Alors, en vrac :
- durée des parties : avec les débutants, 2h en comptant l’explication et la mise en place. 1h40 avec les confirmés, je pense que ça doit onduler entre 1h et 1h30. Parce que ce sont un peu les joueurs qui décident : si on se lance dans l’ajout de tuiles et optimisation de placement sur son domaine, ça tire en longueur. Mais hier lors de la partie “pro”, une joueuse a foncé sur la construction (et le chipage) de bâtiment, ce qui sonne la fin du jeu dès que 5 sont construits.
- Score : The River me parait über équilibré. Les scores de “pan dans ta face” étaient également ultra-serrés : 47-45-45. Ce qui donne envie d’optimiser à mort. La joueuse arrivée en 2ème égalité avec moi a perdu un peu de temps je pense via les actions “prendre un plan de bâtiment” puis “construire le bâtiment avec 1 ressource de moins”. Soit 2 bonhommes pour un bâti, alors qu’en construisant direct sans prendre le plan, c’est 1 bonhomme seulement (mais pas la réduction d’1 ressource, soit). Bref, celui qui gagne, c’est celui qui a le mieux mené sa machine et optimisé au poil de cul.
Enfin, je parle de “pan dans ta face”, ça reste quand même une interactivité médium. Y’a pas de “et j’envoie un astéroïde dans ta tronche qui va raser toutes tes forêts”. Par contre à 3 ou 4 joueurs, y’a que 2 emplacements par production de ressource ou choppage de plan de bâtiment, ça se bloque assez vite.
Et les ressources sont assez limitées (pas le même nombre au départ à 3 ou 4 joueurs, c’est calculé pour), donc on peut jouer sur la pénurie avec le petit “niark niark niark” de circonstance.
A part les plans qu’on choppe pour construire plus tard et qu’on garde en main, tout le reste est visible : ressources collectées, ouvriers restants… sauf les bâtiments construits dont les points sont cachés.
On sait donc à peu près où en sont les autres, mais pas exactement non-plus, et comme dit, c’est toujours très serré.
Bref, ce The River synthétise pour moi le meilleur de la gestion/construction light : un beau domaine tout propre à aménager à la Catane (mais sans l’aspect caché “colonisation”), de la recherche de ressource et construction à l’Age de Pierre (mais sans le hasard des dés à lancer pour récolter), du développement de village à la Keyflower (soyons fou) qui va augmenter nos capacités de production, et de l’optimisation de placement de tuiles sur la fin comme bien d’autres jeux pour scorer un peu plus.
Le tout dans un emballage made in Days of Wonder avec des pierres grises en forme de pierre, des briques rouges rectangulaires, du bois en forme de bûches… et des dindons pour la bouffe !
Ils auraient pu prendre du blé, des poissons ou des ballots de bouffe ultra-classique mais non, on a des meeples dindons !

En pose d’ouvrier de base, j’avais Pillards de la mer du Nord, mais on a parfois des allemandes à la table, elles ont un peu peiné sur les textes des cartes et la multitude d’action (oui bon, pour un débutant) et de possibilités les a un peu paumé au début.
The River, tout est là, tout est visible, joli, optimisé et bien “streamliné” comme on dit, c’est parfait pour débuter (et enchainer avec Agricola derrière, le grand frère tout désigné).
Pour quelques visuels, jetez un oeil à
la review de Timi dans les actus, c’est très bien décrit.
Là, voilà, j’ai déjà envie d’en relancer une…