hermétique et à mon avis bien moins facilement exploitable qu'une bonne discussion à chaud avec les testeurs.
C'est là où je pense qu'il y a une inadéquation entre l'attente des auteurs qui se présentent au concours et les objectifs du concours. Le but premier des organisateurs n'est pas de faire des retours pertinents et détaillés sur les protos mais bien de trouver les futures pépites ludiques à mettre en avant et à présenter aux éditeurs.