Pour moi ce fut une première partie d’On Mars !
Celui-ci j’attendais impatiemment pour y jouer dernièrement, tant il me faisait penser à Lisboa+Kanban+des mécaniques qui me plaisent beaucoup : les scientifiques qui activent des actions gratuitement et rapportent des PV, les objectifs/plans qui sont des points négatifs jusqu’à ce qu’ils soient atteints, amélioration de ses potentielles actions, …
On y a joué à 3, tous les 3 notre première partie et j’étais le seul à avoir lu les règles.
Comme à chaque début de Lacerda, et surtout lors d’une première partie, c’est le départ qui a été long : une fois les règles finies ont regarde le plateau et on se demande “on fait quoi maintenant ?”. Beaucoup d’option disponibles et un timing serré à tenir.
Malheureusement, la partie n’a pas été aussi agréable que je l’espérais. Pour plusieurs raisons, en particulier le fait que j’étais le seul à connaitre les règles, ce qui faisait de moi le tuteur de la partie, et donc chaque joueur me demandait la procédure à suivre pour chaque action. Et si au début c’est normal, le fait qu’on me demande encore et encore l’iconographie (alors qu’elle avait été utilisé plus d’une dizaine de fois au cours de la partie, et donc expliquée d’autant) m’empêchait moi de me concentrer sur mon jeu et mes actions. C’était un peu agaçant, surtout quand j’ai remarqué au bout d’un moment que pendant l’entre 2 actions des joueurs, ceux-ci étaient sur leurs téléphones (chose qui me mets un peu sur les nerfs quand je joue à des gros jeux, notamment quand lorsque c’est leur tour, les joueurs n’ont pas réfléchi à leur action de ce tour…), ou quand je devais m’assurer à chaque fois qu’ils avaient “activé” leurs crystaux, pas récupéré plus de ressource que possible, …
Bref, j’ai eu un rôle d’arbitre/joueur/coach tout au long de la partie…
Et donc à part ce facteur ? Et bien comme de nombreux joueurs l’ont déjà dit : le début est lent, tout le monde saute sur les ressources disponibles, qui se vident rapidement, et nous laisse nous débrouiller ensuite. Les technologies sont importantes, seulement en début de partie j’étais le seul à en faire, donc forcément on pouvait construire que les types de batiment que j’avais développé, mais donc le temps que je puisse le faire, certains l’avait déjà fait, donc ça ne répondait plus aux besoin du LSS, donc plus de valeur, … on a donc eu pas mal de difficultés avec le rythme du jeu (ce qui est tout a fait normal pour cette première). J’ai en plus tarder à développer des fusées, donc j’avais peu de colons à ma disposition, ce qui fait que je me suis souvent retrouvé bloqué par mes adversaires sur les espaces de pose de tuile mais encore plus souvent au niveau de l’amélioration des batiments pour une simple raison : le minerai est vraiment une denré sur laquelle il faut se jeter ! Et la technologie des mines n’a été prise que tardivement (a cause d’un double surcout), donc on a pu construire que tardivement et donc à part les plans c’était très compliqué à en récupérer.
Et quand enfin, j’ai réussi à récupérer des colons, puis des ressources, j’ai pu me développer… et en faite ce n’était pas que moi, le jeu lui même avait accéléré ! Notre partie a duré 2h45. Et je pense qu’il nous a fallu 1h45-2h pour résourdre le premier tiers du jeu, mais la fin est arrivée tout de suite après ! Donc finalement une sensation de ramer dans de la semoule, et une fois qu’on a eu un bon grip, pas eu le temps de développer son moteur et d’en profiter ! Bon, ça c’est généralement bon signe … 
La partie se termine sur des scores ridicules pour plusieurs raisons : tous les scientifiques n’ont pas été pris, et aucune commande de la Terre (celles disponibles étant innaccessibles vu l’état de notre installation) ce qui réduit franchement les scores. On fini sur un 74 - 67 - 39.
Dans un avis plus “généraliste” et en comparant à ce que je connais de Lacerda (Lisboa, Kanban, CO2 second chance), On Mars est clairement pour moi un mélange de ses anciens design afin d’augmenter la difficulté du jeu. Ca j’adore. Mais la réalisation a quelques points discutables. Déjà du côté de la réalisation graphique/production, même si il s’agit toujours du trio EGG/Lacerda/O’Toole, On Mars semble moins qualitatif que Lisboa par exemple. Je m’explique : dans ce jeu, les couleurs pètent et sont très nombreuses (contrairement à un Lisboa tout de blanc et de bleu qui faisait ressortir les couleurs des actions importantes), avec le mélange des couleurs des joueurs (qui sont elles mêmes discutables) et les tuiles de nos installations, la lecture du plateau est bien plus complexe. Même avec des couleurs aussi criardes, il faut souvent se lever et prendre de la hauteur pour voir qui est où et les emplacements disponibles.
Ensuite on a l’iconographie. Comme d’habitude c’est un élément très important chez les Lacerda, seulement là je l’ai trouvé moins didactique, et les informations moins bien disponible dans le carnet de règles/annexes (typiquement dans les 4 bonus du LSS, il y a une iconographie que je ne comprenais pas, et en regardant les règles elles isent “obtenez un des 4 bonus comme montré sur l’iconographie”, oh cool…). Du coup en mélangeant ces deux facteurs, il y a eu plusieurs questions et doutes au cours de la partie par les joueurs concernant par exemple les tuiles technologies : j’ai compris pourquoi ils ne voulaient pas en faire, parce qu’ils pensaient que le cout pour l’améliorer était de "+1/2/3/4/5/6 de la ressources décrite en dessous, en confondant ainsi le “niveau technologique” avec le “cout de l’amélioration”. D’ailleurs j’adore l’intéractivité provoqué par ces technologies, mais faut avouer que c’est un élément qu’on oublie souvent de regarder chez les autres ou chez soi avant de jouer. Je crois que j’ai loupé 1 ou 2 activation amélioré de mon rover avant de voir que j’avais une technologie qui améliorait sont fonctionnement…
Donc pour conclure, On Mars ne nous a pas fait le même effet “whaou” “instant love” que Lisboa ou Kanban. Madame le compare plus volontier à CO2, qui est bien plus calculatoire et moins fluide. Donc déception de mon côté… mais on espère y retourner dans de meilleures conditions afin de mieux l’apprécier.