Gendarmerie/Armée : blaireaux psychorigides ?

j-master dit:
Finalement, je suis sorti de là avec d'autres idées en tête que de devenir prof, je me suis reconverti, et ça fait 7 ans que je bosse dans l'informatique et que je gagne plein de sous. :P

Et tu n'es pas encore dépressif ??? :shock:
j-master dit:
j'en ai bavé pendant 1 mois de classe avec des blaireaux psychorigides, puis j'ai servi 8 mois au Ministère de la Défense, où mes supérieurs directs étaient des sous-officiers absolument charmants, sympathiques et cultivés.


Ah ben moi j'ai eu les premiers, mais j'ai pas vu les autres ! :lol:

Perso j ai juste fait la journée d appel à la défense, ou je sais plus trop quoi.
Ca faisait 6h que j etais enfermé dans ce foutu hangar a ecouter leurs conneries et là le gars qui faisait son spitch s arrête à coté de moi. Il me regarde et me sort:" pourquoi vous etes là vous? On vous appellera jamais, vous etes trop petit!"
C est vrai que je mesure que 1m59 et 1m80 c est plus pratique a l interieur d un char par ex.
Ca me fait marrer maintenant mais sur le coup ca m avait bien enervé.
Bref, je suis d accord sur la psychorigidité de l armée francaise.

Je viens ajouter mon grain de sel.

Ce que je remarque (sur la 1ère page), c’est que beaucoup s’attachent à ce qu’a pu dire Rody et ne s’attardent pas assez sur la situation décrite.

Il en ressort que l’évanouissement n’avait rien de grave et que l’armée a estimé que le diagnostic des médecins n’était pas suffisant, il leur faut en plus de ça un diagnostic de médecins à Paris. La prochaine étape c’est quoi? Un rendez-vous à l’OMS?

Il faut arrêter de dire qu’un tel balance sur les autres, blablabla. C’est Rody qui le dit, il le pense et a même avoué avoir joué la provoc dans le titre (ce qui a très bien marché puisque je suis venu ici) et a soigneusement choisi ses mots.

Il le dit, il le pense, je ne vois pas où est le problème. Il ne parle pas au nom de tous, seulement en son nom propre.

Je crois qu’outre la bêtise de l’armée sur certains points (il faut bien l’admettre), on a un exemple flagrant de la lenteur de l’administration française.

Je tiens d’ailleurs à signaler quand même qu’en étant tombé dans les pommes y a 15 ans dans de telles conditions, il n’a pas plus de chances aujourd’hui de tourner de l’oeil qu’un type qui n’a jamais ce genre de problème.


W2W

Kouynemum dit:
BananeDC dit:
Kouynemum dit:c'est super de voir à quel point certains sujets n'utilisent ni globalisation ni vocabulaire excessif.

Curieux terme.

topics, si tu préfères.

J'ai cru que tu parlais de Rody...On sait jamais hein, avec ton pseudo...

Les rigueurs administratives, on y est tous confronté au moins une fois dans sa vie malheureusement…

Moi récemment c’était les Assedic… J’ai été pendant 1 mois au chomage à la suite d’un contrat d’apprentissage, et j’ai demandé un rendez-vous (via leur site internet) pour monter mon dossier le 29 du mois (un samedi), alors que mon contrat se terminait officiellement le 30 (dimanche donc).

Rendez-vous obtenu pour le 4, tout se passe bien, je vais voir la dame de l’anpe, qui me redirige vers l’apec, etc… Et 1 mois plus tard, quand j’ai signé dans une boite, on m’envoit un joli courrier pour me dire que j’ai pas le droits aux assedics, le tout accompagné de raisons évasives…

Après les avoir appelé, tout est plus clair : beh oui, le 29, date de mon 1er “contact” via internet, mon contrat courrait encore, donc pour eux, ça s’arrête là… J’ai appelé bien sûr, mais mon seul recours est d’aller les voir dans mon antenne locale, sachant qu’eux et moi, on a franchement pas les mêmes horaires (et ils sont fermés le samedi, bien sûr…)

Donc un de ces jours, quand j’poserai une journée de RTT, j’irai p’têtre les voir pour réclamer mon dû (env. 700 euros !)

Bref, des exemples comme ça yen a à la pelle…

Le Zeptien dit:Heu...une question en marge : Il y en a combien parmi vous qui ont fait leur service militaire ?

Je voulais bien faire mon service national, mais pas au milieu des miloufs. Je signe pour la coopé. Seize mois.
D'autres événements imprévus surgissent alors et je passe les 16 mois en Bosnie, au milieu des chars, des hélicos et des colons à la pelle. Ga-gné. :mrgreen:

Aur l'armée, j'ai rencontré de très chouettes types, plus dans les gradés et les marins que les sous off' artilleurs, certes. Les pires cons de ma vie aussi, des vrais fachos en toute impunité.
Beaucoup d'alcoolos de première catégorie.

Dans l'ensemble ils sont un peu tous psychorigides, les plus illuminés ayant conscience du caractère psychorigide de l'institution, le regrettant mais s'y coulant.

J’imagine que beaucoup d’entre vous connaissent ce qui suit, mais je le mets pour ceux qui n’ont pas découvrir ces perles.

C’est même pas caricatural. :mrgreen:

Comme toutes les corporations, les militaires possèdent un jargon qui leur est propre: il peut paraître obscur voire complexe à un novice.
Toutefois, ce langage, assez codifié, possède des règles assez simples, ainsi qu’un vocabulaire particulier, dont nous allons essayer d’apprendre les bases.
Pour se perfectionner, il faudra se référer au “TTA” qui constitue la bible du militaire.
Enfin, il est conseillé de faire un stage linguistique pour s’immerger totalement dans la langue et la culture militaire.
En effet, ce langage est uniquement parlé, il n’est que rarement transcrit par écrit.
SYNTAXE
La syntaxe du langage militaire est aussi sommaire que rigoureuse: il faut s’exprimer par des phrases les plus courtes possibles, avec le minimum de fioritures:
sujet + verbe + COD au maximum ;
il est même conseillé d’omettre le verbe.
Exemple: “Schwartz, compte rendu!”
signifie “Elève Officier de Réserve Schwartz, suite à la perte de matériel militaire, vous me ferez un compte rendu écrit pour demain sans faute”.
Ce souci de concision peut aller jusqu’à l’utilisation d’interjections, voire de sons monosyllabiques, pour remplacer des phrases entières:
“Vouuus!”: Garde à vous
“Poooo!”: Repos
“Aye aye”: Accélerez
“Ope”: un ; s’utilise uniquement dans l’expression “ope dé” qui veut dire “un deux”
Plutôt que de faire des phrases longues avec des subordonnées, il faut utiliser des appositions successives: on peut par exemple utiliser “à l’issu” pour relier des phrases entre elles. Cela permet de n’utiliser qu’un seul verbe pour
plusieurs actions.
Exemple: “Vous irez chercher vos Famas, à l’issue exercice de tir, à l’issue réincorporation, à l’issue repas”.
EXPRESSIONS ET IDIOTISMES
Les expressions qu’utilise un militaire sont généralement celles que ses supérieurs ont sélectionnées pour lui:
En dotation: qu’on a
Perception, réintégration: aller chercher, rendre
À l’imitation: toujours faire pareil que son chef
Qui va bien: à rajouter après un nom propre que l’on désire mettre en valeur
Rapport à: au sujet de
Dans tous les cas, ces expressions se doivent d’être les plus imagées possibles
“Sortez-vous les doigts du cul” (plus couramment S.V.D.C.): bougez-vous
“pêchu”: motivé, ou on risque d’en baver. Ex: Toul, c’est pêchu!
“C’est la fête du slip”: c’est le bordel
“AD la plage”: idem
“Halte au sketch”: idem
“Museau”: la ferme
Les insultes: le militaire en utilise beaucoup. Il serait impossible de les retranscrire toutes ici.
Cependant certaines reviennent assez fréquemment:
Tarlouse (la 12, c’est des…), blaireau, beat-nik…
ACRONYMES
Le militaire a l’habitude d’utiliser un grand nombre d’acronymes pour remplacer des expressions compliquées (comprenez plus de 3 mots) qui le plus souvent désignent une réalité simple que l’on désignerait dans le civil en un seul mot.
Ce procédé a donc surtout pour utilité de rendre une conversation entre militaires impossible à comprendre pour un civil non entraîné. En voici quelques exemples:
P.M.F.: Personnel Militaire Féminin = une femme
V.L.: Véhicule Léger = une voiture
V.T.L.R.: Véhicule de Transport Léger Rural = une brouette
A.N.P.V.P.: Appareil Normal de Protection à Visière Panoramique: un masque à gaz
I.A.L.: Interface d’Alimentation Liquide = une paille
B.A.B.: Bouchon Anti Bruit = des boules Quiès
T.I.G.: Travaux d’intérêt Généraux: le ménage et les corvées
E.V.A.T.: Engagé Volontaire de l’Armée de Terre = un engagé (existe-t-il des engagés involontaires ??! )
R.C.I.R.: Ration de Combat Individuelle Réchauffable = une ration
Sans oublier les nombreux acronymes désignant des organismes de l’armée:
D.F.G.: Direction de la Formation Générale
D.G.F.: Direction Générale à la Formation
etc…
Certains acronymes correspondent à des moyens mnémotechniques mais qui ensuite deviennent des noms à part entière:
P.I.F.: Point à atteindre - Itinéraire - Formation = “Donnez-moi un PIF!”
Sans oublier les incontournables DDRO, MOICP, FOMECBLOT, PMS PCP…
Enfin, certains acronymes ont une utilité douteuse: ainsi le gaz A4 est désigné par l’acronyme V.X. qui est un raccourci très utile!
FIGURES DE STYLE
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le militaire utilise beaucoup de figures de style. En voici quelques exemples:
Métonymies:
L’ordinaire = la cantine (parce que ce qu’on y mange est vraiment ordinaire)
T.D.F.: Terre De France (désigne la tenue de cette couleur)
O.S.: ordre serré (sauf le matin 6H00). Tapez le talon gauche.
“Quand les talons claquent, l’esprit s’envole”
Général de Gaulle
Périphrases:
Le territoire national: la France
Séance d’assouplissement des membres supérieurs: des pompes
Euphémismes:
Opérationnel: encore en état de combattre pendant quelques heures
VOCABULAIRE
Les verbes:
Chouffer = surveiller
Se poster: se planquer dans les bois du Ruchard sous la pluie avec au moins un genou à terre.
Grailler: au départ approvisionner son chargeur ; par extension, manger
Psychoter: hésiter
Les noms:
Les bastos: les munitions
Les kékés: les fourrés
Un consultant: un malade
Un exempté: un malade ou un blessé
Une permission: des vacances
La cohésion: l’esprit de groupe
La popote: le repas (merci les popotiers pour le Ruchard!)
Les mots à éviter (ce à quoi le débutant doit faire le plus attention, car il est facile de se tromper):
“Excusez-moi”, “pardon”: on ne s’excuse jamais dans l’armée. Au cas où, utiliser “au temps pour moi”
“Pourquoi”: ce mot n’existe pas, oubliez-le
“Réfléchir”: à utiliser avec modération car “réfléchir, c’est désobéir”
“Logique”: notion inexistante
“Informer”: à utiliser vers ses subordonnés, sinon utiliser “rendre compte”
“OK”: reçu

Les mots à éviter (ce à quoi le débutant doit faire le plus attention, car il est facile de se tromper):
"Excusez-moi", "pardon": on ne s'excuse jamais dans l'armée. Au cas où, utiliser "au temps pour moi"
"Pourquoi": ce mot n'existe pas, oubliez-le
"Réfléchir": à utiliser avec modération car "réfléchir, c'est désobéir"
"Logique": notion inexistante



:lol:

:lol: Merci à El Commandante pour tout ce vocabulaire qui me rappelle bien des souvenirs (pas tous bons d’ailleurs, loin s’en faut… :roll: )

Pour les mots bouffés, les militaires aiment que ça claque !
Mais il y a une autre raison, qui remonte à longtemps ; Par exemple pour l’OS (ordre serré donc…garde à vous ! Presentez armes ! Repos ! En avant, marche ! tout ça quoi…) on tenait compte du fait que beaucoup de soldats venait de “provinces”…et parlaient encore surtout patois (c’était très vrai encore au XIX ième). Donc, les mots étaient parfois ultra simplifiés (des onomatopées souvent utilisées aussi) en une syllabe facilement reconnue par tous… Ces mots se gueulent facilement, c’est viril et pratique pour se faire entendre :P :roll:
z’ont gardé la tradition quoi !