Ici, un Bios Origins à 4 (j’ai une petite dizaine de parties dans les pattes, un joueur a déjà joué une fois, les 2 autres découvrent (dont le fiston, 12 ans).
Ca fait longtemps que j’ai pas joué, mais la règle passe bien, sauf que je m’emmêle un peu les pinceaux sur le chaos, mais ça l’a fait.
En début de partie, on est nombreux à jouer sur le développement du cerveau, mais un joueur va sur l’agriculture. Toujours pénible, car ça peut vitre provoquer des famines chez les autres. Globalement, on se développe tous bien et la ménopause interviendra chez tout le monde à peu près au même moment (je pense qu’il y a eu 3 tours entre le premier et le dernier à l’avoir). Très rapidement, tout le monde développe l’agriculture et on arrive à cohabiter plutôt correctement. Doucement, Sapiens commence à urbaniser, tout en chopant ses premières fondations. Il prend l’ascendant. De mon côté, une éruption volcanique ralentit un peu mon expansion, et le changement climatique isole un peu mes Florensiensis dans le S-E asiatique. Les Erectus franchissent le détroit de Bering et colonise l’Amérique du Nord. Les jungles luxuriantes l’empêchent de descendre en Amérique du Sud. Etant le premier à se militariser, ils repoussent aussi Sapiens et Neanderthal de l’Asie. A la fin de la Préhistoire, son mysticisme est le seul à être développé, ce qui lui permet de choper les bonus.
Le développement urbain, biologique et politique de Sapiens se poursuit et il semble avoir un avantage, même si technologiquement (ce qui reste le plus important à ce jeu), il n’a pas d’avance particulière, excepté en information. Mais, négligeant sont développement militaire, il sera harcelé par Erectus, qui répliquera par de l’esclavagisme. Mais ces guerres incessantes entraîneront une belle révolution qui lui feront prendre un sacré retard, entraînant la disparition de son développement urbain. Profitant d’une grande vague de froid qui bloque le détroit de Bering, Erectus poursuit tranquillement son développement urbain en Amérique et arrive doucement mais sûrement à descendre vers le Sud. Mais le climat, les guerres et l’instabilité politique finiront par le faire totalement disparaître de l’Asie. A la fin de l’Antiquité, son développement urbain lui permet de prendre encore l’avantage.
De mon côté (Florensiensis ), après une période difficile, j’arrive à urbaniser le S-E asiatique grâce à une agriculture de plus en plus efficace. Ce développement technologique me permettra de m’étendre en Asie centrale et de repousser Sapiens. Doucement, mais sûrement, j’étend mon influence jusqu’aux monts Oural. A la fin de l’Epoque III, mon développement est solide, même si de nombreux dissidents contestent notre politique. Ils finiront par faire entendre leur voie et prendront le pouvoir, donnant une orientation beaucoup plus guerrière à cette civilisation qui s’étendra jusqu’en Afrique.
A l’orée de cette quatrième ère, Florensiensis descend doucement vers l’Afrique, avec une urbanisation assez forte, Erectus est seul en Amérique qui est urbanisée du Nord au Sud. Sapiens n’est plus qu’une tribu nomade. Malgré un système politique assez solide, ils n’arrivent pas à s’implanter fortement. Néanderthal reste confiné à l’Europe, les dissensions politiques rendant son développement complexe. C’est alors que des fanatiques religieux vont prendre le pouvoir chez lui, s’appuyant sur un peuple trop crédule. Ils n’arriveront cependant pas à redresser cette civilisation.
De mon côté, j’utilise mon influence pour tenter d’imposer par vision égalitariste du monde. Sapiens joue les Vikings pour rejoindre l’Amérique par le Groënland et essayer de s’y implanter. De son côté, Erectus organisent des élections pour éviter de subir une révolution sanglante. Les émeutes qui en résultent sont lourdes, mais lui permettront de rester solide jusqu’au XX° siècle. Je mise tout sur le “bien-être” des citoyens, avec un développement médical et urbain et sécuritaire très poussé. Je limite volontairement le développement urbain pour éviter la propagation de maladie. La partie se termine et je l’emporte assez facilement : 22-17-17-15.
La partie a été beaucoup plus “équilibrée” que les précédentes chacun arrivant à asseoir des fondations politiques solides dès la fin de la Ière ère. Cette dernière a encore été un peu longue. Pas sur d’avoir utilisé le bon nombre de cartes : à la fin, les idées proposées étaient presque toute obsolète et cette ère paraît un peu longue, surtout en regard des autres qui, elles, sont plutôt rapides. Malgré mon nombre de partie (8), je reste “novice” sur le jeu. J’ai encore du mal à appréhender les tenants et aboutissants. L’un des débutants, organisant des élections pour éviter une révolution plus difficile à maitriser a pris un peu de retard, mais a assuré sa fin de partie. Néanderthal a failli l’imiter, mais à préférer l’instabilité politique pour pouvoir développer certaines choses. Rajouter à l’ensemble des choix possibles, des événements pas toujours facile à anticiper, et le jeu devient vraiment dur à maîtriser.
Et pourtant, quel jeu. Une aventure épique (aux alentours de 5h, j’ai oublié de chronométrer), des retournements de situation (en début de partie le développement du fiston (Sapiens) faisait super peur : biologiquement en avance, politiquement solide, on ne savait pas trop comment le ralentir), des choix cornéliens. On a parfois l’impression que le jeu nous mène par le bout du nez et, en même temps, on fait de vrais choix avec de vrais conséquences.
En tout cas, grosse envie d’y rejouer. Il faudra régler le “problème” de la longueur de la première époque. La règle dit qu’il y a autant de carte que de joueur pour les époques II, III, IV (limité à 3) et le double pour la I (sans précision de limitation). Donc est-ce que c’est 8 à 4 joueurs, ou 6, je ne sais pas. Là, en tout cas, 8 ça a paru un peu long en fin d’époque I.