Hier j'ai vu au cinéma...

Je découvre en ce moment Sono Sion, et les fans de Tarantino devraient jeter un oeil à “Why don’t you play in Hell”, film tour à tour frénétique et éthéré, ironique et premier degré, et bourré d’idées. Super fun.

viking dit:Je découvre en ce moment Sono Sion, et les fans de Tarantino devraient jeter un oeil à "Why don't you play in Hell", film tour à tour frénétique et éthéré, ironique et premier degré, et bourré d'idées. Super fun.

Je ne connais pas celui-là, mais Love Exposure a été ma plus grosse claque cinématographique récente. 4 heures remplies d'idées, et comme tu le dis, ça alterne le grand n'importe quoi, la comédie burlesque, l'émotion délicate, le drame déchirant... Je n'avais jamais rien vu qui ressemble à ça et maintenant j'ai envie de tout voir de ce cinéaste.

Vendredi je suis allé voir le fameux InterStellar :
Et bien j’ai trouvé que c’était un très bon film, les 3H passent vite.
L’ambiance est très bien posée, à la fois de part les musiques omni présentes et très bien choisies et par le jeu des acteurs.
Les sentiments ressortent bien encore une fois par un jeu d’acteur au poil.
Ce qui m’a déplut par contre sont les quelques incohérences du films dont je ne parlerais pas ici pour ne pas spoiler ceux qui ne l’ont pas encore vu.
J’ai regardé aussi ‘Le Labyrinthe’. un film mélange de Cube et de hunger games avec pléthore d’adolescents … (ou alors je devient vieux et je vois des ados partout dans les films maintenant :D ).
Bref, le film est poussif, sans surprises avec une chute complètement ahurissante …

Chakado dit:
viking dit:Je découvre en ce moment Sono Sion, et les fans de Tarantino devraient jeter un oeil à "Why don't you play in Hell", film tour à tour frénétique et éthéré, ironique et premier degré, et bourré d'idées. Super fun.

Je ne connais pas celui-là, mais Love Exposure a été ma plus grosse claque cinématographique récente. 4 heures remplies d'idées, et comme tu le dis, ça alterne le grand n'importe quoi, la comédie burlesque, l'émotion délicate, le drame déchirant... Je n'avais jamais rien vu qui ressemble à ça et maintenant j'ai envie de tout voir de ce cinéaste.

Je note les deux titres, merci à vous !!

Je recommande chaudement Guilty of Romance aussi !
Et j’ai trop trop trop trop trop envie de voir son dernier Tokyo Tribe que j’ai manqué au ciné snif…

La Bataille des cinq armées :
Je n’en attendais pas grand chose, et j’ai tout de même été déçu… Clairement le moins bon opus de la saga.
Un détail (parmi bien d’autres) qui ne trompe pas : La salle a ri à de nombreuses reprises, mais jamais dans les moments supposés être drôles. Gros ratage.

air dit:
Je n'en attendais pas grand chose, et j'ai tout de même été déçu...

oui alors, les sous-entendus politiques, ça suffit :mrgreen:
moi perso c'est précisément parce que je n'en attendais rien que je n'ai pas été déçu (je parle bien de la bataille des 5 armées)
c'est étonnant quand même, comme tout ce qui avait du souffle et une certaine fraicheur dans la 1ere trilogie est devenu de l'entertainment pur et dur - un peu triste, puisque c'est le dernier opus, de quitter les terres du milieu comme ça, sur une note aussi peu "magique", par rapport à ce que le monde de Tolkien représentait dans mon imaginaire de rôliste..(soupir)
en fait si finalement, je suis déçu :(

Vu hier, l’enfance nue de Pialat (que je connais plutôt mal), énorme, quel film !

Lapinesco dit:Vu hier, l'enfance nue de Pialat (que je connais plutôt mal), énorme, quel film !

Il est passé par chez toi? Pas à l'affiche dans mon ciné, dommage...
dardar dit:
Lapinesco dit:Vu hier, l'enfance nue de Pialat (que je connais plutôt mal), énorme, quel film !

Il est passé par chez toi? Pas à l'affiche dans mon ciné, dommage...

Non, pas au ciné sur une chaine ciné de Canalsat.

Vu Dimanche au ciné : Les Pingouins de Madagascar, c’est drole, de bonnes idées, bref efficace mais sans surprises.
Vu pas au ciné, IDA, photo sublime, film interessant, mais je reste un chouille sur ma faim sur le fond (surtout à la vue des notes max qu’il a un peu partout). Mais je conseille tout de même, hein…

Mes dernières séances :
_ Timbuktu : pas mal, plein de maîtrise dans la mise en scène, pas mal de subtilités intéressantes. Il y a un problème d’écriture je trouve : la “tragédie domestique”, la story line principale du film, est très fade par rapport à son décor, qui donne au film ses plus belles scènes. Une scène de foot sans ballon superbe qui élève le truc très haut : c’est un des problèmes, la fin paraît bien fade en comparaison.
_ Whiplash : Très maîtrisé aussi, assez ashyxiant et tendu, le film finit par relâcher son étreinte au moment où les deux personnages atteignent le sommet de leur folie. Un peu énervant aussi, dans sa manière de filmer la musique comme une performance physique masochiste. Ca ressemble pas mal à Black Swann.
Le Shillinger de Oz est évidemment brillant.

viking dit:
_ Whiplash : Très maîtrisé aussi, assez ashyxiant et tendu, le film finit par relâcher son étreinte au moment où les deux personnages atteignent le sommet de leur folie. Un peu énervant aussi, dans sa manière de filmer la musique comme une performance physique masochiste. Ca ressemble pas mal à Black Swann.
Le Shillinger de Oz est évidemment brillant.


Sans parler de masochisme, un entrainement poussé en musique laisse des traces physiques sur le corps qui peuvent être douloureuse (ce n'est pas masochisme dans le sens où il n'y a pas de plaisir à ressentir la douleur seulement le plaisir d'atteindre un niveau d'excellence malgré la douleur). Par exemple le violon peut laisser des trace au niveau du coup, la clarinette au niveau du pouce, certain instrument à vent au niveau des lèvres. Chaque instrument use plus ou moins une partie du corps qui se fait généralement ressentir si on joue beaucoup.

Oui évidemment, on est dans un cadre qui impose une rigueur telle qu’on est dans la performance pure. Mais là pour le coup le film annonce déjà par son titre ce côté SM, c’est carrément voulu.
Pour moi le jazz c’est pas ça. Ca aurait été intéressant de porter un regard un peu critique sur cette dérive du jazz américain. Mais c’est presque un film sans point de vue : on peut trouver ça cool, laisser le spectateur se faire un avis tout ça, mais dans ce cas il faudrait que les personnages extérieurs à ce petit monde (le père, la petite amie) soient carrément plus intéressants. Ici les personnages qui ne font pas partie de ce monde sont tout simplement médiocres. Et ce n’est pas seulement l’avis de ces deux fous pris par leur obsession, je trouve que le film leur accorde une place vraiment pas sympa.
Un peu d’altérité, c’est pas mal quand même si on veut vraiment faire réfléchir les gens et pas juste leur mettre un coup de fouet (hahaha)

viking dit:
_ Whiplash : Très maîtrisé aussi, assez asphyxiant et tendu, le film finit par relâcher son étreinte au moment où les deux personnages atteignent le sommet de leur folie. Un peu énervant aussi, dans sa manière de filmer la musique comme une performance physique masochiste. Ca ressemble pas mal à Black Swann.
Le Shillinger de Oz est évidemment brillant.

Je m’apprêtais à écrire presque la même chose. C'est bien, tu me fais gagner du temps.
En revanche, je n'ai pas trouvé le film énervant, j'aime l'idée d'imposer cette exigence physique au spectateur.
Je ne sais pas si le pervers narcissique est le prof ou le réalisateur...mais j'ai aimé ça!
La scène finale restera sûrement comme un de mes plus grands moments de ciné.

Whiplash
De loin mon film de l'année 2014, il était temps.
5/5
viking dit:Oui évidemment, on est dans un cadre qui impose une rigueur telle qu'on est dans la performance pure. Mais là pour le coup le film annonce déjà par son titre ce côté SM, c'est carrément voulu.
Pour moi le jazz c'est pas ça. Ca aurait été intéressant de porter un regard un peu critique sur cette dérive du jazz américain. Mais c'est presque un film sans point de vue : on peut trouver ça cool, laisser le spectateur se faire un avis tout ça, mais dans ce cas il faudrait que les personnages extérieurs à ce petit monde (le père, la petite amie) soient carrément plus intéressants. Ici les personnages qui ne font pas partie de ce monde sont tout simplement médiocres. Et ce n'est pas seulement l'avis de ces deux fous pris par leur obsession, je trouve que le film leur accorde une place vraiment pas sympa.
Un peu d'altérité, c'est pas mal quand même si on veut vraiment faire réfléchir les gens et pas juste leur mettre un coup de fouet (hahaha)

J'ai pas le même point de vue là dessus, même si habituellement j'accorde beaucoup d'importance aux seconds rôles. Dans Whiplash, ils essaient d'exister, mais ne trouvent simplement pas leur place. C'est tout le propos du film, le caractère exclusif de cette passion qui devient obsessionnelle. J'ai trouvé ça malin cette manière d'utiliser une figure connue pour incarner le père (paul reiser). Il n'a pas besoin d'avoir 20mn à l'écran pour que le spectateur prenne conscience de sa présence. Il existe, mais en retrait. Concernant la demoiselle, elle est juste parfaite, ce qui rend l'ingratitude de son rôle encore plus évidente et cruelle pour le spectateur.
Pour le reste, tout est dit dans la scène du repas de famille.
Évidemment ce film est un exercice de style, mais il est brillant. Je crois justement que rien n'a été mis de côté, et qu'aucun choix n'est fait au hasard. Pourtant j'avais des réserves à priori là dessus, sachant qu'il s'agit d'un court métrage adapté en long...

Film de l’année, putain! Comme vous y allez mon cher dardar!
Moi ce qui m’embête c’est qu’il semble quand même nous dire “la fin justifie les moyens”… Quid d’un personnage qui dirait “le prochain Bird, c’est celui qui cramera cette putain d’école”? J’aime pas trop ces films qui t’enferment complètement et t’empêchent de réfléchir. Ou alors il faut que le propos soit carrément plus intéressant qu’ici (quel est-il vraiment?)

viking dit:Film de l'année, putain! Comme vous y allez mon cher dardar!
Moi ce qui m'embête c'est qu'il semble quand même nous dire "la fin justifie les moyens"... Quid d'un personnage qui dirait "le prochain Bird, c'est celui qui cramera cette putain d'école"? J'aime pas trop ces films qui t'enferment complètement et t'empêchent de réfléchir. Ou alors il faut que le propos soit carrément plus intéressant qu'ici (quel est-il vraiment?)


Oui j'ai pris une vraie claque. Après évidemment on peut ergoter sur les limites du film et de son propos, qui me semble assez simple et limpide. Mais clairement, le jazz, le duel psychologique, le dépassement de soi, des acteurs incroyables...c'est ma came. J'étais collé au fauteuil tout le film, qui m'a surpris plus d'une fois en allant au bout de ses idées, et en les assumant avec force.
Ce n'est probablement pas le meilleur film de l'année, mais c'est celui que j'ai préféré au ciné, pour sûr...

Je dois bien admettre que malgré mes réserves, sur le moment j’ai bien aimé, j’ai même eu des frissons sur la dernière séquence (avec un échange de regards qui m’a rappelé la fin de Take Shelter). C’est plutôt en revenant dessus, en y réfléchissant, que je trouve le film bourrin.
M’enfin bon, hein.
Bonne année, tiens.

Vu Gone girl, mouaif il passe bien (un peu long) mais on est très loin d’un grand film