Un week-end bien rempli ^^) :
Hanamikoji, deuxième partie avec ma femme : un jeu qui reprend le châssis de shotten-totten (contrôle de cartes centrales), mais remplace les mains de poker par un mécanisme de “je partage tu choisis”(?) qui nous force à essayer de présenter le choix le plus cornélien possible à son adversaire. Dans la boîte il est indiqué 15 minutes, mais ma femme est très compétitive et on a mis 45 minutes pour terminer notre deuxième partie. Pas grave, on s’est beaucoup amusés.
Ce jeu a l’avantage sur Totten-Schotten d’être plus compact sur la table, moins soumis au hazard de la pioche, plus rapide aussi. À Schotten-Totten on maudit le tirage des cartes tout autant que le jeu de son adversaire, l’aspect stop ou encore est assez fort. À Hanamikoji on maudit surtout notre adversaire, ce qui est bien plus intéressant. Par contre je me demande comment ce jeu tiendra dans la durée, l’espace de jeu semble plus étroit, mais comme on joue surtout sur les attentes de son adversaire peut-être que le jeu peut devenir aussi profond que l’imagination des joueurs ? en tout cas je l’espère.
Pax Renaissance à deux, deuxième partie : La dernière fois j’avais expliqué le jeu à mon adversaire, qui m’a aussitôt battu par une victoire Renaissance (République) très bien ficelée. Mais alors qu’il n’y avait pas eu de reines, cette fois-ci elles étaient toutes au rendez-vous. Mon adversaire était bien moins en forme, me permettant d’organiser des mariages dans l’empire Ottoman et en Hongrie, m’assurant le contrôle des deux routes commerciales. Du coup je l’ai étranglé financièrement, et d’ailleurs tout l’occident est resté sous-développé pendant la partie, alors que mon adversaire prenait contrôle de la France.
La dernière fois j’avais fait entendre des musiques d’époque en jouant à Pax Ren, mais cette fois-ci mon adversaire a choisi de jouer la bande sonore du trône de fer, ce qui était tout à fait dans le ton de la partie : à moment donné j’ai marié Isabelle de Castille au Roi du Portugal. Isabelle est une des plus terribles reines du jeu, capable de décapiter ses ennemis et de réprimer ses sujets, ce qui transfère de l’argent directement d’un joueur à l’autre. Du coup mon adversaire a joué le Grand Inquisiteur, qui lui a permis de placer un évêque à la cour portugaise, neutralisant Isabelle. Le Grand Inquisiteur a aussi la capacité de faire exécuter les sujets de son opprobe, et Isabelle a senti une bise glaçante au cou, mais j’ai réussi à jouer les Jésuites, plaçant un évêque dans mon tableau. Du coup j’ai pu l’amener à la cour portugaise et neutraliser l’évêque en place. Isabelle étant de nouveau libre d’agir, elle s’est empressée de faire exécuter le Grand Inquisiteur, ce qui faisait un clin d’oeil parfait avec la musique de fond ^^‘)
Mais pendant que les frasques de la cour portugaise captivaient l’opinion publique, c’est en Orient que se jouait le destin de l’Europe : j’ai pris le contrôle de l’empire Mamluk par mariage, activé et remporté la victoire impériale. En fin de compte l’Orient aura gardé sa primauté, et la Renaissance sera restée une uchronie.
Un jeu très déséquilibré suite à quelques erreurs de mon adversaire. On a encore regardé quelques règles, qui m’ont au passage révélé encore plus de profondeur dans ce jeu qui est rapidement en train de devenir un de mes préférés, d’autant plus qu’il se joue assez vite par rapport à sa densité.
L’Auberge Sanglante, première partie pour moi, à deux. Jeu de gestion de main très rapide et sympa, avec une excellente maquette graphique. Je me suis concentré sur les ecclésiastes, qui se sont révélés très meurtriers! J’ai fait pas mal d’erreurs (je n’avais pas compris par exemple que les novices ne permettent pas de construire des structures permettant d’enterrer les cadavres), mais par chance cela n’a jamais cassé mon jeu. On finit la partie sur le fil à 79-78, voilà un jeu que je rejouerai bien volontiers, le thème est absolument hilarant !
Spyrium, autre découverte pour moi, à deux. un jeu dont les manches sont organisées en deux phases, un marché dans lequel priment les considérations de timing dans le placement d’ouvrier et génération de revenus, très tactique, et une deuxième phase de construction de tableau permettant d’élaborer des stratégies sur le long terme. Le jeu se joue très vite ( 5 manches?) et est assez excellent. Par contre la boîte annonce 2-5 joueurs, et vu la bagarre qu’on se faisait à deux, le jeu a 5 doit être un vrai calvaire, et peut être souffrir de trop d’attente entre les actions d’un joueur donné. On termine sur un score de 64-55, le brevet que j’ai acquis en première manche (permet d’ajuster les jetons variables) m’ayant permis de faire la différence tout au long de la partie.