Bon, et bien je n’ai pas vu de sujet sur le dernier Stefan Feld (et Michael Rieneck) paru chez Queen games, donc je vais poster ici.
Voilà, vous avez deviné, hier soir, découverte config 4 (dont 2 amateurs de Feld) de Merlin.
Avant Kaamelott, j’avais toujours rêvé de succéder au roi Arthur avec les jeux qui vont bien. Depuis Kaamelott, je suis plus hésitant…
Alors on a une belle boite (à 52 euros), un beau et solide matériel abondant et très coloré, des règles françaises avec quelques coquilles… oui c’est bien un Queen games. De mémoire, Stefan Feld avait travaillé une seule fois avec Queen Games qui avait édité Roma dans un format petite boite… vous voyez autre chose ?
N’étant pas adepte des salades de points, j’ai jamais vraiment été un “feldien”… et en plus, j’ai pas aimé Trajan ni les Châteaux de Bourgogne, deux jeux adulés par les aficionados de l’auteur de Um Rhum & Ehre (ah oui, là c’est sure, il faut un peu de culture ludique). Par contre, j’aime bien l’année du dragon, Notre-Dame et étrangement, je me suis surpris a apprécié Bora-Bora.
Pour Merlin, ayant lu des choses sur le jeu, j’étais pas trop inquiet. En plus, Feld n’est pas tout seul, puisque qu’accompagné par Michael Rieneck, dont je joue actuellement à la dernière création, à savoir “Une colonne de feu”. 
Nous avons opté de jouer sans l’extension (oui, il y a un module fourni dans la boite). Après explication des règles, un premier constat : la mécanique est simple ; il y a toutefois plein de petite choses à expliquer mais les différentes icônes sont assez claires. Rapidement, on réalise que 4 dés à jouer par joueur et par manche, c’est pas beaucoup. Chaque joueur jouera 24 dés au total… et il y a tellement à faire ! Nous avons 3 décomptes durant la partie, 4 façons de marquer des points durant ces décomptes (plus 3 petits additifs pour la fin), et des possibilités de marquer des points en cours de jeu. Sur ce plan là, c’et pas aussi “touffu” que d’habitude, et je trouve que c’est bien. Par contre, que c’est difficile de marquer des points… enfin je veux dire, beaucoup de points. Un brin songeurs, nous regardions de temps à autres la tuile +100 disponible quand un joueur dépasse les 100 points en nous demandant si c’était bien normal ce qui nous arrivait. Le vainqueur gagne avec… heu… moins de 70 points. On s’est dit que l’extension permettait sans doute d’en marquer plus. Parce qu’en cours de jeu, vous avancez le plus souvent sur la piste à coup de 1, 2, 3 points, parfois 5 ou 6 dans certains (rares) cas.
Bref, nous avions l’impression de jouer comme des grosses buses.
Etait-ce le cas ? Je sais pas.
Question règles, attention à quelques imprécisions des règles VF (il y a même un petit feuillet errata pour les Dames d’Honneur).
Par contre, il y a un truc qui me surprend :
A chaque décompte, vous avez 3 traîtres à combattre, chacun pouvant vous faire perdre 3 points. C’est la première chose qu’on vérifie avant de marquer des points sur le reste. Donc, au premier décompte, si un joueur a marqué aucun point et n’a pas combattu ses traîtres (ce qui est arrivé dans notre partie), il doit perdre 9 points… mais si il est à 0 et bien, rien ne dit dans les règles qu’il recule en dessous de la piste… ça m’a paru un peu facile, surtout que les actions pour combattre les traîtres prennent du temps, et ne rapportent pas de point (sauf cas particulier avec l’épée Excalibur), elles permettent juste de pas en perdre. Or, au premier décompte, on a pas marqué grand chose (et il est pas facile de marquer beaucoup), si bien que les écarts avec le joueur resté à 0 étaient faibles; Et d’ailleurs, ce joueur termine second à la fin, pas loin du premier…
A part un doute sur cet aspect du jeu au premier décompte, les 4 joueurs ont apprécié Merlin et la partie. On peut se faire de vilains tours (les manoirs sur les terrains, les majorités sur les jetons d’influence, le déplacement de Merlin, la prise d’Excalibur ou du Graal), le déroulé du jeu est plutôt fluide. Le hasard des dés peut être parfois un peu gênant, mais il y a des moyens pour modifier les valeurs. Cela dit, pas deux fois dans la partie, j’ai été obligé de déplacer un chevalier… sans pouvoir faire d’action… mais bon, c’est peut-être le syndrome buse.
Enfin voilà : Merlin est un jeu agréable que je vais souvent l’amener au club prochainement. 