Frontière entre le JdR et le JdS

Certains jeux récents se rapprochent de plus en plus du JdR, et notamment les jeux coopératifs ou semi-coop qui ont fortement amenuisé cette frontière.
Je prends pour exemple Battlestar Galactica qui mélange harmonieusement la part JdR (les rôles, les traitres, …) et la part JdS (simulation des combats, les votes, …).

Voyez-vous ce type de jeu comme une passerelle entre ces deux mondes ?
Pensez-vous qu’il faille l’âme d’un rôliste pour pleinement apprécié ce style de jeu ?

Brougnouf dit:Certains jeux récents se rapprochent de plus en plus du JdR, et notamment les jeux coopératifs ou semi-coop qui ont fortement amenuisé cette frontière.
Je prends pour exemple Battlestar Galactica qui mélange harmonieusement la part JdR (les rôles, les traitres, ...) et la part JdS (simulation des combats, les votes, ...).
Voyez-vous ce type de jeu comme une passerelle entre ces deux mondes ?
Pensez-vous qu'il faille l'âme d'un rôliste pour pleinement apprécié ce style de jeu ?


Le principe même du JDR est que l'on ne joue que pour s'amuser et non pas pour désigner un gagnant. TOUS les jeux coopératifs permettent d'en déterminer un. C'est une différence majeure.

CROC

Je ne pense pas qu’on puisse dire que les JdP se rapproche du JdR juste sur le fait qu’on intègre des mécanismes dans le but que les conditions de victoire d’un joueur ne soit pas celui d’un autre. (traitre, félon, etc etc)

Ca rajoute du sel, du piment, de pas avoir le même but que tous les autres joueurs.
Mais, selon moi, c’est pas ca qui fait rentrer le roleplay dans la partie.

Sinon ca revient à dire que dès qu’un joueur joue un personnage avec des attitudes bien différenciées des autres (Arkham, Android, …) ca devient un JdR.
Même point de vue pour les négociations entre joueurs :
Twilight Imperium ou le Trone de Fer par exemple.
Ca reste quand même fort JdP et je pense pas qu’on puisse les ramener vers le JdR
(même si j’ai déjà joué au trone de fer via forum et que ca devient plus “diplomatique” par la gestion des MP, mais ca reste encore loin du JdR pour ma part)

PenPen dit:
Sinon ca revient à dire que dès qu'un joueur joue un personnage avec des attitudes bien différenciées des autres (Arkham, Android, ...) ca devient un JdR.


Pourtant c'est bien ainsi que Gary Gygax à créé le Jdr en partant du wargames!!

Bon après c'est vrai que pour le roleplay c'est un peu différent. Mais il existe des rolistes qui font du jdr sans roleplay!

Alors je dirais que oui les jdp coopératifs se rapprochent un peu du Jdr, mais sans en être complètement.

Par contre cela peut être une bonne passerelle pour préparer des joueurs à faire du Jdr.

Être rôliste pour apprécier les jeux de plateau coopératif ? Non absolument pas. On peut trouver bcp de joueurs qui ne joue pas aux JdR (et qui peuvent même ne pas aimer du tout).

Les similitudes sont naturelles, ce sont des jeux de société dans tous les cas.
Kevin Wilson, créateur de Android, Arkham, etc., chercher, à ma connaissance, à établir un pont entre JdR et JdP. Donc on a droit à des ressemblances.
Mais après c’est comme comparer le foot et le rugby. Ça se joue de façon très différente et demande par la même des “qualités” très différente. Le but même est d’ailleurs souvent bien différent lui aussi.

Pour ma part, je placerai la soirée enquête en frontière entre JdS et JdR

Je ne suis pas spécialiste du sujet, mais au sein même du jeu de rôle on peut distinguer les GN aux parties classiques sur table. A ma connaissance c’est assez différent. Est-ce les soirée enquêtes s’approchent plus des 1er que des seconds ?

Fabrice dit:Pour ma part, je placerai la soirée enquête en frontière entre JdS et JdR


de l'extérieur, je vois le JdR et tout spécialement le GN, à la frontière entre le JdS et le théâtre.
my 2 cents. :pouicboulet:
Kouynemum dit:
Fabrice dit:Pour ma part, je placerai la soirée enquête en frontière entre JdS et JdR

de l'extérieur, je vois le JdR et tout spécialement le GN, à la frontière entre le JdS et le théâtre.
my 2 cents. :pouicboulet:

arf ! ca s'appelle prendre du recul
McQueen dit:Je ne suis pas spécialiste du sujet, mais au sein même du jeu de rôle on peut distinguer les GN aux parties classiques sur table. A ma connaissance c'est assez différent. Est-ce les soirée enquêtes s'approchent plus des 1er que des seconds ?

oui, mais l'environnement est plus maitrisé, notamment sur le nombre de joueur, la localisation du jeu, le contexte.
La soirée enquête est beaucoup plus accessible qu'un GN, et beaucoup plus attractive, pour un néophyte, qu'un JdR sur table.

C’est marrant samedi soir on a fait un “doom” avec trois potes qui n’ont jamais fait de Jdr, et à la fin de la partie je me suis dit qu’ils venaient d’en faire, car même si les marines n’avaient pas vraiment de personalité, il réagissaient à mes actions d’envahisseurs.
Mais pas seulement en butant des monstres, car j’ai donné une petite dimension rolepaly" rencontre avec des scientifiques de la base, piege à déjouer etc…)

Personnellement, je ne me verrais pas jouer aux chevaliers de la table ronde sans faire un peu de “roleplay”
Horreur à Arkham et le fait de gérer son personnage via une fiche et ses équipements.
Mais globalement, c’est vrai que le JdR et les jeux de plateau cela ne se ressemble pas. Mais bon les deux mondes ne sont pas obligés de se cracher dessus.

Fabrice dit:
Kouynemum dit:
Fabrice dit:Pour ma part, je placerai la soirée enquête en frontière entre JdS et JdR

de l'extérieur, je vois le JdR et tout spécialement le GN, à la frontière entre le JdS et le théâtre.
my 2 cents. :pouicboulet:

arf ! ca s'appelle prendre du recul


pas tant que ça. :)
parce que quand je lis Croc qui évoque le fait qu'il n'y ait pas de vainqueur à la fin et que tu parles d'un environnement maitrisé, notamment sur le nombre de joueur, la localisation du jeu, le contexte, ça me fait spontanément penser au théâtre d'impro.
le GN, c'est juste pousser à l'immersion jusque dans les décors et les costumes.
en fait, le point commun à tout ça, c'est bien "jouer" mais il y a quand même plus qu'une nuance entre rentrer dans un personnage et l'animer et déterminer un vainqueur dans une compétition.
en d'autres termes, pour moi, le JdR est par nature plus proche du théâtre et le JdP du sport.
Kouynemum dit:
Fabrice dit:
Kouynemum dit:
Fabrice dit:Pour ma part, je placerai la soirée enquête en frontière entre JdS et JdR

de l'extérieur, je vois le JdR et tout spécialement le GN, à la frontière entre le JdS et le théâtre.
my 2 cents. :pouicboulet:

arf ! ca s'appelle prendre du recul

pas tant que ça. :)
parce que quand je lis Croc qui évoque le fait qu'il n'y ait pas de vainqueur à la fin et que tu parles d'un environnement maitrisé, notamment sur le nombre de joueur, la localisation du jeu, le contexte, ça me fait spontanément penser au théâtre d'impro.
le GN, c'est juste pousser à l'immersion jusque dans les décors et les costumes.
en fait, le point commun à tout ça, c'est bien "jouer" mais il y a quand même plus qu'une nuance entre rentrer dans un personnage et l'animer et déterminer un vainqueur dans une compétition.
en d'autres termes, pour moi, le JdR est par nature plus proche du théâtre et le JdP du sport.


Je suis tout à fait d'accord avec toi. Mais j'ai une vision très extrémiste du jeu de rôles.

CROC
Biohazard dit: Je suis tout à fait d'accord avec toi. Mais j'ai une vision très extrémiste du jeu de rôles.
CROC


je ne sais pas si c'est extrêmiste mais en tout cas, ça doit être une opinion assez répandue dans le JdR.
parce que cette vision-la, je la dois à un rôliste, un vrai, un tatoué (denis, je t'aime), à qui je faisais part de mon incompréhension à l'égard du truc.
On était à Essen, dans le Temple du GN, au milieu de bandes ultra perfectionnistes mais de tout calibre (des grands, des petits, des moches des beaux, des jeunes, des vieux, hommes, femmes et enfants...)et je n'arrivais pas du tout à saisir le ressort qui animait tout ce monde-là, en dépit, ou plutôt à cause de mon expérience de platoïste.
Son parallèle avec le théâtre, les acteurs, le metteur en scène, le texte de la pièce, m'a paru tout à fait lumineux. merci à lui. :wink:
Kouynemum dit: en d'autres termes, pour moi, le JdR est par nature plus proche du théâtre et le JdP du sport.

J'imagine que tu parles de sport cérébral ?
Pour moi un JdP rentre plus dans le domaine du jeu cérébral que du sport mais bon.
Sinon j'agree, le théâtre d'impro est très codifié (beaucoup plus qu'il n'y parait) et on peut faire un rapprochement avec le JdR
Fabrice dit:
J'imagine que tu parles de sport cérébral ?


non, non, pas forcément. :)
le sport, il y a différents niveaux pour le pratiquer (amical ou en tournoi),
mais grosso modo c'est toujours l'occasion d'une rencontre entre individus et/ou équipes, qui vont exploiter leurs compétences sur un terrain donné, en utilisant un matériel défini, dans le cadre de règles préétablies et acceptées par tous, avec pour objectif final de scorer d'avantage que les autres participants.

c'est quand même très similaire au JdP, non ? :wink:

tout à fait
si ce n’est que j’ai du mal à dissocier le sport d’activité physique

Pour aller dans le sens de Kouyn’, le jdr m’a toujours paru être du “théâtre sur table” (peut-être aussi parce que j’ai fait du théâtre bien longtemps avant, puis pendant, le jdr). Et plus j’ai joué au jdr, moins j’ai jeté de dés (Loïc sors de ce corps) et plus je me suis rapproché de cette sensation.
Cela dit comme l’a dit quelqu’un d’autre certains joueurs de rôle - souvent les plus jeunes ou, au bout d’un certain temps, les irrémédiablement gros bills - jouent le jdr comme un jdp : faire des points (d’ex’), gagner (de l’or, des objets, un niveau) sont largement prioritaires sur l’aboutissement du scénario et surtout l’interprétation d’un rôle et la création d’un “moment” par tous. C’est d’ailleurs ce qui m’a longtemps rebuté dans un jeu comme Heroquest, j’ai l’impression d’y retrouver mes pires visions du jdr.

Après, avec les coopératifs, il y a indéniablement une dimension rôliste si l’on a envie de s’amuser. Evidemment, on doit pouvoir jouer à Battlestar Galactica en comptant les cartes et en chronométrant les interventions de tout le monde avec un sablier. Mais à quoi bon.
A noter que cette dimension interprétative était déjà assez présente dans les jeux de diplo et d’embrouille comme Junta.


Je suis en train de lire les règles du jeu Battlestations pour une première partie et je crois que l’on est là bien à équidistance des deux pratiques tout en restant très proche. A confirmer.

Moi je dis que la question est loin d’être bête, puisque les jeux cités dans le premier post :

- incitent à la coopération, mais pas que
- ont un thème fort
- poussent à l’immersion en incarnant un personnage
- sont scénarisés par le biais de cartes events qui créent des rebondissements et font avancer une histoire donnée, même de manière bien plus artificielle qu’avec un MJ aux commandes.

Après, la frontière entre les deux est à mon sens qu’on peut tout à fait jouer à BSG sans faire de roleplay, ça fonctionne, même si tout pousse à en faire au moins un peu. Alors qu’en jdr, le roleplay c’est tout de même la base du pourquoi du jeu, les règles ne sont qu’un appui secondaire, nécessaire à la cohérence et au “réalisme” de la virtualité.

Je dirais que les deux tournent autour du même pot, sans le prendre par le même bout : l’un fait du roleplay une valeur ajoutée par dessus un système de règles, l’autre utilse les règles comme complément du roleplay.

Déjà, merci pour toutes ces réponses 8)

Ensuite, j’aurai peut-être dû dire Role-Play (RP) plutôt que JdR.
Le RP apporte un plus indéniable à des jeux comme Battlestar Galactica, Junta, Les Chevaliers de la Table Ronde, …
Et en effet, je ne conçois pas de jouer à ces jeux sans un minimum de RP.