Initiation d’un ami qui voulait le découvrir à Root, le jeu de conflits dans les sous-bois !
Cela faisait un moment qu’on n’y avait pas joué, le jeu ne remportant pas forcément une adhésion totale auprès de mes comparses habituels. Qu’importe, ils acceptent volontiers d’y rejouer et, comme je n’aurai pas eu le temps de relire la règle avant, nous en faisons une relecture “rapide” (une petite heure, ça va) assortie de nos souvenirs à tous les trois.
Nous prendrons les quatre factions de base : Marquise de Chat pour le nouveau venu (appelons-le monsieur Forêt), la Canopée pour monsieur Proute, le Vagabond pour monsieur Joyeux et l’Alliance pour moi-même. Souriceauuuuuux !!! Renardeauuuuux !!! Avec moi !!!
Hum. Bref.
Les deux premiers tours sont un peu laborieux, le temps de comprendre à nouveau nos possibilités stratégiques et de conseiller un peu monsieur Forêt, il y aura ensuite, tout de même, malgré tout, un grand dîner cocktail dans la clairière du fond auquel participeront une huitaine de chats et une sizaine d’oiseaux, entre le perchoir des uns et l’atelier des autres.
Parfait parfait, car malgré les cris outrés du Vagabond qui commerce avec eux (et avec eux seulement !), mes petites souris peuvent donc tranquillement développer la sympathie des partisans dans les clairières, et les chats, trop occupés à l’autre bout de la forêt, ne réagiront pas trop aux chamboulements que je provoque dans leurs rangs en installant mes bases dans leurs clairières. Seul un petit chaton s’y retrouvera, perdu au milieu de quatre clairières contrôlées par mes souris. Le Vagabond, plus que jamais, criaille à mort, haro, sur mes pauvres souricettes.
Il tentera bien une attaque, s’étant allié avec les piafs, mais c’est là que je leur sortis ma carte armure, haha ! Aucune perte pour moi, donc, et je conserve ma position, même si minoritaire, dans la clairière. Dans les autres clairières sympathisantes, ça chauffe, aussi, mais heureusement, l’organisation des souricettes pour la guérilla leur permet de frapper les premières et de s’en tirer chaque fois indemnes ou presque, et sans jamais perdre de sympathisants, bien au contraire, puisque le rang des partisans grossit, grossit… ha.
Chats et oiseaux se débattent toujours de l’autre côté des bois, le seigneur de la Canopée ayant été échaudé par l’attaque manquée du Vagabond sur mes souris.
Suite à cela, le Vagabond change de tactique et utilise le nombre d’objets incroyables qu’il a récoltés à force de fouiller la forêt. Il a même troqué une épée à mes souris, c’est dire, vu le peu de rapports qu’il avait envie d’entretenir avec elles depuis le début de ces événements. Il les use et déploie tant et si bien que le voilà très loin en tête pour le titre de suprême dirigeant des sous-bois. Là, les souris tremblent un peu, d’autant que quelques tours plus tôt, j’ai malencontreusement mis dans les partisans de quoi faire une embuscade qui aurait éventuellement pu me protéger dans une action de domination que je peux donc oublier. Il va falloir croiser les petits doigts de souris.
La Canopée rapporte à son Seigneur que le Vagabond fait beaucoup de bruit à propos de souriceaux invisibles qui seraient trèèèèèèèèèès dangereus. Les piafs frapperont donc, mais pas assez fort. Suivis des chats dont le ronron effraiera à peine les souricettes intrépides.
Ayant de nombreux partisans, de la sympathie dans nombre de clairières, les souris vont finir par simplement rallier assez de sympathisants dans les clairières pour apaiser un peu les trois autres énervés et devenir les dirigeantes suprêmes de ces sous-bois, aux côtés des renardeaux et lapinous : le pouvoir eu peuple !
C’est tout déconfits que les autres rendent les armes.
Qu’importe, le Vagabond fut très heureux de son tour de folie, la Marquise très heureuse de découvrir ces sous-bois, et le Piaf, le Piaf… heureux de voir les souris dominer le monde. Ha !
Bien entendu, nous avons décidé de remettre cela au plus tôt.