sbedhy dit:Je suis peut etre le gars inconsient naif et tout ce que l'on veut dont tout le monde parle, mais tres sincerement je ne vois pas l'interet de boycotter les JO et encore moins de s'en prendre a la Flamme Olympique. Il ne faudrait pas confondre sport et politique. La decision de faire les JO en Chine peut etre politique, le deroulement de l'evenement ne l'est plus, c'est du sport.
Taper dans un ballon ou courrir contre un chronometre, c'est du sport, nous sommes bien d'accords.
Mais accepter de le faire à certains endroits n'est pas neutre...et c'est en cela que le sport rejoint la politique.
Quand des instances dirigeantes, que se soit d'un pays, d'une fédération internationale sportive, ou le CIO commence à mettre en avant qu'il faut pas mélanger sport et politique, tu peux être certain que ce n'est jamais pour de bonnes raisons...l'argument avait d'ailleurs déjà été utilisé pour (autres temps, autres moeurs, autres situation certes) justifier la tenue des jeux olympiques à Berlin en 1936.
Pareil pour les jeux de Moscou en 1980, sauf qu'à cette occasion, il y avait eu une sacrée contradiction dans le discours "général" pour justifier les jeux en URSS : d'un coté "La flamme olympique ne fait pas de politique" et de l'autre "Ce sera l'occasion d'envoyer un message fort aux soviétiques sur le respect des droits de l'Homme".
On retrouve le mélange sport-politique utilisé sans hésité par le CIO pour l'organisation de JO à Séoul, censée faire une grosse publicité aux droits de l'Homme aux portes de la Corée du Nord.
En dehors de l'olympisme, pour la coupe du monde de Football en 1978, le choix de l'Argentine avait été fort douteux, mais certains avancaient l'idée que cela serait l'occasion d'amener l'esprit des droit de l'Homme dans un pays ou regnait une terrible dictature militaire...
Comme quoi, les responsables sportifs n'hésitent pas à mélanger sport et politique quand il le faut...et c'est pourquoi le discours actuel du CIO est ridicule et indécent.
Je vais boycotter à ma petite échelle les JO, en ne les regardant pas. Par contre, je me doute bien des raisons pour lesquels personne ne veut vraiment du boycott, et qui se résume à mon grand regrêt en un mot argotique bien connu : pognon....
Pognon pour les chaines de télé qui paient pour retransmettre et comptent sur les retombées publicitaires....
Pognon pour les athlètes qui ne courrent pas que pour la gloire...à la limite, là, je pourrais comprendre, même si je crois quand même qu'on ne peut pas le faire partout ni avec n'importe qui...
Pognon pour l'ensemble des pays (et grosses entreprises) qui y voient, dans ce moment festif, une opportunité pour tisser avec la chine des liens commerciaux juteux...
Panem et circences, même si il faut sacrifier dans l'arène olympique des principes honorables et quelques tibétains...qui ne rapportent des sous à personne il faut bien le dire.