Frais de port chez Amazon et qualité de la presse

En Belgique, l'association des diffuseurs de presses et libraires demande depuis des années le prix unique du livre.
N'est-ce pas finalement la solution ? Partout où vous iriez, ce serait le même prix. Petit indépendant, grande surface, Web.

Sub-Zero dit:En Belgique, l'association des diffuseurs de presses et libraires demande depuis des années le prix unique du livre.
N'est-ce pas finalement la solution ? Partout où vous iriez, ce serait le même prix. Petit indépendant, grande surface, Web.

Ca fait 30 ans que c'est le cas en France. Clairement, s'il existe aujourd'hui une foule de libraires et aucun disquaire, c'est parce que ça marche. Mais, entre autre pour les entreprises de VPC, avec le système des frais de port, il y a moyen de biaiser.

Amazon a du succès ! la belle affaire ! ou est le problème ? Il offre un service que d'autre n'offre pas et ça marche. C'est normal.
Moi, j'habite à la campagne, la première librairie est à 25 km et je ne vais pas m'emmerder à prendre ma bagnole, trouver une place, payer le parcmètre (racket) me faire chier dans les embouteillages, et j'en passe (file d'attente, relation commerciale plus ou moins constructive etc). Je ne parlerai pas du service après vente que je trouve top sur la plupart des sites de vente en ligne. Sur internet on a tout à portée de main sans embrouille et sans prise de tête et le reste ne m'intéresse guère.
La vente sur internet ferait disparaître les librairie en ville comme l'imprimerie a relégué les moines copistes au cimetière. Bon vent !!!!! :)

Ta comparaison n'est pas bonne : le passage de la copie manuelle à l'imprimerie a été une révolution dans la production des livres. L'irruption de la vente par Internet n'est qu'une nouvelle manière de faire du commerce. La vente par correspondance a toujours existé.
Avant Internet, on avait le catalogue Manufrance, la Redoute ou les services de livraison de la Fnac.
Amazon introduit juste une manière prédatrice et destructrice de vendre : l'entreprise vise à éliminer toute concurrence et à maximiser ses profits.
Ca n'aura que des conséquences négatives, à court terme pour ses concurrents libraires, à long terme pour le reste des gens.

Il suffit de voir la croisade actuelle de Bezos contre les éditeurs, menée soi-disant pour la défense des consommateurs, pour comprendre que ce type est capable du pire. Comme le dit Jer, personne ici ne remet en cause la vente par correspondance/en ligne. Que ça te permette de recevoir tes produits dans ta cambrousse sans te taper trois heures de route, tant mieux pour toi. Mais les méthodes d'Amazon posent problème : pressions graves sur les éditeurs, magouilles fiscales, manipulation des clients (avec par exemple la diffusion du mail du patron d'Hachette pour que les clients d'Amazon fassent pression sur le prix de ses e-books), conditions de travail ignobles dans les centres Amazon...
Le Canard de la semaine consacre à Bezos un portrait plutôt révélateur, qui montre bien combien les nobles idéaux d'Amazon ne cachent en réalité qu'une féroce envie de profit (ce qui n'a rien de répréhensible pour une entreprise, d'accord, mais pas quand on la déguise derrière des arguments fallacieux de Liberté, de Culture et de Créativité).

Amazon propose même des produits qu'il est difficile de se procurer. A mon avis, il est presque incontournable dans la distribution mondiale.
C'est encore un autre problème pour la concurrence. mais il faut reconnaitre que c'est une sacrée stratégie.
Par exemple, je souhaite acheter un console RETRON5. Pour le moment, il n'y a qu'Amazon qui la propose. Et je cherche ailleurs en vain...
Cela va devenir un cartel incontournable. Et moi, ça m'attriste beaucoup de voir toutes les boutiques fermer. :cry:
Et cela se ressent déjà : c'est de plus en plus difficile de trouver des commerçants. J'habite en Belgique et si vous voulez quelque chose d'un peu plus spécial, c'est la galère...
Il fait dire aussi que les gens n'y réfléchissent pas. Par exemple, dans mon établissement, j'ai un point relais. Un type est venu prendre son colis : un coupe-bordure Black & Decker acheté sur Amazon ! :roll: Alors que dans la région, il y a pas mal de grandes enseignes de bricolage ! Alors en réfléchissant, je me suis dit que c'était certainement une question de prix. Amazon casse ceux-ci pour détruire les concurrents.
Mais j'ai 'impression que les gens sont dans la matrice et qu'ils ne souhaitent pas voir la vérité en face...

pascal monche dit:Amazon a du succès ! la belle affaire ! ou est le problème ? Il offre un service que d'autre n'offre pas et ça marche. C'est normal.
Moi, j'habite à la campagne, la première librairie est à 25 km et je ne vais pas m'emmerder à prendre ma bagnole, trouver une place, payer le parcmètre (racket) me faire chier dans les embouteillages, et j'en passe (file d'attente, relation commerciale plus ou moins constructive etc). Je ne parlerai pas du service après vente que je trouve top sur la plupart des sites de vente en ligne. Sur internet on a tout à portée de main sans embrouille et sans prise de tête et le reste ne m'intéresse guère.
La vente sur internet ferait disparaître les librairie en ville comme l'imprimerie a relégué les moines copistes au cimetière. Bon vent !!!!! :)

La seule différence est qu'Amazon est américain et son appétit est entrain de détruire les commerces français (et belges, vu que je le suis) et ailleurs dans le monde.
Bref, l'économie de ton pays va en souffrir étant donné que tes magasins et commerces vont fermer les uns après les autres. Donc, pas d'impôts en retour pour ton gouvernement et donc du budget en moins pour des tas de choses.
J'espère que tu vois où je veux en venir.

Sub-Zero dit:
Il fait dire aussi que les gens n'y réfléchissent pas.[...] Amazon casse ceux-ci pour détruire les concurrents.
Mais j'ai 'impression que les gens sont dans la matrice et qu'ils ne souhaitent pas voir la vérité en face...

C'est une évidence, beaucoup de personnes sont prêt à tout pour gagner 1 ou 2 euros, même à acheter chez quelqu'un qui ne respecte pas les lois et/ou ses salariés. Ils ont l'impression qu'il faut être trop con pour payer plus cher un truc que tu peux avoir à moins cher.
Mais ce sont parfois les mêmes qui gueulent contre les délocalisations sans se rendre compte qu'ils en sont en partie responsable. Mais non, ils restent persuadé que gagner 3 euros sur une vente est le summum du "bon plan".

pascal monche dit:Amazon a du succès ! la belle affaire ! ou est le problème ? Il offre un service que d'autre n'offre pas et ça marche. C'est normal.
Moi, j'habite à la campagne, la première librairie est à 25 km et je ne vais pas m'emmerder à prendre ma bagnole, trouver une place, payer le parcmètre (racket) me faire chier dans les embouteillages, et j'en passe (file d'attente, relation commerciale plus ou moins constructive etc). Je ne parlerai pas du service après vente que je trouve top sur la plupart des sites de vente en ligne. Sur internet on a tout à portée de main sans embrouille et sans prise de tête et le reste ne m'intéresse guère.
La vente sur internet ferait disparaître les librairie en ville comme l'imprimerie a relégué les moines copistes au cimetière. Bon vent !!!!! :)

Eh bien moi, ça me gave grave de commander un truc sur Internet, d'attendre au minimum deux ou trois jours pour l'avoir, de ne pas être là quand le facteur passe et de terminer par faire la queue à la Poste pour récupérer le truc. Donc, entre le moment où je commande un truc et le moment où je le reçois, il faut bien une semaine pour avoir un pauv'bouquin.
Et puis l'argument avec la librairie à 25 kms ne tient pas non plus. Parce que, à la campagne, la désertification est une réalité et dans bien des cas, aller à La Poste ou aller à la librairie ne fait pas grande différence.

il y a en ce moment un documentaire sur arte qui traite de la disparition apparemment programmée de la presse écrite au profit d'internet. :)

maester dit:
Eh bien moi, ça me gave grave de commander un truc sur Internet, d'attendre au minimum deux ou trois jours pour l'avoir, de ne pas être là quand le facteur passe et de terminer par faire la queue à la Poste pour récupérer le truc. Donc, entre le moment où je commande un truc et le moment où je le reçois, il faut bien une semaine pour avoir un pauv'bouquin.
Et puis l'argument avec la librairie à 25 kms ne tient pas non plus. Parce que, à la campagne, la désertification est une réalité et dans bien des cas, aller à La Poste ou aller à la librairie ne fait pas grande différence.

tu peux aussi avoir une boite aux lettre standard que le postier peut ouvrir, avoir recours à un point relay près de chez toi, ou mieux, acheter une tablette Kindeln (non, je rigole).
L'industrie du disque c'est pris en pleine gueule la révolution numérique, la presse écrite se fait laminer, et pour le monde de l'édition j'ai l'intuition que le problème se pose dans les mêmes termes : s'adapter ou crever. Le problème de la mutation technologique que nous vivons est la rapidité des mutations qu'elle impose par rapport a ce que le corps social peut accepter.
Aujourd'hui si tu n'as pas de bagnole et pas d'internet tu es un homme mort, la nécessité vitale du numérique pour exister socialement s'impose aujourd'hui aux individus comme aux entreprises y compris et surtout ,de par leur nature virtuelle, à celle de l'édition et de la culture.
Il serait temps que nos hommes politiques prennent ce problème à bras le corps pour maintenir notre visibilité culturelle au niveau mondial. On ne le fait pas aujourd'hui, et le reportage d'arte sur la presse internet est édifiant : aux usa les gars ne pleurent pas sur la disparition de la presse écrite, il mettent en place des outils pour maintenir une presse de qualité sur internet (système Chartbeat) et je crois que cette stratégie est gagnante sur le long terme. Je pense que leur réflexion est la même concernant l'édition, Amazon est le symptome de l'absence de stratégie des acteurs de l'édition française face au numérique : la rente des subventions et l'institution du marteau pilon est tellement plus confortable....et inefficace.
A pisser contre le vent on mouille sa chemise (enfin il parait) :)

Disons plutôt que le numérique a encore été un filon pour gagner encore plus de pognon. Et toujours pour les mêmes, bien entendu.
Il est tellement plus simple de supprimer les imprimeries, libraires pour vendre des cochonneries dématérialisées. En gros, on achète du vent. Et les gens ne comprennent rien à rien.
Tu me diras où est le véritable plaisir de lire un Jules Vernes sur une "ardoise électronique" et de le lire le même livre en édition Hetzel ? :wink: D'écouter de la musique MP3 sur un PC et écouter un splendide coffret SUN 10CD de Blues. Alimenter la platine avec les 6 premiers CD et m'installer dans le fauteuil en lisant un Blake en Mortimer (non numérique, je précise). Pour moi le choix est vite fait. On vous vend du vent et vous l'achetez.
Le but du numérique est de tout simplement supprimer tous les coût salariaux, machines et intermédiaires. Et comme la plupart des gens sont des narcissiques et surtout jaloux du voisin, ils se projettent dans ces effets de mode, en se disant qu'ils sont 'in'.
Mais chacun son truc. Moi en tous cas je n'y adhère pas. Dans quelques années, je me demande comment vont vivre les gens étant donné qu'il n'y aura plus de travail.
Déplorable.

Sub-Zero dit:
Le but du numérique est de tout simplement supprimer tous les coût salariaux, machines et intermédiaires. Et comme la plupart des gens sont des narcissiques et surtout jaloux du voisin, ils se projettent dans ces effets de mode, en se disant qu'ils sont 'in'.

Pas d'accord. Le numérique peut s'avérer très pratique et constitue simplement un nouveau moyen de distribution des oeuvres culturelles. Si je préfère personnellement le livre (qui permet aussi un marché de l'occasion, contrairement au numérique), je ne lui trouve pas de réelle supériorité sur l'ebook. L'important reste de diffuser des œuvres. Mais c'est un autre débat qui ne concerne pas Amazon.
pascal monche dit:Je pense que leur réflexion est la même concernant l'édition, Amazon est le symptome de l'absence de stratégie des acteurs de l'édition française face au numérique : la rente des subventions et l'institution du marteau pilon est tellement plus confortable....et inefficace.

Je ne vois pas de quelle absence de stratégie tu parles. Les éditeurs, peu à peu, se mettent quasiment tous au numérique. Certains (par exemple Bragelonne, avec sa collection Snark) s'en servent même de plateformes d'édition pour des œuvres qu'ils n'auraient pas publié autrement. Donc je ne voix pas ce que tu cherches. Quant à ton rapprochement avec le monde de la presse, ça n'a strictement rien à voir. L'achat d'un quotidien et celui d'un roman ne sont pas fondés sur les mêmes besoins, les mêmes réalités. Ce sont deux marchés distincts qui ne se recoupent en rien.
Côté subvention, si tu parles de la loi Lang - soit celle du prix unique du livre -, elle permet à des centaines d'éditeurs de travailler, de faire découvrir de nouveaux auteurs et de participer à la vie culturelle du pays. Pas de subventions là-dedans, pas de marteau pilon, mais du bon sens qui a permis justement au monde de l'édition de survivre là où le monde du disque s'est écroulé. Le problème de Bezos, c'est qu'il a identifié son ennemi : l'éditeur. L'argument selon lequel les auteurs peuvent passer par la case éditions sans l'aide de professionnels est, selon moi, une monumentale connerie. Bien sûr qu'il y aura des succès de librairie, mais le travail de préparation, de correction et de conseil d'un bon éditeur est selon moi indispensable à l'essor de bons romanciers/auteurs.
Reste la question des prix, soit le cheval de bataille d'Amazon... mais qui masque mal sa compulsion de domination du marché de la distribution (et bientôt de la création) d'œuvres culturelles. Encore une fois, je ne critique pas le désir d'Amazon de s'en mettre plein les fouilles, puisque c'est le marché qui veut ça. Je trouve simplement ses méthodes rédhibitoires et proprement malhonnêtes. Décourager la vente d'œuvres éditées par Hachette auprès de ses clients, c'est aussi mêler ces derniers à un conflit d'intérêts qui ne les concerne pas.

Albumine Tagada dit:
Pas d'accord. Le numérique peut s'avérer très pratique et constitue simplement un nouveau moyen de distribution des oeuvres culturelles. Si je préfère personnellement le livre (qui permet aussi un marché de l'occasion, contrairement au numérique), je ne lui trouve pas de réelle supériorité sur l'ebook. L'important reste de diffuser des œuvres. Mais c'est un autre débat qui ne concerne pas Amazon.

Tu parles d'un autre aspect. Moi je te parle socio-économique. Pas de culture. Pour le moment tu as le choix entre les deux produits. Sauf que le deuxième phagocyte le premier.

Bonjour,

Sub-Zero dit:Disons plutôt que le numérique...

Dit-il sur son forum internet :)
Cette charge systématique contre le numérique et ses utilisateurs est trop caricaturale pour être prise au sérieux. Toute innovation apporte son lot d'avantages et d'inconvénients, reconnaître les uns mais pas les autres ne mène selon moi à aucune conclusion digne d'intérêt.
Prenons l'exemple des ebooks que tu cites dans ton message. Bien sûr qu'il est plus agréable de lire un exemplaire de la pléiade assis au coin du feu, avec un bon verre à portée de main et un vinyle en fond (car les puristes écoutent des vinyles monsieur, pas des cds qui sont déjà du numérique :)), que lire sur un kindle dans le métro, inutile d'enfoncer des portes ouvertes. Les ebooks répondent aux besoins purement pratiques de gens qui, s'ils devaient attendre de réunir les conditions idéales de lectures précitées, ne pourraient jamais lire ou pas assez à leur goût.
Personnellement, je considère que l'objet livre n'est que le support d'une œuvre de l'esprit. Seule celle-ci compte et si je suis suffisamment au calme pour en profiter pleinement, le support ne m'importe pas. Contrairement à ce que tu dis dans ton message, ce que j'ai lu sur ma liseuse n'est pas du vent. Toi et moi ne pourrons certes pas discuter de la sensation de tourner les pages, mais on pourra parler du contenu et c'est pour moi la seule chose qui compte.
Au-delà des avantages pratiques très terre à terre, reconnaissons quand même que numériser, c'est préserver. Jamais un ebook ne sera en rupture, jamais un ebook ne s'abîmera avec le temps.
Au rangs des inconvénients, on trouve surtout la manière dont les ebooks sont mis à disposition : prix prohibitifs, DRM impliquant des limitations diverses, formats propriétaires. Je pense que ce sont avant tout ces mauvaises pratiques des vendeurs (au premier rang duquel amazon, justement, encore qu'un de leurs controversés bras de fer avec les éditeurs vise à réduire le prix des ebooks) qui plombent la réputation des ebooks.

Sub-Zero dit:Tu parles d'un autre aspect. Moi je te parle socio-économique. Pas de culture.

Non, peut-être est-ce involontaire mais dans ton post précédent, tu opposes clairement une bonne et une mauvaise manière d'aborder la culture.
Pour le moment tu as le choix entre les deux produits. Sauf que le deuxième phagocyte le premier.

En ce qui concerne les livres, je pense que tu te fais des films (ahahah). Pour la musique, c'est différent mais on va justement dans un sens où la qualité s'améliore puisqu'on peut désormais stocker et diffuser facilement de la musique peu voire pas compressée. Pour la vidéo, c'est pareil, on peut désormais voir chez soi des films dans des conditions qu'on n'aurait jamais imaginées il n'y a pas si longtemps.

J'ai écris ce que j'avais à écrire. Comme toujours, il y a toujours des deux côtés et chacun fera ses choix. Bons ou mauvais, nous verrons dans quelques années.
Je ne vais pas passer mon temps à décrier ou avantager telle ou telle technologie pour faire (dé)plaisir à chacun.
Dernière chose, ce n'est pas parce que je décrie ta tablette où du moins l'usage que tu peux en faire, que je n'utilise pas le Web. Mais si tu veux, on peut s'écrire via courrier classique, cela ne me dérange pas de payer les timbres. J'ai également une platine vinyle, Môssieur, mais pour le coffret donc je te parle, il y a 10CD et cette compilation n'est sortie qu'en digipack. :wink:

pascal monche dit:
Aujourd'hui si tu n'as pas de bagnole et pas d'internet tu es un homme mort, la nécessité vitale du numérique pour exister socialement s'impose aujourd'hui aux individus comme aux entreprises y compris et surtout ,de par leur nature virtuelle, à celle de l'édition et de la culture.

Pour info, je n'ai ni bagnole ni internet et je suis en vie. :mrgreen:
Autant, pour internet je suis d'accord que c'est très utile, autant pour la bagnole je suis contre et ça pollue.
Dernière information, on peut très bien faire ses achats sur internet et ne pas utiliser Amazon.

Sub-Zero dit:Dernière chose, ce n'est pas parce que je décrie ta tablette où du moins l'usage que tu peux en faire, que je n'utilise pas le Web. Mais si tu veux, on peut s'écrire via courrier classique, cela ne me dérange pas de payer les timbres.

Donc finalement, tu fais exactement comme tout le monde : tu utilises ou non certains outils du numérique selon l'intérêt que tu leur portes. Mais puisque ton rapport au numérique est plus nuancé que ce qu'il paraît de prime abord, je comprends assez mal ton positionnement : qui sont les "jaloux narcissiques qui ne comprennent rien à rien" dont tu parles plus haut ? Ceux qui font pareil mais avec une autre grille de valeurs que la tienne ?

DuncanIdaho dit:
Sub-Zero dit:Dernière chose, ce n'est pas parce que je décrie ta tablette où du moins l'usage que tu peux en faire, que je n'utilise pas le Web. Mais si tu veux, on peut s'écrire via courrier classique, cela ne me dérange pas de payer les timbres.

Donc finalement, tu fais exactement comme tout le monde : tu utilises ou non certains outils du numérique selon l'intérêt que tu leur portes. Mais puisque ton rapport au numérique est plus nuancé que ce qu'il paraît de prime abord, je comprends assez mal ton positionnement : qui sont les "jaloux narcissiques qui ne comprennent rien à rien" dont tu parles plus haut ? Ceux qui font pareil mais avec une autre grille de valeurs que la tienne ?

Non, j'essaie juste de réfléchir aux conséquences de mes achats sur l'emploi. C'est tout.
J'utilise le Web mais sur PC uniquement. Juste pour les courriels et visites de sites. Achats de spiels dans une boutique en dur et en ligne bien connue de tous. Donc, je n'ai pas de Smartphone ou de Tablettes. Tout simplement car je n'en accuse pas le besoin et l'utilité.
Ce que j'appelle les jaloux narcissiques, sont des gens qui achètent tout un tas de gadgets à la mode juste pour prouver qu'ils sont dans la mouvance de temps. Du style : "oh regarde, j’éteins l'éclairage du salon avec mon smartphone !" Ou encore, un abonnement de journaux sur tablette qu'ils ne savent même pas lire (car ils ne savent même pas utiliser l'outil). Véridique. Alors qu'il est simple de demander un abonnement papier car : l'imprimerie fonctionne et donc des gens y travaillent, et le facteur/livreur te le dépose. Plein de gens travaillent là-derrière et je trouve que c'est un plus pour TOUT le monde. Même chose pour la musique, je n'achète que des albums physiques ou en dur, si tu préfères. Les romans également. Pour les mêmes raisons.
Les conséquences de leurs consommations vont entrainer pas mal de licenciements, fermetures, délocalisations et comme l'a bien souligné Loic, ce sont souvent ceux-là qui s'en plaignent alors qu'ils n'ont rien fait pour améliorer la situation. Au contraire, ils en ont été les acteurs. Et c'est là que l'on entend style "café du commerce" : oh, quel malheur, il n'y a vraiment plus rien du tout dans ce coin ! ".
Je ne dis pas que je suis parfait, mais j'estime faire attention de COMMENT je vis et consomme. Pour mon bien-être et celui des autres. Quand il n'y aura plus de travail pour les gens, comment vont-ils faire ?!?
Maintenant, si tu veux prendre le numérique au sens strict du terme, même un micro-onde en a certainement. Et j'en ai un. :mrgreen:
Par contre, je ne pourrais pas me passer de voiture, désolé. :|