Sauf que là, ce ne sont pas des sondages, mais les chiffres réels, fournis par l’ARCEP.
Ticoche dit:Hé les gars, faites gaffe si vous avez des enfants, voir meme des amis de passage chez vous qui trifouillent votre poste !
Au passage, quand tas des gamins, t'es responsables des boulettes qui ont la brillante idée de naître dans leur cerveau
Scoubi dit:Ticoche dit:Hé les gars, faites gaffe si vous avez des enfants, voir meme des amis de passage chez vous qui trifouillent votre poste !
Au passage, quand tas des gamins, t'es responsables des boulettes qui ont la brillante idée de naître dans leur cerveau
Oui, mais c'est pas le coté qui m'inquiète le plus, on peut facilement mettre en place des sécurités pour tous controler sur notre PC... qui de toute façon peuvent être détournées, mais celle à laquelle je pense certainement pas par un gamin de 8 ans en tout cas.
Pierre Arditi, Maxime Le Forestier, Juliette Gréco, Michel Piccoli… Tous ces artistes ont adressé une lettre commune à Martine Aubry, première secrétaire du Parti Socialiste, dans laquelle il déclare : « En faisant échec au vote de cette loi (Création et Internet) à l’Assemblée, vous nous avez adressé un message de rupture (…) Vous avez perdu notre soutien ».
Plus précisément c’est en « s’opposant à ce que les règles s’imposent aux opérateurs de télécommunications (…) pour qu’ils cessent de piller la création » que le PS se serait discrédité. Il faut quand même rappeler que les socialistes ne sont pas tous du même avis : ainsi Jack Lang votera pour Hadopi. Les artistes de gauche rappellent également que « le droit d’auteur est un droit de l’homme », mais aussi que « cool en apparence, le capitalisme numérique n’en est pas moins sauvagement prédateur ». La conclusion de cette accusation est frappante d’un fait que l’on reproche souvent au PS : « Quant à nous, nous restons de gauche, comme ça quand vous reviendrez, vous saurez où nous trouver ».
Vous noterez l’âge moyen des personnes signataires. Probablement ne connaissent-elles pas les alternatives à cette loi Hadopi, ou peut être préfèrent-ils celle-ci, faute de mieux ?
Ticoche dit:
Ou alors les Français n'en ont même pas entendu parlé, ne savent pas ce qui se passe, ou s'en foutent ?
ils sont comme les députés, les sénateurs, les artistes qui les soutiennent, les glands qui ont pondu cette loi, ils n'y connaissent pas grand chose techniquement.
Je pense qu'ils espèrent qu'elle fera le maximum de bruit pour faire peur aux téléchargeurs lambda qui ne sont pas plus calés qu'eux mais qui profitent de l'opportunité illégale des téléchargements.
Ce que la majorité de ces décideurs n'ont pas compris c'est que la majorité de ces téléchargeurs illégaux ne seraient allés voir que 2 films sur les 30 qu'ils auront téléchargé, auraient acheté peut-être 1 CD sur les 10 qu'ils auront "récupéré". Bref c'est un faux débat.
Peut-être que si les maisons de disque avaient anticipé et adapté leur modèle économique au téléchargement, elles n'en seraient pas là.
Ce qui m'étonne c'est qu'on entend moins parler les éditeurs de jeux vidéo qui se font pirater leurs jeux ou craquer leurs consoles.
le poney dit:ils sont comme les députés, les sénateurs, les artistes qui les soutiennent, les glands qui ont pondu cette loi, ils n'y connaissent pas grand chose techniquement.
La connaissance technique n'est pas fondamentale sur le sujet, ce n'est a priori pas le fond du débat.
le poney dit:Je pense qu'ils espèrent qu'elle fera le maximum de bruit pour faire peur aux téléchargeurs lambda
La loi, par son énormité, pointe que le problème est énorme. La solution est inadaptée mais le problème est énorme. Ils espèrent surtout une prise de conscience, le vol, même au chaud chez soi, c'est mal et ce n'est pas profitable à la collectivité qui paie collectivement ce vol.
le poney dit:Ce que la majorité de ces décideurs n'ont pas compris c'est que la majorité de ces téléchargeurs illégaux ne seraient allés voir que 2 films sur les 30 qu'ils auront téléchargé, auraient acheté peut-être 1 CD sur les 10 qu'ils auront "récupéré". Bref c'est un faux débat.
Ca, je pense qu'ils l'ont -tous- bien en tête. Que l'art soit propagé et diffusé, c'est un objectif, que les artistes vivent de leur art, c'en est un autre. Si sur 50 téléchargements 2 deviennent des ventes, c'est toujours deux ventes de plus, et tant pis pour les 48 qui n'ont pas accès à l'oeuvre.
Le vol des Ferrari n'est pas autorisé, tant pis pour la majorité des gens qui n'ont pas de Ferrari, pourtant, il s'agit de bijoux de technologie, des objets d'arts même. C'est un confort sans égal, une puissance entre les mains... Réservée aux gens riches...
Mais comme c'est compliqué de voler une Ferrari, personne ne pense que c'est "juste" de la voler, que cette prouesse technologique et artistique doit être possédée par tout le monde.
le poney dit:Peut-être que si les maisons de disque avaient anticipé et adapté leur modèle économique au téléchargement, elles n'en seraient pas là.
Ce n'est même pas "peut être", c'est évident. Pour autant, peut-on leur en vouloir ou leur dire "c'est tant pis pour vous" ? C'est aujourd'hui la même chose pour l'industrie automobile, cela fut la même chose pour l'agriculture le siècle dernier, les mines ou le textile auparavant...
La collectivité, l'Etat, sert aussi à lisser ces petits problèmes du court terme pour préserver les emplois concernés et le confort de la population.
le poney dit:Ce qui m'étonne c'est qu'on entend moins parler les éditeurs de jeux vidéo qui se font pirater leurs jeux ou craquer leurs consoles.
Il faudrait en effet une autre loi pour ceux là aussi !
Moi, ce qui m'étonne, c'est que les alternatives permettant de payer les artistes n'ont pas été présentées !
Autoriser le téléchargement illimité en échange d'une licence annuelle ne me semble pas non plus super pertinent, vu les montants évoqués actuellement ! A ce prix là, je me mets à télécharger en toute légalité et je n'achète plus rien, je suppose que je ne suis pas le seul, le chiffre d'affaire va chuter et cela va encore être les gros artistes qui vont gagner le jackpot.
A moins que cette licence soit calée sur des montants et un fonctionnement proche de la redevance télé. Par exemple, elle coûterait 120E annuels par abonnement internet, avec une réduction pour les 12-25 ans (qui doivent accéder à cette culture mais qui ne vivent plus chez leurs parents).
Les abonnements SNCF proposent également des réductions pour les 12-25 ans me semble-t-il, car se déplacer est aussi une liberté importante.
Pour qu’il y ait vol, il faut que la personne volée soit privée de son bien. Dans le cas du téléchargement, ben le “volé” n’est pas privé de son bien, contrairement à la Ferrari.
En téléchargeant une œuvre, on ne lèse ainsi personne*, car cela n’empêche pas les autres d’y avoir également accès
* Quand à la rémunération de l’auteur, dont le copyright court jusqu’à 70 ans après sa mort, ben heu… voilà, quoi, c’est pas très très crédible.
— pouf pouf —
A titre comparatif, si demain je découvre la fusion froide, comme ça de tout seul dans mon hangar, il me coutera environ 1 million d’euros pour protéger cette invention pendant 20 ans maximum, après quoi tout le monde pourra s’en servir comme il veut. “Petit papa noël”, lui, est toujours protégé et rapporte des sous aux héritiers de Tino Rossi (enfin, surtout aux maisons de disque, hein). Cherchez l’erreur.
Le téléchargement et le “piratage” (encore un terme inadapté, pirater voulant dire qu’on s’empare d’une chose par la force, plus particulièrement en mer, mais pas seulement) viennent en grande partie de cela, du sentiment bien naturel de privilège accordé aux artistes, amplifié par la sur médiatisation des “têtes de gondole”, qui fait qu’en téléchargeant une œuvre d’un artiste connu et multimillionnaire, ben on a pas le sentiment de faire grand tort à personne.
Après, entre en jeu également une notion de résistance, et cela concerne plus particulièrement les jeux vidéos. Les jeux Electronic Arts, j en les achète pas, je les télécharge. Pourquoi ? Simplement parce que le jeu est plus facile à jouer ainsi (pas de CD à mettre, pas de connexion internet nécessaire, pas de limite d’installation sur 3 PC de toute ta vie de jusqu’à la fin des temps, etc.) En revanche, les jeux Stardock, je les achète, parce que j’ai réellement l’impression d’acheter, et pas de louer un droit temporaire à jouer.
— pouf pouf —
Quand au prix de la licence légale, voir cette étude de l’UFC (lien) qui répond à plein de questions que vous ne vous posez pas.
Keiyan, balance
Keiyan dit:Les jeux Electronic Arts, j en les achète pas, je les télécharge. Pourquoi ? Simplement parce que le jeu est plus facile à jouer ainsi (pas de CD à mettre, pas de connexion internet nécessaire, pas de limite d'installation sur 3 PC de toute ta vie de jusqu'à la fin des temps, etc.) En revanche, les jeux Stardock, je les achète, parce que j'ai réellement l'impression d'acheter, et pas de louer un droit temporaire à jouer.
Keiyan, balance
A noter que c'est en train de changer. Les prochains titres d'EA sont annoncés sans DRM. L'interview de Chris taylor le papa de demi-god à ce sujet est assez intéressante. Il est dégouté que ses jeux soient piratés, mais il estime qu'effectivement c'est pas en cassant les pieds des mecs qui ont payé leur jeu qu'on va arranger le problème.
Pour le reste d'hadopi je suis a peu pres persuadé que tout le monde est plus ou moins conscient que c'est inapplicable. Mais si ça peut faire peur à 10% des pirates ça sera toujours ça de gagné dans la lutte contre le piratage.
http://www.ecrans.fr/Hadopi-le-vote-est … ,7103.html
il faudra attendre mardi prochain, pour peut être en savoir plus.
Keiyan dit:Pour qu'il y ait vol, il faut que la personne volée soit privée de son bien.
Tu ne devrais pas t'arrêter à la première acception d'un mot. Il n'y a pas que le vol matériel.
On peut se faire voler des idées, on conserve pourtant toujours nos idées. Le plagiat est un vol.
Par ailleurs, même si cela n'était pas un vol, le crime ne serait pas de voler mais de télécharger illégalement, ça n'en reste pas moins un délit.
Keiyan dit:En téléchargeant une œuvre, on ne lèse ainsi personne
En tout cas la personne n'est pas devant toi prête à te foutre son poing dans la gue***, ni à te courir après pour que tu lui paies son dû.
Keiyan dit:car cela n'empêche pas les autres d'y avoir également accès
C'est vrai, mais si l'artiste ne peut plus vivre de ses productions, il arrêtera ses productions et ce sont toutes ces oeuvres futures qui ne seront plus du tout accessibles. Mais on peut continuer à vivre dans l'instant et prendre ce qu'il y a à prendre.
Keiyan dit:Quand à la rémunération de l'auteur, dont le copyright court jusqu'à 70 ans après sa mort, ben heu... voilà, quoi, c'est pas très très crédible.
Peut être faut-il également changer ce point de loi, en tout cas, aucun impact sur la légalité ou non de télécharger ni sa justification.
Keiyan dit:A titre comparatif, si demain je découvre la fusion froide, comme ça de tout seul dans mon hangar, il me coutera environ 1 million d'euros pour protéger cette invention pendant 20 ans maximum, après quoi tout le monde pourra s'en servir comme il veut.
C'est un autre débat. Un chercheur ne vit pas de ses découvertes, a priori, il vit de ce qu'il cherche et ce qu'il met dans le "pot commun" des chercheurs. Un chercheur ne va pas pouvoir vivre des confs qu'il va donner, sa découverte ne lui sert pas à lui directement, a priori, sauf exceptions bien sûr.
En revanche, un artiste ne peut vivre que de ce qu'il produit.
Keiyan dit: "Petit papa noël", lui, est toujours protégé et rapporte des sous aux héritiers de Tino Rossi (enfin, surtout aux maisons de disque, hein). Cherchez l'erreur.
Oui, il semble important que les héritiers ne profitent pas de cela mais que cela revienne à la nation toute entière, donc à l'Etat français. Encore une fois, aucun impact sur la légalité ou non de télécharger ni sa justification.
Keiyan dit:ben on a pas le sentiment de faire grand tort à personne.
Voila, c'est ça.
Toute la communauté du net a en tout cas cette forte capacité à se déculpabiliser dans de grandes réunions de thérapie de groupe et à tout mélanger.
Le fait de dire que cela va mal quelque part ne devrait jamais avoir pour effet de dire qu'il faut que cela se passe mal partout.
C'est pourtant ce qu'on entend souvent en argumentation
"lui, il vole bien un bonbon et on lui dit rien, je peux bien voler un carambar moi".
On peut arriver à des trucs terribles avec cette déculpabilisation progressive de groupe, on en parlait encore récemment sur Tric trac dans un sujet sur la 2nde guerre mondiale. Heureusement, les effets sont moins dramatiques dans le cas du téléchargement illégal.
Pour autant, ce n'est pas parce que c'est moins grave que ce n'est pas grave.
Keiyan dit:Après, entre en jeu également une notion de résistance, et cela concerne plus particulièrement les jeux vidéos.
Là, je ne peux absolument pas argumenter, c'est en dehors de toutes mes références propres, on part de trop loin.
Keiyan dit:Quand au prix de la licence légale
Ton étude date de 2005, autant dire que ces considérations sont assimilées par ma pomme depuis longtemps. Ajoutons également que l'UFC ne produirait plus aujourd'hui un document exactement semblable.
MrGirafe dit:Keiyan dit:Pour qu'il y ait vol, il faut que la personne volée soit privée de son bien.
Tu ne devrais pas t'arrêter à la première acception d'un mot. Il n'y a pas que le vol matériel.
On peut se faire voler des idées, on conserve pourtant toujours nos idées. Le plagiat est un vol.
Par ailleurs, même si cela n'était pas un vol, le crime ne serait pas de voler mais de télécharger illégalement, ça n'en reste pas moins un délit.Keiyan dit:car cela n'empêche pas les autres d'y avoir également accès
C'est vrai, mais si l'artiste ne peut plus vivre de ses productions, il arrêtera ses productions et ce sont toutes ces oeuvres futures qui ne seront plus du tout accessibles. Mais on peut continuer à vivre dans l'instant et prendre ce qu'il y a à prendre.
parlons un peu de droit :
Le plagiat n'est pas un vol, les "pirates" sont accusés de contrefaçon, qui est un délit différent du vol.
accessoirement télécharger n'est pas en soit un délit, c'est mettre à la disposition d'autre personnes une œuvre (ce qui est systématiquement le cas lorsque l'on télécharge en p2p, mais pas par FTP) qui est puni de contrefaçon.
enfin des artistes qui continue leurs productions même si ils n'en vive pas, c'est courrant : c'est le cas de la quasi-totalité des écrivains et des auteurs de jeu de société, donc "de la musique" serait sans doute toujours produite même si la rémunération des artistes devenait symbolique. peut-être pas autant, peut-être aussi moins stéréotypée.
Sans oublier que les revenus des auteurs ne se limitent pas à la simple vente de disque… il y a les concerts et les droits de diffusion sur les radio et tv, et ce n’est pas une broutille. Or, le téléchargement ne fera jamais baisser ces revenus là… bien au contraire… plus la musique est diffusée (sur les réseaux), plus les salles de concert ont de chance d’être pleines !
brunbrun dit:parlons un peu de droit
Je ne parlais pas de droit, j'utilise simplement les définitions du dictionnaire, je parle français en quelque sorte, je ne me cache pas derrière un jargon professionnel pour justifier mes actes. (c'est d'ailleurs absurde de vouloir qualifier juridiquement l'acte de téléchargement avec le mot vol ou délit puisque ce n'est justement pas légalement le cas et c'est pourquoi une loi est à l'étude....).
vol :
A - Action de s'emparer frauduleusement de ce qui appartient matériellement à autrui
B - 1) Action de déposséder quelqu'un de ce qui lui appartient moralement.
2) Action de déposséder un écrivain du fruit de son activité intellectuelle. Synon. plagiat.
délit :
A. DROIT
a) Infraction à la loi, fait illicite punissable (sanctionné) par une peine.
b) Spéc. Infraction punissable par la loi d'une peine correctionnelle.
B. P. ext. Fait illicite, infraction à la loi morale ou religieuse.
brunbrun dit:enfin des artistes qui continue leurs productions même si ils n'en vive pas, c'est courrant : c'est le cas de la quasi-totalité des écrivains et des auteurs de jeu de société, donc "de la musique" serait sans doute toujours produite même si la rémunération des artistes devenait symbolique. peut-être pas autant, peut-être aussi moins stéréotypée.
Un auteur qui travaille son art à temps plein produit plus que s'il doit faire cela le week-end sur ses loisirs. Il ira plus loin dans sa recherche sur une vie de travail artistique plutôt que sur une vie de week-end de travail artistique.
L'artiste du dimanche ne produit pas la même chose que l'artiste à temps plein.
Vous mélangez tout pour croire que vous êtes sur un acte de justice et d'équité lorsque vous téléchargez, un acte militant ou je ne sais quoi. La loi Hadopi n'est pas une solution, mais le problème demeure.
Si vous ne travaillez pas, edit si vous n'êtes pas encore entré dans la vie active, cela ne me choque pas que vous téléchargiez. En revanche, si vous êtes maîtres de votre budget, à vous de faire vos choix et de ne posséder que ce que vous pouvez posséder.
La vie n'est pas que possession, on a le droit de vivre selon ses moyens, la culture est accessible gratuitement partout, sans posséder, en tout légalité (médiathèque, télévision, youtube et autres sites).
Les artistes ne rasent pas gratis.
Le point de vue de Francis Lalanne sur HADOPI:
Tête de liste aux élections européennes dans le Sud-Est et porte-parole national de l’Alliance écologiste indépendante (AEI), le chanteur Francis Lalanne était mardi invité de l’émission de Frédéric Taddéi Ce Soir ou Jamais, consacrée à la loi Hadopi. L’artiste, qui vient de publier un pamphlet de 12.000 vers contre Nicolas Sarkozy, a fustigé le projet de loi Création et Internet, qu’il juge à la fois dépassé et surtout dangereux pour la République.
Estimant que c’est l’Hadopi “le vrai pirate”, il décrit la haute autorité prévue par le projet de loi comme une “administration qui va venir chez les gens, fonctionner comme une administration judiciaire, et policière”. “Et ça ce n’est plus la République”, assène Francis Lalanne, qui y voit le symbole d’une “dictature civile”.
“Je ne suis pas d’accord en tant que citoyen pour que les élus de la République nomment des gens qui ne sont pas élus, qui ne sont pas élus pour constituer une sorte d’administration comme ça, des gens qui s’arrogent le pouvoir judiciaire, le pouvoir policier, et qui vont pouvoir débouler chez les gens, pour couper ton électricité, couper ton internet…”.
“C’est la dictature civile”, répète le candidat aux Européennes.
“Moi je suis pour le libre accès à la connaissance et à la culture et moi je vis de ma musique, et s’il fallait que j’en vive un peu moins bien mais que cela favorise l’accès plus large à l’information et à la connaissance de ce que je produits j’en serai heureux parce qu’on ne va pas commencer à mettre des barrières entre les gens et l’art au motif que l’on voudrait refaire sa piscine”, a indiqué Francis Lalanne.
“Il faut qu’on arrête de confondre dans ce pays la garantie des droits et la répression (…) je ne dis pas que l’oeuvre intellectuelle n’a pas de valeur, mais elle n’a pas forcémment la valeur que la société de consommation décide qu’elle a. Moi je suis désolé mais mon oeuvre intellectuelle me permets de vivre même si je ne vends pas de disques demain”
“Moi-même je suis producteur indépendant et j’ai appris à adapter mes coûts de production aux fluctuations du marché et effectivement, et quand le marché est moins florissant je fais un petit peu attention, je dépense moins mais ça ne veut pas dire que ce que je crée est moins bien”.
“Imputer la crise du marché du disque à ce qu’on appelle le piratage c’est une imposture. S’il y a eu une crise et il y en a une, ça n’est pas à cause des gens qui téléchargent de la musique comme il est faux de dire que les gens qui téléchargent n’achètent pas de disques. Maintenant il y a une telle offre qu’il est sûr qu’on ne pourra pas tout acheter”.
“Je préfère que quelqu’un ‘vole’ ma musique plutôt qu’il ne l’écoute pas”.
Il donne, finalement, le mot de la fin : “la peur du gendarme n’est pas le commencement de la sagesse, mais le commencement de la violence”.
Encore une fois, j’ai l’impression de discuter avec un ordinateur. Il y a les textes de lois, qui sont ce qu’ils sont, mais cela ne veut dire ni qu’ils sont absolus, ni qu’ils sont respectés. Pour diverses raisons.
Un être humain vit non pas en fonction d’une application littérale de textes, mais en fonction de sa compréhension et de son analyse de ces textes. Et de l’environnement dans lequel il vit. C’est ainsi que rouler à 20 km/h dans un parking public est fait par tout le monde (alors que le code de la route limite cette vitesse à 10 km/h) sans que cela ne gêne personne, pas même les représentants de la loi. C’est ainsi que porter un pantalon, pour une femme, n’est pas sanctionné, alors que c’est interdit par la loi française.
Bref, pour revenir au téléchargement, il n’y a pas de “psychothérapie de groupe” ou autre qui fait que les gens se convainquent que ce n’est pas grave alors que ça l’est. Il y a simplement cette relativité qui joue, qui fait que, à l’instar du pantalon ou du parking, nous somme persuadés que l’acte de téléchargement peut être sans gravité. Et je rajoute le “peut” pour une raison. La plupart des gens que je connais s’ils n’hésitent pas à télécharger des blockbusters ou des titres d’artistes de premier plan, achètent les CD et DVD des chansons ou films d’artistes peu connus.
Il font ainsi la différence entre les téléchargements “nocifs”, puisque privant de ressources une personne qui en a besoin, et les téléchargements “bénins”, puisque profitant à des personnes qui gagnent plus en un an qu’eux en une vie, simplement parce que leur papa a produit, un jour, une chanson à succès.
Par ailleurs, se pose la question de l’accès aux œuvres. Ainsi, les livres depuis 1920 (en gros, ça dépend de quand est mort l’auteur) à nos jours ne sont pas dans le domaine public. Va trouver une édition de ces livres en librairie. De même pour les album des beatles, non disponibles sous forme numérique. On peut certes acheter le CD, mais il est protégé, et la loi interdit de contourner cette mesure. Bref, pour écouter “let it be” sur ton iPod, tu est obligé d’enfreindre la loi. Pas le choix.
A noter également, pour revenir sur les chants classiques, et on en a vu l’application récemment, que faire chanter “petit papa noël” à la kermesse de l’école par des gamins de 5 ans suppose le paiement d’une licence à la SACEM. C’est, encore une fois, une loi qui le dit. Cette loi doit-elle être appliquée à la lettre ? (Même l’UMP la bafoue, cette loi, c’est dire…)
— pouf pouf —
Autre point, télécharger n’est pas un acte militant, de justice, d’équité ou je ne sais quoi. On ne fait pas ça “for a greater good”, comme disent les angliches, mais simplement pour écouter/voir une musique ou un film. Des fois, faut pas chercher de motivation profonde, hein, le premier degré, ça marche aussi. Simplement, et à juste titre pour ma part, priver Jonnhy de 8 centimes*, ben ça va pas l’empêcher de vivre correctement dans sa maison suisse.
*99 centimes le titre x 8%, et encore, je suis généreux.
Par ailleurs, reste cet autre aspect qui est celui de la redistribution. En achetant, je ne paye pas l’artiste, je paye le producteur. L’artiste reçoit des miettes (à titre informatif, voir l’histoire de l’auteur de “fais la poule” qui a vendu plus de 100 000 single et a touché… 477 € en tout et pour tout, est assez révélatrice. Faire une recherche gout-gueule pour avoir les détails.). Cela relativise encore plus la malignité de l’acte de téléchargement. Là encore, on est pas dans le domaine de la justice ou ne sais-je, mais simplement dans le relativisme pragmatique qui fait que certaines lois sont tout simplement ignorées.
— pouf pouf —
Quand à l’Hadœpi, ou plutôt la loi “création et internet”, son objectif n’est pas du tout (de mon point de vue, là encore) d’enrayer le piratage. Son objectif est de faire accepter aux français qu’un filtrage du net est légitime. Et pas seulement pour la pédophilie, mais pour un truc aussi trivial que de la musique. Une fois ça admis, la vraie censure pourra commencer. La musique, c’est un prétexte bien commode pour ce cheval de Troie. A noter, pour les sites de jeu d’argent en ligne, le filtrage est déjà voté.
Après le ministère de la chasse à l’homme, euh pardon, de l’immigration, le prochain gouvernement aura un ministère de la propagande.
Keiyan, 1984
CEBA dit:"Moi je suis pour le libre accès à la connaissance et à la culture et moi je vis de ma musique, et s'il fallait que j'en vive un peu moins bien mais que cela favorise l'accès plus large à l'information et à la connaissance de ce que je produits j'en serai heureux parce qu'on ne va pas commencer à mettre des barrières entre les gens et l'art au motif que l'on voudrait refaire sa piscine", a indiqué Francis Lalanne.
"Il faut qu'on arrête de confondre dans ce pays la garantie des droits et la répression (...) je ne dis pas que l'oeuvre intellectuelle n'a pas de valeur, mais elle n'a pas forcémment la valeur que la société de consommation décide qu'elle a. Moi je suis désolé mais mon oeuvre intellectuelle me permets de vivre même si je ne vends pas de disques demain"
"Moi-même je suis producteur indépendant et j'ai appris à adapter mes coûts de production aux fluctuations du marché et effectivement, et quand le marché est moins florissant je fais un petit peu attention, je dépense moins mais ça ne veut pas dire que ce que je crée est moins bien".
"Imputer la crise du marché du disque à ce qu'on appelle le piratage c'est une imposture. S'il y a eu une crise et il y en a une, ça n'est pas à cause des gens qui téléchargent de la musique comme il est faux de dire que les gens qui téléchargent n'achètent pas de disques. Maintenant il y a une telle offre qu'il est sûr qu'on ne pourra pas tout acheter".
"Je préfère que quelqu'un 'vole' ma musique plutôt qu'il ne l'écoute pas".
Je le rejoins sur toute la ligne... (bien qu'il me fasse plutôt pitié en général ^^)
Et je me demande toujours pourquoi la musique, le cinéma, la littérature... ne tomberaient pas dans le domaine public après une dizaine d'années comme la plupart des brevets !!
Comme ça je pourrai aller me faire un revival eurodance sans être menacé
Keiyan dit:Un être humain vit non pas en fonction d'une application littérale de textes, mais en fonction de sa compréhension et de son analyse de ces textes. Et de l'environnement dans lequel il vit. C'est ainsi que rouler à 20 km/h dans un parking public est fait par tout le monde (alors que le code de la route limite cette vitesse à 10 km/h) sans que cela ne gêne personne, pas même les représentants de la loi.
Toute la différence est là : ça ne gène personne. L'exemple n'est donc pas du tout illustratif de ce qui se produit avec la téléchargement illégal. Dans le cas d'un désaccord, le recours à la loi a tout son sens car elle est l'incarnation du compromis dans un état de droit.
Bon de toutes façons le principal problème d’hadopi c’est pas véritablement un problème de moralité ou de culture ; c’est avant tout un problème d’efficacité.
Cette loi et le dispositif qui va être mis en place ne possède que des défauts :
- des trucs douteux en ce qui concerne la présomption d’innocence
- des trucs douteux en ce qui concerne la pertinence d’utiliser l’IP comme identifiant du pirate (avec dl’utilisation de l’IP de son voisin dedans) et tout ce qu’il y a autour du fameux logiciel qui va servir à prouver sa bonne foi (logiciel dont personne n’a encore idée du cahier des charges)
- aucune garantie qu’a court terme celà fasse baisser significativement le téléchargement (réseaux P2P privés et autres joyeusetés de contournementqui ne manqueront pas d’arriver)
- et c’est pas celà qui va aider nos majors bien aimées à repenser la diffusion de la culture et à rentrer enfin dans l’ère du numérique
et j’en passe …
Alors si ce n’était que ça, je n’en aurai rien à fiche de cette loi, mais là le problème c’est que cette loi va couter cher. Et que c’est nous qui allons payer (en tant que citoyen ou en tant que client d’un FAI).
Et payer pour qu’un gouvernement mette en place un truc naze qui me parait voué à l’échec j’avoue que ça me fait un tout petit peu mal au cul quand même. Et de voir comment ils foulent au pied les droits des consommateurs pour soit disant aider à la création, ca finit d’enfoncer le clou.
En conclusion Hadopi c’est de la merde, et de la merde chère. Et ceci est indépendant du fait que l’on trouve le téléchargement pirate moralement défendable ou pas.
Grem