Je recopie ici ce que j’ai posté dans le fil du jeu Maracaibo.
Voilà, on a enfin découvert Maracaibo !
Beaucoup de matériel de bonne qualité à l’ouverture de la boîte, lecture de la règle plutôt agréable. Un peu perdue, puis je me suis rendu compte que si j’avais bien en tête la page de début avec les phases ABC, c’était plutôt facile à comprendre et retenir à peu près.
Quelques jours passent et lorsque nous avons enfin du temps, je n’ai pas envie de relire la règle avant de jouer (pas envie de louper l’occasion), nous jouons donc un peu pas à pas cette première partie. Je me rends compte du confort que j’offre habituellement à monsieur Proute lorsque j’explique un jeu : même si je pense ne pas fournir le meilleur des services en la matière, je débroussaille quand même bien les choses avant de les expliquer.
Cette fois-ci, ce sera découverte à deux, et je vois que c’est plus compliqué que d’habitude pour lui, qui dit que c’est plutôt dû à la complexité intrinsèque du jeu, non à mes moins bonnes explications. Soit.
En tout cas, je me rends compte de la signification de certaines règles seulement en jouant cette première partie.
Le soir même, je relis les règles et vois tout ce qu’on n’a pas bien fait, au moins trois ou quatre erreurs.
Donc le lendemain, rebelote mais avec les bonnes règles complètes et une partie expérimentale dans les pattes.
Moi : je m’émerveille, m’amuse, découvre, fais comme ci, puis comme ça, me rends compte que petit à petit je suis en train de mettre en place une stratégie espions valorisée par l’aubergiste (seulement au dernier tour, malheureusement). Je découvre aussi les petits bonheurs de la piste exploration. J’essaie d’assimiler les différentes cartes au fur et à mesure de leur découverte, vise l’accès à l’action de colonisation de villages grâce à mon navire, afin de tenter de faire régner l’hégémonie française, mais je raterai d’un cube, arg. J’ai l’impression d’être dans un magasin de sucreries et d’avoir trop de choix tout en ayant envie de tout goûter. Ou dans la caverne d’Ali Baba. Ou au pied d’un sapin de Noël bien garni en cadeaux aux emballages tous plus tentants les uns que les autres. Bref, j’adore ce que le jeu propose, j’espère y revenir souvent, d’abord plein de parties rapprochées pour le comprendre et arriver à connaître les différentes stratégies afin de pouvoir en choisir en connaissance de cause pour les parties suivantes.
En tout cas, les choix sont multiples à chaque action, et j’ai des étoiles dans les yeux.
Monsieur Proute : à la première manche, il reste un peu braqué comme la veille en disant “je ne sais pas quoi faire, je n’ai rien à faire” et il fonce vers Maracaibo. Incroyable, quand je vois que de mon côté je m’arrêterais bien à chaque village pour y faire plein de choses. Rapidement, heureusement, les choses évoluent et lui aussi construit des trucs. Des trucs qui rapportent un max de chez max de fric, et un max de points de victoire ! Toute sa stratégie tourne autour des combats pour l’Anglais et la pose de cartes apportant doublons et PV. C’est le roi des Caraïbes et je sens que je me fais balader, certainement plus éparpillée que lui.
Il est très concentré toute la partie.
Il gagne (très ?) largement. Nous ne savons pas exactement, parce qu’il pense que j’ai oublié de prendre ma tuile 100 points et que je n’en ai aucun souvenir et qu’il aurait tout aussi bien pu avoir plus de 100 points d’avance.
Notre avis ?
Le mien : j’ai adoré cette partie et j’aurais pu en refaire une dans la foulée ! 2h30 mais je ne les ai pas vues passer tant je me suis amusée ! Jusqu’à la tension sur la majorité des nations lors de nos dernières actions, alors que d’habitude quand c’est trop tendu je stresse, mais là pas du tout, à la place je ressens de l’amusement !
J’ai joué vraiment en mode tiens je vais faire ça, ah et puis cette carte elle est sympa, et puis hier les espions j’ai pas trop fait, si je gardais leurs cartes pour les acheter ? Tiens, là je dois donner trois marchandises, du coup si je veux en profiter, faut que j’augmente le nombre de cartes en main, voilà, je vais améliorer ça, et puis je vais continuer avec les espions, c’est rigolo… ah, tiens l’aubergiste, mais c’est chouette, ça, ça va bien valoriser mes espions ! Pour l’instant, le doyen m’a bien aidée, enfin la moitié du temps quand je ne l’ai pas oublié. Oh et là, sur la piste d’exploration, y a quoi ? Ah oui, si je fais ça, alors voilà… ben tiens oui, je vais essayer, du coup je vais poser aussi le pionnier (je crois) qui va bien, etc. oh mais qu’est-ce qu’il est riche, monsieur Proute !
Le sien (rapporté par moi) : j’ai tout donné, voilà ! Ce que j’en pense ? Mouais… très complexe, hein… est-ce que c’est encore un jeu ? Oui oui, je sais bien que Troyes aussi on galérait au début, mais ça durait moins d’une heure, là s’il faut 5 ou 6 parties de plus de 2h… Hein ? Escape Plan ? Oui, c’est aussi long et complexe, mais c’est amusant, même monsieur Joyeux (qui est plus branché jeux légers-moyens) il s’y amuse, le thème y invite. Là, je ne m’amuse pas, pour moi c’est pas un jeu. … Oui, ou alors pour les gros geeks qui vont bien vouloir jouer 5 ou 6 fois sans s’amuser pendant plus de deux heures, mais non, pour moi, ce n’est pas un jeu.
Bon, voilà où on en est. Ce qui me désole, c’est que je pense qu’avec ces cinq ou six parties, il maîtriserait assez le jeu pour s’y faire plaisir ; là, il maîtrise la rentrée de doublons et de pv ainsi que les combats, je trouve ça assez balaise en deux parties seulement, je ne peux pas en dire autant !
Mon avantage est que nous sommes en vacances avec un couvre-feu qui nous empêche d’occuper notre temps à l’extérieur. J’ai pris deux gros jeux, Maracaibo et Spirit Island. Il nous reste quelques jours et monsieur Proute aime bien avoir un peu de variété, donc on ne va pas jouer que à Spirit Island… ça laisse une chance de revenir à Maracaibo !
Je vous raconterai ça. Sinon il ne me restera qu’à découvrir la campagne en solo.