arthemix dit:Quitte à un peu présager de ta situation, je tiens à préciser que tout le monde n'est pas homme, blanc et sortant d'une école d'ingénieur en informatique.
2 sur 3, c'est déjà pas mal ...
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arthemix dit:Quitte à un peu présager de ta situation, je tiens à préciser que tout le monde n'est pas homme, blanc et sortant d'une école d'ingénieur en informatique.
Mitsoukos dit:10 ans c'est en effet le temps qu'il a fallu à une personne de mon entourage pour trouver un emploi stable.
Elle refusait de travailler dans un autre domaine que sa formation initiale et ne se voyait pas caissière au supermarché. Elle a préferé vivre du RMI (avec lequel elle vivait aussi bien qu'un smicard).
xavo dit:radek dit:Maintenant, demandons-nous pourquoi il faut 10 ans pour trouver un emploi stable ... Là, je comprends vraiment pas comment ils font pour rien trouver de stable en 10 ans !!!
Tu vis dans quel monde ?
radek dit:Mais là où je vois une opportunité de rebondir vers quelque chose de mieux, toi tu vois un emploi galère ... C'est là, je pense que se situe la grosse différence.
xavo dit:C'est quoi ton job ?
Il ne faut pas te prendre en exemple : oui ton cas est atypique. Tu fais partie des, environ, 15% de la population issu de la vaste catégorie sociopro "cadres et pro. intellectuelle supérieure". Tu n'es, de plus, surement pas dans les moins diplômés ou dans le métier le plus sinistré (même si ce fut dur il y a quelques années). Et comme l'a dit Arthémix, tu es un homme. Le taux de chômage des hommes avec un diplôme supérieur au bac est d'environ 6%. Nous sommes des privilégiés.
Pour mémoire les employés et ouvriers représentent plus de la moitié de la population active.
"De l'emploi existe en France mais on doit aller le chercher" : veux-tu dire que le chômage de masse est du au fait que les chômeurs ne cherchent pas de travail ?
"j'ai choisit de ne rien attendre de la société ni de mon employeur et de tout simplement prouver à ce dernier que j'étais un élément sur lequel il pouvait compter." : veux-tu dire qu'une majorité des chômeurs ont fait le choix de montrer à leur employeur qu'il ne peut compter dessus ?
"J'ai fait le choix de la formation et d'une qualification "vendable"" : tu as eu entièrement raison. Néanmoins, il reste qu'il y a des tas de gens peu qualifiés ou qui auraient du mal à avoir une qualif. vendable de part leur échec scolaire. Il reste aussi que des personnes font le choix de se battre pour faire ce qu'il leur plait et non ce qui se vend.
"Par contre, si tout cela venait à s'écrouler, je préfère encore signer un CNE que de rester au chomage. "
Une grande majorité des gens signeraient un CNE plutôt que de rester au chômage.
xavo dit: "De l'emploi existe en France mais on doit aller le chercher" : veux-tu dire que le chômage de masse est du au fait que les chômeurs ne cherchent pas de travail ?
xavo dit:Le taux de chômage des hommes avec un diplôme supérieur au bac est d'environ 6%. Nous sommes des privilégiés
xavo dit:Pour mémoire les employés et ouvriers représentent plus de la moitié de la population active. .
xavo dit:"De l'emploi existe en France mais on doit aller le chercher" : veux-tu dire que le chômage de masse est du au fait que les chômeurs ne cherchent pas de travail ?.
xavo dit:"j'ai choisit de ne rien attendre de la société ni de mon employeur et de tout simplement prouver à ce dernier que j'étais un élément sur lequel il pouvait compter." : veux-tu dire qu'une majorité des chômeurs ont fait le choix de montrer à leur employeur qu'il ne peut compter dessus ?
xavo dit:"J'ai fait le choix de la formation et d'une qualification "vendable"" : tu as eu entièrement raison. Néanmoins, il reste qu'il y a des tas de gens peu qualifiés ou qui auraient du mal à avoir une qualif. vendable de part leur échec scolaire. Il reste aussi que des personnes font le choix de se battre pour faire ce qu'il leur plait et non ce qui se vend.
xavo dit:"Par contre, si tout cela venait à s'écrouler, je préfère encore signer un CNE que de rester au chomage. "
Une grande majorité des gens signeraient un CNE plutôt que de rester au chômage.
Kouynemum dit:xavo dit: "De l'emploi existe en France mais on doit aller le chercher" : veux-tu dire que le chômage de masse est du au fait que les chômeurs ne cherchent pas de travail ?
on a qd même en France un handicap sur le concept de mobilité géographique...
il n'est fondamentalement pas dans notre culture de changer de région pour trouver un premier emploi (même si la France ce n'est que 1000 km du nord au sud et d'est en ouest).
xavo dit:Je suis tout à fait d'accord sur ce point. Il reste que le différenciel entre, d'une part, les emplois-stable non pourvus et, d'autres part, la somme des personnes en emplois précaires et des personnes au chômage, est suffisement important pour conclure qu'il n'y aura pas de jobs stables pour tout le monde quelque soit la mobilité.
radek dit:xavo dit:Pour mémoire les employés et ouvriers représentent plus de la moitié de la population active. .
Et ? Pas mal d'ouvriers qualifiés gagnent mieux leur vie que moi. Par contre, c'est vrai que le manutentionnaire de base est pas vraiment bien loti. Mais c'est aussi pour ça que les formations professionnelles complémentaires ont été créées.
Radek : tu prends des particularités de ton entourage ou parcours pour créer des lois générales à caractère individuel. Un exemple : que tes potes des cités glandaient pendant que tu bossais, c'est un fait qui te concerne toi et tes potes. Qu'il y ait beaucoup plus de chômeurs dans les cités difficiles est aussi un fait, mais là c'est statistiques. Que tu en conclus que s'il y a plus de chômage dans les cités difficiles c'est pour des raisons de choix individuel, c'est aberrant. Cela revient à dire que dans les cités les jeunes font de mauvais choix et qu'ils portent l'entière responsabilité du chômage plus important dans les cités. Il y a forcément des causes structurelles qui s'appliquent à nos choix : pauvreté, lycées difficiles, délinquance, handicaps, problèmes familiaux, ... tout le monde n'a pas les mêmes choix à sa disposition.
Oui il faut travailler pour s'en sortir : mais 1/ ce n'est pas suffisant et 2/ certains devront travailler plus que d'autre.
Si je te dis qu'il y a plus d'ouvriers et d'employés c'est juste pour signifier que ton marché de l'emploi n'est pas celui de la majorité des gens. L'interim, qui n'est pas un emploi stable, est par exemple roi chez les équipementiers des grands constructeurs automobiles.
Pour répondre à ta question sur les emplois vacants, il y a plusieurs explications, complémentaires à mon avis : la mobilité, les conditions de travail ou de salaire d'une partie des dits-postes, l'absence de compétence pour les dits-poste (comme tu le soulignes) et une part nécessaire de chômage (même en plein emploi, les jobs tournent et restent vacant un temps). Une nouvelle fois, tu fournies une explication uniquement individuelles à un phénomène qui intègre à mon avis des explications structurelles.
Certes un chômeur n'a pas d'employeur mais je suppose que tu as compris que je parlais d'un ex-salarié. Rappel toi que la moitié des actifs sont ou employés ou ouvriers. Comment affirmer sachant cela que si l'individu fait la preuve qu'il est nécessaire, il sera conservé ? Un employé ou un ouvrier n'est que rarement un élément suffisement important dans une entreprise de bonne taille pour que son renvoi soit empéché par sa simple bonne volonté. Un ouvrier ou un salarié, on peut s'en passer et il est d'autant plus important qu'ils puissent partir que l'activité évolue et ait de plus en plus fortement assujetie aux carnets de commande. D'où le recours aux emplois précaires et en particulier à l'interim.
"Il faut redonner aux gens le goût de la réussite et de la progression" : pour ceux qui ne l'aurait plus, ça ne peut effectivement pas faire de mal. Mais encore une fois tu interprètes sous le seul spectre de la responsabilité individuelle. Des tas de personnes se battent et sont cconfrontés à des difficultés sur lesquelles elles ne peuvent agir. La précarité des salariés a une justification économique : cela contribue à la capacité d'adaptation d'une entreprise. Des personnes peuvent de plus rencontrer des difficultés famiales, personnelles, de santé...
"Pour les passionnés, je respecte ce choix mais alors qu'ils souffrent en silence d'un choix qu'ils ont fait. Je prends pour exemple les intermittents du spectacle. " Tu as raison. Il reste qu'ils assument parfaitement leur choix, que celui-ci n'est pas criticable, qu'ils se battent et qu'ils mettent des années pour obtenir ou créer un emploi stable. Cette dernière affirmation étant le point que tu remettais en question.
Pour conclure, je pense que tout ne peut s'expliquer en terme de responsabilité individuelle. Nous vivons dans une société et si nos choix comptent, ce qui nous entoure compte tout autant. L'échec comme la réussite doivent, en dehors de ton cas personnel, également à bien d'autres facteurs que ceux sur lesquels nous pouvons agir. Je ne dis pas qu'il ne sert à rien de faire des sacrifices, de bosser ou d'avoir un plan de carrière réaliste et efficace, je dis juste que ce n'est pas suffisant.
radek dit:Mais si on arrive déjà à combler les stables non-pourvus et vu que les emplois sont auto-générateurs de nouveaux emplois par effet économique, on verra ce qui reste de chômeurs et d'emplois instables.
xavo dit:radek dit:Mais si on arrive déjà à combler les stables non-pourvus et vu que les emplois sont auto-générateurs de nouveaux emplois par effet économique, on verra ce qui reste de chômeurs et d'emplois instables.
Ceci me parait bien rapide ! As-tu une référence pour étayer cela ? Complétement à la louche, le différencielle serait de l'ordre de 5500000 personnes (500000 postes vacants pour 2 millions de chômeurs et 4 millions d'emplois précaires de mémoire). Ca me semble beaucoup.
radek dit:Ce que je reproche à beaucoup est qu'ils refusent de faire ces choix et ensuite viennent demander de l'aide.
Il y a toujours quelque chose à faire pour améliorer sa situation, toujours ...
Mais là, on se mettra jamais d'accord même si je comprend ton approche.
radek dit:Ce que je reproche à beaucoup est qu'ils refusent de faire ces choix et ensuite viennent demander de l'aide.
Il y a toujours quelque chose à faire pour améliorer sa situation, toujours ...
arthemix dit:Maintenant, pour recentrer un peu le débat (même si ce sujet concerne plutot les grévistes que le CNE/CPE), en quoi une précarisation des contrats existant va répondre à toute cette problématique ?
Moi, ce que je vois (et ce que je crois), c'est qu'un chercheur d'emploi qui ne peut espérer qu'un CNE ou un CPE sera vachement moins motivé que pour un CDI.
xavo dit:bien tu expliques le chômage par la paresse, la bétise, la peur ou je ne sais quoi d'autre ?
radek dit:xavo dit:tu expliques le chômage par la paresse, la bétise, la peur ou je ne sais quoi d'autre ?
Non, pas du tout.
Visiblement, tu n'as pas suivi ma pensée.
J'explique le chômage par une trop grande distance entre la perception du travail et la réalité de celui-ci.
xavo dit:Quand tu écris "Ce que je reproche à beaucoup est qu'ils refusent de faire ces choix et ensuite viennent demander de l'aide.", tu parles d'une "trop grande distance entre la perception du travail et la réalité de celui-ci" ?!?