Sur les persos, je te rejoins, mais j’ai quand même l’impression que c’est assez récurrent chez Tarantino : les trois quart du temps chez lui, un perso c’est une silhouette, un style vestimentaire, une arme, et un ou deux tics verbaux.
A part dans Jackie Brown que je vénère
Ici il y a aussi un effet de dilution : ils sont assez nombreux (peut-être à cause de cette contrainte imbécile de mettre 8 salopards sur son 8ème film), et seulement une poignée sont présentés suffisamment tôt (les deux chapitres dans la diligence sont assez longs). Du coup il y a comme une espèce de lien de cause à effet entre leur présence à l’écran et leur profondeur. C’est clair que le perso du frangin a vraiment pas le temps d’exister vraiment…
Sur les dialogues, je les ai trouvés plutôt savoureux, et surtout j’étais sans arrêt étonné de l’étirement que se permettait QT (il est rarement allé aussi loin je pense), des effets de redondance, moi ça m’a plu mais je comprends que les Cahiers par exemple, parlent d’auto-parodie.
Pareil pour le cabotinage, moi c’est une constante de QT cette manière de faire surjouer tout le monde et que ça passe : Di Caprio dans Django ou Waltz dans les deux précédents, Sam L. Jackson tout le temps, … mais il y a, je sais pas, une espèce de cohérence entre cette manière de faire jouer, les personnages qu’ils endossent, le côté ludique permanent du truc (ici la voix-off qui intervient une seule fois, et pour nous expliquer… Un truc qu’on a compris! petit jeu à la Godard qui m’a bien plu). Par contre je comprends que ça agace oui.
Moi je suis toujours surpris d’aimer ça en fait donc je peux pas trop t’en tenir rigueur…
N’ayant pas des masses envie de voir Hateful Eight, j’ai profité d’une des toutes dernières séances de par chez moi pour aller voir le Dernier Jour de Yitzhak Rabin, un film plus ou moins documentaire sur son assassinat.
Je ne suis pas super convaincu sur la forme, qui alterne des scène d’entretien, d’interrogatoires de la commission chargée de faire le clair sur son assassinat et de scènes “dans le vif” (qui sont très prenantes). Le montage me donne une impression d’esbrouffe, comme si Amos Gitaï essayait de montrer qu’il sait faire du grand cinéma (ce dont je ne doute pas), et de nous faire digérer le coté très aride du film. Le problème, c’est qu’au final, il le fait surtout trainer en longueur…
Par contre sur le fond, le film est parfait pour appréhender un peu mieux ce “tournant” de l’histoire du conflit Israélo-palestinien. Je n’avais notamment pas conscience du climat de sécession qui régnait dans le pays suite aux négocations d’Oslo.
A voir à tout prix si ce sujet vous intéresse. Sinon, y’a de très fortes chances que vous vous fassiez bien chier…
Je crois n’avoir vu que Kadosh et Terre promise de lui, si je devais creuser plus, tu conseillerais lesquels ?
Lapinesco dit :Je crois n'avoir vu que Kadosh et Terre promise de lui, si je devais creuser plus, tu conseillerais lesquels ?
Oups, ma formulation devait laisser à désirer parce que c'est le premier film que je vois de lui :)
Je suppose que c'est le "ce dont je ne doute pas" qui t'as laissé à croire que je connaissais bien le cinéaste, mais c'est plutôt mon pour exprimer mon sentiment d'un réalisateur reconnu qui cherche à prouver que c'est justifié (mais c'est peut-être un ressenti complétement faux!)
Je suis retourné voir The Hateful Eight pour être sûr, ben c’est toujours bien.
QT a quand même atteint les limites de ce genre de film, 8F8 etant quand même assez bancal: pour les fans, c’est quasi du remake. Pour les autres, ça s’étire et ça cabotine beaucoup trop.
Je comprends que QT s’est fait plaisir avec le 70mm et E Morricone, mais bon, il serait temps de passer à autre chose…
Il me semble qu'ici, sa manie des références est moins marquée qu'à l'accoutumée, ou elles sont moins évidentes, pour aborder une autre des marottes de ses détracteurs...
J’ai aimé le film qui va en rétrécissant, de plan large des étendues enneigées au plan serré sur le lit en final.
Mais, sinon un chouille decu (je me répète again), meme s’il reste meilleur que le n-2
viking dit :Oui, si on s'attend à ce que Tarantino abandonne son style, c'est peine perdue : il y aura bel et bien du bavardage, des explosions de violence, dans tous ses films... Deal with it!
Il me semble qu'ici, sa manie des références est moins marquée qu'à l'accoutumée, ou elles sont moins évidentes, pour aborder une autre des marottes de ses détracteurs...
C'est clair que les références sont très légères par rapport à celles présentes dans le ratage qu'à été Crimson Peak!
J’ai vraiment passé un bon moment en allant voir ce film (et je n’exclu pas d’aller le revoir moi aussi) mais en y repensant il me semble remarquer une légère incohérence.
Attention SPOILER à partir d’ici :
Quand les deux chasseurs de primes arrivent à la mercerie de Minnie, il y a six cheveaux à l’écurie et une diligence garée devant le bâtiment. A l’intérieur il y a quatre personnes: un mexicain qui tient la boutique et trois personnes qui se présentent comme des voyageurs. Alors que les deux chasseurs de primes sont manifestement sur la défensive (le Major suspecte tout de suite le mexicain d’être un menteur et John Ruth annonce d’entrée de jeu qu’il se méfie de tout le monde) comment se fait-il qu’ils ne remarquent pas une anomalie dans cette situation: il y a une diligence dehors mais pas de conducteur parmis les personnes présentes à l’intérieur.
Dès le départ l’absence de conducteur de diligence aurait dû leur indiquer qu’ils n’avaient pas en face d’eux un simple groupe de paisibles voyageurs bloqués par la blizard. Même le conducteur de la diligence qui les a amené là aurait dû s’étonner de ne pas croiser un collègue.
Qu’en pensez vous ?
[************************** SPOILER ************************]
Emlyn dit :
Dès le départ l'absence de conducteur de diligence aurait dû leur indiquer qu'ils n'avaient pas en face d'eux un simple groupe de paisibles voyageurs bloqués par la blizard. Même le conducteur de la diligence qui les a amené là aurait dû s'étonner de ne pas croiser un collègue.
Qu'en pensez vous ?
C'est exactement le "gros trou" dont je parlai plus haut. Ca m'a aussi frappé.
Je reviens de Creed, j’ai beaucoup aimé.
Le film passe son temps à alterner entre un esprit intimiste (les parallèles lus ici et là avec Gran Torino, peuvent trouver là leur explication), et un esprit tonitruant, et comme souvent un poil exagéré, propre à la franchise (les entrainements, l’entrée du combat…).
Du coup je me suis surpris à alterner entre un enthousiasme, stress, sourire, et même une petite larmiche à un moment. Bref, ce n’est probablement pas de la première finesse, mais ça marche super bien (au moins sur moi!)
ReiXou dit :[************************** SPOILER ************************]C'est exactement le "gros trou" dont je parlai plus haut. Ca m'a aussi frappé.
*******************SPOILERS SA RACE CI DESSOUS **********************************
Je suis nul pour ce genre de trucs donc j'avais pas capté...
Mais, de toutes façons la situation est chelou d'entrée avec le soi-disant aubergiste qui n'est pas crédible une seconde (et c'est carrément marrant).
Marquis Warren remarque aussi l'absence de la bonbonne et le bonbon sur le plancher...
L'important c'est que malgré toutes les précautions exagérées que prennent les personnages de Russell et Jackson, ils ne peuvent rien faire face à ce qui leur arrive aux moments clés (empoisonnement du café, surgissement du perso de Tatum - artifice également un peu gros, que personnellement je trouve exquis).
Sur l'empoisonnement du café, vous avez remarqué comment est systématiquement éclairée exagérément la cafetière dès qu'elle apparaît dans le cadre? J'ai trouvé ça extrêmement savoureux à la deuxième vision ("Cette cafetière va jouer un rôle")
Mais pour quelle raison la petite table carré est-elle aussi exagérement éclairée ?
(je n’ai vu le film qu’une fois et ai probablement loupé moults détails, il faudrait que j’y retourne, ne serait-ce que pour laver la honte de l’avoir vu en VF ).
Placement de produit Ikea?
Lapinesco dit :Placement de produit Ikea?
Les accessoires qui vont bien sont-ils également fournis ?
Pyroa dit :
un renommage de C3-Po WHAT ?? et Pourquoi surtout, cool il a un bras rouge ... Enfin bref. J'espère que le suivant sera meilleur, vu que c'est un autre réalisateur.
Je ne vais pas dans le topic dédié pour ne pas me spoiler (je n'ai pas encore eu le temps de le voir), mais…
Hum, dès le début des VF les noms de pas mal de personnages ont été modifiés… Je crois même qu'il y a des inconsistances entre les épisodes 4, 5 et 6. R2D2 qui devient D2R2, C3PO qui devient Z6PO, Han Solo qui devient Ian Solo, Darth Vader qui devient Dark Vador et j'en passe sûrement. Je crois que c'était une histoire de synchronisation des lèvres pour les doublages, mais je crois qu'aujourd'hui la fidélité à l'univers devrait prévaloir…
scand1sk dit :Pyroa dit :
un renommage de C3-Po WHAT ?? et Pourquoi surtout, cool il a un bras rouge ... Enfin bref. J'espère que le suivant sera meilleur, vu que c'est un autre réalisateur.
Je ne vais pas dans le topic dédié pour ne pas me spoiler (je n'ai pas encore eu le temps de le voir), mais…
Hum, dès le début des VF les noms de pas mal de personnages ont été modifiés… Je crois même qu'il y a des inconsistances entre les épisodes 4, 5 et 6. R2D2 qui devient D2R2, C3PO qui devient Z6PO, Han Solo qui devient Ian Solo, Darth Vader qui devient Dark Vador et j'en passe sûrement. Je crois que c'était une histoire de synchronisation des lèvres pour les doublages, mais je crois qu'aujourd'hui la fidélité à l'univers devrait prévaloir…
Ah mais dans le 7 ils ont continués. Quand Han Solo voit Leia, il l'appelle une fois 'Leila' ....Et après ca se dit professionnels du doublage ..
Le non respect des nom propres originels, je n'aime pas ca.
Je prends un autre exemple : World Of Warcraft. Lorsqu'ils ont localisé le jeu ils ont traduit tout les nom des villes des personnes etc !!
Salut les Kidzzz
Dernièrement, j’ai vu The Big Short, surprenant tournant dans la carrière d’Adam McKay. C’est un film que je trouve assez brillant, drôle, didactique sans être chiant et avec des idées de mise en scène, sincère. Ravi que McKay continue dans une veine un peu politique qu’il avait déjà titillée dans Anchorman 2. Cté cool!
J’ai vu aussi Les délices de Tokyo, de Naomi Kawase. Pendant 3/4 d’heure, tant que la cinéaste filme la cuisine, elle atteint des sommets de mise en scène, fluide, élégante, et ça file la dalle comme pas possible. Ce début de film est vraiment très beau mais laisse malheureusement la place à un drame larmoyant beaucoup moins réussi, appuyé, lourdement symbolique ( Décès + lens flares + arbres qui poussent + dialogues sur l’éternel recommencement COMBOOOOOO! )
Bisous.
Visuellement c’est la claque absolue pour moi !
Voyez la BA pour vous faire une idée.
Si vous avez des gosses, faites vous plaisir. Et même si vous n’en avez pas