Halloween

Les Amerloques sont aussi dans le coup pour la fête des mères. J’avais lu un article dessus il y a quelque temps (environ un an et demi à peu près). Si vous voulez, je peux le rechercher.

deepdelver dit:Les Amerloques sont aussi dans le coup pour la fête des mères. J'avais lu un article dessus il y a quelque temps (environ un an et demi à peu près). Si vous voulez, je peux le rechercher.


deepdelver je te fais entièrement confiance à toi (car tu es gentil), mais j'ai + confiance en mon prof qu'en des journalistes qui plus ou moins souvent fondent leurs articles sur des infos erronées ou bien-pensantes ("méééé tout le monde le sait, ça !") plutôt que sur des infos vérifiées.

(oulà j'ai bien trouvé ma place dans la cage du troll, moi)

(en même temps, on est pas en train de s'égarer du monde ludique, là ? On serait presque mieux dans le forum "Vous dites ?"...)
toftof dit:deepdelver je te fais entièrement confiance à toi (car tu es gentil), mais j'ai + confiance en mon prof qu'en des journalistes qui plus ou moins souvent fondent leurs articles sur des infos erronées ou bien-pensantes ("méééé tout le monde le sait, ça !") plutôt que sur des infos vérifiées.


Oh non là c'est trop ! :oops: :oops:
Ceci dit, l'article émanait d'un journal on ne peut plus sérieux (Los Angeles Times ou New York Times, ou Washington Post). Je vais tâcher de te retrouver l'article (faut juste que je retrouve mon n° d'abonné).

(on est dans la cage au troll, je me lâche)

deepdelver dit:
Ceci dit, l’article émanait d’un journal on ne peut plus sérieux (Los Angeles Times ou New York Times, ou Washington Post).


aah excuse-moi, mais là non : tu qualifies les “Los Angeles Times”, “New York Times” et “Washington Post” de quotidiens sérieux ?!

Pendant la guerre du Golfe, effectivement, ils ont bien respecté la déontologie du métier de l’Information avec leur superbe campagne diffamatoire contre la France, le tout finement argumenté afin d’éveiller dans l’opinion publique de ce charmant pays un sens de la (auto-)critique impartial.
Merveilleux travail journalistique, s’il en est…

Bon, je me lâche aussi.

D’ACCORD, ce sont des journaux américains.

D’ACCORD, il font parfois (et même des fois un peu trop souvent) dans le patriotisme primaire.

IL N’EMPÊCHE qu’il font partie des journaux “incontournables”.

Quand je vois quelqu’un faire de l’antiaméricanisme primaire à propos de journaux dont il n’a peut-être jamais lu d’articles, ça me fait doucement rigoler. Cela dit, je précise que je n’aime pas trop les Américains non plus.

deepdelver dit:IL N'EMPÊCHE qu'il font partie des journaux "incontournables".

Attention : si incontournables rime maintenant avec sérieux, alors là, je dis ATTENTION ! :shock:
Non mais eh, Deep', tu t'es vu quand t'as bu ??? :roll: :twisted:

alors là, si c’est pas de la polémique, je veux bien porter le chapeau à grelots… :lol:

Bon d’accord, incontournable était peut-être un mot un peu fort. Reconnaissez tout de même que ce sont des journaux reconnus.

Jocel1 dit:
deepdelver dit:IL N'EMPÊCHE qu'il font partie des journaux "incontournables".

Attention : si incontournables rime maintenant avec sérieux, alors là, je dis ATTENTION ! :shock:
Non mais eh, Deep', tu t'es vu quand t'as bu ??? :roll: :twisted:


tout pareil !! c'est quand c'est "diffusé" et "reconnu" comme tu le dit deepdelver que faut s'en méfier. Pas non plus se jouer la paranoïa tout le temps, mais faire gaffe sur les sujets sérieux.
Lire autre chose.
Aller voir sur les sites des agences de presse, là on aura de l'info brute par rapport à l'info "traitée" par ces "journalistes".

(j'abuse là, non ?)

Pour tout vous dire, je suis abonné à Courrier International, magazine de plus en plus reconnu pour la rigueur des articles sélectionnés, ce qui ne l’empêche pas de faire de temps en temps quelques dérapages. Je peux vous dire que j’ai ainsi pu suivre avec beaucoup d’attention le dossier Irak.
Cela dit, voulez-vous que je vous retrouve l’article sur la fête des mères ?

deepdelver,
moi qui avais tout au fond de moi une tendance à devenir gentil, j’ai été déçu en apprenant que même courrrier international dérapait…

aaaarh la détresse dans lequel je me trouve :oops: :cry: … l’homme est un loup pour l’homme (même s’ils peut faire de sympas petits jeux :wink: )

pour ton article je suis preneur :)

toftof dit:deepdelver,
moi qui avais tout au fond de moi une tendance à devenir gentil, j'ai été déçu en apprenant que même courrrier international dérapait...
aaaarh la détresse dans lequel je me trouve :oops: :cry: ... l'homme est un loup pour l'homme (même s'ils peut faire de sympas petits jeux :wink: )
pour ton article je suis preneur :)


Que veux-tu, personne n'est parfait (il mette même des fois des articles de journaux nationalistes-xénophobes, c'est te dire ! :wink: )
Pour l'article (pour un peu c'était Mother Jones la revue), je te cherche ça ce WE. Il était d'ailleurs très critique envers cette fête. Moi-même je la redoute un peu, puisqu'il faut monter le petit-déjeûner au lit de ma génitrice. Pffffff :P
Jocel1 dit:ça devait être la fête des pères, histoire de faire le pendant...

Ahahahaha!!
hein, y'a que moi qui ai l'esprit mal tourné? :oops:

Comme convenu, je vous restitue l’article sur la fête des Mères. Bonne lecture.

Féminisme
Amère fête des Mères


Quelque vingt-cinq ans avant la France, les Etats-Unis instituaient la fête des Mères. Le Village Voice conte l’histoire peu connue de cette institution créée en 1914, au grand dam des suffragettes.

THE VILLAGE VOICE
New York


Tout le monde déteste la fête des Mères. Tout le monde a horreur d’être obligé d’acheter des cartes de voeux mièvres et des cadeaux ringards. Personne n’aime attendre des heures pour avoir une table de restaurant ou se faire administrer par les grands magasins des sermons sur les obligations filiales. Tout le monde déteste ça. Tout le monde sauf votre maman.
Mais peut-être son enthousiasme serait-il un peu refroidi si vous accompagniez le bouquet flétri que vous lui avez acheté à l’épicerie coréenne du coin d’un petit cours d’histoire. Dites-lui que, même si c’est une femme du nom d’Anna Jarvis qui, en 1907, eut pour la première fois l’idée d’un jour consacré à célébrer les mères, ce n’est qu’en 1914 que cette fête entra vraiment dans les moeurs, quand le président Woodrow Wilson dédia officiellement le deuxième dimanche de mai à cet événement, provoquant l’ire des militantes des droits des femmes. “De nombreuses suffragettes de l’époque, qui se méfiaient déjà beaucoup de Wilson, accueillirent très mal cette réponse sentimentale aux problèmes économiques et juridiques des femmes”, signale Doris Weatherford dans son ouvrage American Women’s History, dans lequel elle retrace la genèse largement méconnue de cette fête odieuse. Alors que le combat pour le droit de vote avançait laborieusement à travers le pays ­ obtenu dans certains Etats, repoussé dans d’autres ­, Wilson déclarait que le droit de vote des femmes était “un problème dont n’avait absolument pas à s’occuper l’administration fédérale”. La fête des Mères fut donc un message clair adressé aux femmes par le Congrès : restez chez vous, contentez-vous de votre ménage et de votre foyer, et surtout bouclez-la.
Il ne fait guère de doute qu’au moment où il proclama l’avènement de la fête des Mères Wilson en avait par-dessus la tête des suffragettes. Les militantes féministes venaient en effet de perturber gravement sa cérémonie d’investiture de 1913 en organisant devant la Maison-Blanche une bruyante manifestation de 5 000 personnes qui détourna complètement l’attention de son discours inaugural. Il ne saisit pourtant pas le message : en 1916, lorsqu’il se résolut finalement à parler devant la National American Woman Suffrage Association, il déclara que les femmes “pouvaient bien attendre encore un peu”.

UNE IMAGE DES FEMMES INFANTILISANTE ET DÉGRADANTE

Or les femmes n’étaient pas d’humeur à patienter. Celles qui avaient participé au combat pour le droit de vote avaient goûté à la liberté, une sensation étrange pour des personnes qui avaient passé les cent années précédentes emprisonnées dans des corsets étouffants, une coiffe sur la tête, la peau du visage protégée par une ombrelle, osant à peine ouvrir la bouche pour parler. En se remémorant la première époque, musclée, du mouvement, la féministe anglaise Ida Alexa Ross Wylie raconte. “A ma grande stupéfaction, je m’aperçus que les femmes, en dépit de leurs genoux cagneux et du fait qu’il était impensable depuis des siècles ne serait-ce que d’évoquer la jambe d’une femme respectable, étaient capables, en cas de nécessité, de semer les flics londoniens à la course. Au cours de ces deux années aventureuses et parfois dangereuses, j’ai travaillé et combattu aux côtés de femmes énergiques, joyeuses et équilibrées qui riaient au lieu de pouffer bêtement, qui marchaient librement au lieu d’avancer à petits pas. Nous partagions une joie de vivre que nous n’avions jamais éprouvée. La plupart de mes camarades de combat étaient des épouses et des mères, et il arriva d’étranges choses à leur vie familiale. Les maris rentraient le soir animés d’une ardeur nouvelle… Quant aux enfants, leur attitude passa rapidement de l’indulgence affectueuse envers leur pauvre maman chérie à une admiration sans bornes. Libérés de l’étouffant amour maternel, ils découvrirent qu’ils aimaient vraiment leur mère. Elle avait des tripes. Les femmes qui se tenaient en dehors de la lutte ­ malheureusement la grande majorité ­ se voyaient plus que jamais réduites au statut de petites-femmes-comme-il-faut, et elles détestaient les militantes avec la rage venimeuse de la jalousie…”
Hélas, ce n’est pas le farouche féminisme de 1914 que l’on commémore en cette fête des Mères 1999. L’esthétisme kitsch victorien a triomphé, qui présente une image infantilisante, dégradante et révoltante des femmes, propagée par les fabricants de bibelots, les médias rétrogrades et, ce qui est peut-être le plus triste, par nombre de petites-femmes-comme-il-faut elles-mêmes. Ce qui ne signifie pas que l’on ne fasse pas quelques concessions aux moeurs de la fin du XXe siècle. On trouve parmi les cartes de voeux de cette année des inepties new age (“Tu représentes pour moi un centre de gravité, la stabilité et le calme”) ; une reconnaissance à peine ironique de l’évidence (“La maternité, ce n’est pas un travail, c’est l’équivalent de deux boulots, pas payés et avec des tas d’heures sup”) ; et même une brassée pédagogique d’informations médicales : la société American Greetings a lancé une ligne de cartes avec au recto un poème nunuche et au verso des citations de célébrités de seconde zone (Daisy Fuentes, Peri Gilpin) au sujet du cancer du sein. (Pauvre maman, qui ne pourra oublier, même pour une seule fichue journée, les mammographies, les frottis du mamelon et autres risques liés à son sexe.)
Si une carte vous paraît trop courte pour tout dire, la boutique Hallmark, au 488 Madison Avenue, New York, a d’autres suggestions. Une plaque de plâtre avec des fleurs en bas-relief et l’inscription “Maman, je suis sûr de ton amour, même si nous sommes séparés, parce que tout ce que nous avons partagé est gravé dans mon coeur” coûte 7,50 dollars [7 €]. Des cadres “J’aime maman” (12,50 dollars) [11,75 €] ou encore “Maman est la meilleure” (15 dollars) [14 €] sont décorés de grossiers dessins en couleurs primaires censés évoquer les gribouillages d’un gosse de 5 ans.
Un peu plus loin, le Museum Store, avec ses faux verres Tiffany et ses gobelets décorés de tournesols de Van Gogh, vise un peu plus haut, allant jusqu’à suggérer d’offrir à votre maman un jeu de cartes pédagogiques à 9,95 dollars [9,30 €], publié par la bibliothèque du Congrès et intitulé “Ces femmes qui osent”. Le topo au dos du paquet loue “le courage et la détermination de ces femmes qui ont bravé des tyrannies sexuelles et politiques qui paraissaient en bien des cas insurmontables”, un avis auquel pourraient souscrire bien des féministes. Hélas, après cette incursion dans le XXe siècle, le Museum Store en revient au passé, avec de minuscules coiffes-de-fillette-à-l’ancienne dans leur boîte à motif floral, de hauts souliers à boutons miniatures en plâtre et des broches pseudo-edwardiennes qui disent “Maman”. Mais pourquoi s’arrêter à Hallmark et au Museum Store quand chaque boutique étasunienne joue des coudes pour avoir sa part du gâteau ? Le dernier New York Times dominical a été obligé d’ajouter un cahier spécial tellement les publicités pour la fête des Mères étaient nombreuses. Pendant ce temps, le grand magasin Macy’s continuait de vous conseiller de compléter l’équipement électroménager de maman en lui offrant ce redoutable symbole des années 50, le mixeur électrique ­ oubliant sans doute la colère exprimée par la National Organization for Women, alors toute jeune, qui orna les grilles de la Maison-Blanche de chaînes de tabliers noués entre eux lors d’une manifestation organisée à l’occasion de la fête des Mères 1967.
Il est facile de deviner ce que Susan B. Anthony [la féministe du début du siècle] aurait pensé de tout cela. Mais ce qui est plus surprenant, c’est de voir qu’Anna Jarvis elle-même, atterrée devant la récupération commerciale de la fête qu’elle avait fondée, avoua à un journaliste, peu de temps avant sa mort, en 1948, à l’âge de 84 ans, qu’elle regrettait amèrement d’avoir lancé l’idée de la fête des Mères.

Lynn Yaeger

Courrier International
27/05/1999, Numero 447

Et tu crois vraiment qu’on va lire tout ca ?

BdC

Je propose, tu disposes. :wink:

Un point pour toi deep. J’attends le résumé. :D

BdC

le fameux message…
sacré pétain, on dirait bien que l’idée existait déjà, et je doute qu’il n’ait été au courant… c’est vraiment pas glorieux pour lui de pomper comme ça.

Et d’après cette description, l’idée même de cette fête des mères est limite acceptable :( :evil: . Si elles savaient…
Une révélation pareille est digne d’un troll, mais elle n’arriverait jamais au grand public, aucun journaliste ou média n’est assez courageux pour le faire, tous sont bien-pensants. Merci JP Pernault :x .

merci deepdelver ! :)

Riez riez mais ma maman dans une phase d’intérgrisme FêteDesMèresques m’a tiré la tête pendant 6 mois parce que je ne la lui ai pas souhaitée … y a des moments je vous jure :roll:

Elle pourtant ne m’a pas souhaité un Joyeux Noël ou un bon mercredi des cendres ou le machin avec les rameaux d’olivier … bref j’attends toujours son joyeux Halloween.

J’adore cette fête ridicule de Halloween : c’est une bonne excuse pour se louer des films d’horreur kitch et de passer une soirée pizza / popcorn.

hahaha
bien fait
la mienne elle vient de se décommander de mon week end jeux :evil:
(ça aussi c’est dela polémique ou je ne m’y connais pas)